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Système de santé
Organisation et fonctionnement du système de santé
Le système de santé sénégalais est un système mixte reposant sur une offre de soins publique et privée.
Le secteur public fournit l’essentiel des soins ambulatoires et hospitaliers à travers des structures de santé organisées selon un schéma pyramidal à trois niveaux : le niveau national (central), le niveau régional (intermédiaire) et le niveau district opérationnel (périphérique) [68].
Le niveau district opérationnel
Le niveau district comprend 69 Districts Sanitaires englobant 97 Centres de Santé qui constituent la référence pour 971 Postes de Santé qui polarisent 551 Maternités rurales et 1384 Cases de Santé (ces maternités et cases de santé sont des structures communautaires). Il faut noter que les Centres de Santé correspondent aux Hôpitaux de District dans la terminologie de l’OMS [68].
Le niveau régional
Le niveau régional englobe 9 hôpitaux régionaux et un hôpital départemental [68].
Le niveau national
Il est constitué du Ministère de la Santé, appuyé par les programmes de santé. Dans le cadre de la prestation de soins, le niveau national est constitué de 7 Hôpitaux nationaux et CHU [68].
Accès aux soins
Une proportion de 50,4% des ménages a accès à une formation sanitaire située à moins d’un km. Toutefois, ce taux est très bas dans les régions de Kolda (23,2%), Diourbel (25,5%), Fatick (35,3%) et Louga (35,6%). Par ailleurs, seuls 39% des ménages ont accès à une maternité et 31,8% à une Case de Santé [68].
Programmes
La mise en œuvre de la politique sanitaire s’appuie également sur un certain nombre de programmes de santé : Programme Elargi de Vaccination (PEV), Programme National de la Santé de la Reproduction (PNSR), Programme National de Lutte contre les IST/SIDA (PNLS), Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNP), Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNT), Programme de Lutte contre les Maladies Diarrhéiques (PMD), Programme de Lutte contre la Lèpre (PLP), Programme de Lutte contre la Bilharziose (PLB), Programme de Lutte contre la Cécité (PLC), le Plan sésame etc [68].
Secteur privé
Le secteur privé, largement concentré à Dakar, joue également un rôle important. Il dispose d’un hôpital, 24 cliniques, 414 cabinets et des services médicaux d’entreprise ; 4 grossistes et près de 800 officines pour le secteur pharmaceutique. À cela s’ajoutent des structures confessionnelles dont un hôpital, celles de l’armée (2 hôpitaux et des services médicaux de garnison) servant également aux populations civiles [68].
Autres ministères et secteurs
Divers autres ministères ont développé un important volet sanitaire et participent à l’exécution de la politique sanitaire : c’est le cas du Service de Santé des Armées, de l’Inspection Médicale des Ecoles, du Service Médicale des Universités de Dakar (Centre des Œuvres Universitaires de Dakar, COUD) et de Saint-Louis (Centre des Œuvres Universitaires de Saint-Louis, CROUS) [68].
Médecine et pharmacopée traditionnelles
Il faut également noter un recours non négligeable à la médecine et à la pharmacopée traditionnelle. Un projet de loi pour l’exercice de cette médecine est en cours, et des textes pour organiser les conditions de délivrance des AMM pour les médicaments issus des plantes sont en élaboration [68].
Organisation du système de santé bucco-dentaire
Services bucco-dentaires
L’odontologie a suivi la reforme administrative étant entendu qu’elle fait partie intégrante du système de santé. Depuis le 15 février 2008 le Sénégal compte 43 départements subdivisés en arrondissements qui sont au nombre de 103, lesquels regroupent des communautés rurales composées de villages qui servent de cadre aux structures de santé. Au niveau de chaque échelon de la subdivision administrative, du sommet à la périphérie, nous trouvons une structure dentaire. Au niveau central se trouve le ministère avec la division de la santé bucco-dentaire qui est incorporée dans la division de la santé publique.
Infrastructures et équipements
Les structures bucco-dentaires sont le plus souvent équipées de fauteuil dentaire et d’unit. Selon une étude menée par Ndiaye en 2006 dans les centres de santé des districts du Sénégal, l’équipe du cabinet dentaire est constituée essentiellement d’un chirurgien dentiste, d’un technicien supérieur en odontologie et d’un assistant [53].
Formation et démographie professionnelle
La formation des chirurgiens dentistes se fait au Département d’Odontologie de la Faculté de Médecine Pharmacie et Odontologie. Les techniciens supérieurs en odontologie, les techniciens de laboratoire de prothèse dentaire et les assistants dentaires sont formés à l’Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social (ENDSS).
Le Sénégal est encore loin des normes préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé en matière de prise en charge de la santé bucco-dentaire.
En effet, le ratio d’un chirurgien pour une population de 32 500 habitants reste « trop faible » par rapport aux standards de l’OMS fixés à un chirurgien dentiste pour mille habitants [59].
Le chirurgien dentiste
Le Sénégal compte 400 chirurgiens dentistes dont 220 dans le secteur privé 180 dans secteur public et 70 au niveau de l’armée. Les 180 chirurgiens dentistes du secteur public sont répartis dans les formations sanitaires du ministère de la Santé et de la Prévention Médicale et dans les écoles de formation. Il est à noter que sur les 180 chirurgiens-dentistes du secteur public seuls 100 sont localisés dans les autres régions [79].
Le technicien supérieur en odontologie
Ce personnel dentaire intermédiaire est au nombre de 69 au Sénégal. Ils sont répartis dans les structures de soins et de formation du Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale.
Le technicien de laboratoire de prothèse dentaire
Il travail en collaboration avec le chirurgien-dentiste dans la réalisation des appareils de prothèse dentaire.
L’assistant dentaire
L’assistant dentaire est une formation diplômante nouvellement instaurée au Sénégal. Les assistants dentaires sont au nombre de 48 pour les trois promotions de l’Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social (ENDSS).
Thérapeutiques bucco-dentaires modernes
Les thérapeutiques bucco-dentaires modernes sont des soins qui reposent sur des bases diagnostiques scientifiquement acceptables et pour l’exercice des quelles, il est demandé une bonne moralité et certaines connaissances scientifiques doublées essentiellement d’une « habilité manuelle et d’une ingéniosité mécanique » [57].
Ainsi ces thérapeutiques modernes seraient des technologies d’importations, puisqu’on considère que le Sénégal précolonial n’avait pas de contact avec le monde scientifique. Nous donnons ici un aperçu des thérapeutiques en odontologie conservatrice-endodontie, en chirurgie buccale, en parodontie, en prothèse, en odontologie pédiatrique, en orthodontie dento-faciale, et en implantologie.
Odontologie conservatrice-endodontie
L’odontologie conservatrice représente l’ensemble des thérapeutiques préventives et curatives ayant pour objectif la préservation et la restauration des organes dentaires affectés par leurs pathologies spécifiques et leurs complications, la carie, les érosions et abrasions, les anomalies du développement, les lésions iatrogènes [38].
Chirurgie buccale
Il s’agit d’actes d’odontologie chirurgicale qui vont de l’extraction dentaire simple, au curetage des kystes péri-apicaux, en passant par l’extraction de racine, celle des dents incluses ou enclavées, par les germectomies et apicectomies… Cet ensemble d’intervention de différents types, de pratique quotidienne, constitue la chirurgie buccale, dont le succès dépend en grande partie d’une connaissance parfaite de l’anatomie des régions concernées [52].
Parodontie
La parodontie est définie comme étant l’ensemble des techniques utilisées pour éliminer efficacement la plaque bactérienne et les tissus infiltrés sous jacents. C’est un ensemble de concepts dont la mise en œuvre permet le maintien de la santé parodontale ou le retour à un état qui puisse assurer une bonne fonction de l’organe dentaire. Ces concepts s’inscrivent dans un plan de traitement global d’une parodontopathie et supposent que l’on ait déjà fait un examen clinique complet, établi un diagnostic précis, un pronostic et un plan de traitement correct. La visée essentielle de la thérapeutique parodontale est de restaurer la santé et la fonction et assurer la préservation des dents pour toute la vie [37].
Prothèse
Elle consiste en un appareillage destiné à remplacer une partie ou la totalité d’un organe manquant ou perdu, construit en dehors de la bouche sur un modèle obtenu à partir d’une empreinte.
On distingue la prothèse amovible qui peut être retirée par le patient lui-même et la prothèse fixée qui est scellée à demeure sur les dents. Ces appareillages de prothèse sont donc réalisés au laboratoire par des techniciens prothésistes.
La qualification de ce technicien prothésiste, ainsi que la compétence du chirurgien dentiste et le pouvoir d’achat du patient déterminent en général la réalisation du type de prothèse. En prothèse, la fréquence de réalisation des prothèses amovibles partielles à base métallique est loin d’égaler celle des prothèses amovibles en résine.
En prothèse conjointe certaines réalisations peuvent être citées : couronne à incrustation vestibulaire (CIV), la couronne céramo-métallique, couronne à tenon radiculaire ou Richmond, les couronnes entièrement métalliques, les bridges [32].
Odontologie pédiatrique
L’odontologie pédiatrique est l’ensemble de la médecine dentaire appliquée à l’enfant. Elle est donc pluridisciplinaire. Elle débute avec l’éruption des premières dents temporaires et se termine vers l’âge de 15 ans quand les apex des deuxièmes molaires permanentes sont fermés [29].
Implantologie
L’implantologie est une discipline dentaire qui consiste à introduire dans l’os du maxillaire une racine artificielle appelée implant. Les implants dentaires facilitent la connexion de prothèse fixée et la stabilisation de prothèse amovible complète. Grâce à eux il n’est plus nécessaire de tailler les dents adjacentes saines comme support de bridge. Depuis les travaux de Branemark et al. dans les années 1960, l’implantologie a connu une évolution phénoménale, au point de devenir incontournable dans un projet prothétique de qualité [52].
Orthopédie dento-faciale
L’orthopédie dento-faciale est la partie de l’odontologie et de la stomatologie consacrée à l’étude et au traitement des troubles liés aux anomalies de la forme des mâchoires et de la position des dents.
Elle permet le traitement des malformations maxillo-dento-faciales ; elle consiste à rétablir un équilibre fonctionnel, restaurer une bonne fonction masticatrice et aider à prévenir les maladies des dents et de leur support.
Selon Bassigny, l’orthopédie dento-faciale a pour but :
• l’étude et le développement de la face, des maxillaires et des dents ;
• l’analyse des anomalies de ce développement ;
• la correction de ces anomalies [7].
Thérapeutiques bucco-dentaires traditionnelles
L’art de soulager ou de guérir a toujours préoccupé l’homme. Ceci a été toujours conforté par l’inquiétude face à la maladie et à la mort. Au Sénégal, l’exercice de cet art est assez complexe puisqu’il intègre à la fois une dimension technique et socioculturelle.
A coté des moyens médicamenteux, chirurgicaux, restaurateurs, et autres, se tiennent la magie, le fétichisme, la religion et même le charlatanisme et la sorcellerie.
Les thérapeutiques médicamenteuses utilisent des substances végétales, animales et minérales. La phytothérapie constitue l’essentiel de l’arsenal thérapeutique de la pharmacopée traditionnelle. Les plantes médicinales utilisées dans la thérapeutique en odontostomatologie traditionnelle au Sénégal sont le plus souvent utilisées sous forme de décocté, poudre, gomme, tiges, boulettes etc. Elles sont utilisées en inhalation, bain de bouche et comme masticatoire ou bâtonnet (frotte dents) ou toute autre forme d’application indiquées en bouche, contre les maux de dents, gingivites, aphtes, muguet, parodontolyses, stomatites et caries dentaires [36]. Les thérapeutiques chirurgicales sont en général des extractions simples et des tatouages gingivaux. Les extractions sont des actes ne nécessitant ni de matériel spécifique ni de technicité poussée.
Ces extractions sont l’apanage aussi bien du guérisseur habituel que le forgeron ou du patient même. Elles sont effectuées le plus souvent, suite à des mobilités dentaires très prononcées, qui créent un inconfort au patient par les douleurs provoquées qu’elles occasionnent. L’indication d’extraction peut être aussi dictée par des dents lactéales, surtout antérieures persistantes [76].
Le tatouage gingival est une pratique traditionnelle qui consiste en une pigmentation artificielle des gencives, grâce à l’introduction d’une matière colorante au moyen de piqûres par épines végétales ou des aiguilles à coudre attachées en fagots de dix. Le tatouage est à la fois considéré comme une pratique initiatique du passage des femmes à l’âge adulte et comme une pratique thérapeutique traditionnelle qui aurait des vertus parodontales [15].
La psychothérapie
C’est le lot des incantations magico-religieuses, mais aussi du charlatanisme dentaire. Les incantations font partie intégrante des pratiques traditionnelles en général et l’odontologie traditionnelle en particulier. Il s’agit de paroles souvent prononcées à voix basse constituant l’âme même du traitement. En milieu wolof, le « mocc » (terme signifiant « soulager la douleur par le moyen d’une formule magique ou bien conjurer un mal par le moyen d’une formule récitée avec des attouchements »), accompagne en général toute thérapeutique [9].
Dans cette psychothérapie, il est difficile de distinguer incantations magico-religieuses et charlatanisme dentaire, car ils peuvent tous provoquer cet effet de soulagement immédiat. Ce sera à chaque patient, suivant son éveil de conscience et sa culture, de faire l’appréciation de la thérapie reçue.
Les maladies bucco-dentaires
La carie dentaire
La carie dentaire est la pathologie la plus répandue dans le monde. Jusqu’à une période très récente, presque tous les individus avaient fait l’expérience de cette pathologie au moins une fois dans leur vie [5]. La carie dentaire est une maladie infectieuse post-éruptive des tissus durs de la dent. Elle est caractérisée par des périodes de déminéralisation alternant avec des périodes de reminéralisation. Elle est localisée, allant de l’extérieur vers l’intérieur de la dent. Elle affecte les tissus durs de la dent à des degrés variables, allant d’une simple perte de minéraux, non détectable à l’œil nu, à une destruction complète de la dent. Le processus carieux est généralement réversible aux stades initiaux et dans des conditions favorables, tandis qu’il est irréversible aux stades avancés [11]. La lésion carieuse peut affecter l’émail, la dentine et le cément. Les destructions localisées des tissus durs dentaires, les lésions, sont ainsi les symptômes de la maladie. Ces symptômes vont de la perte initiale de minéraux au niveau ultrastructural à la destruction totale de la dent [28].
Afin de différencier tous les sites carieux possibles, plusieurs classifications ont été mises au point au fil du temps. Au tout début du XXème siècle, Black a publié une classification des lésions carieuses en relation avec la situation de la carie sur la dent :
– classe I : carie au niveau des défauts de structure dans les puits et sillons ;
– classe II : carie proximale des prémolaires et des molaires ;
– classe III : carie proximale des incisives et canines sans atteinte des bords incisifs ;
– classe IV : carie proximale des incisives et canines avec atteinte des bords incisifs ;
– classe V : carie des collets dentaires ;
– classe VI : carie des bords incisifs et pointes cuspidiennes.
Cette classification strictement topographique a été logiquement utilisée par extension pour désigner le lieu où la préparation cavitaire devait être débutée puis réalisée en fonction de la classe de carie considérée. À tel point que dans l’esprit des praticiens, cette classification initialement lésionnelle devint un système codifiant les cavités d’obturation en relation avec les matériaux disponibles à l’époque, l’or et l’amalgame. Dans la classification de Black, le degré d’altération tissulaire, c’est à dire la taille ou le stade atteint par la lésion, n’est pas pris en compte car à l’époque on ignorait la relation étroite existant entre les bactéries cariogènes et le processus de déminéralisation ainsi que les possibilités de reminéralisation des structures dentaires. L’élimination chirurgicale des tissus lésés était considérée comme nécessaire et suffisante pour traiter la maladie. Le système de Black, simple à mémoriser et extrêmement logique car fondé sur l’approche chirurgicale du traitement, fut universellement adopté par les dentistes [39].
D’autre part, le système de Black suppose l’utilisation de l’amalgame, un matériau d’obturation coronaire non adhésif, régi par des principes de réalisation de cavités stéréotypées, imposant une forme de contour préconçue, centrée sur la résistance de l’obturation plutôt que sur celle de la dent et conduisant de ce fait à des sacrifices tissulaires inutiles. Un de ces principes en particulier, l’extension préventive postulait que les limites extrêmes des cavités devaient être placées de telle sorte que les bords de l’obturation soient soumis à l’autonettoyage lors de la mastication de façon à prévenir les lésions récurrentes. On sait aujourd’hui que l’allongement excessif du périmètre cavosuperficiel ne diminue pas la probabilité de carie secondaire ; au contraire la longévité de la restauration augmente lorsque les cavités sont de faible volume. Les principes d’extension préventive et de préparation standardisée ne sont plus que de vieux adages légués par les pionniers de la dentisterie.
L’approche contemporaine plus conservatrice est basée sur la préservation tissulaire : elle consiste à n’éliminer que la quantité nécessaire et suffisante de tissus déminéralisés, et à privilégier le recours aux matériaux de restauration adhésifs. L’objectif de la restauration exclusivement mécanique se double aujourd’hui d’un objectif biologique : un scellement étanche de la cavité de façon à protéger le complexe dentinopulpaire. Cependant si les principes de Black sont aujourd’hui abandonnés, sa classification semble devoir défier le temps et reste une référence commode, alors qu’elle n’est plus conforme ni aux données cariologiques scientifiquement établies ni aux concepts d’intervention minimale et de restauration adhésive qui prévalent aujourd’hui [39].
Depuis l’apparition des systèmes adhésifs destinés aux composites, deux modèles de restauration des lésions carieuses coexistent de façon paradoxale. Le plus ancien, lié à l’utilisation d’un matériau non adhésif, l’amalgame, régi par les principes de préparation stéréotypés de Black, ne perdure que pour la restauration des dents postérieures. Le second modèle, plus récent, s’est constitué avec l’utilisation des matériaux adhésifs à visée esthétique (ciments-verres ionomères et résines composites associés aux systèmes adhésifs amélodentinaires), donc destinés en première intention à la restauration des lésions des dents antérieures et à celle des lésions vestibulaires cervicales. Il est aujourd’hui étendu de facto aux dents postérieures. Aujourd’hui, ce modèle s’est imposé dans la clinique et a largement fait ses preuves ; il apparaît donc justifié de l’étendre à toute la dentisterie conservatrice, dans la mesure où celle-ci repose désormais essentiellement sur l’adhésion. C’est dans ce contexte et en tenant compte de l’ensemble des réflexions énoncées ci-dessus que certains auteurs ont proposé de remplacer la classification de Black par une classification générale axée sur la pratique d’une dentisterie moins invasive (minimally invasive dentistry) et les procédures de restauration adhésive. Les premiers à s’engager dans cette voie furent Mount et Hume qui ont proposé une classification par site et par taille des cavités.
Trois sites de lésion coronaire et/ou radiculaire correspondent aux zones préférentielles d’accumulation de la plaque bactérienne dentaire.
– Le site 1 ou occlusal : lésions carieuses initiées au niveau des puits et sillons, fosses, cingulum et des autres défauts coronaires des faces occlusales. Il remplace la classe I de Black.
– Le site 2 ou proximal : lésions carieuses initiées au niveau des aires de contact proximales entre dents adjacentes. Il remplace les classes II, III et IV de Black.
– Le site 3 ou cervical : lésions carieuses initiées au niveau des aires cervicales, sur tout le périmètre coronaire et/ou radiculaire. Il remplace la classe V de Black.
Quatre stades de lésion sont déterminés par leur extension quel que soit le site d’origine de la lésion.
– Le stade 1 : lésion active débutante, avec des altérations de surface, ayant franchi la jonction amélodentinaire mais ne dépassant pas le tiers dentinaire externe, au point d’être juste au-delà d’une possibilité de reminéralisation, et nécessitant une intervention restauratrice a minima en complément du traitement préventif.
– Le stade 2 : lésion active d’étendue modérée, cavitaire ayant progressé dans le tiers dentinaire médian sans toutefois fragiliser les structures cuspidiennes, et nécessitant une intervention restauratrice a minima de comblement de la perte de substance.
– Le stade 3 : lésion cavitaire étendue ayant progressé dans le tiers dentinaire interne au point de fragiliser les structures cuspidiennes, et nécessitant une intervention restauratrice de comblement et de renforcement des structures résiduelles.
– Le stade 4 : lésion cavitaire extensive et parapulpaire ayant progressé au point de détruire une partie des structures cuspidiennes, et nécessitant une intervention restauratrice de recouvrement coronaire partiel ou total.
Toutefois, le principal défaut de cette classification était d’exclure les lésions pour lesquelles le traitement non invasif pouvait être entrepris, et donc de rester dans la logique de Black selon laquelle toute lésion nécessiterait une restauration. En effet, le stade 1 de chaque site est défini comme « une lésion qui a progressé au point d’être juste au-delà de la possibilité de reminéralisation, si bien que l’intervention chirurgicale est indiquée ». C’est la raison pour laquelle les auteurs ont par la suite fait évoluer leur système [51] en incluant un stade initial (stade 0) correspondant à une lésion diagnostiquée nécessitant un traitement par reminéralisation. L’arrêt et la reminéralisation des lésions doivent aujourd’hui être considérés comme le traitement prioritaire de première intention des lésions carieuses quelles qu’elles soient.
La carie dentaire est considérée habituellement comme une maladie infectieuse qui provoque une destruction localisée des tissus durs dentaires. Les facteurs étiologiques sont bien connus : la déminéralisation des tissus durs dentaires résulte de la production d’acides par les micro-organismes de la cavité buccale au terme de la dégradation, par ces derniers, des hydrates de carbone alimentaires [80]. Le premier modèle expliquant l’étiologie de la carie dentaire a été proposé par Keyes. Ce dernier a identifié trois facteurs causals interreliés: un hôte susceptible, des bactéries cariogènes et des glucides fermentescibles (Keyes 1960). Le facteur temps a été ajouté au diagramme original par Newbrun en 1978; en effet, l’interaction entre les trois facteurs doit avoir lieu durant une certaine période pour que la carie se développe [54] (Figure 2). Depuis, les chercheurs ont identifié plusieurs autres facteurs (génétiques, comportementaux et environnementaux) influençant le développement de la carie dentaire.
En l’absence de traitement, elle se fait vers une inflammation de la pulpe dentaire ou pulpopathie. Si la dent n’est pas traitée, l’évolution (qui peut être lente ou rapide) se fait vers la carie pénétrante de la pulpe, entraînant des pulpopathies [83].
Les maladies parodontales
Les gingivites
Les lésions des tissus péridentaires débutent généralement par des gingivites ou inflammations de la gencive marginale. Ce sont des lésions réversibles. Elles se traduisent par une rougeur, un saignement, un œdème localisé. Pour l’essentiel, ces gingivites sont dues à l’accumulation de la plaque bactérienne dans la région cervicale. Normalement, la gencive marginale vient s’attacher sur les surfaces dentaires en formant un sillon profond de 2 mm environ. Ce sillon gingivodentaire contient des colonies bactériennes dès lors que l’hygiène bucco-dentaire est défectueuse. Il est actuellement bien démontré que la flore microbienne joue un rôle déterminant dans l’apparition de ces lésions. Des susceptibilités individuelles viennent s’ajouter à cette ligne guide.
À l’état normal, on trouve une certaine quantité de plaque bactérienne comprenant des coques, des bacilles Gram+. Si la plaque s’accumule au-delà de ce qui est accepté par les tissus gingivaux, le nombre et la distribution des microorganismes changent. On va trouver alors des bactéries Gram- et des bactéries fusiformes, puis des spirilles et des spirochètes.
Un certain nombre de bactéries sont retrouvées dans la flore supragingivale. Aucune espèce spécifique des gingivites n’a été mise en évidence sur les quelques 300 espèces recensées à ce jour (hormis la gingivite ulcéro-nécrotique).
Une réaction inflammatoire va se produire dans le tissu conjonctif situé sous l’épithélium qui sert d’attache à la gencive sur les surfaces de la dent, ou épithélium de jonction. C’est le seul site de l’ensemble de la muqueuse buccale qui soit perméable. À son niveau, un double courant se produit:
– d’une part des polynucléaires neutrophiles phagocytent toutes les substances qui diffusent depuis le sillon vers le chorion. Ce contrôle peut être rapidement débordé dès que l’invasion bactérienne du sillon dépasse un certain niveau
– d’autre part, un infiltrat liquidien, ou fluide gingival, contenant des protéines sériques dont des immunoglobulines, diffuse depuis le tissu conjonctif vers le fond du sillon. Le fluide gingival augmente en cas d’inflammation.
Le tissu conjonctif contient toujours, même à l’état normal, un infiltrât lympho-plasmocytaire qui augmente en cas de gingivite.
Au stade précoce, l’infiltrat de lymphocytes T (70 % de lymphocytes) et de macrophages dans le tissu conjonctif accompagne la présence de neutrophiles dans l’épithélium de jonction. La lésion débutante s’accompagne ensuite d’un envahissement du tissu conjonctif par un infiltrât lymphocytaire, tandis que l’épithélium de jonction est altéré. Une fois la lésion établie, on trouve une grande quantité de lymphocytes B et de plasmocytes producteurs d’IgG1 et d’IgG3. Quelques lymphocytes T et NK sont également présents.
Le sillon gingival devient plus profond. Il est envahi par des micro-organismes qui vont former la plaque sous-gingivale.
Ces lésions peuvent rester stables pendant des temps indéfinis, mois ou années. Elles peuvent même parfois régresser spontanément. Dans certains cas, les gingivites sont l’origine des parodontites qui constituent des formes plus sévères, plus Rutilantes pour les tissus d’ancrage de la dent, progressant par bouffées inflammatoires aiguës. Nous ne disposons aujourd’hui d’aucun indicateur permettant de prédire si une gingivite va entraîner une parodontite ou si elle va rester stable. L’établissement de critères de risque devrait donc constituer une orientation majeure des recherches dans ce domaine,
Il serait réducteur de n’incriminer que la plaque bactérienne, même si celle-ci constitue l’élément majeur de cette agression. Il existe d’autres facteurs étiologiques qui entraînent l’apparition de formes prépubertaires, pubertaires et postpubertaires de gingivite, formes particulièrement soumises à l’influence d’hormones au moment de la puberté et de la grossesse. Il existe aussi des formes ulcéro-nécrotiques, des formes associées à des maladies cutanées, allergiques ou infectieuses systémiques. Les gingivites peuvent être également liées à la prise de certains médicaments. Cependant, pour l’immense des sujets atteints, la cause est essentiellement bactrienne. Toute thérapeutique passe donc par la lutte contre le développement de la plaque bactérienne, c’est-à-dire par une bonne hygiène bucco-dentaire, associée à des détartrages. L’interception de ces pathologies est donc assez simple à mettre en œuvre à ce stade [27].
Parodontites
Comme l’indiquent les études épidémiologiques, 15 % des patients présentent des parodontites qui demandent des soins plus lourds selon l’état de dégradation du parodonte. Les parodontites sont des lésions inflammatoires qui entraînent des destructions des tissus de soutien de la dent: os alvéolaire, ligament alvéolo-dentaire. Le cément est contaminé ou détruit au cours de ces altérations.
On distingue:
– la parodontite chronique de l’adulte, forme la plus fréquente de cette pathologie,
– la parodontite juvénile localisée,
– la parodontite juvénile généralisée,
– la parodontite à progression rapide type A,
– la parodontite à progression rapide type B,
– la parodontite ulcéro-nécrotique,
– les parodontites en tant que manifestations de maladies systémiques,
– la parodontite associée à des lésions endodontiques.
En Europe, la forme juvénile est actuellement évaluée à 0,1 %. Contrastant avec ces très faibles valeurs, 30 à 40 % des individus de 35 à 44 ans présentent une parodontite avec des poches de profondeur moyenne de 4 à 5 mm, et 15 à 20 % présentent une parodontite avec des poches de plus de 6 mm. La lésion parodontale se développe donc dans une certaine partie de la population atteinte de gingivite. Elle progresse lentement et par épisodes.
Les lésions parodontales de l’adulte sont caractérisées par la présence d’une inflammation gingivale et par la formation d’une poche parodontale, du fait de la migration apicale de l’épithélium de jonction. Ces pathologies sont caractérisées par des gingivorragies au brossage, avec ou sans douleurs, des abcès parodontaux, une mobilité dentaire et la migration de certaines dents.
L’os alvéolaire est perdu par lyse horizontale (résorption des crêtes osseuses) et/ou par la formation de poches verticales (lésions angulaires intra- ou infra-osseuses) qui se produisent au détriment de la paroi alvéolaire bordant la dent. Les fibres d’ancrage du ligament alvéolo-dentaire sont lésées et désinsérées du cément. Dans le chorion, l’infiltrai inflammatoire est important. On note également une augmentation du fluide gingival.
Le tissu conjonctif gingival est infiltré par des plasmocytes. Le plexus vasculaire est dilaté et tortueux. Le collagène est détruit en partie par des enzymes catalytiques, telles les métallo-protéinases.
Les parodontites destructrices sont toujours accompagnées de la présence
dominante de Porphyromonas. gingivalis et Actinomyces actinomycetemcomitans parmi une flore de plus 300 espèces bactériennes différentes. D’autres espèces sont fréquemment observées dans la plaque supra-et sous-gingivale. Elles incluent Prevotella intermedia, Eikenella corrodons, Campilobacter rectus, Eubacterium sp. Selenomonas sp., Bacteroides forsythus, ainsi que diverses formes difficilement cultivables de spirochètes. Des bactéries Gram+ sont également présentes dans la flore pathogène. Un équilibre s’installe entre les tissus de l’hôte, une masse augmentée de bactéries habituelles, et de nouvelles espèces microbiennes particulières.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Considérations générales
CHAPITRE 1 : Cadre d’étude (Sénégal)
I.GENERALITES SUR LE SENEGAL
1.1. milieu physique
1.2. caractéristiques de la population
1.3. situation socioéconomique
1.4. organisation administrative
II. SYSTEME DE SANTE
2.1. organisation et fonctionnement du système de santé
2.1.1. accès aux soins
2.1.2. programmes
2.1.3. secteur privé
2.1.4. autres ministères et secteurs
2.1.5. médecine et pharmacopée traditionnelles
2.2. organisation du système de santé bucco-dentaire
2.2.1. services bucco-dentaires
2.2.2. infrastructures et équipements
2.2.3. formation et démographie professionnelle
2.2.4. thérapeutiques bucco-dentaires modernes
2.2.4.1. odontologie conservatrice-endodontie
2.2.4.2. chirurgie buccale
2.2.4.3. parodontie
2.2.4.4. prothèse
2.2.4.5. odontologie pédiatrique
2.2.4.6. implantologie
2.2.4.7. orthopédie dento-faciale
2.2.4.8. thérapeutiques bucco-dentaires traditionnelles
CHAPITRE 2 : Les maladies bucco-dentaires
I.LA CARIE DENTAIRE
II.LES MALADIES PARODONTALES
2.1. les gingivites
2.2. les parodontites
III.AUTRES TYPES D’AFFECTIONS
3.1. halitose
3.2. aphtes et aphtoses
3.3. lichen plan buccal
3.4. les mycoses buccales
3.5. cancers de la cavité buccale
3.6. le noma
CHAPITRE 3 : La prévention en santé bucco-dentaire
I.CONCEPTS DE PREVENTION
1.1. introduction
1.2. définitions et types de préventions
1.2.1. basée sur la nature de l’intervention préventive, celle de l’OMS
1.2.1.1. prévention primaire
1.2.1.2. prévention secondaire
1.2.1.2. prévention tertiaire
1.2.2. basée sur la nature de la population cible
1.2.2.1. prévention individuelle
1.2.2.2. prévention collective
1.2.3. basée sur la combinaison des deux approches précédentes
1.2.3.1. éviter la survenue d’une maladie ou d’un état de santé indésirable
1.2.3.2. dépister les maladies
1.2.3.3. prendre en charge les facteurs de risque et les formes précoces des maladies
2.1. moyens et méthodes de la prévention individuelle
2.1.1. hygiène bucco-dentaire
2.1.2. les dentifrices fluorés
2.1.3. consultations régulières chez le chirurgien dentiste
2.1.4. les agents de scellement des fissures
2.1.5. détartrage et nettoyage
2.1.6. application des fluorures par les dentistes
2.1.7. les rinçages de bouche fluorés
2.1.8. l’hygiène alimentaire
2.1.9. le dépistage précoce
2.1.10. nettoyage avec bâtonnet frotte dents
2.2. moyens et méthodes de la prévention collective
2.2.1. éducation en santé et efforts de promotion des mesures de prévention
2.2.2. la fluoration de l’eau de boisson
2.2.3. la fluoration du sel
2.2.4. comprimés fluorés
2.2.5. consignes d’hygiène bucco-dentaire
2.3. avantages et inconvénients de la prévention bucco-dentaire
2.3.1. avantages
2.3.2. inconvénients
DEUXIEME PARTIE: Application des indicateurs choisis auprès des patients
I.PROBLEMATIQUE
II.OBJECTIFS
2.1. objectif général
2.2. objectifs spécifiques
III.METHODOLOGIE
3.1. type d’étude
3.2. durée d’étude
3.3. échantillonnage
3.4. critères de sélection
3.4.1. critères d’inclusion
3.4.2. critères de non inclusion
3.5. procédure de collecte de variables
3.5.1. collecte de données
3.5.2. recueil des données
3.5.3. description des variables
3.6. plan d’analyse des données
IV.RESULTATS
4.1. résultats descriptifs
4.1.1. caractéristiques sociodémographiques
4.1.1.1. répartition selon les tranches d’âges
4.1.1.2. répartition selon le sexe
4.1.1.3. distribution selon le milieu de résidence
4.1.1.4. répartition selon les occupations
4.1.1.5. distribution selon le niveau d’éducation
4.1.2. connaissances de la population en santé bucco-dentaire
4.1.2.1. fréquence des douleurs dentaires dans les 12 derniers mois
4.1.2.2. évaluation de l’intensité de la douleur dentaire
4.1.2.3. appréciation de la prévention bucco-dentaire par la population
4.1.2.4. connaissance d’un centre de santé dentaire ou d’un dentiste par la population en cas de besoin
4.1.2.5. connaissance des signes débutants de la carie par la population
4.1.2.6. connaissance des signes précoces de la gingivite par la population
4.1.2.7. connaissance des signes précoces du noma par la population
4.1.2.8. appréciation par la population du brossage journalier avec un dentifrice Fluoré
4.1.2.10. date dernière visite chez le dentiste
4.1.3. attitudes et comportements de la population face à la santé buccodentaire
4.1.3.1. fréquence journalière de brossage
4.1.3.2. raisons de la dernière visite chez le dentiste
4.1.3.3. raisons de l’absence de la population chez le dentiste durant ces deux dernières années
4.1.3.4. premier recours de la population en cas de douleur dentaire
4.2. résultats analytiques
4.2.1. évaluation de l’intensité de la douleur/premier recours de la population lorsqu’elle a mal aux dents
4.2.2. nombre de brossage journalier/appréciation par la population de la prévention bucco-dentaire
4.2.3. nombre de brossage journalier/appréciation par la population du brossage journalier avec un dentifrice fluoré
4.2.4. utilisation d’un dentifrice fluoré/appréciation par la population du brossage journalier avec un dentifrice fluoré
4.2.5. utilisation d’un dentifrice fluoré/nombre de brossage journalier
V.COMMENTAIRES
5.1. résultats descriptifs
5.1.1. caractéristiques sociodémographiques
5.1.1.1. âge
5.1.1.2. sexe
5.1.1.3. milieu de résidence
5.1.1.4. occupation de la population
5.1.1.5. niveau d’éducation
5.1.2. connaissances de la population en santé bucco-dentaire
5.1.2.1. fréquence des douleurs dentaires dans les 12 derniers mois
5.1.2.2. évaluation de l’intensité de la douleur dentaire
5.1.2.3. appréciation de la prévention bucco-dentaire par la population
5.1.2.4. connaissance d’un centre de santé bucco-dentaire ou d’un dentiste par la population en cas de besoin
5.1.2.5. connaissance des signes débutants de la carie dentaire par la population
5.1.2.6. connaissance des signes précoces de la gingivite par la population
5.1.2.7. connaissance des signes précoces du noma par la population
5.1.2.8. appréciation par la population du brossage journalier avec un dentifrice Fluoré
5.1.2.9. utilisation d’un dentifrice fluoré
5.1.2.10. date dernière visite chez le dentiste
5.1.3. attitudes et comportements de la population face à la santé buccodentaire
5.1.3.1. fréquence journalière du brossage
5.1.3.2. raisons de la dernière visite chez le dentiste
5.1.3.3. raisons de l’absence de la population chez le dentiste durant ces deux dernières années
5.1.3.4. premier recours de la population en cas de douleur dentaire
5.2. résultats analytiques
5.2.1. évaluation de l’intensité de la douleur/premier recours en cas de douleur dentaire
5.2.2. nombre de brossage journalier/appréciation de la prévention buccoDentaire
5.2.3. nombre de brossage journalier/appréciation du brossage journalier avec un dentifrice fluoré
5.2.4. utilisation d’un dentifrice fluoré/appréciation du brossage journalier avec un dentifrice fluoré
5.2.5. utilisation d’un dentifrice fluoré/nombre de brossage
5.3.1. à l’endroit des autorités politiques
5.3.2. à l’endroit de la population
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES
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