Les maladies tropicales négligées (MTN)

Les maladies tropicales négligées (MTN) sont définies comme étant un groupe de maladies chroniques et débilitantes, causées par des infections parasitaires, bactériennes et virales. Elles représentent les maladies les plus courantes des populations les plus pauvres du monde, touchant environ 2,7 milliards de personnes [1]. L’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) définit les Maladies Tropicales Négligées (MTN) comme les maladies affectant presque exclusivement les populations pauvres dans les régions rurales et les quartiers urbains défavorisés des pays à faible revenu. Les populations les plus touchées vivent souvent dans les zones tropicales et subtropicales du monde. Un milliard d’individus (soit une personne sur 6 de la population mondiale) souffrent d’une ou de plusieurs MTN à la fois. En outre, plus de 70 % de pays sont touchés par deux ou plusieurs de ces maladies [chatpfe.com].

Pour la seule année 2007, un total de 546 millions de personnes ont été traitées dans le monde pour prévenir la transmission de la filariose lymphatique, plus communément appelée éléphantiasis. En août 2007, la République populaire de Chine a été le premier pays à déclarer avoir réussi à éliminer la filariose lymphatique, en tant que problème de santé publique, suivie de la République de Corée en mars 2008[3]. C’est dire que la lutte contre les MTN s’est renforcée au cours des dernières années. Elle est, à l’heure actuelle, axée principalement sur cinq maladies pour lesquelles les outils de lutte sont disponibles. Parmi ces outils, nous pouvons citerla filariose lymphatique, l’onchocercose, la schistosomiase, les helminthiases transmises par le sol et le trachome, soit des maladies pouvant être traitées au moyen d’un ensemble de médicaments intégrés, conformément aux directives de l’Organisation Mondiale de la Santé relatives à une chimiothérapie préventive. Les médicaments nécessaires font l’objet d’un don offert par des sociétés pharmaceutiques ou peuvent être acquis à un prix relativement faible [1].

Le traitement de la schistosomiase (bilharziose) se poursuit pour 27 millions d’écoliers en Afrique avec la distribution de comprimés de praziquantel sur une période de 10 ans. Cette maladie se traduit par un taux d’absentéisme scolaire élevé et peut entraîner des retards de croissance et de développement intellectuel. Les maladies parasitaires et bactériennes connues pour être négligées figurent parmi les infections les plus courantes qui touchent environ 2,7 milliards d’individus vivant avec moins de 2 US $ par jour. Par défaut de traitement ou de l’inefficacité dans le traitement, à un stade où elle serait encore réversible, la schistosomiase peut occasionner une pathologie grave et permanente, réduisant fatalement la durée de vie du patient.

Le nombre de nouveaux cas de trypanosomiase humaine africaine, également connue sous le nom de maladie du sommeil, a été ramené de 16 378 en 2005 à 10 486 en 2008 grâce à une surveillance efficace [3]. Le Mali, un des pays d’endémie des cinq principales MTN, une enquête de prévalence réalisée en 2004 a permis de montrer l’ampleur, la gravité de la filariose lymphatique qui est en moyenne de 7.07%[4]. Les évaluations épidémiologiques récentes sur l’ensemble des bassins fluviaux sous contrôle ont montré des prévalences de l’onchocercose variant de 0 à 0.86% et des charges microfilariennes de la communauté (CMFC) de 0 à 0.54% [4]. Au Mali un individu sur quatre a la bilharziose urinaire, les localités les plus touchés sont les zones de développement hydro-agricoles et le district de Bamako plus de 70% des enfants de 7-14 ans sont infectés dans les villages riverains du fleuve Niger et du Sénégal .

A Diré au 1er semestre 2014 le nombre de cas de bilharziose diagnostiqué est de 431 avec un taux d’incidence de 6.57 pour 1000 ; pour les vers intestinaux 919 cas ont été notifiés avec un taux d’incidence de 14 pour 1000.

Avant 2007, la lutte contre les MTN au Mali était menée par quatre programmes nationaux verticaux indépendants sous la direction du ministère de la Santé. Ces programmes nationaux verticaux spécifiques à une maladie donnée ont atteint divers niveaux de couverture dans l’ensemble du pays et ont obtenu un succès remarquable jusqu’en 2007. L’intégration des activités de lutte pour certaines maladies avait déjà était mise en place, notamment au niveau d’une distribution jointe des médicaments pour l’onchocercose, la filariose, la schistosomiase et les géo-helminthiases [3].

GÉNÉRALITÉS 

Plus d’un milliard de personnes souffrent de maladies tropicales négligées, principalement les populations pauvres qui vivent dans les régions tropicales et subtropicales. Très souvent, ces maladies se concentrent dans une même zone géographique et se superposent et les individus présentent simultanément plusieurs parasitoses ou infections. Tous les pays à faible revenu, sans exception, sont touchés simultanément par au moins cinq maladies tropicales négligées. Plus de 70% des pays et des territoires qui signalent la présence de maladies tropicales négligées sont des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire (tranche inférieure). Les infections sont dues à l’insalubrité de l’eau et aux mauvaises conditions de logement et d’assainissement. Les enfants sont les plus exposés aux maladies tropicales négligées. Chaque année, les maladies tropicales négligées tuent, fragilisent ou frappent d’incapacité définitive des millions de personnes. Il s’ensuit souvent une douleur physique permanente, l’exclusion sociale et les mauvais traitements. Nombre de ces maladies pourraient être évitées, éliminées voire éradiquées si ces populations pouvaient accéder plus facilement aux moyens de lutte sûrs, efficaces et peu coûteux qui existent déjà. Actuellement, l’OMS oriente son action sur les maladies ci-dessous : Ulcère de Buruli, Leishmaniose; Maladie de Chagas, Lèpre; Dengue/dengue hémorragique, Onchocercose; Dracunculose (ver de Guinée), Schistosomiase ; Filariose lymphatique, Trachome, Helminthiases transmises par le sol, Trypanosomiase humaine africaine, ascaridiase, ankylostomiase, trichocéphalose, Zoonoses.

Une liste plus complète comprendrait également la tréponématose, la leptospirose, la strongyloïdiose, les trématodoses d’origine alimentaire, la cysticercose et la gale et d’autres infections tropicales [3]. Les principales MTN ciblées à l’heure actuelle au moyen d’une chimiothérapie préventive comprennent la filariose lymphatique (FL), l’onchocercose, la schistosomiase, les géo helminthiases et le trachome. Pour les campagnes de masse au Mali en 2014 les MTN ciblées étaient la filariose lymphatique (FL), l’onchocercose, la schistosomiase, et les géo-helminthiases. L’OMS recommande une utilisation coordonnée de ces médicaments dans les mesures de lutte contre les helminthiases grâce à des interventions bénéficiant d’un large soutien et qui ne se limitent plus à une seule maladie, l’helminthiase et d’autres maladies tropicales négligées figurent aujourd’hui à l’ordre du jour des programmes de santé publique. La chimiothérapie préventive préconise l’administration de médicaments antihelminthiques isolément ou en association avec d’autres comme outils de santé publique axés sur la prévention de la morbidité imputable à plusieurs formes d’helminthiases. Le principal défi à relever consiste à élargir la couverture régulière des médicaments antihelminthiques en tant que mesure de santé publique de manière à atteindre toute personne exposée au risque de contracter une maladie d’origine helminthique. C’est pourquoi la chimiothérapie préventive devrait commencer à un âge précoce et c’est pourquoi il faudrait saisir toutes les opportunités de couvrir les populations à risque.

L’OMS préconise une approche coordonnée s’appuyant sur la chimiothérapie pour répondre à ce qui est aujourd’hui qualifié de problème grave de santé publique et d’obstacle majeur à la réduction de la pauvreté. Parallèlement, les personnes concernées étant si nombreuses et souvent difficiles à atteindre, il s’agit de trouver des méthodes innovantes pour élargir cette couverture. Les résultats seront bénéfiques en termes de santé, d’éducation et de bien-être économique et social pour des populations entières [3]. Aucun médicament n’est totalement dépourvu de risque. On définit un effet indésirable médicamenteux comme une réaction nocive et non voulue, se produisant aux posologies normalement utilisées chez l’homme pour la prophylaxie, le diagnostic ou le traitement d’une maladie ou la modification d’une fonction physiologique (OMS ,1972) [chatpfe.com].

Classification des effets indésirables

Prévisibles et non prévisibles 

✦ Prévisibles :
o Réaction de mécanisme pharmacologique
o Interactions médicamenteuses
✦ Imprévisibles :
o Réaction immuno allergique
o Idiosyncrasie
o Polymorphisme génétique .

Classification selon le degré de gravité

Nous avons trois stades de gravité :
• Effets indésirables médicamenteux graves
• Effets indésirables médicamenteux sévères
• Effets indésirables médicamenteux modérés

EIM graves
Un effet indésirable à l’origine :
★ d’un décès, d’une menace pour la vie du patient au moment de l’apparition de l’événement.
★ d’une nécessité d’hospitalisation ou d’une prolongation d’hospitalisation.
★ de séquelles ou incapacité notable et durable.
★ (incapacité signifiant toute impossibilité à réaliser des gestes de la vie courante),
★ d’une anomalie congénitale ou d’une atteinte péri natale.

EIM sévères:
Effet indésirable nécessitant en plus de l’arrêt du médicament des soins supplémentaires.

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Table des matières

I. Introduction
II. Objectifs
III. Généralités
IV. Méthodologie
V. Résultats
VI. Commentaires et discussion
VII. Conclusion
VIII. Recommandations
IX. Références Bibliographiques
X. Annexes

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