Soutenance mémoire
Les leçons à tirer de l’utilisation de la recherche-action
Le cadre méthodologique
Pour comprendre la démarche menant au choix du cadre méthodologique, il convient avant tout, de se rappeler la mission de la division du développement durable au sein de laquelle mon stage a eu lieu. Comme mentionné ci-dessus, elle a pour rôle, entre autres, «d’accroître la sensibilisation à l’égard du concept du développement durable et de travailler de concert avec tous les secteurs et les bureaux régionaux afin d’intégrer la notion de durabilité à la planification, aux politiques, aux programmes et aux activités ». Ainsi, la mission de sensibilisation qui est la sienne l’invite à se servir d’un moyen efficace capable de l’aider à atteindre son objectif, celui de la communication qui n’est autre qu’« un procédé interactif d’échange d’informations entre des émetteurs et des récepteurs dans le but de signifier quelque chose » . Ce procédé d’échange peut s’avérer très efficace dans un cadre de recherche où l’interaction peut être le moyen le plus efficace d’atteindre l’objectif recherché, à savoir comprendre comment mettre sur pied un programme ou une politique efficace, tout en tirant les leçons des programmes précédents.Par ailleurs, il est de plus en plus intéressant de constater qu’avec le nouveau management public, il est conseillé d’élaborer ou de procéder au changement organisationnel par la communication avec les différents sujets qui pourraient être touchés ou concernés par une quelconque politique. Aussi faut-il ajouter que dans le cadre spécifique des stratégies de développement durable, la loi fait obligation de consulter les clients, les partenaires, etc.Ainsi, les circonstances tendent à mettre en avant l’aspect échange entre les différentes parties dans un rapport de force ou de changement. Ce sont ces raisons qui expliquent le choix du cadre méthodologique pour le stage, en l’occurrence celui de la méthode de la recherche action. Comment se définit-elle ? Quels sont les résultats attendus ?
Notion de recherche-action
De sa source lewinienne (années 1950) jusqu’à aujourd’hui, la méthode de la recherche action, que certains appellent méthode des « recherches de plein air » à cause de son ouverture dans sa méthode, peut se présenter sous différentes variantes. La recherche-action se définit « comme une modalité particulière de production de connaissances réalisée en partenariat entre chercheurs et acteurs, qui travaillent ensemble et effacent les barrières entre le statut de chercheur et celui d’acteur pour se confondre dans une démarche de recherche où il y a synchronie entre production et transfert des connaissances ».Elle peut être considérée comme une méthode regroupant le chercheur et les acteurs (parties prenantes ou détenteurs d’enjeu) d’une situation, afin d’y trouver des solutions et de la rendre plus efficace ou y régler d’éventuels difficultés, Ainsi, le chercheur ne se contente pas d’accumuler une quantité d’informations recueillies par des expérimentations ou par la recherche documentaire. Il part du principe que tout n’est pas figé, que certaines informations peuvent être dynamiques et être en possession d’acteurs, et cela rejoint l’idée de Lewin qui considère que « les comportements des acteurs sont influencés non seulement par leur personnalité, mais aussi par leur nvironnement »• Il s’avère donc que dans un environnement organisationnel où l’élaboration et la mise en œuvre de toute activité peut requérir la contribution de chacun de ses membres, il est intéressant d’associer les principaux concernés (clients, partenaires, etc.) dans les études initiales. Cela permettra, premièrement, de cerner tous les enjeux de la question, chacun détenant sa part de vérité qui peut notamment contribuer au succès de la démarche entreprise, d’où son nom de «dialogue des savoirs » ; mais ensuite et surtout une adhésion de chacune des personnes concernées.De plus, selon les dires de Juan Luis Klein, « la recherche-action est donc une façon de répondre aux besoins d’un acteur, mais elle est tout autant une modalité de production de connaissances valables sur le plan scientifique et pertinentes sur le plan social ». Ainsi, la recherche action, en plus de donner une certaine crédibilité, peut légitimer une étude, car elle suppose l’accord tacite de l’acteur. Cela peut être considéré comme un gage de participation à une quelconque sollicitation future car il faut avoir à l’esprit que si la recherche-action est bien menée, on peut combiner à la fois « la rigueur de la recherche du professionnel axée sur des faits combinée au savoir-faire et à 1′ expérience de première ligne des praticiens ».Ainsi définie, la recherche action se présentait comme l’outil adéquat à la mission qui m’était onfiée, à savoir tirer toutes les leçons des stratégies afm d’élaborer la prochaine avec une plus grande probabilité d’adhésion des employés et cadres du ministère. Il s’agissait pour moi d’utiliser une approche participative en vue «d’établir unlien entre la recherche et l’action, entre la théorie et la pratique, entre la logique du chercheur et celle des praticiens » et qui puisse me permettre de confronter les objectifs de la division du développement durable avec la volonté et la motivation des employés du ministère vis-à-vis des initiatives proposées.
Application de la recherche-action : les acteurs
Je distingue dans le cadre de ce rapport trois catégories d’acteurs. En effet, en plus des membres de la division du développement durable, j’ai échangé avec d’autres détenteurs d’enjeu aftn de recueillir des éléments nécessaires à l’accomplissement du mandat. Il s’agit de personnes ressources et des employés du ministère.
Les personnes ressources
Comment définit-on personnes ressources? Il s’agit principalement d’anciens membres de la division du développement durable qui détiennent des informations précieuses sur l’historique de la division durable et notamment sur l’évolution des différentes stratégies, de leur élaboration jusqu’à leur mise en œuvre et qui occupent de nouvelles fonctions dans d’autres divisions. En plus de leur expérience en termes de stratégie de développement durable, ces personnes pourraient être des agents efficaces pour la mise en œuvre effective de la future stratégie de développement durable.A ces anciens membres de la division du développement durable, certains membres du Groupe de travail national sur la stratégie du développement durable (GTNSDD), mis en place par AINC, font partie de cette catégorie de personnes ressources. Ils détiennent, avec leurs expériences au sein de ce groupe, des informations et un savoir utiles dans le but de proposer une alternative de qualité pour aborder la prochaine stratégie. Par ailleurs, ilspourraient avoir la possibilité d’influencer la politique ministérielle sur le développement durable.Pour la cueillette de l’information auprès de ces personnes, j’ai procédé par des entrevues.Ce choix se présentait comme la meilleure façon de recueillir des informations. Les entrevues ont l’avantage de faciliter l’interaction entre le chercheur et l’acteur dans la mesure où elle crée un environnement d’échanges qui donne la possibilité au premier d’affiner ses recherches. En effet, il est possible d’obtenir beaucoup plus d’informations à une entrevue, en approfondissant les questions durant l’entrevue que si l’on soumettait un simple questionnaire, et qui pourrait ne même pas être complété.
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Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie l’utilisation de la recherche-action |
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Table des matières
Introduction
I. L’organisation d’accueil
1.1 Le ministère des Affaires Indiennes et du Nord Canada (AIN C)
1.1.1 La vision d’AINC
1.1.2 Samission
1.2 La division du développement durable : sa mission
I. 3 Le climat du stage
II. Le mandat
III. Le contexte: le développement durable au Canada
IV. Le livrable
IV.1 Le cadre méthodologique
IV.1.1 Notion de recherche-action
IV.l.2 Application de la recherche-action: les acteurs
IV.1.2.1. Les personnes ressources
IV1.2.2 Les employés
IV.2. Mise en œuvre
IV.2.1 Les objectifs
IV.2.2 Méthodologie
IV.2.3 Résultats
V. Les leçons à tirer de l’utilisation de la recherche-action
Conclusion
Bibliographie
ANNEXE
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