Historiographies et méthode
La « découverte » des chroniques de Tombouctou par des Européens
Le XIX ème siècle est marqué par de nombreux changements en Europe tel que l’essor du mouvement abolitionniste et la prohibition de la traite négrière. Ces évènements engendrent entre autres le départ de nombreux explorateurs européens curieux de découvrir l’Afrique de l’intérieur. C’est dans cet essor des explorations au XIXème siècle que les chroniques de Tombouctou ont été « découvertes » par Bonnel De Mézières, explorateur français, alors chargé d’une mission par le gouverneur du Haut Sénégal-Niger, Clozel. C’est au cours de cette mission qu’il « découvre » le Tarikh al-fattāsh dans la bibliothèque d’un professeur de Tombouctou. Ce document inconnu jusque-là en Europe, vient compléter les dires d’un premier Tarikh découvert une vingtaine d’années plus tôt par Heinrich Barth , le Tarikh Al-Sudan. L’auteur de cet ouvrage, Es Sa’di, est né vers 1596 à Tombouctou et mort sans doute aux environs de 1656. Homme de loi, imam et historiographe, il expose dans son introduction les motivations qui le pousse à entreprendre la rédaction cet ouvrage :
C’est imprégné de son expérience professionnelle et personnelle du monde soudanais et dans un contexte de domination étrangère qu’il entreprend vers 1655 la rédaction de son ouvrage. Cette œuvre est une histoire du Soudan qui vise à retracer le passé de la fédération du Songhaï depuis ses origines mythiques jusqu’à l’occupation marocaine. Cet ouvrage comporte aussi un chapitre consacré à l’histoire de Tombouctou, dans lequel l’auteur nous expose le récit de la formation cette ville, ainsi que les différentes dynasties qui s’y sont succédées.
Suite à de nouvelles expéditions à Tombouctou et à des recherches complémentaires, les chercheurs et historiens attribuèrent dans un premier temps le Tarikh Al-Fattāsh à un certain Mahmoud Kati, d’origine Ouakoré, soit Soninké. Domicilié à Tombouctou, Mahmoud Kati, exerça durant sa vie la fonction de cadi et mérita de par ses actions le titre d’Alfa, soit de docteur ou de jurisconsulte. Mahmoud Kati est né en 1468 et démarra la rédaction de son ouvrage vers 1519, alors âgé de cinquante ans. D’après ses propres dires et l’étude des faits qu’il relate dans son ouvrage, il aurait vécu jusqu’à cent vingt-cinq ans. Mahmoud Kati fut alors témoin de la conquête marocaine. Néanmoins, son extrême longévité peut être remise en question.
Un travail de traduction important et une historiographie en débat
Ces Tarikhs, écrits en langue arabe, ont fait l’objet d’un travail de traduction et d’étude par Octave Houdas et Maurice Delafosse. En 1900, ils éditent en français le Tarikh Al-Sudan de Es Sa’di puis font de même avec la compilation de trois copies pour le Tarikh Al-Fattāsh en 1913.
Mon niveau d’arabe n’étant pas suffisant pour lire ces ouvrages dans le texte, je base mon étude sur ces traductions. Par ailleurs, ces chroniques ont été retranscrites en anglais durant les dernières décennies : le Tarikh Al-Sudan a fait l’objet d’une traduction en 1999 par John Hunwick et le Tarikh Al-Fattāsh a été traduit par Christopher Wise et Hala Abu Talib en 2011 . Concernant ces différentes éditions, j’ai décidé de suivre l’avis de Mauro Nobili qui estime que les traductions anglaises reprennent largement les traductions françaises de 1900 et de 1913 et n’apportent pas d’éléments nouveaux. De ce fait, j’ai fait le choix de ne pas les inclure dans mon travail sur la représentation des villes.
Le Tarikh Al-Fattāsh suscite de nombreuses interrogations quant à son auteur. En effet, la paternité de l’ouvrage revient d’après les traducteurs français à Mahmoud Kati qui aurait vécu jusqu’à cent vingt-cinq ans. Cette extrême longévité, bien que possible, fut remise en question notamment par Joseph Brun . Ainsi, Octave Houdas et Maurice Delafosse sont les premiers à avoir étudié cette chronique en mettant en avant Mahmoud Kati ben el Hadj el Motaouakel Kati (né en 1468 et mort en 1593) comme en étant « l’inspirateur ». Dans l’introduction qu’ils proposent pour le Tarikh Al-Fattāsh, ils émettent l’hypothèse suivante : Mahmoud Kati en effet n’avait pas du achever son œuvre, mais il avait rédigé, en vue de sa continuation et de sa mise au point, des notes et des documents divers. Ses enfants, dont plusieurs occupèrent des fonctions importantes, laissèrent également des papiers et des notes.
Et enfin, le fils de l’une de ses filles, mettant à profit ces documents de famille, compléta, coordonna, et acheva le récit commencé par son grand-père. C’est à cette collaboration du grand père, des oncles et du petit-fils qu’est du le Tarikh el-fettach, et le véritable compilateur de l’ouvrage est le petit-fils de Mahmoud Kati, tandis que celui-ci en fut l’inspirateur.
Joseph Brun, quant à lui, distingue deux personnages : Mahmoud Kati, né en 1468 et mort en 1553 et Mahmoud Kati ben el Hadj el Motaouakel Kati né entre 1493 et 1529 et mort en 1593. Par la suite, Nehemia Levtzion publie un article dans lequel il remet en cause la paternité de l’ouvrage en s’appuyant sur le texte en lui-même17 : Levtzion se sert pour son analyse des biographies des différents personnages pour affirmer que Ibn Al Muthar est l’auteur d’une partie de cette chronique. Enfin, Mauro Nobili reprend cette historiographie et met en avant le Tarikh-Al-Fattash comme étant une compilation de deux chroniques, une datant du XVIèmesiècle et une autre du XIXèmesiècle avec pour auteur Ibn Al Muthar . Cette historiographie peut être résumée à travers le tableau de Nobili qui regroupe les différentes hypothèses historiographiques. Savoir qui a terminé l’ouvrage et qui l’a démarré est intéressant pour les études sur le Tarikh Al-Fattāsh. En effet, il est pertinent de comprendre qui est l’auteur ayant achevé l’ouvrage car cette personne aurait pu déformer les textes du premier auteur du XVIème siècle et donc altérer ce témoignage. Toutefois, cette question ne m’a pas paru essentielle dans le cadre de mon étude des villes et de leurs représentations dans l’empire Songhay. Bien qu’elle soit à garder en tête, la question de la diversité des auteurs pour cette chronique ne change pas le projet collectif dont résulte le Tarikh Al-Fattāsh. Cet ouvrage reste comparable dans sa forme et son contenu avec le Tarikh Al-Sudan. Mon objectif est donc d’étudier la représentation de la ville dans ces deux ouvrages, écrits tous deux à Tombouctou par des lettrés musulmans entre le XVIème siècle et le XIXème siècle. Malgré les débats historiographiques portant sur ces sources, j’en fais une lecture compréhensive qui vise à mettre en avant les schémas conceptuels qui déterminent la représentation de la ville chez les auteurs, aussi nombreux soient-ils, des chroniques de Tombouctou.
Contexte d’émergence des chroniques
Ces chroniques ont été rédigées sous l’empire Songhaï qui émerge à la suite du déclin progressif de l’empire du Mali vers 1400. Le fondateur de cet empire, Ali Ber (connu aussi sous le nom de Sonni Ali ou encore Ali-Le-Grand) régna de 1464 à 1492. Il fonda un puissant empire allant de Gao à Djenné et de Oualata aux monts Hombori. L’historiographie de Sonni Ali évolua au fil de l’histoire. En effet, connu aujourd’hui comme un brillant conquérant, il perçut très tôt le danger que pouvait constituer la classe marchande et le groupe des lettrés de Tombouctou qu’il persécuta durant son règne. Malheureusement pour lui, ce sont ces lettrés qu’il eut pour biographes. Ainsi, on peut lire dans le chapitre V du Tarikh Al-Fattāsh que Sonni Ali est un « scélérat » et que ses sujets le « redoutaient à cause de sa cruauté ». Sonni Ali, malgré son impiété notoire, laissa un tel souvenir que les chroniques, tout en le couvrant d’injures, décrivent avec détails et une certaine fierté ses conquêtes :
Les faits marquants de son règne sont la prise de Tombouctou aux Touaregs et la lutte contre ceux-ci en 1468 et 1469, la campagne contre les Bariba du Borgou en 1470, la prise de Djenné et de toute la région lacustre de 147 à 1476, les luttes continuelles contre les Mossi et Gourmantché en 1469, 1470, 1477 et 1483 et les campagnes contre les Peuls du Gourma en 1465,1470,1488 et 1492.
Sonni Ali est alors le souverain qui agrandit considérablement l’empire Songhay mais c’est à son successeur l’askia Mohammed que revient la gloire d’achever l’œuvre de conquête mais aussi de réorganisation administrative. Les deux cartes ci-dessous représentent l’agrandissement progressif du territoire Songhay. La première illustre les conquêtes de Sonni Ali et la seconde ajoute les territoires conquis par la suite par l’askia Mohammed et ses successeurs.
Étudier les villes à travers ces chroniques
Ces chroniques me servent de matériaux pour aborder le thème de la représentation des villes dans l’empire Songhaï à travers le point de vue de ces lettrés de Tombouctou. Dans un premier temps, une série de questions aux réponses divergentes s’impose : Qu’est-ce qu’une ville ? Comment la définir ? Quelles sont ses fonctions et évoluent-elles ? Pour l’aire culturelle qu’est l’Afrique de l’ouest, les études scientifiques traitant des villes ou de l’urbanisme à l’époque médiévale ne permettent pas de se faire une idée précise des villes et de leurs rôles dans l’empire Songhay. Néanmoins, l’adjonction à cette étude de problématiques émanant d’aires culturelles différentes peut s’avérer utile pour proposer des pistes de recherches.
Une historiographie de la ville africaine médiévale ?
En premier lieu nous pouvons citer l’ouvrage de Catherine Coquery-Vidrovitch, Histoire des villes d’Afrique Noire, des origines à la colonisation, publié en 1993 aux éditions Albin Michel à Paris. Cet ouvrage se trouve être une synthèse de l’histoire urbaine de l’Afrique avant et pendant la période coloniale. Dans un premier temps, elle présente plusieurs définitions de concept tels que celui de la ville africaine, de la ville en Afrique , de la ville musulmane, et de la ville coloniale. Par la suite, elle s’interroge sur plusieurs points tels que la manière dont les villes sont apparues, le contexte de leur apparition, ou encore leur schéma d’urbanisation.
Catherine Coquery-Vidrovitch propose pour répondre à cela une classification des villes par secteur, comme par exemple les « villes bantu » ou les « villes du Soudan », mais aussi par période avec notamment son premier chapitre qui est consacré aux villes dites « anciennes ». Son ouvrage apporte des informations globales à la question «qu’est-ce qu’une ville en Afrique ?» mais néanmoins ne permet pas une étude approfondie du sujet. A rappeler que cette historienne est spécialiste de la période contemporaine et non de la période médiévale. De ce fait, son étude fait écho au problème soulevé en introduction : les études disponibles sur les villes en Afrique ne sont pas spécifiques et dans ce cas précis, écrits par des non spécialistes. Son ouvrage est donc insuffisant car la typologie proposée ne permet pas de décrire avec précision ce qui fait la spécificité des villes présentes au Soudan médiéval.
Une historiographie de la ville « islamique » ?
En dehors du champs géographique qu’est l’Afrique de l’ouest, j’ai souhaité utiliser des études concernant les villes du Proche Orient avec une question centrale : existe-t-il une ville islamique ? Ce sont des historiens tels que Jacques Weulersse ou Jean Sauvaget qui développaient l’idée qu’un modèle de ville islamique existait, pensant alors que la religion était étroitement liée à l’organisation de la ville. Ces « villes islamiques » avaient en leur centre un palais et une mosquée entourés de façon labyrinthique de marchés et d’habitations. Les précurseurs de ce courant de pensée sont William Marçais de l’école française d’Alger, avec la publication en 1928 de L’islamisme et la vie urbaine, et quelques années plus tard en 1930, Jean Sauvaget et Jacques Weulersse de l’école de Damas. Ces années-là sont marquées par un intérêt particulier pour les problèmes d’urbanisme comme le prouve les importantes publications de monographies publiées durant la présence française sur les rives méridionale et orientale de la Méditerranée . Ainsi, cette doctrine classique de l’orientalisme sur la ville « musulmane » et l’urbanisme musulman découle de l’idée que quel que soit le phénomène apparaissant dans la civilisation de pays musulmans, il sera forcément conditionné par l’Islam en tant que religion englobante et fédératrice sur tous les aspects de la vie sociale, politique et économique. Cette vision de l’urbanisme des pays musulmans s’inscrit dans un contexte particulier. La colonisation française s’est déployée dans des régions profondément marquée par l’empreinte de la civilisation grecque et romaine comme la région du Levant . Les travaux de chercheurs (tel que Jean Sauvaget et notamment ses travaux sur Alep) montrent cet engouement pour la recherche de traces antiques dans l’urbanisme, considéré comme introuvable d’après eux, dans les villes du Proche-Orient. La ville « musulmane » est alors la négation même de la ville antique dans le sens où elle ne respecte aucun autre code au-delà de celui de la centralité de la religion : elle paraît ne suivre aucune logique en comparaison au plan hippodamien des cités antiques, en abritant des rues irrégulières bâties sur un plan labyrinthique .
Cette conception des villes des pays musulmans fut néanmoins reconsidérées plus tard grâce à une nouvelle littérature scientifique et à la découverte de nouvelles sources . Bien que cette historiographie ne soit pas complètement transposable aux villes d’Afrique subsahariennes décrites dans les Tarikhs, on peut tout de même noter certaines similitudes. En effet, la comparaison n’est pas fortuite car le pouvoir des askias, dès l’accession au pouvoir de Mohamed Touré (l’askia Mohammed), est largement basé sur la religion musulmane. Bien que les études concernant l’islamisation des populations sahéliennes montrent des conversions d’abord « par le haut », l’empire Songhay reste néanmoins un état régi par le droit musulman.
On peut ajouter aussi des similitudes de réception de la part des occidentaux car Jean Sauvaget, à propos d’Alep disait ceci.
Les villes soudanaises d’après les chroniques de Tombouctou
Pour cette première partie, j’ai décidé de travailler sur le croisement des données locales collectées dans mes sources, sur l’étude de la terminologie ainsi que sur l’analyse des critères de définition de la ville afin de mieux cerner la notion de ville médiévale soudanaise. Ainsi, ce chapitre est consacré dans un premier temps aux différentes localités présentes dans les chroniques de Tombouctou pour plusieurs raisons : d’une part pour avoir un aperçu du monde connu et nommé par les auteurs et d’autre part pour comparer les localités présentes en commun dans les deux ouvrages. Dans un second temps, je traiterai de la terminologie des termes arabes pour désigner la ville, en me basant sur la thèse de Moussa Paré, publiée en 2015 à l’université d’Abidjan . Suite à ce travail préliminaire, j’analyserai particulièrement deux éléments considérés comme des critères d’analyse du fait urbain par Jean Claude Garcin : le nombre d’habitants et les murs d’enceintes. Suite à cela, je porterai mon attention sur la ville de Tombouctou et particulièrement ses mosquées aux fonctions diverses.
Tombouctou et Djenné
Quant à Tombouctou et Djenné, elles comptent parmi les grandes villes de l’Empire Songhay au XVIème siècle . Situées sur les bords du fleuve Niger dans la zone soudanosahélienne, elles jouent un rôle déterminant dans le commerce transsaharien. La carte ci dessous, qui présente les principales routes commerciales à la fois du commerce transsaharien mais aussi du commerce intra-africain, montre la connexion intense entre Djenné et Tombouctou. Ces réseaux commerciaux, constitués par ces routes, montrent également l’importance locale de Djenné et de Tombouctou comme centres de convergence des marchandises subsahariennes. De plus, la liaison entre ces villes était facile notamment pendant les crues : Kabara, dont il est fait mention dans les Tarikhs , est le port relié à Tombouctou assurant le transport du fret par voie fluviale . Quant à Djenné, elle, posséde plusieurs embarcadères. Ces deux villes servent alors d’entrepôts et d’intermédiaires privilégiés entre les pays arabes et les pays soudanais.
Étude de la terminologie des termes arabes utilisés pour mentionner les localités
L’étude du vocabulaire associée aux toponymes et aux noms de villes démontrent également un spectre assez large de représentations de la ville pour les auteurs des chroniques.
De ce fait, l’intérêt de la terminologie réside en sa capacité à nous montrer la variété du vocabulaire employé pour définir telle ou telle réalité.
Moussa Paré met en avant dans sa thèse la variété du vocabulaire chez Al Bakri, Al-Umari et Al Idrisi lorsqu’ils décrivent des villes soudanaises dans leurs différents ouvrages . Les termes employés sont madina, qal’a, qasaba et misr. Le terme de misr, utilisé devant un nom de ville fait référence à une capitale quoique rarement employé du fait de la rareté des centres urbains d’après Moussa Paré. Les termes qal’a et qasaba semblent avoir la même signification : ils désignent un site fortifié entouré de son territoire. Ceux-ci sont nombreux dans la zone marocaine à l’époque de Jean-Léon l’Africain, (début XVIème siècle), mais ils ne présentent pas alors la physionomie d’une madina, dans la mesure où ils ne bénéficient pas des structures urbaines inhérentes à celle-ci, tel que des preuves d’un urbanisme religieux et politique (comme un palais et une mosquée). Le terme de madina est très présent dans les sources et renvoie à des agglomérations particulièrement importantes démographiquement. Toutefois, le vocabulaire arabe présentant de nombreuses nuances, il est difficile de trouver un sens unique à tous ces termes.
La diversité de ces termes semblent correspondre à un panel de sites urbains ou ruraux. Toutefois, nous pouvons nous demander si les auteurs des chroniques de Tombouctou utilisent ces termes de la même manière ou si au contraire il est possible de distinguer une spécificité de l’espace soudanais à travers ces sources endogènes.
Plus d’une trentaine d’agglomérations sont citées dans chacune des chroniques dont le nom arabe est traduit en français par Octave Houdas et Maurice Delafosse, soit par « ville », soit par « village », soit par « bourg ». Pour les exemples qui vont suivre, il est à rappeler qu’ils sont tirés de la thèse de Moussa Paré qui a pu, grâce à sa connaissance de la langue arabe, utiliser pour son étude les textes arabes.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. HISTORIOGRAPHIES ET METHODE
A. LA « DECOUVERTE » DES CHRONIQUES DE TOMBOUCTOU PAR DES EUROPEENS
B. UN TRAVAIL DE TRADUCTION IMPORTANT ET UNE HISTORIOGRAPHIE EN DEBAT
C. CONTEXTE D’EMERGENCE DES CHRONIQUES
D. ÉTUDIER LES VILLES A TRAVERS CES CHRONIQUES
Une historiographie de la ville africaine médiévale ?
Une historiographie de la ville « islamique » ?
II. LES VILLES SOUDANAISES D’APRES LES CHRONIQUES DE TOMBOUCTOU
A. LES DIFFERENTES LOCALITES PRESENTES DANS LES CHRONIQUES DE TOMBOUCTOU
La Mecque
Tombouctou et Djenné
B. ÉTUDE DE LA TERMINOLOGIE DES TERMES ARABES UTILISES POUR MENTIONNER LES LOCALITES
C. DEFINIR LA VILLE A TRAVERS SON CONTENU
Le nombre d’habitants
Les murs d’enceintes
D. LES LIEUX DE CULTES AU SONGHAY : ETUDE DE CAS DES MOSQUEES DE TOMBOUCTOU
Le récit de construction de ces mosquées d’après les chroniques
La grande mosquée de Tombouctou, le cimetière des saints personnages
III. L’ADMINISTRATION DES VILLES
A. LE POUVOIR DES ASKIAS : RECIT DE LEUR ACCESSION AU TRONE DE L’EMPIRE SONGHAY
B. LES VILLES « AUTONOMES »
C. TOMBOUCTOU ET DJENNE : DEUX VILLES AU STATUT PARTICULIER DANS LES CHRONIQUES MAIS AU TRAITEMENT DIFFERENCIE
Djenné Tombouctou
CONCLUSION
ANNEXE 1
A. FIGURE 1 : CARTE DE TOMBOUCTOU ACCOMPAGNEE DES NOTES DE L’AUTEUR, SAAD, ELIAS,
SOCIAL HISTORY OF TIMBUKTU : THE ROLE OF THE MUSLIM SCHOLARS AND NOTABLE 1400-1900, CAMBRIDGE,
UNIVERSITY PRESS, INTRODUCTION, 1983
ANNEXE 2
A. FIGURE 1 : PLAN DE LA VILLE RONDE DE BAGAD ENTRE 150 ET 300 ANS APRES L’HEGIRE. WILLIAM
MUIR, THE CITY OF BAGHDAD BETWEEN 150 AND 300 AH(767 AND 912 AD), 1883 [HTTP://WWW.MUHAMMADANISM.ORG/MAPS/DEFAULT.HTM].
B. FIGURE 2 : CARTE REPRESENTANT LE PIREE, A ATHENES EN 1908. BAEDEKER, GREECE, HANDBOOK FOR TRAVELLERS, LEIPZIG, KARL BAEDEKER, 1894.
BIBLIOGRAPHIE
SOURCES
ÉTUDES
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