Généralités sur la bioecologie des culicides
L’adulte
Le moustique adulte a un corps allongé, de 5 à 20 millimètres de long (RODHAIN et PEREZ, 1985). Le corps comporte trois parties: la tête, le thorax, l’abdomen (Fig. 05). La tête est un des éléments permettant de différencier les mâles des femelles, ainsi que les genres et espèces. Elle comprend deux yeux composés, de nombreuses ommatidies s’étendant sur les faces latérales mais aussi sur une grande partie de la face dorsale et sur la face ventrale. Entre les yeux s’insèrent deux antennes constituées de 15 articles chez les mâles, 16 chez les femelles. Chez les mâles, elles portent de longs et nombreux verticilles de soies (antennes plumeuses). Chez les femelles, les soies sont plus courtes et nettement moins nombreuses (antennes glabres). En dessous des antennes et de part et d’autre du proboscis se situent deux palpes maxillaires penta-articulés. Les palpes maxillaires sont longs, dilatés ou non à leur extrémité, suivant le genre et le sexe. Les six pièces buccales, transformées en stylets vulnérants, se disposent dans une gouttière formée par le labium pour constituer la trompe vulnérante. Le labium présente à son extrémité deux languettes mobiles appelées labelles. (SEGUY, 1950). Le thorax, sombre à noir, est la partie centrale du corps à laquelle sont attachées les ailes et les pattes, composé de trois segments soudés : un prothorax qui porte la première paire des pattes un mésothorax qui occupe plus de la moitié du thorax, il porte la deuxième paire de pattes et les deux ailes un métathorax qui correspondant à la partie postérieure du thorax et porte la troisième paire des pattes et les deux balanciers. les ailes des Culicidés, comme chez tous les Diptères présentent des nervures costales bariolées, des écailles sombres et des écailles claires. Les nervures et les balanciers sont en rapport avec la puissance de vol du moustique (SEGUY, 1950) les pattes du Culicide sont constitués de cinq parties : la hanche ou coxa, le trochanter distinct, le fémur, le tibia, et un tarse subdivisé en cinq segments, dont le premier est appelé protarse et le cinquième le distarse qui porte deux griffes.
Cycle de vie
Le cycle vital des moustiques présente de nombreuses variations selon les espèces. Tous sont des insectes à métamorphose complète, ou holométaboles. Les stades de l’oeuf, de la larve et de la nymphe sont aquatiques, alors que l’adulte est aérien. L’accouplement des moustiques a lieu en vol ou dans la végétation. Un seul mâle peut s’accoupler avec plusieurs femelles à intervalles plus ou moins rapprochés (SEGUY, 1950). Les femelles gardent la semence du mâle dans leur spermathèque, une petite poche située dans l’abdomen. Une fois fécondées, elles partent en quête d’un repas de sang. Les mâles ne vivent généralement que quelques jours, puisant dans le nectar des fleurs, les sucres qui leur fournissent de l’énergie. Après avoir absorbé du sang, la femelle se pose dans un endroit abrité pour digérer son repas. (ANONYME ,2003). Quelques jours plus tard, selon son espèce, elle pond dans différents milieux aquatiques ou sur le sol humide. Après sa sortie de l’oeuf, la minuscule larve grandit en passant par quatre stades larvaires Lorsqu’elle a terminé sa croissance, la larve devient moins active. Elle se transforme en nymphe. La nymphe des moustiques, même si elle est active, ne se nourrit pas. Elle respire l’air par trompette respiratoire (PIHAN ,1986). L’émergence de l’insecte adulte a lieu à la surface de l’eau. La nymphe s’étire, son tégument se fend dorsalement et, très lentement, le moustique s’extirpe de l’exuvie.
Rôle écologique
Les moustiques, soit à l’état larvaire soit à l’état adulte, font partie de plusieurs chaînes alimentaires. Ils forment une abondante source d’énergie pour de nombreuses espèces de prédateurs tant en milieu aquatique que terrestre. Dans l’eau, les stades immatures sont mangés par des insectes (larves de libellules, de dytiques) et des poissons. Les adultes sont des proies d’insectes, de batraciens, de reptiles, d’oiseaux et de chauves-souris. (BENYOUB, 2007) Les larves des moustiques s’alimentent de très petites particules de matière organique morte, dans les eaux stagnantes puis se transforment en moustiques adultes qui sont dévorés par divers prédateurs terrestres (BOURASSA, 2000 ; COLDREY et BERNARD, 1999), ce sont des détritivores qui interviennent dans la chaîne des saprophages et jouent aussi un rôle considérable dans le fonctionnement des écosystèmes aquatiques d’eau stagnante.
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Table des matières
Introduction
CHAPITRE Généralités sur la bioecologie des culicides
Taxonomie et morphologie
Systematique
Morphologie générale des culicides
L’oeuf
La larve
La nymphe
L’adulte
Cycle de vie
Etude éthologique des culicides
Rythmes d’éclairement et activité biologique
Hôte et préférences trophique
Rôle écologique
Rôle pathogène des Culicidae
Les maladies d’origine parasitaires
Les maladies d’origine virale
Typologie des gites
CHAPITRE II : Milieu et méthodes d’étude
Présentation de la zone d’étude
Situation géographique
Étude climatique
La température
Les précipitations
La synthèse bioclimatique
Matériels et méthodes d’étude
Méthodes d’étude des peuplement culicidienn et son milieu
Travail sur terrain
Travail au laboratoire
Traitement des données
CHAPITRE Discussion
Discussion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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