Les maladies du maïs

Biologie et Ecologie

Par son origine tropicale, le maïs est une plante en C4, comme le sorgho ou la canne à sucre. Le maïs consomme la moitié de l’eau d’irrigation en France(Welcker & Rami, 2008). Cependant, le maïs montre une efficience intrinsèque d’utilisation de l’eau semblable, et exceptionnellement haute, qui lui permet de produire davantage de biomasse par unité d’eau transpirée que la plupart des autres espèces grâce à leur métabolisme en C4 (Welcker & Rami, 2008). Ce métabolisme particulier confère au maïs un meilleur rendement pour la photosynthèse c’est-à-dire pour la conversion de l’énergie lumineuse en matière organique. Le cycle de développement du maïs est relativement court grâce à une photosynthèse spécifique qui lui permet de très bien valoriser la lumière et la chaleur. Le cycle du maïs se décompose en trois phases de développement bien distinctes, définies par la formation d’un ou de plusieurs organes essentiels de la plante qui sont :
➤ La phase végétative
➤ La phase de reproduction
➤ La phase du développement du grain.

Le maïs est assez exigeant, il lui faut un sol de bonne qualité physique riche en humus ; il craint les sols extrêmes, argileux ou sablonneux et humides. Il s’adapte particulièrement aux terrains forestiers et les sols alluvionnaires lui convient particulièrement. Au cours de sa croissance, il exige une température moyenne voisinant 19° et une pluviosité mensuelle de 100mm (Vendenput, 1981). Il craint une humidité excessive et s’accommode fort bien d’une période de sècheresse assez prolongée. Une forte insolation est favorable au développement de la production (Anzala, 2006).En période de maturation, le potentiel hydrique du maïs tend à être plus élevé sous les houppiers avant-midi et plus faible entre midi et l’après-midi en dehors du houppier. Le stress hydrique est plus important en mi-journée(Zomboudré et al., 2005).

Importance dans l’économie 

Le maïs est cultivé pour l’alimentation humaine et animale mais aussi pour de nombreuses utilisations dans l’industrie textile, pharmaceutique, dans la production de plastic biodégradable et de biocarburant (Anzala, 2006).En outre les styles d’inflorescences femelles de cette plante sont également utilisés en pharmacopée pour leurs propriétés cholagogues, diurétiques et anti lithiasiques. Sa grande richesse en vitamines K lui confère par ailleurs des vertus antihémorragiques. Les industries de l’amidonnerie de la dextrine et la brasserie utilisent de grandes quantités de maïs. Ainsi le maïs est aussi exploité en industrie pour la production d’huiles alimentaires ou cosmétiques et en brasserie, pour la fabrication d’alcools et de semoules. Il est également susceptible de donner de l’alcool après saccharification et fermentation de grains. Le germe fournit de l’huile connue sous le nom d’huile de maïs. En somme, le maïs est largement utilisé dans l’alimentation animale et humaine, et pour des usages industriels mais cependant, il est un aliment incomplet quoi qu’il en soit à divers égards plus riche que le blé (Lepengue et al., 2012).

la chenille légionnaire 

La chenille légionnaire d’automne, Spodoptera frugiperda, est un ravageur polyphage de la famille des Lépidoptères (Melanno et al., 2019). Elle s’attaque à plus de 80 espèces de plantes. Les dégâts causés aux céréales (maïs, riz et sorgho), cultures maraichères et au coton sont très important économiquement (FAO, 2017). La chenille légionnaire a été signalée pour la première fois en Afrique en 2016 (Melanno et al., 2019). Elle a été trouvée pour la première fois sur le maïs en novembre 2016 à Torodi et à Maradi (Garba et al., 2017). S. frugiperda est originaire des régions tropicales et subtropicales des Amériques (Melanno et al., 2019). L’adulte peut se déplacer jusqu’à plus de 100 km par nuit. Elle pond des œufs sur les plantes. A l’éclosion, les chenilles commencent à attaquer les plantes. C’est un organisme de quarantaine avec un grand potentiel de propagation qui a été intercepté à plusieurs reprises pour quarantaine en Europe. De fortes infestations peuvent entraîner des pertes de rendement importantes (FAO, 2017).

Biologie et Ecologie

Les œufs
Les œufs de 0,75 mm de diamètre, sont sphériques. De couleur verte au moment de la ponte, ils deviennent brun clair avant l’éclosion. Les œufs sont pondus la nuit sur les feuilles de la plante-hôte, environ 100 et 300 œufs pondus sont déposés sur la face inférieure des feuilles en amas serrés et souvent en plusieurs couches (Fontaine et al., 2018).La masse d’œufs est habituellement recouverte d’une couche protectrice (Maiga et al., 2017). Cette couche protectrice est «écailleuse» composée des soies abdominales de la femelle (Fontaine et al., 2018). L’éclosion nécessite 2 à 10 jours (habituellement 3 à 5). La maturité des œufs prend 2 à 3 jours (20-30°C).

Larve
C’est le stade le plus redouté par les agriculteurs, car étant le stade ravageur. La chenille est bien reconnaissable grâce à sa morphologie caractéristique : un ensemble de lignes parallèles brunes tout le long du corps. La ligne centrale forme un Y caractéristique au niveau de la tête. Au dernier stade larvaire, les chenilles sont grandes et mesurent 3 cm (Hama et al., 2016). Il y a 6 stades larvaires (Fontaine et al., 2018). Les jeunes larves se nourrissent profondément dans la spirale (cornée). Les deux premiers stades larvaires se nourrissent de façon grégaire sur la face inférieure des jeunes feuilles, provoquant un effet de squelette ou de «fenêtrage» caractéristique, et le point de croissance de la plante peut être détruit (Maiga et al., 2017). Les chenilles plus âgées attaquent l’épi de maïs et les grains en formation (Hama et al., 2016). Les stades plus âgés ont un comportement cannibale (Fontaine et al., 2018). Donc une ou deux larves par spirale (cornée) est habituel et le taux de développement larvaire à travers les six stades est contrôlé par une combinaison du régime alimentaire et des conditions de température, et prend généralement 14 à 21 jours. Les larves plus grosses sont nocturnes (Maiga et al., 2017). Autrement dit, lorsque les densités de larves sont élevées ou que la nourriture vient à manquer, les chenilles entrent en phase légionnaire caractérisée par une couleur plus foncée et une évolution diurne en bande larvaire à la recherche de nourriture à dévorer. On la reconnait grâce à deux principaux critères, un motif en «Y» inversé sur la tête et aux 4 ponctuations en forme de carré sur le dernier segment abdominal (Fontaine et al., 2018).

Nymphe
La nymphose se déroule dans le sol à faible profondeur (2 à 10 cm) à l’intérieur d’un cocon mou dans une cellule de terre construite par la larve (Fontaine et al., 2018).La nymphose peut se faire aussi rarement entre les feuilles sur la plante hôte. La nymphe, appelée chrysalide chez les Lépidoptères, est plus courte que la larve dernier stade (Maiga et al., 2017). On peut aussi retrouver plus rarement la chrysalide entre les feuilles ou dans les épis. Généralement, elle est de couleur brun luisant et mesure de 1,3 à 1,7 cm. Au bout de 9 à 13 jours, l’adulte émerge (Fontaine et al., 2018).

Les adultes
Ils sont de couleur brun clair à beige (Fontaine et al., 2018). Les adultes émergent la nuit et utilisent habituellement leur période naturelle de pré-ovipositeur pour voler sur plusieurs kilomètres avant de s’installer pour la ponte, migrant parfois sur de longues distances. La longueur du corps du mâle est de 1,6 cm et l’envergure de 3,7 cm .La femelle mesure 1,7 cm avec une envergure de 3,8 cm (Maiga et al., 2017). Le mâle possède un motif orange au centre de l’aile et un autre triangulaire blanc à l’extrémité. Avant d’atteindre leur maturité sexuelle, ils se dispersent sur de longues distances (jusqu’à 100 km/nuit pour la femelle). Après l’accouplement, la femelle peut pondre plus de 1 000 œufs (Fontaine et al., 2018). En moyenne, les adultes vivent 12 à 14 jours. Une température seuil de 10,9°C et 559 degrés-jours Celsius est nécessaire pour le développement de la CLA. Les sols sablo-argileux ou argilo-sableux sont adaptés pour la nymphose et l’émergence de l’adulte. Au-dessus de 30°C, les ailes des adultes tendent à se déformer. Les nymphes ont besoin d’une température seuil de 14,6°C et de 138 degrés-jours Celsius pour compléter leur développement (Maiga et al., 2017).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Le maïs
I.1. Systématique
I.2. Biologie et Ecologie
I.3. Importance dans l’économie
I.4. Les maladies du maïs
II. la chenille légionnaire
II.1. Systématique
II.2. Biologie et Ecologie
II.3. Dégâts sur le maïs
III. Les produits phytosanitaires
III.1. Flubendiamide (FB) et Thiaclopride (TC)
III.1.1. Mode d’action
III.2. Lambdacyhalothrine (LC) et acétamipride (AP)
III.2.1. Mode d’action
CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES
I. Présentation du site d’étude
II.1. Matériel végétal et expérimental
II.2. Méthodes
1. Préparation du terrain
2. Dispositif expérimental
3. Semis et arrosage
4. Entretien et traitements phytosanitaires
5. la récolte
6. Paramètres suivis
II.3.Analyses statistiques
CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSIONS
I. Résultats
1. Effet des traitements sur la vigueur des plantes
2.2 Effet du traitement sur le pourcentage d’épis attaqués
3. Effet des traitements le rendement
3.1. Effet des traitements sur le nombre d’épis par plants
3.2. Effet des traitements sur le rendement agronomique
II. Discussions
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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