Les maladies chroniques
PROBLรMATIQUE
La politique de santรฉ en Suisse Le Conseil fรฉdรฉral sโest rรฉuni, en 2013, afin dโรฉtablir un rapport des prioritรฉs de la politique de santรฉ en Suisse ; quatre grands axes ont รฉtรฉ mis en รฉvidence, comme le montre la figure 1 : la transparence, lโรฉgalitรฉ des chances, la qualitรฉ de vie et la qualitรฉ des soins (Politique de santรฉ : les prioritรฉs du Conseil fรฉdรฉral, 2013). Ces axes dรฉfinissent les buts visรฉs pour 2020 au niveau de la santรฉ en Suisse. Le Conseil fรฉdรฉral a mis en lumiรจre lโimportance de lโรฉgalitรฉ des chances car, bien que la loi affirme une รฉgalitรฉ au niveau de lโaccรจs aux soins, il a constatรฉ que : ยซ les groupes les plus vulnรฉrables nโont pas suffisamment un recours aux prestations de soins en question ยป (Politique de santรฉ : les prioritรฉs du Conseil fรฉdรฉral, 2013, p.9). En effet, la notion de rationalisation dans les soins a, ces derniรจres annรฉes, engendrรฉ le rationnement des soins, dรป ร lโaugmentation de la demande de soins et les coรปts qui y sont liรฉs. La qualitรฉ dans les soins a รฉgalement รฉtรฉ prise en compte et est dรฉcrite, selon lโObservatoire Valaisan de la santรฉ (2015), comme : La capacitรฉ de rรฉpondre aux besoins implicites et explicites des patients selon les connaissances professionnelles du moment et en fonction des ressources disponibles. Elle inclut la sรฉcuritรฉ des patients dans le sens de la gestion et la prรฉvention des รฉvรจnements indรฉsirables liรฉs ร leur prise en charge. Ce mรชme document affirme que la qualitรฉ dans les soins englobe six dimensions : la sรฉcuritรฉ, lโefficience, lโefficacitรฉ, lโรฉquitรฉ, le partenariat et la rรฉactivitรฉ (Observatoire Valaisan de la santรฉ, 2015). Par ailleurs, le document de la politique de santรฉ du Conseil fรฉdรฉral affirme que la qualitรฉ dans les soins a pour bรฉnรฉfice de diminuer ses coรปts, en รฉvitant les gestes inutiles et les complications mรฉdicales (Politique de santรฉ : les prioritรฉs du Conseil fรฉdรฉral, 2013). 11 Le systรจme de santรฉ suisse est divisรฉ en trois sous-systรจmes : les soins publics, les soins semi-privรฉs et les soins privรฉs. Lโaccรจs aux soins en Suisse est rรฉgi par la loi sur lโassurance maladie (LaMal) qui permet lโaccessibilitรฉ aux soins pour chaque personne ayant un statut lรฉgal en Suisse. Nรฉanmoins, le systรจme de santรฉ suisse veut que chaque personne ayant un besoin impรฉratif de santรฉ, ait accรจs aux soins. Ainsi, lโart. 25 de la Loi Fรฉdรฉrale sur lโassurance maladie du 15 novembre 2017 (LaMal) stipule que ยซ lโassurance obligatoire des soins prend en charge les coรปts des prestations qui servent ร diagnostiquer ou ร traiter une maladie et ses sรฉquelles ยป.
Les maladies chroniques
En ce qui concerne les coรปts de la santรฉ en Suisse, en 2011, le budget sโรฉlevait ร 64,6 milliards de francs suisses, dont 80% ont รฉtรฉ utilisรฉs pour les personnes souffrant de maladies non transmissibles (regroupรฉes selon lโacronyme MNT) (Stratรฉgie nationale de prรฉvention des maladies non transmissibles, 2013). De plus, il est important de mentionner que 25,6 milliards de francs suisses sont nรฉcessaires, chaque annรฉe, afin de traiter les maladies telles que : le diabรจte, les infections chroniques des voies respiratoires, les maladies cardio-vasculaires, le cancer et les troubles musculosquelettiques (Stratรฉgie nationale de prรฉvention des maladies non transmissibles, 2013). Ainsi, ce sont les maladies chroniques qui engendrent les coรปts les plus รฉlevรฉs dans le systรจme de santรฉ suisse. Il est รฉgalement important de dรฉfinir prรฉcisรฉment ce que lโon entend par maladies chroniques ; elles sont dรฉfinies comme : ยซ des affections de longue durรฉe qui en rรจgle gรฉnรฉrale, รฉvoluent lentement ยป (Organisation mondiale de la santรฉ [OMS], 2017). Elles sont la cause de 63% des dรฉcรจs mondiaux et occupent donc la premiรจre place des causes de mortalitรฉ. En Suisse, ce pourcentage sโรฉlรจve ร 91%. De plus, la particularitรฉ des maladies chroniques est quโelles sont presque majoritairement accompagnรฉes dโautres pathologies, comme le montre le graphique 1, amenant ainsi le patient dans une situation de polypathologie. Ce graphique met en รฉvidence que les patients avec comorbiditรฉs augmentent simultanรฉment avec lโรขge. On observe par exemple quโร lโรขge de 50 ans, 10% de ces derniers ont des comorbiditรฉs, et quโร 80 ans, ce chiffre sโรฉlรจve ร 30%. De plus, la mortalitรฉ augmente proportionnellement avec le nombre de comorbiditรฉs de la personne.
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Table des matiรจres
Dรฉclaration
Remerciements
Rรฉsumรฉ
Liste des abrรฉviations
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des graphiques
Table des matiรจres
Introduction
1. Problรฉmatique
1.1. La politique de santรฉ en Suisse
1.2. Les maladies chroniques
1.3. Le diabรจte
1.4. Lโinter professionnalitรฉ
1.5. Les soins infirmiers
2. Mรฉthode
2.1. Sources dโinformation et stratรฉgie de recherche documentaire
2.2. Diagramme de flux
2.3. Question de recherche
3. Ancrage thรฉorique
3.1. Le Chronic Care Model
3.2. Lโhistoire du Chronic Care Model
3.3. Les concepts clรฉs du modรจle
3.4. Le Chronic Care Model dans la pratique
4. Rรฉsultats
4.1. Analyse critique des articles retenus
4.2. Tableaux comparatifs
5. Discussion
5.1. Auto gestion de la maladie
5.1.1. Paramรจtres cliniques
5.2. Qualitรฉ
5.2.1. Qualitรฉ des soins
5.2.2. Qualitรฉ de vie
5.3. Perception de lโinter professionnalitรฉ
5.3.1. Perception des soignants
5.3.2. Perception des patients sur les soins personnalisรฉs
5.3.3. Perception des patients sur la relation soignant-soignรฉ
5.4. Modรจle thรฉorique
5.4.1. CCM
5.4.2. DSME
5.4.3. DM2
6. Conclusion
6.1. Apports et limites du travail
6.2. Recommandations
6.2.1. Pour la recherche
6.2.2. Pour la pratique
6.2.3. Pour lโenseignement
7. Rรฉfรฉrences
8. Annexes
8.1. Mots clรฉs
8.2. PICO
8.3. Traduction anglaise des termes PICO..
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