Les liens entre l’homme et les huiles essentielles

Les liens entre l’homme et les huiles essentielles 

L’une des caractéristiques majeures de la Mère Nature est bel et bien sa disposition à nous offrir, au plaisir de notre sens olfactif une myriade de parfums qui agissent sur notre bien être. La magie des parfums de la nature a toujours eu un effet sur l’homme. En effet, ne ressent-on pas remonter en nous une sensation de béatitude lorsque nous humons les parfums dégagés par une rose ou une orchidée ? Actuellement, pour inciter l’effort physique des sportifs lors de leur entraînement, plusieurs grands manufacturiers de matériels de sport proposent des tapis de courses pourvus d’aérateurs qui dégagent, selon les options, une odeur de forêt ou la fraîcheur des fleurs de montagne ! C’est dire à quel point notre bonheur, voire notre santé, se trouve au cœur même de chaque plante : son arôme. Grâce à des procédés ingénieux élaborés à travers les âges, l’homme est capable de soustraire à la nature son arôme et de la présenter sous une forme matérielle : l’huile essentielle.

Les concepts et définitions

Dans la vie quotidienne, il est fréquent d’entendre les mots « essence naturelle » et « huile essentielle ». Par exemple, en dentisterie on utilise fréquemment l’essence de girofle pour sa propriété antiseptique. De même, l’essence naturelle de vanille utilisée dans une recette culinaire quelconque. L’huile essentielle de citronnelle est utilisée pour éloigner des insectes tandis que l’huile essentielle de niaouli entre dans certaines spécialités pharmaceutiques contre le rhume. C’est pourquoi il s’avère essentiel d’apporter des éclaircissements sur ces deux termes.

Une épistémologie du terme « essence »

L’essence est un nom féminin dérivé du latin essentia ; de esse, être : ce qui constitue la nature d’une chose. Le terme « essence » est donc utilisé pour désigner ce qui est fondamental à une chose, c’est-à-dire ce qui est nécessaire. Le terme « essence » invoque généralement l’idée d’une matière liquide volatile obtenue par distillation d’un corps lourd. Il existe trois types d’essence : l’essence naturelle, l’essences artificielle et l’essence minérale.

• Essence naturelle : nom générique sous lequel sont désignés les produits aromatiques et volatils extraits des végétaux. Exemple : essence de rose, essence de menthe, etc. En ce qui concerne ce terme « essence » utilisé en botanique, les recherches menées par le Professeur Philippe MALHEBIAU sur les rapports qui lient l’homme aux plantes ont abouti à une définition de l’essence comme une sécrétion naturelle élaborée par l’organisme végétal. L’odeur d’une plante provient alors de sa sécrétion essentielle.
• Essence artificielle : substance aromatique obtenue chimiquement et destinée à remplacer dans certaines applications les essences naturelles.
• Essence minérale : hydrocarbure obtenu par distillation des pétroles bruts et que l’on emploie pour le chauffage, l’éclairage, ou comme carburant dans les moteurs à explosion.

Les définitions de l’huile essentielle et l’essence naturelle

Les définitions et les caractérisations des huiles essentielles sont ambiguës. En effet, si certains auteurs définissent dans leurs travaux ces deux substances comme étant pareilles d’autres les considèrent comme étant deux substances bien distinctes.

L’huile essentielle et l’essence naturelle sont une même substance

Des auteurs comme PADRINI, psychothérapeute et spécialiste des thérapies psycho corporelles, et LUCHERONI, médecin et dermatologue spécialiste en médecine naturelle et psychosomatique, ne font aucune distinction entre essences d’une plante et les huiles essentielles et les définissent comme étant : « des mélanges de substances aromatiques produites par de nombreuses plantes et présentes sous la forme de minuscules gouttelettes dans les feuilles, la peau des fruits, la résine, les branches, le bois » . De ce fait, ces deux termes sont souvent identifiés comme synonymes car il est toujours question, dans tous les cas, d’un liquide fortement parfumé et caractéristique d’une plante.

Ainsi, avec l’adjectif essentiel, cette huile renferme donc toutes les caractéristiques biochimiques qui font de la plante ce qu’elle est, c’est-à-dire que l’essence contient la signature, l’unicité, voire « l’âme » de la plante. PADRINI et LUCHERONI abondent dans ce sens lorsqu’ils affirment qu’« il n’existe pas deux plantes offrant le même parfum et l’essence représente, d’une certaine manière, la personnalité d’une plante, qui, en tant qu’être vivant, est unique et ne peut être reproduite » . Cela signifie donc avant tout que chaque végétal a sa propre odeur telle qu’une empreinte digitale unique à chaque individu.

L’huile essentielle et l’essence sont deux choses différentes

Le Professeur Philippe MALHEBIAU, dans son livre sur la «nouvelle aromathérapie», insiste sur la distinction entre une essence et une huile essentielle. Pour ce chercheur ces deux substances sont totalement différentes dans la mesure où l’une est issue de l’autre. En effet, le Professeur MALHEBIAU définit l’huile essentielle comme étant le fruit de la distillation de l’essence d’une plante. Selon cette définition, il en ressort le fait que l’huile essentielle est le raffinage de l’essence d’une plante. De ce fait, il est donc déduit que l’essence est une sécrétion aromatique végétale à l’état brut. Des études menées en laboratoire ont montré que ces deux substances ne sont pas identiques car des phénomènes d’oxydoréduction apparaissant pendant la phase de distillation modifient la composition chimique de l’essence. Le plus souvent, l’essence est accompagnée de résine au sein des organes producteurs. Les molécules aromatiques composant la résine, trop lourdes pour être entraînées par la vapeur d’eau, ne peuvent pas être extraites.

L’huile essentielle est un extrait naturel de la plante ou arbre aromatique obtenu par distillation à la vapeur d’eau. Autrement dit, l’huile essentielle est l’essence distillée.

L’environnement et la notion de développement durable

L’environnement est défini par Augustin BERQUE comme un synonyme de « milieu de vie », c’est-à-dire un « ensemble des conditions énergétiques ; physiques, chimiques et biologiques qui règnent au voisinage immédiat des êtres vivants » . Pour cet auteur, l’environnement est aussi l’ensemble de « (…) espace, milieu et paysage qui focalisent les problématiques de la géographie (…), et qui subsument les questions d’environnement » .

La Charte de l’Environnement à la laquelle adhère Madagascar définit l’environnement comme l’ensemble des milieux naturels et artificiels y compris les milieux humains et les facteurs sociaux et culturels qui intéressent le développement national.

Ces deux définitions suggèrent donc que l’environnement représente l’ensemble des éléments constitutifs du milieu où vit l’homme, à savoir :
• L’environnement physique (climat, faune, flore, terre, air, eau, …) ;
• L’environnement économique (marché, secteurs d’activités, …) ;
• L’environnement politique et juridique (constitution, lois, …) ;
• L’environnement social (ethnie, us et coutumes, collectivités,…).

Quant au développement, il peut être défini comme la mutation qualitative du cadre de vie et des éléments culturels. Pour le citoyen lambda, il se traduit par de belles habitations, de beaux bureaux et de belles routes pour passer d’un endroit à l’autre. Cet état doit être une mutation, c’est-à-dire, irréversible. Les précautions doivent donc être prises afin que les acquis ne se dégradent pas. Le développement d’un pays suppose ainsi un changement radical vers l’amélioration des conditions de vie de la population. Toutefois, dans cet ordre de pensée, notre définition suppose aussi que le développement est le fruit de l’évolution naturelle : la société humaine doit évoluer car elle en sent le besoin. Le développement doit alors avoir pour source une volonté propre de la population à évoluer, et donc à changer de mode de vie et cela dans le cadre d’un système productif articulé répondant aux besoins de la société.

Depuis plus d’une décennie, la notion de durabilité du développement a été mise en avant par la communauté internationale. Le concept de développement durable renforcé par l’Agenda 21 issu du Sommet de la Terre de Rio, adopté par la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement, a défini le développement durable comme étant celui qui permet de « satisfaire équitablement les besoins relatifs au développement et à l’environnement des générations présentes et futures. » .

A ce titre, le moine Dom Hugues MINGUET, spécialiste de l’éthique du management, apporte de plus amples précisions sur ce que doit être l’esprit de conduite d’un développement durable : « Nous devons sans cesse nous demander comment maximiser les opportunités en faveur du développement durable (respect de l’environnement, des ressources naturelles, impacts de nos techniques et de nos réalisations sur la vie sociale, etc.) et minimiser les conséquences négatives de notre agir. » .

Les activités économiques reposent lourdement sur l’exploitation des ressources naturelles souvent non renouvelables. A court terme, l’exploitation de l’environnement est peut-être une solution à la pauvreté mais à moyen et long terme, les effets sont néfastes et évoluent à une vitesse exponentielle si cette exploitation n’est pas effectuée, dès maintenant, dans une optique de long terme.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I – UNE INTRODUCTION AUX HUILES ESSENTIELLES
Chapitre 1. Les liens entre l’homme et les huiles essentielles
Chapitre 2. La filière « huiles essentielles de Madagascar »
Chapitre 3. Le Niaouli : un nouveau filon pour la filière « huiles essentielles » malgache
PARTIE II – L’EXPLOITATION DU NIAOULI D’AMBILA LEMAITSO PAR L’HOMEOPHARMA
Chapitre 4. Ambila-Lemaitso sous ses diverses facettes
Chapitre 5. L’Homéopharma à Ambila-Lemaitso
Chapitre 6. Les données d’enquête sur l’exploitation du niaouli à Ambila Lemaitso
PARTIE III – LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE NIAOULI A AMBILA LEMAITSO
Chapitre 7. Les potentialités d’Ambila Lemaitso pour le développement de sa filière « huiles essentielles »
Chapitre 8. Les difficultés rencontrés par Ambila Lemaitso
Chapitre 9. Le développement d’Ambila Lemaitso tiré de sa richesse végétale
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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