Les Lépidoptères foreurs de tige du riz

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Description du site d’étude :

Généralités sur la population

Le terroir du Fokontany d’Ankepaka se compose d’espaces de faible modelé assez vaste (plus de 1000 hectares) et de bas-fonds étroits à hydromorphie permanente. Sur ce terroir, 46 familles cultivent essentiellement du riz irrigué en saison des pluies (vary vatomandry de novembre à mai) dans les bas-fonds (seulement 15% des bas-fonds sont mis en valeur), et quelques cultures pluviales (riz, manioc, pois de terre, patate douce, culture maraîchère, arbres fruitiers et depuis deux ans vanillier) sur les collines dispersées dans le paysage où les agriculteurs ont installé leurs habitations. La population est d’ethnie Antaimoro et est composée de migrants venant de Vohipeno, Vohibolo, Matitanana et Lokomby. La plupart des agriculteurs possèdent des rizières dans la région de Vohipeno, à 25 km au Sud de Manakara où ils cultivent du riz irrigué en contre saison (vary hosy de mai à décembre).Une partie de la population constitue la main d’œuvre local.

Les données physiques :

Notre site d’étude a été installé depuis le mois d’octobre 2007 par l’URP/SCRiD (Unité de Recherche en Partenariat sur le Système de Culture et Riziculture Durable). Nous intervenons sur les deux types de terroir : bas fonds et Tanety sur une superficie totale de 2,25 Ha. Deux dispositifs expérimentaux sont mis en place sur bas-fonds drainés et colline hydromorphe ayant chacun une surface de 7500m2. Trois disciplines, la sélection variétale, l’agronomie et l’entomologie occupent chacune des parcelles expérimentales.

Sols et formation végétale :

Il s’agit d’une part de sols ferralitiques de hautes et moyennes collines, toujours occupés par le tavy traditionnel et d’autre part des rivières. On distingue cependant des bourrelets de berges alluviaux appelés ‘‘tanimanga’et des cuvettes de débordement ou ‘‘tany fasika’’. L’importance des superficies luviales vient du fait que le sud Est est drainé par une dizaine de grandes artères fluviales qui ne fait qu’intensifier cet alluvionnement. On y rencontre des associations sols ferralitiques, des sols hydromorphes (organiques et minéraux), des sols ferrugineux tropicaux et peu évolués, des complexes lithons et sols peu évolués.
La végétation est généralement composée de prairiescôtières à Stenotaphrum (hai-pisaka) et Axonopus, de savane et de steppe à Aristida dominant dans cette région de l’Est.

Climat, pluviométrie et hygrométrie :

· Le climat : Le climat est du type tropical chaud et humide avec une sècheresse marquée vers septembre et octobre (FTM, 2000).
On distingue deux types de saison dans le Sud-est (selon des informations obtenues auprès du Sd mad Manakara):
La saison vatomandry ou saison des pluies chaude et humide entre décembre à mai, apportant de fortes précipitations et des risques d’inondation.
La saison Ihosy de juin à novembre légèrement plus fraîche et plus sèche.
· La pluviométrie : Elle est importante et irrégulière avec un nombre de jours de pluie par année variant de 140 à 175 ; et selon le site ou l’année, elle varie de 1700 à 3500mm (Service de la Météorologie Nationale).
Ankepaka bénéficie d’une petite station pluviométrique qui a été mise en place par les opérateurs de développement. Le graphique suivant montre la variation de la pluviométrie dans notre site, selon des données en décadaire (par 10 jours dans le mois).

Morphologie (JACQUOT .M et al)

Racines : elles sont fasciculées et se trouvent dans les quinze premiers centimètres du sol. Elles présentent des racines secondaires qui prennent naissance sur les nœuds de la base des tiges ; Chaque racine porte 10 à 30 radicelles avec des poils absorbants. Tige : Le riz est caractérisé par un tallage abondant, des tiges creuses, glabres, divisées en entre-nœuds séparés par des nœuds. Les entre-nœuds de la base donnent des tiges secondaires, puis tertiaires etc. C’est le tallage du riz.
Feuilles : Elles sont sessiles et alternes comprenant une gaine, un limbe dont la séparation est marquée par une ligule bifide.
Inflorescence : Une inflorescence en panicule porte des épillets uniformes. La fleur hermaphrodite renferme 6 étamines, 1 ovaire à 1 ovule, un style très court à 2 stigmates. La fleur est protégée par 2 glumes trèspetites et 2 glumelles.
Fruits : après fécondation, il se forme un caryopse enveloppé de deux glumelles adhérentes ou « paddy’ ».

Cycle végétatif (HUBERT.P /CIRAD)

Environ cinq jours après le semis survient la levée c’est-à-dire la sortie des plantules du sol
Le tallage, c’est l’émission des tiges secondaires, il débuteen moyenne vingt jours après le semis ;
A un moment donné du cycle qui varie suivant les variétés et les dates de semis, les panicules se développent c’est l’initiation paniculaire, puis montent dans les tiges : c’est l’étape de la montaison, qui est suivie par la sortie des panicules hors des gaines foliaires ou ‛‛ phase d’épiaison’’ ; entre l’initiation paniculaire et l’épiaison s’écoulent en général une trentaine de jours.
Immédiatement après l’épiaison s’effectue la floraison et la fécondation des fleurs de riz dites ‛‛épillets’’ par le pollen de ces mêmes fleurs. L’autofécondation est la règle, la pollinisation croisée est rare.
La phase qui suit est la phase de maturation des grains. Environ 30 à 35 jours après l’épiaison, les grains atteignent leur maturité et sont prêts à être récoltés.
La durée totale du cycle est variable suivant les variétés. Elle est fonction de l’intervalle de temps qui sépare le semis de l’épiaison, la phase épiaison maturité différant peu d’une variété à l’autre ; Ainsi,
– S’il est relativement court (inférieur à 80 jours), on parle de variétés précoces.
– S’il est relativement long (supérieur à 105 jours), on parle de variétés tardives
– S’il est intermédiaire (compris entre 80 et 105 jours), on parle de variétés de cycle moyen.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : MILIEU D’ETUDE
I.1 – Localisation et Choix du site
I.2- Description du site d’étude
I.2.1- Généralités sur la population
I.2.2- Les données physiques
I.2.2.1- Sols et formations végétales
I.2.2.2- Climat, pluviométrie et hygrométrie
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
II.1- Matériels biologiques
II.1.1- Le riz
II.1.1.1- Systématique
II.1.1.2- Morphologie
II.1.1.3- Cycle végétatif
II.1.1.4- Ecologie et exigences culturales
II.1.1.5 – Les caractéristiques des quatre variétés de riz étudiées
II.1. 2 – Les Lépidoptères foreurs de tige du riz
II.1.2 .1 – Identification des espèces
II.1.2.2 – Principaux caractères des larves et chrysalides des deux Espèces de foreurs du riz
II .2 – Matériels de terrain et de laboratoire
II. 3 – Les parcelles expérimentales
II.3.1 – Préparation des parcelles
II.3.2 – Mise en place des cultures
II.3.3 – Préparation et entretien des parcelles
II.4- Méthode de récolte des données
II.4.1 – Observation des symptômes d’attaque des foreurs
II.4.2 – Evaluation du taux d’infestation de foreurs par dissection des tiges de riz
II.4.2.1 – Au stade fin tallage/début montaison
II.4.2.2 – Dissection et dénombrement des plants sains et attaqués
II 4.2.3 – Evaluation du rendement
II.5- Méthode statistique d’exploitation des données
II.5.1-ANOVA (Analyse de la variance)
TROSIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1 – Les espèces de foreurs trouvées sur les 4 variétés de riz
III.1.1 – Maliarpha separatella
III.1.1.1 – Morphologie
III.1.1.2 – Biologie : cycle en laboratoire
III.1.1.3 – dégâts
III.1.1.4 – Ecologie
III.1.2-Sesamia calamistis
III.1.2.1 – Morphologie
III.1.2.2 – Biologie
III.1.2.3 – Dégâts
III.1.2.4 – Ecologie
III.2 – Taux d’infestation par variété et par système
III.2.1 – Par les observations des symptômes
III.2.2 – Par dissection des plants
III.2.2.1- Importance des infestations par variété et par système en bas-fonds
III.2.2.1.1- Pourcentage des pieds infestés au stade fin tallage/début montaison en bas fonds
III.2.2.1.2 – Evaluation des infestations après récolte en bas fonds
III.2.2.2 – Importance des infestations par variété et par système sur tanety
III.2.2.2.1- Pourcentage des pieds infestés au stade fin tallage/début montaison sur tanety
III.2.2.2.2 – Evaluation des infestations après récolte
III.2.2.3 – Importance des infestations par dispositif
III.3.1 – Espèces trouvées en bas fonds
III.3.2 – Espèces de foreur trouvées sur tanety
III.4.1 – Evaluation des paramètres morphologiques
III.4.2 – Rendement global par système et par variété de riz en bas-fond
III.4.3 – Rendement global par système et par variété sur Tanety
III.4.4 – Comparaison du rendement entre les deux dispositifs Bas-fond et Tanety
III.4.5 – Variation du Rendement par variété selon l’importance des infestations des foreurs sur chaque système de culture en bas fond et sur Tanety
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSION
– Stade physiologique et importance des infestations
1.1 – Importance des infestations pour les quatre variétés
1.2 – Effet du système de culture sur le taux d’infestation
1.3 – Impact du dispositif sur le taux d’infestation
2 – Rendement des quatre variétés étudiées dans la zone d’étude
2.1 – Effet variétal sur le rendement
2.2 – Effet du système de culture sur le rendement
2.3 – Effet du dispositif sur le rendement
2.4 – Impacts des infestations sur le rendement
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE I : FICHE D’EVALUATION DES DEGATS
ANNEXE II : TABLEAU DE RESULTAT BRUT DU TAUX D’INFESTATION PAR DISPOSITIF
ANNEXE III:TABLEAU DE RESULTATS DES RENDEMENTS PAR DISPOSITIF
ANNEXE IV : COURBE OMBROTHERMIQUE DE GAUSSEN DU DISTRICT DE MANAKARA DURANT TRENTE ANNEES D’OBSERVATION 1972- 2002)
ANNEXE V : PRINCIPALE VARIETES RECOMANDEES SUIVANT LES ZONES DE CULTURE
ANNEXE VI : PHOTO DES ADULTES : Chilo partellus et Eldana Saccharina
RESUME
ABSTRACT

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