Tout d’abord, chaque projet de recherche a son origine, vis-à-vis du contexte existant, c’est à dire suivant le fait, la réalité et la conjoncture existante, afin d’en tirer une idée bien précise. Nous allons exposer notre investigation sur la réalité de la pratique d’EPS et d’APS dans la commune rurale d’Andina, et nous pourrons ensuite avancer qu’elle est en phase de déclin, ou même en période d’hibernation depuis une dizaine d’années. Tout cela est dû à de nombreuses causes qui étaient apparues dans le lieu durant cette décennie.
Aujourd’hui la pratique des Activités Physiques et Sportives (APS) est un phénomène social majeur, nous pouvons observer cette ampleur de la pratique des APS aussi bien dans les médias, que dans notre vie quotidienne. Beaucoup de gens, presque la majorité de la population Malagasy prétendent être pratiquant de sports, et tout le monde a l’envie d’être sportif. Mais souvent, ils se heurtent à des barrières, car ils n’ont ni les moyens, ni le pouvoir de suivre les étapes pour y parvenir. C’est là que la question se pose : Qu’est-ce que le sport ?
Le sport a toujours été un sujet de débat difficile à définir par rapport à l’étendue du champ que nous désirons couvrir. D’une part, l’activité sportive se limite aux activités physiques de compétitions règlementées et son champ est très réduit, d’autre part, toutes les activités physiques peuvent entrer dans un champ qui devient très large. Tout acte de pratique sportive est relié de près ou de loin aux activités physiques. Ces discussions sur l’étendue du champ du sport signifient que le mot « sport » n’a pas de définition précise.
Les lois régissant l’EPS
La Charte Internationale
D’après la Charte Internationale de l’Education Physique et du Sport ratifiée par la loi n°79-018 du 16 Novembre 1979, dans son Article premier, « La pratique de l’E.P.S. est un droit fondamental pour tous. » Puis la Vingtième session de la Conférence Générale de l’UNESCO, en 1978, de la Charte Internationale de l’EPS stipule dans son article 5 que : « des équipements et des matériels appropriés sont indispensables à l’EPS.
Ensuite, dans ce même article est également mentionné que : «les équipements et les matériels appropriés doivent être prévus et installés en quantité suffisante pour permettre en toute sécurité une participation intensive aux programmes scolaires et extrascolaires d’EPS. » Et il ajoute « les pouvoirs publics, les écoles et les Organismes privés compétents, à tous les niveaux, doivent unir leurs efforts et se concerter pour planifier la mise en place et l’utilisation optimale des installations, des équipements et des matériels pour l’EPS. »Enfin, «les plans d’urbanisme et d’aménagement rural doivent inclure les besoins à long terme en matière d’installations, d’équipements et de matériels pour l’EPS en tenant compte des possibilités offertes par l’environnement naturel. » .
Faisant accord à cette directive des Nations Unies, la République de Madagascar a promulgué la loi 97-014 en date du 08 août 1997, portant organisation et promotion des Activités Physiques et Sportives dans son article 2 : « Conformément aux droits économiques, sociaux et culturels énoncés dans la constitution, et fidèle aux engagements internationaux du peuple Malagasy, la République de Madagascar reconnait à toutes personnes, le droit à la pratique des activités physiques et sportives. Ce droit exige la mise en place de l’infrastructure de base et la répartition équitable des moyens humains, matériels et financiers. » Ainsi que dans son article 4 annonçant que « le développement des APS est d’intérêt général. Leur pratique doit correspondre aux principes fondamentaux universels, ainsi la République de Madagascar reconnaît le sport comme moteur du développement. » .
Article 1-1 : « Tout être humain a le droit fondamental d’accéder à l’E.P.S., qui est indispensable à l’épanouissement de sa personnalité. Le droit de développer des aptitudes physiques, intellectuelles et morales par l’E.P.S., doit être garanti tant dans le cadre du système éducatif que dans les autres aspects de la vie sociale. ».
La pratique des activités physiques fait partie des droits des enfants et de toutes personnes sans discrimination, selon la loi 97-014 que nous venons d’annoncer ci-dessus. La pratique d’APS est incluse dans l’EPS comme discipline d’enseignement pour l’éducation des enfants et des adolescents dans les collèges et les lycées.
La charte olympique et association sportive
❖ La charte olympique
● La pratique sportive est un droit de l’homme. Chaque individu doit avoir la possibilité de faire du sport sans discrimination d’aucune sorte et dans l’esprit olympique, qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play. L’organisation, l’administration et la gestion du sport doivent être contrôlées par des organisations sportives indépendantes.
● Toute forme de discrimination à l’égard d’un pays ou d’une personne fondée sur des considérations de race, de religion, de politique, de sexe ou autres est incompatible avec l’appartenance au Mouvement olympique.
D’après ces lois de la charte internationale et de la charte olympique, toute personne a le droit de faire du sport sans discrimination d’aucune sorte. Pourtant si nous faisons une comparaison entre pratique sportive dans les pays développés et pratique sportive dans les pays sous-développés, nous pouvons voir qu’il y a une discrimination de la pratique sportive dans les pays sous-développés à cause de l’insuffisance infrastructurels et matériels. Résultat : leurs athlètes sont bien motivés, gagnent les meilleurs performances en tenant les records et à la fin bien rémunérés.
En effet, notre pays, Madagascar ne peut pas se mesurer avec les pays développés sur les palmarès sportifs. De plus, même ici dans notre pays, cette discrimination à la pratique sportive existe et se voit entre les milieux urbains et les milieux ruraux. Les villes qui se situent en milieux urbains ont de l’avantage dans les répartitions des appuis venant de l’état pour les développements communaux, sur le plan d’urbanisation. Il y a un déséquilibre de la répartition des infrastructures sportives dans les divers secteurs de notre pays. Malgré l’adoption de la loi 97-014, stipulant dans son article 2 : « Conformément aux droits économiques, sociaux et culturels énoncés dans la constitution, et fidèle aux engagements internationaux du peuple Malagasy, la république de Madagascar reconnait à toutes personnes, le droit à la pratique des activités physiques et sportives. Ce droit exige la mise en place de l’infrastructure de base et la répartition équitable des moyens humaines, matériels et financières. » .
● Définition une association sportive
Une association sportive ou club sportif est un organisme à but non lucratif constitué par un groupe d’individus, qui recherchent par la pratique d’une activité physique et sportive à atteindre les objectifs définis dans la Loi N° 79-014, soit dans le cadre d’entrainement individuel ou collectif, soit dans le cadre des compétitions officielles.
● Mission d’une association sportive/établissement d’enseignement/état
L’association sportive a pour mission de trouver de l’argent pour faire fonctionner leur institution. Elle doit aussi trouver des infrastructures afin que leurs joueurs ne soient pas mis à l’écart pendant les préparations du championnat. Elle est obligée de chercher des partenaires ou des sponsorings à long terme afin que leur institution ne s’éclipse à l’avenir. Elle doit aussi :
✔ S’occuper de l’avenir de ses joueurs ou ses athlètes,
✔ Mettre en exergue la politique de relève,
✔ Donner des indemnités aux techniciens ou aux entraineurs pour leurs services.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATION THEORIQUE
CHAPITRE I : CADRAGE THEORIQUE
1.1. Les lois régissant l’Education de l’EPS
1.2. L’accession au haut niveau
1.3. Les infrastructures sportives
CHAPITRE II : MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE
2.1. Présentation de la région d’Amoron’i Mania
2.2. Présentation de la commune rurale d’Andina
2.3. Situation culturelle de la population locale
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE FAISABILITE DE LA CREATION D’INFRASTRUCTURES SPORTIVES
CHAPITRE III : DEMARCHE METHODOLOGIQUE
3.1. Les différentes approches
3.2. Les divers partenariats
3.3. Espaces pour les deux infrastructures sportives
CHAPITRE IV : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1. Faisabilité pour la construction des deux infrastructures sportives
4.2. Suggestions
4.3. Recommandations
CONCLUSION