Les principaux indicateurs de maturité financière
L’indicateur de ROBUSTESSE (ou indicateur de profondeur)
L’indicateur de profondeur est une mesure de la taille du secteur financier et donne le ratio des passifs liquides du secteur de la monnaie en circulation plus des dépôts à vue et des passifs porteurs d’intérêts des banques et des intermédiaires financiers non bancaires, par rapport au PIB. Cet indicateur est le plus robuste des indices pour « prédire » la future croissance de l’économie d’où l’appellation ROBUSTESSE.
L’indicateur « BANQUE »
Cet indicateur mesure le rôle des banques primaires vis à vis de la Banque Centrale, donne la part des banques primaires dans le crédit intérieur total, c’est-à dire la créance des banques primaires, plus actifs internes nets de la banque centrale.
L’indicateur « PRIVE »
L’indicateur PRIVE mesure la part du secteur privé dans le crédit intérieur et donne le ratio du crédit alloué aux entreprises privées, à l’exclusion des entreprises d’Etat, par rapport au crédit intérieur total net au crédit octroyé aux banques .
L’indicateur « PRIVY »
Ce dernier indicateur mesure l’importance du crédit au secteur privé dans l’économie, dans son ensemble, et donne le ratio du crédit aux entreprises privées (comme dans le troisième indicateur) par rapport au PIB.
Autres indicateurs
➤ L`intensité financier : indicateur utilisé pour mesurer le développement du secteur financier d’un pays. Il existe une relation étroite entre l’intensité financière, l’efficacité de l’investissement et la croissance économique. Dans les pays ou le système financier est plus intense, la productivité des investissements est sensiblement plus élevée.
➤ Le taux d’épargne intérieur brute : indicateur qui indique le niveau de l’épargne du pays et qui contribue à l’investissement. Cette épargne globale provient des ressources intérieures que sont l’épargne publique et l’épargne privé, sans oublier l’épargne qui provient de l’étranger.
Les coorelations entre les indicateurs de développement financier et les indicateurs de la croissance
Dans cette section, on cherche non seulement à expliquer l’évolution de ces indices à Madagascar, mais aussi de comprendre comment ces indices de maturité financière sont en relation avec les indices de croissance économique.
Selon Levine, pour un échantillon de 77 pays, au cours de la période 1960-1969, on trouve des corrélations substantielles entre ces quatre indices de maturité et la moyenne de trois indicateurs de croissance à savoir :
– La croissance du PIB réel par habitant ;
– La croissance du Capital national réel par habitant ;
– La croissance de la productivité définie comme étant la croissance du PIB réel par habitant moins la croissance du Capital Multiplié par 0,3 .
Les fonctions et les moyens d’action de la banque centrale
Les fonctions :
La Banque Centrale est une banque d’émission, elle assure les monopoles de cette émission. Par ailleurs, la Banque Centrale assure la centralisation des risques bancaires. Selon les degrés variant et selon le pays, une banque centrale peut centraliser les réserves monétaires internationales.
Les moyens d’action :
On peut dire que la Banque Centrale ne possède pas un pouvoir discrétionnaire sur la création des moyens de circulation et des moyens de paiement. Cependant, par la place qu’elle occupe dans le système de crédit, elle dispose des moyens pour agir sur l’intensité des crédits bancaires.
On peut distinguer 2 grandes catégories de moyen d’action :
a-Les moyens qui consistent à ajuster par les quantités
Il s’agit de contraintes sur la base monétaire et de contraintes directes sur les crédits :
– La fixation des plafonds de réescomptes : permet de limiter le concours que le système bancaire peut attendre de la banque centrale. Celle-ci peut modifier les plafonds individuels ou procéder à des modifications générales touchant l’ensemble du système.
– Le système de réserves obligatoires : moyen d’action sur la liquidité bancaire. Le système consiste à obliger les banques à déposer auprès de la Banque Centrale des sommes représentant de pourcentage des dépôts de leur clientèle ou des sommes représentant des pourcentages des crédits distribués.
– Les opérations d’Open Market : par ces opérations, la Banque Centrale intervient sur le marché monétaire indépendamment des demandes exprimées des banques primaires. Elle se sert des titres d’État en sa possession. En vendant ces titres (les banques ont besoin de ces titres dans leurs transactions), la Banque Centrale fait une ponction sur la masse des moyens de circulation. Par contre, en achetant, elle accroît la marge de crédits des banques.
– Les mesures des contrôles directes de crédit : l’encadrement des crédits consiste à imposer aux banques ou à l’ensemble du système monétaire des limites à l’augmentation des concours des banques ou à l’augmentation de l’ensemble de crédits.
b-L’ajustement par le taux d’intérêt :
L’ajustement par le taux d’intérêt consiste à manipuler les taux d’escomptes. Il permet à la Banque Centrale d’agir sur les coûts des crédits supportés par les banques et leurs clients. Avec l’explosion des marchés financiers et la prolifération des nouveaux instruments financiers des années 90, on assiste en ce qui concerne la politique monétaire, à l’évolution suivante : la manipulation des taux d’intérêt et des taux de change tend à supplanter les modes d’ajustement par les quantités. Cette première section nous entraîne à voir l’évolution de la politique menée par la Banque Centrale Malgache (BCM) depuis 1990.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : PRESENTATION DE L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET FINANCIER A MADAGASCAR
CHAPITRE I :LE SECTEUR REEL (PIB)
Section 1 – Le produit intérieur brut
S ection 2 – L’évolution des prix
CHAPITRE II : LE SECTEUR EXTERIEUR
section 1– La balance des paiements
Section 3 – La dette extérieure
CHAPITRE III : LE SECTEUR MONÉTAIRE
PARTIE II : DIAGNOSTIC DU SYSTEME BANCAIRE MALGACHE
CHAPITRE I : LES LIENS ENTRE DÉVELOPPEMENT FINANCIER ET DÉVELOPPEMENT ECONOMIQUE
Section 1 : Les principaux indicateurs de maturité financière
Section 2 : Les coorelations entre les indicateurs de maturité financière et les indicateurs de croissance économique
CHAPITRE II : LA BANQUE CENTRALE DE MADAGASCAR
Section 1 : Les fonctions et moyens d’action d’une banque centrale
Section 2 : L’évolution des instruments de gestion monétaire à Madagascar depuis 1990 jusqu’aujourd’hui
A/L’ÉVOLUTION DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE DANS LES ANNEES 90
B/L’ÉVOLUTION DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE DEPUIS 2001
CHAPITRE III : LE SYSTÈME BANCAIRE MALGACHE
Section 1 : Les cadres généraux des banques
Section 2 : Le diagnostic du système bancaire malgache
A/HISTORIQUE DES BANQUES MALGACHE
B/LE DIAGNOSTIC AVANT LA PRIVATISATION
C/LE DIAGNOSTIC APRÈS LA PRIVATISATION
D/ L’ÉVOLUTION DU SYSTÈME BANCAIRE ACTUEL
PARTIE III : ANALYSE THEMATIQUE
CHAPITRE I : LES FORCES ET LES FAIBLESSES DU SYSTEME BANCAIRE A MADAGASCAR
Section 1 : Etude de cas (LE SYSTEME BANCAIRE ALGERIEN)
Section 2 : Les forces et les avantages du système bancaire malgache
Section 3 : Les faiblesses du système financier et du système bancaire à Madagascar
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE