Les maladies du riz
L’helminthosporiose
Causée par Dreschlera oryzae, elle attaque les feuilles du plant qui se nécrosent et se dessèchent. On remarque également des petites taches ovales et brunes sur les feuilles (figure1) mais aussi des nécroses sur les nœuds, sur la base des panicules et sur les épis blancs.
Gigantisme du riz
Cette maladie résulte de Fusarium moniliforme, le plant a un développement exagéré de sa hauteur due à la sécrétion de gibbérelline (figure 2). Les pieds atteints peuvent mourir ou fructifient en donnant des panicules anormales avec des grains vides ou mal formés.
Cercosporiose
Due à Cercospora oryzae, le plant malade développe des taches brunes étroites, courtes et linéaires. Des lésions peuvent figurer sur les graines foliaires, les rachis paniculaires et les glumelles.
La rhynchosporiose
Due à Rhynchosporium oryzae, la maladie se manifeste par des grandes lésions sur les feuilles (figure 3). Les lésions sont brunes, vert glauque à leur limite, qui sont striées de lignes correspondant à des phases de croissance du parasite.
La pourriture des grains
Due à Sarocladium oryzae, qui provoque des taches oblongues ou irrégulières au centre gris et aux bords bruns ou gris bruns sur les feuilles. La panicule reste engainée et cela s’accompagne des grains tachés ou des grains noircis et mal remplis.
Les maladies des stries bactériennes
Provoquée par Xanthomonas compestris pv. Oryzicola, elle occasionne des taches translucides situées entre deux nervures foliaires. Sous la lumière, des gouttelettes d’exsudat bactérien jaune formées sur les bandes sont nettement visibles.
La pyriculariose
La pyriculariose est la principale maladie du riz causée par un champignon ascomycète du nom Magnaporthe grisea (Wang et al, 1994). La forme asexuée du pathogène est connue sous le nom de Pyriculariose oryzae. C’est une maladie qui a une large répartition géographique et est présente sur toutes les cultures du riz (Ou, 1985). Cette maladie est décrite en chine en 1637 puis les symptômes sont étudiés au Japon et en Italie où Cavara lui donna le nom de Pyricularia oryzae. Elle a été décrite pour la première fois en Afrique en 1930 (Feakin, 1974).
le cycle infectieux de la pyriculariose
Dans un environnement favorable, le champignon produit un mycélium divisé en petits segments constitués chacun d’un noyau haploïde. Ce mycélium produit des conidiospores dans lesquels se trouvent des conidies qui constituent les organes de reproduction du champignon. Apres leur libération par les conidiospores, les conidies peuvent se fixer sur la surface foliaire. Dans les conditions idéales, les spores libérées peuvent donner un tube germinatif qui se transformera rapidement à une cellule de pénétration : l’appressorium. Pour être fonctionnels, les appressorium ont besoin d’être mélanisés. La mélanisation résulte d’un pigment le polyphénol indispensable pour l’augmentation de la pression à l’intérieur de l’appressorium. Cette forte pression, environ 80 bars, permet une pénétration en force. La pénétration mécanique à travers les parois des cellules entraine la fragmentation des tissus. La phase nécrotique survient quelques temps après avec des lésions susceptibles de produire de spores. Enfin les spores peuvent être transportées par le vent ou la pluie (figure 4).
Les symptômes de la pyriculariose
Les symptômes de cette maladie sont, entre autre, des lésions blanchâtres, puis des lésions nécrotiques. Les lésions nécrotiques ont une forme de losange dont le milieu est grisâtre et les bords bruns. La pyriculariose attaque pratiquement toutes les parties du plant. Elle attaque les feuilles en réduisant la surface foliaire avec comme conséquence une réduction considérable de la photosynthèse (figure 5). Les conséquences sont une baisse du tallage, la baisse de la hauteur, du nombre et du poids des grains et une baisse du rendement. Les dégâts de la pyriculariose sur les panicules (figure 6) sont plus importants sur la production car le rendement est directement lié à l’état des panicules (Zu et al, 2005). Cette forme de maladie est plus sévère pour la production parce qu’elle empêche le remplissage de grains en cas d’attaques précoces et bloque la migration des éléments nutritifs. Les nœuds des tiges peuvent aussi être attaqués (figure 7). Cette attaque entraine la décomposition des tissus et le dessèchement des tiges. Les chaumes s’écoulent et finissent par tomber.
Les rizicultures touchées
Le riz est cultivé sur de nombreux biotopes : mangrove, les plateaux, les bas-fonds. L’irrigation aussi constitue un domaine très important dans la production rizicole. La riziculture dans les zones sans maitrise de l’eau entraine souvent l’apparition des maladies dont la pyriculariose. La maladie touche aussi bien le riz des plateaux, des bas-fonds, de mangrove que de l’irrigation.
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Table des matières
I.INTRODUCTION
II. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
II.1. Le riz
II.1.1. origine et position systématique
II.1.2. Production et intérêt
II.2. Les contraintes de la production
I.2.1. Les facteurs abiotiques
I.2.2 Les facteurs biotiques
I.2.2.1. Les oiseaux, les insectes, les bactéries et les virus
II.2.2.2. Les maladies du riz
II.3. Les stratégies de lutte
II.3.1. L’emploi des produits chimiques : les fongicides
II.3.2. Les pratiques culturales
II.3.3. Les variétés tolérantes
II.4. La sélection variétale
II.4.1. La sélection assistée par marqueurs
II.4.2. Brève synthèse des résultats obtenus sur l’amélioration variétale du riz
III. MATERIEL ET METHODES
III.1.matériel végétal
III.2. Méthodes
III.2.1. Les croisements
III.2.2. Extraction d’ADN
III.2.3.Amplification, électrophorèse et visualisation
IV. RESULTATS
IV.1. Polymorphisme entre les parents
IV.2. Pourcentage des amorces polymorphes
IV.3. Sélection du gene transféré (forground selection)
IV.4. Sélection du fond génétique (background selection) des individus issus du croisement Sahel 108 x Modan
IV.1.4.1. sélection par background des BC1
IV.1.4.2. sélection par background des plants F2
V.DISCUSSION
VI. CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE