LES MAMMIFERES MARINS EN CAPTIVITE ET LEUR IMPORTANCE
Le squelette
Tursiops truncatus
Nous nous intéresserons aux particularités les plus remarquables du squelette des dauphins (63). Ce squelette est donc caractérisé par une réduction voire une disparition de certains os (processus très bien conceptualisé avec la ceinture pelvienne et les membres) et par un remodelage d’autres parties (crâne, squelette axial). De plus, tous les os présentent une porosité remarquable (et remplis de graisse (80)) et une réduction de la corticale, ce qui diminue grandement le poids total du squelette.Crâne : Tous les cétacés ont cette particularité (cf. figure 8), héritée d’une très longue évolution, c’est-à-dire avoir des narines externes situées très postérieurement au crâne. Chez les delphinidés, ce recul est tel qu’il positionne les narines caudalement aux orbites. Ainsi, les os nasaux ont été repoussés et réduits dorso-caudalement et accompagnés par une extension postérieure des prémaxillaires et des maxillaires. Ces derniers ont glissé et se sont largement étalés au dessus des frontaux qui, eux-mêmes, ont chassé les pariétaux de la voûte crânienne et sont venus s’installer dorsalement au supra-cortical. Ces profonds remaniements du crâne des cétacés portent le nom de télescopage.
L’adaptation à la vie aquatique a une entraîné des modifications de l’appareil de l’audition : le périotique s’associe au tympanique pour former le pétrotympanique qui est formé par un tissu osseux très dense. Celui est souvent retrouvé dans les sédiments fossiles et sert à la diagnose des espèces.Le crâne de T.truncatus est constitué d’un rostre bien développé (plus de la moitié de la longueur du crâne), large et aplati sur toute la longueur. De 19 à 28 dents de type homodonte sont présentes sur chaque demi-mâchoire et leur diamètre, au niveau de la gencive, varie entre 6 et 10 mm.Colonne vertébrale : La colonne vertébrale des cétacés est caractérisée par une réduction de la région cervicale et par un accroissement de la partie post-thoracique. Le nombre de vertèbre varie entre 40 et 93 selon les espèces. Chez T.truncatus, ce nombre est compris entre 60 et 65.
Les deux premières cervicales (atlas et axis) sont soudées entre elles et la troisième peut parfois également se souder aux deux premières. On compte 12 à 14 côtes, les 2 ou 3 dernières n’étant rattachées aux vertèbres que par un ligament.La taille des vertèbres décroît régulièrement d’avant en arrière tandis que régressent les apophyses.Ceinture scapulaire et membre antérieur : La ceinture se réduit à une omoplate élargie en éventail. Chez les delphinidés, acromion et apophyse coracoïde sont bien développés.Concernant le membre, l’humérus est réduit et, dans une moindre mesure, le radius et l’ulna également, tandis que le nombre de phalanges augmente (hyperphalangie). La formule phalangienne de T.truncatus est celle qui suit : I 1-2, II 7-8, III 6-7, IV 3-4, V 1-2. Le doigt II est le plus développé.Ceinture pelvienne et membre postérieur : Le bassin est composé de 2 os pelviens positionné horizontalement et de part et d’autre de la colonne vertébrale et sans rapport avec cette dernière, si ce n’est, parfois, par l’intermédiaire d’un ligament. Sur ces os s’insèrent les muscles ischio-caverneux et, chez les mâles, les piliers du pénis.
Zalophus californianus
Comme pour les cétacés, nous nous attacherons à présenter les singularités qui distinguent les Pinnipèdes des carnivores terrestres et, lorsqu’elles existent, celles qui différencient les otaries des phoques .Crâne : Le crâne des Pinnipèdes se caractérise par une boîte crânienne volumineuse, de large sorbites séparées par une région inter-orbitaire fine, et un museau court. Le crâne des otaries se distingue de celui des phoques notamment en ce qui concerne les os nasaux et ceux environnants (cf. figure 9).Au sujet de la denture, celle-ci, par rapport aux carnivores terrestres, compte moins de dents et la denture jugale est presque homodonte : chez les adultes, il est quasiment impossible de faire la différence entre les prémolaires et les molaires.Colonne vertébrale : La formule vertébrale est généralement celle-ci : CV 7, D 14-16, L 5, S 3, Cd 10-12. Par rapport aux carnivores terrestres, le segment thoracique s’allonge (en accord avec l’allongement des poumons) et la portion caudale se raccourcit.Les différences morphologiques entre les phoques et les otaries sont cohérentes par rapport à leur mode de locomotion. Ainsi, les fortes apophyses cervicales de l’otarie sont corrélées avec la puissante musculature cervicale qui autorise une grande mobilité de la tête et du cou pendant la locomotion terrestre (rôle de balancier). De plus, les grandes apophyses de la région thoracique antérieure sont associées à la forte musculature de la partie antérieure du corps nécessaire à la nage aquatique assurée par les membres antérieurs. Chez le phoque, cette association entre de grandes apophyses et une forte musculature est plutôt localisée en région lombaire, ce qui permet des mouvements natatoires transversaux de la partie postérieure du corps.Ceinture scapulaire et membre antérieur : Les Pinnipèdes n’ont pas de clavicule. L’omoplate des otaries présente une forte épine se dressant sur la moitié postérieure de l’écaille, si bien que la fosse supra-épineuse est deux fois plus développée que la fosse infra-épineuse. L’humérus est court et trapu et possède une forte crête deltoïde. Le radius et l’ulna sont plus longs que l’humérus. Chez les otaries, la phalange terminale porte une griffe tronquée alors qu’elle est plus développée chez les phoques.Ceinture pelvienne et membre postérieur : Le bassin des Pinnipèdes est constitué d’un ilion raccourci et d’un ischion et d’un pubis allongé. Chez les otaries, la locomotion terrestre a entraîné l’allongement de la portion post-acétabulaire où s’insèrent de puissants muscles.
L’appareil digestif
Tursiops truncatus
Les Grands Dauphins possèdent, comme tous les cétacés, un estomac compartimenté,chaque chambre ayant une fonction précise, un peu à l’image de celui des ruminants actuels (cf. figure 10). En effet, tout comme les ruminants qui doivent compter sur leur symbiose avec des bactéries pour digérer la cellulose des plantes, les cétacés doivent aussi compter sur des microbes symbiotiques pour digérer la chitine de certains crustacés, la mâchoire des céphalopodes ou d’autres parties qui composent leur nourriture (63, 80).Les cétacés possèdent donc en premier lieu, un avant-estomac à la paroi musculaire très épaisse et qui porte aussi le nom « d’estomac oesophagien ». La paroi ne comporte aucune glande et cet avant-estomac sert avant tout de réservoir d’aliments où ceux-ci subissent un broyage mécanique et une autolyse rapide.Ensuite, on retrouve l’estomac principal, à la paroi plus fine (essentiellement due à une réduction de la musculeuse), recouvert d’un abondant mucus et histologiquement proche de la muqueuse fundique de l’homme. Il n’y a pas de sphincter entre l’avant-estomac et l’estomac principal. C’est le siège de la digestion chimique (63).Enfin, dans le prolongement de l’estomac principal, grâce au canal intermédiaire, se trouve l’estomac pylorique. D’aspect tubulaire, sa structure est simple et constante : sa muqueuse, lisse et brillante, est constituée de glandes pyloriques. Un puissant sphincter le sépare de l’ampoule duodénale (63).
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Table des matières
INTRODUCTION
1 BIOLOGOGIE
1.1. CLASSIFICATION
1.1.1. Histoire des mammifères marins
1.1.2. Systématique de Tursiops truncatus et de Zalophus californianus
1.1.2.1. Tursiops truncatus
1.1.2.2. Zalophus californianus
1.2. BIOLOGIE ET ECOLOGIE
1.2.1. Tursiops truncatus
1.2.2. Zalophus californianus
1.3. DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE
1.3.1. Tursiops truncatus
1.3.2. Zalophus californianus
1.4. PARTICULARITES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES
1.4.1. L’encéphale
1.4.1.1. Tursiops truncatus
1.4.1.2. Zalophus californianus
1.4.2. Les organes des sens
1.4.2.1. Tursiops truncatus
1.4.2.2. Zalophus californianus
1.4.3. Le squelette
1.4.3.1. Tursiops truncatus
1.4.3.2. Zalophus californianus
1.4.4. L’appareil digestif
1.4.4.1. Tursiops truncatus
1.4.4.2. Zalophus californianus
1.4.5. L’appareil urinaire
1.4.5.1. Tursiops truncatus
1.4.5.2. Zalophus californianus
1.4.6. L’appareil cardio-vasculaire
1.4.6.1. Tursiops truncatus
1.4.6.2. Zalophus californianus
1.4.7. L’appareil respiratoire
1.4.7.1. Anatomie
1.4.7.1.1. Tursiops truncatus
1.4.7.1.2. Zalophus californianus
1.4.7.2. Physiologie de la plongée
1.4.7.2.1. Tursiops truncatus
1.4.7.2.2. Zalophus californianus
2 2. .LE GRAND DAUPHIN
I.INTRODUCTION
L’EXAMEN CLINIQUE
2.1. LES MAMMIFERES MARINS EN CAPTIVITE ET LEUR IMPORTANCE
2.1.1. Historiquement
2.1.2. Dans les parcs zoologiques
2.2. CONDITIONS DE VIE EN MILIEU CAPTIF
2.2.1. Le logement
2.2.1.1. Disposition des locaux
2.2.1.2. L’environnement
2.2.2. La nourriture
5 2.2.2.1. Besoins énergétiques
2.2.2.2. Capacité d’ingestion en fonction de l’âge
2.2.2.3. Types d’alimentation et équilibre alimentaire
2.2.3. Rythmes de vie et comportement
2.3. INTERACTION ENTRE LES SOIGNEURS, LE VETERINAIRE ET L’ANIMAL
2.3.1. Examen clinique à distance
2.3.2. La contention manuelle
2.3.2.1. Principes de base préalables à toute capture
2.3.2.2. Capture d’individus sauvages
2.3.2.3. Contention d’animaux captifs
2.3.3. Relevé de différents paramètres
2.3.3.1. Précautions à prendre
2.3.3.2. Prise de sang
2.3.3.3. Collecte d’urine
2.3.3.4. Biopsie
2.3.4. Examen rapproché des différents appareils
2.3.4.1. Palpation externe
2.3.4.2. Autres examens
2.3.5. Examens complémentaires
2.3.5.1. Les différents procédés d’imagerie médicale
• La Radiologie
L’échographie
• L’imagerie par résonance magnétique
2.3.5.2. Endoscopie
2.3.6. Introduction du jeu pour les phases d’examen
2.3.6.1. Définition et intérêts du dressage
2.3.6.2. Utilisation pratique du training chez les mammifères marins
3 3. . LA CONTENTION CHIMIQUE
3.1. PARTICULARITES LIEES AUX GROUPES CONCERNES
3.2. PROTOCOLES ANESTHESIQUES
3.2.1. Examen pré-anesthésique
3.2.2. Choix d’un protocole
3.2.3. Préparation du matériel
3.3. ANESTHESIE FIXE
3.3.1. Prémédication
3.3.2. Agents anesthésiques
3.3.2.1. Principes actifs
3.3.2.2. Posologies et voies d’administration
3.3.2.3. Monitoring
3.3.2.4. Mesures d’urgence
3.4. ANESTHESIE GAZEUSE
3.4.1. Intubation
3.4.2. Les différents agents anesthésiques gazeux
3.4.3. Le réveil
3.5. ANESTHESIE LOCALE
3.6. EXEMPLES DE PROTOCOLES
3.6.1. Anesthésie d’un Delphinidé
3.6.1.1. Préparation du matériel et du personnel
3.6.1.2. Induction
3.6.1.3. Réveil
3.6.1.4. Précautions
3.6.2. Anesthésie d’un Otariidé
3.6.2.1. Préparation du matériel et du personnel
3.6.2.2. Induction
3.6.2.3. Réveil
3.6.2.4. Précautions
CONCLUSION
TABLE DES FIGURES
TABLE DES ANNEXES
LISTE DES ABREVIATIONS
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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