Les maladies potentiellement mortelles chez les primates non-humains
Lactation et sevrage
Les nouveaux nés tètent dans les premières minutes ou heures après leur naissance. Chez les callitrichidae, un oestrus arrive entre une et trois semaines postpartum, pendant la lactation. Chez les primates de l’ancien monde il existe par contre une infertilité de lactation. La lactation chez les petites espèces nécessite une grande demande en énergie car, comme chez les callitrichidés, une gestation concomitante peut exister.
L’âge au sevrage est très variable:
– Chez les Prosimiens, les jeunes consomment leurs premiers aliments solides entre une semaine (tarsiers) et 2 mois (lori paresseux) et sont sevrés entre 1,5 mois (galago) et 7 mois (propithèque de Verreaux).
– Chez les primates du nouveau monde, les jeunes commencent à consommer des aliments solides à partir d’un mois au minimum. Le sevrage se fait entre 2 mois chez les callitrichidae (au minimum) et 24 mois chez certaines espèces d’atèles ou chez le douroucouli.
– Les jeunes de l’ancien monde consomment leurs premiers aliments solides entre 1 et 6 mois et ils sont sevrés entre 6 et 18 mois pour les cercopithécidae, entre 18 et 24 mois chez les hylobatidae et entre 3 et 5 ans chez les grands singes.
La croissance des jeunes est variable selon les espèces mais elle est généralement d’autant plus lente que l’animal est sevré tard (Bennett, 95).
G – Intervalles entre les naissances:
Ils sont d’autant plus longs que les jeunes mettent de temps à être indépendants. Ils comprennent trois phases : l’aménorrhée postpartum, la cyclicité normale et la gestation. Ils sont généralement de quelques mois chez les petites espèces, d’un an ou deux chez les espèces moyennes et de plusieurs années chez les grands singes (Bennett, 95).
H – Ménopause
Il ne semble pas y avoir de ménopause chez les prosimiens ni chez les singes du nouveau monde. Chez certains macaques cependant, la ménopause a été observée. Mais aux vues des études menées chez les chimpanzés, la ménopause systématique semble être limitée aux femmes (Bennett, 95).
I – Durée de vie
Comme chez la majorité des mammifères, elle est augmentée en captivité. Elle varie :
– entre 10 et 20 ans chez les Prosimiens excepté certains lémuriens comme Eulemur fulvus pouvant atteindre plus de 30 ans,
– entre 10 et 15 ans chez les callitrichidae, plus de 30 ans chez les atèles et plus de 40 ans chez les capucins avec une moyenne de 20 ans chez les autres singes du nouveau monde,
– entre 20 et 30 ans chez les cercopithecidae, plus de 30 ans chez les hylobatidae et entre 50 et 60 ans chez les grands singes.
L’élevage artificiel
La mort de la mère ou le rejet de l’enfant par la mère du à son inexpérience, à son agressivité ou à son mauvais état de santé, peuvent amener un parc zoologique à élever un primate « à la main » (Fox, 84). Malheureusement, beaucoup d’enfants rejetés sans cause apparente souffrent d’un taux élevé de mortalité, ce qui pourrait indiquer que la mère reconnaît peut être des faiblesses à son nouveau né, indétectables pour l’homme (Martin, 86).La technique du nursing, permettant de maintenir les jeunes en bonne santé, est désormais assez bien maîtrisée. Cependant, la privation sociale qui arrive lors d’un élevage artificiel est plus difficile à compenser, et les animaux ainsi élevés peuvent faire preuve d’un répertoire comportemental bizarre. Ce dernier peut parfois nuire à leur réintroduction future dans un groupe social et même à leur capacité à se reproduire correctement en son sein. De tels inconvénients, plus le coût de la création et de l’entretien d’une nursery, doivent être sérieusement pris en compte.
La contraception
Les méthodes contraceptives sont utilisées chez les primates pour contrôler la population de certaines espèces pour une période déterminée ou pour éviter la reproduction de certains individus trop représentés génétiquement dans une population donnée. De nombreuses études ont été conduites et les résultats analysés dans le but d’établir des protocoles efficaces et sûrs pour l’utilisation de méthodes contraceptives. Ces méthodes peuvent être divisées en deux classes majeures (Fowler, 2001):
La contraception irréversible
La contraception permanente ou irréversible : en général cela implique des stérilisations chirurgicales, incluant l’ovariohysterectomie et la vasectomie. La castration des mâles n’est pas conseillée parce qu’elle peut conduire à une rupture dans la hiérarchie sociale et certaines caractéristiques sexuelles secondaires peuvent être perdues. L’ovariectomie seule n’est pas conseillée à cause des risques d’infections utérines liés à l’atonie de l’utérus postpuber. L’obturation des canaux déférents, par la mise en place chirurgicale de bouchons de silicone empêchant le passage des spermatozoïdes, a été étudiée et pourrait être une méthode sûre de contraception définitive ou même temporaire. L’immunocontraception chez les femelles primates du nouveau monde est à l’étude.
2) La contraception réversible :
La contraception temporaire ou réversible : en dehors de la séparation physique des mâles et des femelles, des traitements hormonaux peuvent être utilisés, comme des progestagènes tels que l’acétate de melengestrol ou la medroxyprogesterone. Les progestagènes ont été utilisés soit sous forme injectable soit sous forme d’implants. Cependant, on sait maintenant que l’emploi à long terme des hormones peut augmenter le risque de tumeurs mammaires ou utérines. Peu d’informations sont disponibles sur les effets des pilules humaines, associant progestagènes et oestrogènes, sur les primates non humains. Il manque également beaucoup d’informations sur l’utilisation des hormones chez les primates du nouveau monde.
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Comportement interspécifique |
Étudiant en université, dans une école supérieur ou d’ingénieur, et que vous cherchez des ressources pédagogiques entièrement gratuites, il est jamais trop tard pour commencer à apprendre et consulter une liste des projets proposées cette année, vous trouverez ici des centaines de rapports pfe spécialement conçu pour vous aider à rédiger votre rapport de stage, vous prouvez les télécharger librement en divers formats (DOC, RAR, PDF).. Tout ce que vous devez faire est de télécharger le pfe et ouvrir le fichier PDF ou DOC. Ce rapport complet, pour aider les autres étudiants dans leurs propres travaux, est classé dans la catégorie Famille des Bacillaceae où vous pouvez trouver aussi quelques autres mémoires de fin d’études similaires.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Présentation générale de l’ordre des Primates.
I – Classification .
II – Morphologie
A – Les caractéristiques morphologiques communes à tous les primates non-humains
B – Les différences morphologiques
III – Mode de vie
IV – Comportement
A – Comportements social et territorial
1) Structure sociale
2) Moyens de communication
B – Comportement reproducteur
C – Comportement interspécifique
D – Comportement alimentaire
V – Alimentation
A – Le régime alimentaire
B – Les besoins nutritionnels
1) Les besoins énergétiques
2) Les protéines
3) Les lipides
4) Les hydrates de carbone
5) Les fibres
6) Les vitamines
7) Les minéraux
VI – Reproduction
A – Les mâles
B – Puberté et maturité sexuelle chez les femelles
C – Oestrus et cycle menstruel
D – La gestation
E – La mise bas
F – Lactation et sevrage
G – Intervalles entre les naissances
H – Ménopause
I – Durée de vie
J – L’élevage artificiel
K – La contraception
1) La contraception irréversible
2) La contraception réversible
VII – La conservation
VIII – Les constantes biologiques
A – Les valeurs hématologiques et biochimiques
1) Les variations des valeurs hématologiques
2) Les paramètres biochimiques
a) Le glucose
b) L’urée et la créatinine
c) L’ALanine AminoTransférase (ALAT)
d) L’Aspartate AminoTransferase (ASAT)
e) Les Phosphatases Alkalines (PAL)
f) L’amylase
g) La bilirubine
h) Le cholestérol
B – Les autres constantes biologiques
1) La température
2) Les fréquences cardiaque et respiratoire
3) Le volume sanguin
4) La diurèse
5) La moelle osseuse
IX – Adaptation à la captivité
A – L’alimentation
1) Adapter le mode de distribution
2) Adapter la ration alimentaire
3) Les aliments utilisés en parc zoologique
4) Adapter aux différents régimes alimentaires
B – L’environnement des primates en captivité
1) Les besoins généraux des primates
2) Les considérations sanitaires
3) Les enclos des primates en parc zoologique
4) La quarantaine
C – L’enrichissement
1) L’enrichissement social
2) L’enrichissement environnemental
3) L’enrichissement alimentaire
X – Les actes vétérinaires
A – Les contentions chimique et physique
1) La contention physique
2) La contention chimique
a) La voie orale
b) La voie intramusculaire
c) La voie intraveineuse
d) L’anesthésie gazeuse
B – Les examens complémentaires
1) La radiographie
2) Le prélèvement sanguin
3) Le prélèvement de moelle osseuse
4) La ponction de LCR
5) Les autres examens
C – La vaccination
D – La quarantaine
1) Généralités
2) Le test de tuberculination
DEUXIEME PARTIE: Les maladies potentiellement mortelles chez les primates non-humains.
I – Les maladies infectieuses
A – Les maladies bactériennes
1) L’ordre des Eubactéries
a) Famille des Bacillaceae
b) Famille des Brucellaceae
b1) Bordetella
b2) Francisella
b3) Pasteurella
c) Famille des Corynebacteriaceae
d) Famille des Entérobacteriaceae
d1) Shigella
d2) Salmonella
d3) Yersinia
d4) Escherichia Coli
d5) Klebsiella
d6) Proteus
e) Famille des Lactobacillaceae
e1) Diplococcus
e2) Streptococcus
e3) Staphylococcus
2) L’ordre des Actinomycètes
a) Famille des Mycobacteriaceae
b) Famille des Pseudomonadaceae
c) Famille des Spirillaceae
c1) Camplylobacter
c2) Aeromonas
3) L’ordre des Spirochètes
4) L’ordre des Actinomycètes
5) Les bactéries à familles non définies
a) Listeria
b) Haemophilus
B – Les maladies virales
1) les virus à ADN
a) Les herpesvirus .
a1) Les alphaherpesvirus (groupe du virus herpes simplex)
a2) Les Betaherpesvirus
a3) Les Gammaherpesvirus (groupe lymphoprolifératif)
b) Les adenovirus
c) Le papovavirus SV 40
2) Les virus à ARN
a) Les Picornavirus
a1) Le virus de l’encéphalomyocardite (ECMV)
a2) Le virus de l’Hépatite A
b) Les Paramyxovirus .
b1) Le virus de la Rougeole
b2) Paramyxovirus saguinus
c) Les Arenavirus
d) Les Rétrovirus
d1) Simian Immunodeficiency Virus (SIV)
d2) Simian T-cell leukemia virus (STLV –1)
3) Les autres virus
C – Les infections mycosiques
1) La candidose
2) La cryptococcose
3) Pneumocystis
D – Les infections parasitaire
1) Les protozoaires
a) Giardia
b) Les amibes
c) Balantidium
d) L’encephalitozoonose
e) La cryptosporidiose
f) La toxoplasmose
2) Les métazoaires
a) L’acariose pulmonaire
b) Les cestodes
c) Les nématodes
c1) La stongyloidose
c2) La trichurose
c3) L’ascaridiose
c4) Oxyure
c5) Acantocephale
II – Les maladies non infectieuses
A – Les néoplasies
1) Les tumeurs du tractus digestif
2) Les tumeurs des annexes de tube digestif
3) Les tumeurs cutanées
4) Les tumeurs mammaires
5) Les tumeurs musculosquelettiques
6) Les tumeurs des organes endocriniens
7) Les tumeurs rénales
8) Les tumeurs des organes génitaux
9) Les tumeurs du tractus respiratoire
10) Les tumeurs intracrâniennes
11) Les cancers généralisés
B – Les maladies dégénératives ou organiques
1) Les prédispositions d’espèces
2) Le diabète
C – Pathologie de la reproduction chez les femelle
1) Les accidents liés à la gestation
2) Les avortements
3) Les anomalies liées à la mise bas
4) Les anomalies faisant suite à la mise bas
D – Les affections néonatales et pédiatriques
1) La mortalité néonatale
2) Les maladies infantiles
E – Les maladies congénitales
F – Les maladies d’origine nutritionnelle
1) L’hypoglycémie
2) La carence en complexe vitamine E-Selenium
a) Le tableau clinique
b) Le tableau lésionnel
3) La carence en vitamine A
4) La carence en vitamines B-complexes
5) La carence en fer
6) Le syndrome fatal de diète chez les macaques obèse
7) L’hémosidérose chez les lémuriens
G – Les maladies multifactorielles
1) Le syndrome de dépérissement des ouistitis
2) La dilatation gastrique aiguë
TROISIEME PARTIE: Résultats d’une étude anatomo-pathologique sur la mortalité des primates en parc zoologique français
I – Matériel et méthodes
II – Résultats
A – Description des cas de mortalité
1) Par zoo et par sous-ordre
2) Par sexe
3) Par classe d’âge
4) Par saison
B – Les causes de mortalité
1) Chez tous les individus
2) En fonction du sexe
3) En fonction de la classe d’âge
C – Classification lésionnelle
1) Tout organe confondu
2) Par organe
a) Le poumon
b) Le foie
c) Le tube digestif
d) Le rein
e) Le cœur
f) Le système lymphoïde
g) Le système reproducteur
D – Topographie des lésions
1) De toutes les lésions
2) Par type de lésion
a) Les lésions inflammatoires
b) Les lésions vasculaires
c) Les lésions autres ou difficiles à interpréter
d) Les lésions d’infiltration/surcharge
e) Les lésions nécrotiques
f) Les lésions tumorale
III – Discussion
A – Description des cas de mortalité
B – Les causes de mortalité
C – Classification lésionnelle
D – Conclusion de la discussion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Télécharger le rapport complet