Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
LES INDUSTRIES SAVONNIERES
Définition
Le savon est un sel de sodium ou de potassium d’acide gras contenant 12 à 18 atomes de carbone de formule RCOONa ou RCOOK.
Propriétés d’un savon
Les savons ont des propriétés tensioactives et émulsifiantes à cause de leur caractère bipolaire. Ils se dissolvent facilement dans l’eau chaude et dans l’alcool, mais se dissolvent lentement dans l’eau froide. Les savons de soude sont insolubles dans les fortes solutions caustiques et dans les saumures (solutions salées) fortement concentrées. Par conséquent, l’addition de saumures concentrées à une solution de savon de soude entraîne sa séparation avec le glycérol et le faire remontée à la surface de saumure. Cette séparation est due à la différence de densité entre le savon et le glycérol.Les impuretés et l’excès de soude peuvent aussi être éliminés.
Structure moléculaire
Selon Arnaud, P, (1997) au niveau moléculaire, le savon se compose de molécules tensioactives dites bipolaires ; en effet, le premier pôle est formé par un groupe polaire hydrophile. C’est le COO – qui porte une charge négative présentant une affinité avec l’eau. Le deuxième pôle est formé par un groupe non polaire hydrophobe mais aussi lipophile : c’est une chaîne carbonée R qui est soluble dans les substances organiques et provient de l’acide gras dont le nombre d’atomes de carbone est en général très élevé.
Mode d’action du savon
Lorsqu’on introduit le savon dans l’eau, il forme à la surface de l’eau un film de savon qui se concentre aux interfaces eau/air et eau/tache contenu dans le linge à laver. La tension superficielle de l’eau est alors abaissée, la présence de ce film de savon favorise alors la formation des agglomérations de la substance tachante (huile, graisse, poussière …) qui s’enrobent eux-mêmes du film de savon. Pendant ce empst le film se recouvre aussi d’agglomérats de substances tachantes et la surface de l’eau présente alors des groupements fonctionnels analogues. D’où l’on assiste à la disp ersion des globules de la substance tachante dans la solution de lessive, où il se forme une émulsion. La substance tachante sera ensuite éliminée du linge par simple rinçage. Lorsde la toilette, le savon dissout la graisse constituant le film hydro – lipidique qui couvre la peau. La graisse est entraînée dans l’eau avec les saletés qu’elle contient. L’inconvénient de cela est que le film hydro – lipidique sert à protéger la peau et à retenir son eau. Le savonna ge fragile donc la peau, jusqu’à ce que le film hydro – lipidique se reconstitue à la boue de plusieurs heures.
Le savon est basique, son pH est proche de 10. Lors de la toilette, il perturbe l’acidité de la peau dont le pH est proche de 5. L’eau du robinet qui est pourvue des ions calcium et magnésium et par conséquent caractérisée « d’eau redu» a la propriété de diminuer l’efficacité de ce mode d’action. C’est pour cela que le savon n’élimine pas complètement les taches d’un linge.
Dans une eau dure, les molécules du savon réagissent avec l’ion calcium et forment des dépôts de sels de calcium. Pour éviter ces inconvénients, on ajoute aujourd’hui aux savons des agents anticalcaires comme l’EDTA.
Types des savons
Le savon se présente sous forme de bloc (pain), depoudre, de paillettes (lessives) et peut être vendu en solution (savon dit liquide). Le savon d’Alep, le plus ancien savon Syrien est à base d’huile d’olive et d’huile de laurier. Le savon de Marseille traditionnel est préparé avec de l’huile d’olive et de la soude. Le savon animal est souvent préparé avec du suif de bœuf. Une savonnette est un petit pain de savon, de composition plus élaborée par la présence de colorants, des parfums, des bactéricides ou autre additifs qui sont destinés à la toilette (hygiène corporelle). Le savon noir ou savon mou est obtenu à partir d’huile végétale ou de potasse. Il était recommandé pour le nettoyage decarrelage.
L’industrie des lubrifiants utilise aujourd’hui, po ur la fabrication des graisses, des savons de lithium, de calcium, de magnésium ou encore d’aluminium.
Mythes et réalité
Tyler Durden, dans le livre et le film « Fight Club » utilise de la graisse humaine pour fabriquer des savons de haute qualité. Après la seconde guerre mondiale, une rumeur prétendait que les nazis fabriquaient du savon à partir de graisse humaine provenant des camps de concentration.
LES MATIERES PREMIERES DANS LA FABRICATION D’UN SAVON
Produits chimiques et rôle
Chacun des produits chimiques suivant détient son rôle spécifique :
– Corps gras : les corps gras pouvant se retrouver dans l’huile de palme, l’huile de coprah… sont utilisés pour la saponification.
– Soude caustique : elle se saponifie avec le corps gras pour donner des savons durs.
– Silicate de sodium : facilite le façonnage du sav on et augmente le taux de la mousse par adoucissement de l’eau.
– Carbonate de sodium : absorbe les taches de graisse et permet de les ôter facilement.
– Moussant : permet l’accroissement des propriétésmoussantes du savon lorsque l’eau est adoucie.
– EDTA : permet l’augmentation des propriétés moussantes par décompilation des structures.
– Tripolyphosphate de sodium : stabilise l’émulsion de salissures pour éviter une redéposition sur le tissu.
– Perborate de sodium : enlève les tâches sur des tissus non teinté.
– Solution saturée de sel de cuisine : refroidit l’enceinte réactionnelle et stabilise de la coloration du textile dans certains cas.
– Parfum : améliore la propriété odorante du savon.
– Colorant : donne une couleur esthétique au savon.
Les principales matières grasses
Le coût de production et les propriétés de tout savon dépendent des caractéristiques des divers corps gras utilisés dans sa production. Il afallu donc que le savonnier connaisse toutes les propriétés physico-chimiques des corps gras qu’il utilise. Les matières grasses les plus utilisées dans la fabrication des savons sont :
Les suifs
Selon MATAGRIN, A. (1949), les suifs sont des tissus adipeux du bovin. Ils sont d’aspect grumeleux et ont de point de fusion élevé. En effet, ils contiennent beaucoup de glycérides d’acides saturés comme l’acide stéarique 14% à 29%, l’acide palmitique 20% à 33% et d’acide insaturé comme acide oléique 35% à 50%. Cesont des graisses très stables et dont sa consistance permet d’obtenir des savons durs.
Saindoux
Selon MATAGRIN, A. (1949), c’est une graisse blanche, dure et très onctueuse après fusion. Le saindoux est excellent dans la fabrication des savons et des pommades. Elle contient 8 % d’acide stéarique, 11% d’acide palmitique et 60% d’acide oléique.
Huile de coprah
Selon MATAGRIN, A. (1949), elle est obtenue à parti r des cocos secs. Elle est riche en acide laurique, en acide myristique et en acide palmitique. L’huile de coprah donne des savons rebelles au rélargage donc elle a besoin d’une solution caustique de quantité élevée pour la saponification. Le savon de soude qui en résulte est blanc, dur et se dissout rapidement en formant une mousse peu durable. Elle est également utilisée dans la fabrication de savon liquide car son savon de potasse reste liquide à ba sse température.
Huile de palme
Selon MATAGRIN, A. (1949), elle est extraite de la chaire ou du « sarcorpe » du fruit drupacé de la plante. Elle doit être extraite de lapulpe du fruit d’elaeis guineensis (Cocotier aux régimes épineux). Elle a de couleur variant dujaune au rouge saumon. Elle fond à 29°C, vieillie et brunâtre entre 37°C et 43°C. Elle se co mpose principalement d’acide palmitique 32% à 37%, d’acide stéarique 2% à 8%, et d’acide ol éique 40% à 52% dont les teneurs paraissent voisines de celles de suif de bœuf d’apr ès Schwitzer, M, K. L’huile de palme présente une proportion exceptionnelle en cholestér jusqu’à 6% selon WOLFF,J,P.
Les tocophérols agissent comme anti-oxydants naturels abaissant la vitesse d’oxydation de l’huile. Les carotènes protègent les corps gras contre les attaques par l’oxygène en présence de la lumière et de photosensibilisation chlorophylle par exemple. L’acide oléique présent en quantité considérable dans cette huile possède unerésistance à l’oxydation. L’huile de palme peut remplacer techniquement le suif de bœuf en tan t que source d’acides gras contenant 16 à 18 atomes de carbone. L’huile de palme mélangé avecl’huile de coco produit un savon de toilette de qualité satisfaisante (cas du savon santex).
Huile de palmiste
Selon MATAGRIN, A. (1949), elle est obtenue par extraction des noix concassées et broyées du même arbre. Cette huile devient liquide vers 40°C et elle est riche en acide laurique, trilaurine 21%, la dilauromyristine 15,5% et la caprylodilaurine 7,1% selon BEZARD. L’huile de palmiste possède plus de 1% de cholestérol selon WOLFF, J, P.
L’huile de palmiste est facilement moussable à haut e température ceci peut être dû aux acides lauriques, présents dans cette huile selon BEZARD.L’huile de palmiste peut être employée de la même façon que l’huile de coprah en tant que source d’acides gras courts et moyens. Elle a une odeur de cacao un peut gênant comme sa ouleurc brun café.
Huile d’olive
Selon MATAGRIN, A. (1949), parmi les différentes catégories de l’huile d’olive, celles couramment utilisées en savonnerie sont :
– l’huile d’enfer, obtenue par deuxième pression de grignons, sert en savonnerie après épuration. Elle est d’une consistance épaisse, trèscolorée et à odeur excessive.
– L’huile d’olive, elle est riche en acide oléique. Elle donne un excellent savon mais très cher.
Huile d’arachide
Selon MATAGRIN, A. (1949), l’huile d’arachide const itue 40% à 50% des grains d’ Arrachis hypogéa, l’huile première de couleur blanche est comestible. L’huile seconde est vert pâle, rancissant peu. Elle produit des savons blancs.
Huile de coton
Selon MATAGRIN, A. (1949), l’huile de coton est obtenue à partir des graines de Gossypium comme résidus de l’industrie textile. Elle possède45% d’acide linolénique, 25% d’acide oléique, et 30% d’acides palmitiques. Le savon produit à partir de cette huile est de consistance molle, et a une mauvaise odeur.
Les alcalis
D’après ARNAUD, P. (1997), les alcalis utilisables pour saponifier les acides gras sont la soude, la potasse, l’ammoniaque et la chaux.
La soude
D’après ARNAUD, P. (1997), la soude ayant pour formule chimique NaOH est un solide blanc, très soluble dans l’eau. La masse moléculaire de la soude est 40g /mol. Elle se fabrique industriellement par électrolyse de l’eau salée. Elle absorbe facilement l’humidité et le dioxyde de carbone de l’atmosphère pour former le carbonate de sodium. Elle est très dangereuse pour la peau, et corrode les récipientsen aluminium et en zinc.
La potasse
D’après ARNAUD, P. (1997), la potasse a les propriétés analogues à celles de la soude. La potasse provoque une réaction plus forte que la soude. Elle donne des savons de consistance molle et d’une solubilité plus élevée que le savonde soude. Elle s’emploie dans la fabrication de savons liquides, de shampoing.
Les additifs
A la recette de base, on peut ajouter les additifs selon l’effet cherché. Ces additifs peuvent être :
– Des agents anticalcaires : Ce sont des produits d’augmentation de charges. Exemple kaolin, silicate soluble.
– Des agents blanchissants qui sont parfois ajoutés aux savons pour améliorer leur pouvoir lavant : chlore liquide, hydrosulfite de sodium.
– Des agents bactéricides visant à renforcer le pouvoir bactéricide du savon. Ce sont des composés complexes formant des additifs des sels calcium et de magnésium : Silicate, phosphates, EDTA.
– Des agents cosmétiques : Ce sont des produits à visée coméstique à ajouter aux savons : substances adoucissante (lanoline, glycérine, huiled’amande douce…)
-Des conservateurs,
– Des colorants,
– Des parfums,
– Des agents hydratants comme miel,
– Des huiles essentielles extraites de plantes,
– Des ingrédients antiseptiques pour fabriquer un savon antibactérien,
– Des abrasifs : cellulose, silice fossile.
Sous forme la plus simple, le savon est un produit détergent totalement biodégradable, mais les additifs, eux sont souvent polluants. Les colorants et les parfums s’utilisent plutôt pour les savons de toilette. On accroît portant la blancheur du savon de ménage par des silicates. Leur présence dans le produit fini s’avère importante pour une bonne commercialisation. Le parfumage et la coloration doivent tenir compte du fait que les produits à employer résistent à l’action de base. La couleur naturelle du savon dépend de l’huile ou du mélange d’huile employée. Ainsi, lorsqu’on utilise de l’huile de palmiste, la couleur du savon est blanche, avec l’huile de palme, elle est jaune claire ou couleur crème.
Le mélange d’huile de palme et d’huile de palmiste donne un savon marron clair. Il est à noter que l’huile d’olive donne avec l’huile de pal miste des savons de couleur verte.
FABRICATION DES SAVONS
On distingue parmi les différents procédés employés, pour la fabrication du savon, ceux qui s’opèrent de manière continue et ceux qui s’opèrentde manière discontinue. Toutefois quelle que soit la technique mise en œuvre, les graisses s ubissent une purification et une décoloration, puis elles sont traitées à chaud avecune lessive alcaline contenant de la soude ou de potasse. C’est la saponification.
Les savons sont commercialisés sous différentes formes (liquides, solides, pâtes …) en fonction de l’utilisation prévue. Parfois, on leur ajoute d’autres substances afin d’améliorer leurs propriétés tensioactives et émulsionnantes ouencore pour leur conférer des propriétés spéciales (savons déodorants). Le savon de Marseill ou savon de ménage doit contenir au minimum 62 % de sels d’acides gras et au maximum 28 % d’eau.
La saponification discontinue
La saponification des savons en saponification discontinue comprend en général cinq étapes :
1ère étape: Empâtage dans le chaudron :
Le mélange de corps gras est saponifié avec une solution aqueuse de soude ou lessive de soude à 18° Baumé, à une pression de 10kg/cm 2 et à une température de 80°C.
Graisse neutre + eau acide gras + glycéride
Acide gras + soude savon
Cette première addition de lessive de soude aboutit à une première formation de savon qui constitue une amorce pour la saponification finale car tout le mélange n’est pas encore saponifié.
Remarque : Une solution de soude à 18° Baumé a une densité égale à 1,142.
2ème étape: Premier rélargage
Une addition d’eau salée à 10% permet d’obtenir deux phases après repos à froid pendant 8 à
12 heures dans le chaudron :
– La phase supérieure est une masse de savon insoluble dans l’eau salée et contenant encore une partie des huiles ou graisses non saponifiées.
La phase inférieure est une eau salée dans laquelle la glycérine est soluble, cette eau glycérineuse est éliminée par une vanne au fond duchaudron.
3ème étape: Cuisson
On ajoute une lessive de soude plus concentrée à 25° Baumé pour achever la saponification des huiles ou graisses non encore saponifiées. Dansle chaudron, la cuisson se fait à la fois à l’aide de vapeur indirecte à une pression de 2kg/cm 2 (la vapeur circule dans le serpentin au fond du chaudron) et de vapeur directe à pression d e 10kg/cm2. La cuisson dure au minimum deux jours et demi.
4ème étape: Deuxième rélargage
Une addition d’eau salée à 8% sépare le savon forméà la 3 ème étape et la glycérine. Les troisièmes et les quatrièmes étapes durent au moinsune journée et demie.
5ème étape: La liquidation
Le rôle de la liquidation consiste en l’homogénéisation de la pâte. Le savon formé est arrosé par une certaine quantité d’eau. Le savon obtenu (ou pâte tissu) est laissé au repos pendant vingt quatre heures. La fabrication dure au moins cinq jours et demie.
6ème étape: La finition
Après le repos de 24h, le savon chauffé à 100°C est pompé vers les boudineuses munies de vis sans fin à rôle de malaxeur. Le vide régnant da ns les boudineuses permet d’abaisser l’humidité du savon de 32% (après la liquidation à 24% à la sortie des boudineuses, le savon refroidi, et amené vers la découpeuse puis vers leséchoir croûter (séchage superficiel du savon) : le séchage se fait par ventilation d’air froid si le savon est plus ou moins mou, et par vapeur s’il est relativement dur.
La saponification continue
A Madagascar, seule la Savonnerie Tropicale travaille en saponification continue. Le mélange de corps gras à saponifier, de la soude, du sel et du 5ème réactif sont amenés simultanément dans l’autoclave où il se produit une saponification instantanée des corps gras à une pression de 2 kg/cm 2 et à une température de 115°C.
Dans le 2ème autoclave, où la température est moins élevée (refroidissement par eau froide), il se produit une séparation entre le savon et l’eau glycérineuse. Le savon est ensuite amené vers la cuve à 4 compartiments :
– Dans le 1er compartiment se fait la séparation du savon et l’eau glycérineuse restante. Le ème ème ème ème savon est pompé vers le 2 compartiment puis passe dans les 3 et 4 , tandis que le 5 réactif circule à contre-courant. Ensuite la pâte e st dirigée vers la partie finition.
Fabrication du savon de Marseille
Premier stade : Décoloration et épuration des matières premières.
Il s’agit d’un blanchissement physique des corps gr as, par une terre décolorante. Celle-ci a la propriété de fixer les impuretés, après filtration,les corps gras sont prêts à la saponification. Deuxième stade : Saponification en chaudrons
– Empattage : On porte à l’ébullition le mélange de soude et d’huile en chauffant avec les serpentins dans les quels circule la vapeur.
– Ré largage: On débarrasse la pâte de l’excès d’eau, des impuretés des matières grasses et de la glycérine en arrêtant l’ébullition.
– Cuisson : Le savon contient encore de matières grasses qui n’ont pas réagi. On chauffe à nouveau le savon en rajoutant de la soude plusieurs fois et laissant décanter à chaque fois pour séparer le savon « lessive ». Le savon est maintenant prêt. La liquidation consiste à faire bouillir à gros bouillons une dernière fois en arrosant de l’eau pure pour précipiter au fond du chaudron les dernières matières étrangères et colorantes qui vont former le « gras ». L’ensemble de ces opérations dure 10jours.
Troisième stade. : Cristallisation
Le passage de l’état liquide à l’état solide se fait par passage dans un atomiseur sous vide dans lequel le savon est pulvérisé. Il perd une partie de son eau et se solidifie en refroidissant. Puis le savon passe dans des boudineuses en série dans lesquelles il est compressé pour faire une pâte homogène. Il sort des boudineuses à traver s d’une filière qui permet l’ébauche de sa forme.
Quatrième stade : Moulage
La marque est imprimée sur le savon.
Cinquième stade : Enveloppe
On enveloppe le savon en morceaux unitaires ou en lot.
Fabrication artisanale du savon de ménage
Dans la fabrication artisanale du savon de ménage il nous faut comme matériels :
Des seaux en plastiques 2l et 10l, une grande bassine en plastique, une me surette en plastique de 1l, une me surette en plastique de 400 ml, une paire de gants en plastique ou en caoutchouc, une masque, des lunettes d’expérience, des moules, 500g de soude caustique, 3l d’huile de palme, 0,5l d’huile de palmiste, 50g de carbonate de sodium, 75ml de silicate de sodium, 200ml de moussant, du sel de cuisine et 1l d’eau. La fabrication se fait en cinq étapes :
1ère étape
On mélange dans le seau de 110 litres, la glace etle sel de cuisine, pour obtenir l’eau salée.
2ème étape: Préparation de la solution de soude
Introduire un demi litre d’eau dans un seau en plastique de 2l, y verser doucement l’un demi kg de soude et faire dissoudre à l’aide d’une spatu le en bois. La soude étant complètement dissoute, y ajouter encore un demi-litre d’eau puis agiter et laisser reposer la solution pendant 15min.
3ème étape: Saponification
La solution de soude étant au repos, on introduit uccessivement dans le montage de l’EDTA n°1, 3 litres d’huile de palme préalablement dénaturée ou blanchie et refroidie, et demi litre d’huile de palmiste. On ajoute doucement goutte à g outte la solution de soude de l’étape n°2 tout en agitant suivant un sens continu et à une vi tesse constante. A la fin de l’addition de solution de soude, on continue à agiter pendant 1h jusqu’à la formation d’une pâte homogène semi lourde.
4ème étape :Agents des additifs
La pâte de savon étant prête. Tout en continuant à agiter, on ajoute successivement 50g de carbonate de sodium, 200ml de moussants, 75ml de silicate de sodium et si possible 10ml d’EDTA tout en agitant.
5ème étape: Finition
Après l’ajout des additifs, l’agitation doit être ontinuéec jusqu’à l’obtention de pâte homogène. On la fait couler dans des moules en plastique ou en bois ayant des formes désirées. Le produit obtenu est séché à l’air libre presque à l’ombre pendant trois jours.
Fabrication du savony gasy
Cette fabrication nécessite les matières et matériels suivants :
Matières premières :
45% de suif, 45% d’huile de palme, 10% d’huile moll e (huiles de soja, arachide, tournesol)
Plantes médicinales :
Dingadingana, ambiaty, rambiazina, akondro, anampatsa, résidus du maïs, pelure de Pomme de terre, restes d’oranges, zestes de citron, casse des haricots, résidus des graines de coton.
Matières décolorantes et désodorisantes :
De la terre à foulon et charbon actif.
Outillages :
Chaudière de pré traitement des corps gras avec source d’énergie, chaudière de saponification, fût de préparation de la solution alcaline, agitateur et mixeur en bois, fosse de préparation du laro garantissant le maximum d’hygiène et de combustion, filtre pour ranondaro.
|
Table des matières
INTRODUCTION
I-ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES
1-1 ASPECT GENERAL DES CORPS GRAS
I-1-1- Définition chimique des corps gras.
I-1-2- Propriétés des corps gras
I-1-3- Quelques exemples de corps gras
I-2 LES INDUSTRIES SAVONNIERES
I-2-1- Définition
I-2-2- Propriétés d’un savon
I-2-3- Structure moléculaire
I-2-4- Mode d’action du savon
I-2-5- Types des savons
I-2-6- Mythes et réalités
I-3 LES MATIERES PREMIERES DANS LA FABRICATION D’UN SAVON
I-3-1-Produits chimiques et rôle
I-3-2- Les principales matières grasses
I-3-3 Les alcalis
I-3-4- Additifs
I-4– FABRICATION DES SAVONS
I-4-1– La saponification discontinue
I-4-2 – La saponification continue
I-4-3 – Fabrication du savon de Marseille
I-4-4- Fabrication artisanale du savon de ménage
I-4-5- Fabrication du savony gasy
I-4-6- Fabrication du savon Manja
I-4-7- Fabrication du savon SIB
I-4-8- Les traitements des matières premières
I-4-9- Cinétique de la réaction de la saponification
I-5- Les indices de constantes physiques ou chimiques des corps gras
I-5-1- Indice de saponification
I-5-2- Indice d’iode
I-5-3- Indice d’acide
I-5-4- Indice d’esters
I-5-5- Indice de peroxyde
I-5-6- Insaponifiables
I-5-7- Facteur INS
I-5-8- Densité
I-5-9- Indice de réfraction
II-TRAVAUX AU LABORATOIRE
II-1- Détermination de la teneur en eau et en matières volatiles
II-1-1- Principe
II-1-2- Expression du résultat
II-1-3- Mode opératoire
II-1-4- Résultats d’expérience
II-1-5- Interprétation
II-2- Détermination de la teneur en alcali libre caustique des savons
II-2-1- Principe
II-2-2-Expréssion du résultat
II-2-3- Mode opératoire
II-2-4- Interprétation
II-3- Détermination de la teneur en alcali libre total des savons
II-3-1- Définition
II-3-2- Principe
II-3-3- Expressions du résultat
II-3-4- Interprétation
II-4- Détermination d’excès de base ou d’excès d’acide gras libre des savons
II-4-1- Principe
II-4-2- Expression du résultat.
II-4-3- Mode opératoire
II-4-4- Résultats d’expérience
II-4-5- Interprétation
II-5- Détermination de la teneur en carbonate alcalin et en alcali total
II-5-1- Principe
II-5-2- Expression du résultat
II-5-3- Mode opératoire
II-5-4- Résultats d’expérience
II-5-5- Interprétation
II-5-6- Résultat d’expérience
II-5-7- Interprétation
II-6- Détermination de la teneur en acides gras totaux bruts des savons
II-6-1- Définition
II-6-2- Principe
II-6-3- Expression du résultat
II-6-4- Mode opératoire
II-6-5- Résultats d’expériences
II-6-6- Interprétation
II-7- Détermination de la teneur en acides gras et en glycérol
II-7-1- Principe
II-7-2- Expression du résultat
II-7-3- Mode opératoire
II-7-4- Résultats d’expérience
II-7-5- Interprétation
II-8-Détermination de la teneur en matières insaponifiables des savons
II-8-1-Principe
II-8-2- Expression du résultat
II-8-3- Mode opératoire
II-8-4- Résultats d’expérience
II-8-5- Interprétation
II-9- Détermination de la teneur en résine des savons
II-9-1-Principe
II-9-2- Expression du résultat
II-9-3- Mode opératoire
II-9-4- Résultats d’expérience
II-9-5- Interprétation
II-10-Action de l’eau sur les savons
II-10-1- But
II-10-2- Observation
II-10-3- Interprétation
II-12- Action de phénol sur la solution aqueuse des savons.
II-12-1- But
II-12-2- Interprétation
II-13- Action détergentes des savons
II-13-1- But
II-13-2- Observation
II-14- Détermination de la teneur en matières minérales totales
II-14-1- Principe
II-14-2- Observation
II-14-3- Expression du résultat
II-14-4- Mode opératoire
II-14-5- Résultats d’expérience
II-14-6- Interprétation
II-15- Détermination de la teneur en matières insolubles dans l’éthanol
II-15-1- Définition
II-15-2- Principe
II-15-3- Expression du résultat
II-15-4- Mode opératoire
II-15-5- Résultats d’expérience
II-15-6- Interprétation
II-16- Détermination de la teneur en chlorure
II-16-1- Principe
II-16-2 Expression du résultat
II-16-3- Mode opératoire
II-17- Essais de saponification
II-17-1- La première méthode
II-17-2- La deuxième méthode
II-17-3- Interprétation
III- INTERETS PEDAGOGIQUES DE NOTRE ETUDE
III-1- Importance des Travaux Pratiques en chimie
III-1-2-. Objectifs généraux des travaux pratiques
III-1-3- Objectifs spécifiques assignés aux manipulations sur l’étude du savon industriel
III -2 – Applications dans la classe de seconde
III-2-1- Principe d’utilisation de la fiche TP
III-2-2- Fiche pédagogique de préparation de TP
III-3- Applications dans les classes de terminales C et D
III-3-1- Fiche pédagogiques de préparation
III-3-2- Partie théorique
III-3-3- Partie expérimentale
III-3-4- Exercice
CONCLUSION
Annexes
Bibliographie
Télécharger le rapport complet