Les lâchers de canard colvert

Les lâchers de canard colvert

Les lâchers de renforcement du colvert au sein de son habitat historique, ont débuté dans la première moitié du XXeme siècle, probablement aux Etats-Unis, dans le but d’augmenter la production des populations chassées. Cette pratique était alors utilisée pour faire face à des diminutions dues à la surexploitation par la chasse ou aux hivers particulièrement rigoureux. Traditionnellement, en Amérique du nord, les lâchers ont lieu pour les besoins des chasses de tir dans des domaines de chasse privés, où les oiseaux sont lâchés depuis une tour et les chasseurs postés à proximité. Environ 70% de ces oiseaux sont immédiatement tués sur place. En Europe, le renforcement des populations de colverts par le lâcher d’oiseaux élevés en captivité, prend forme dans les années 1950, essentiellement au Danemark, en Tchécoslovaquie et au Royaume-Uni.

Le nombre d’oiseaux lâchés reste très limité dans un premier temps : cinq mille deux cent trente six individus (5236) entre 1950 et 1960, puis mille cinq cent trente neuf individus (1539) entre 1963 et 1968 au Danemark. L’objectif poursuivi était que ces canards s’intègrent aux populations sauvages. Les oiseaux étaient pour ce faire lâchés dans des espaces non chassés. A partir des années 1970, le nombre de lâchers va considérablement augmenter en Europe. Dans le sud de la France, l’apparition de chasses commerciales (dites chasses à la journée ou de tir va favoriser cette pratique bientôt étendue aux chasses privées, ou le chasseur loue un droit de chasse à l’année. En 1989, sept cent deux cinquante mille (752 000) colverts étaient ainsi produits dans les élevages français, dont environ les deux tiers en Sologne (Champagnon, 2011).

Effet de la captivité sur la survie 

Une plus faible variabilité génétique a été mise en évidence chez les oiseaux en captivité, ce qui est cohérent avec de petites populations isolées, telles que celles des élevages. Il existe des différences morphologiques entre oiseaux lâchés et individus sauvages. Les canards issus d’élevage n’ont pas les mêmes capacités de survie dans le milieu naturel, que les canards sauvages. La captivité pourrait diminuer la valeur reproductive des canards lâchés (Champagnon et al., 2013).

Présentation du complexe des zones humides de Guerbes-Sanhadja 

Description du complexe des zones humides de Guerbes-Sanhadja 

C’est une grande plaine littorale située dans le nord-est algérien. Elle contient des sites d’importance internationale qui fournissent des exemples représentatifs, rares et/ou uniques de type de zone humide naturelle que ce soit pour le Maghreb, l’Afrique du nord, la sous-région Afrique du nord – Afrique centrale ou bien même la région méditerranéenne. Le complexe de Guerbes-Sanhadja présente une valeur particulière pour le maintien de la biodiversité. Il a été inscrit sur la liste de Ramsar des zones humides d’importances internationales en 2001.

L’éco-complexe de zones humides de Gerbes-Sanhadja se situe dans la wilaya de Skikda (Nord-est), et plus précisément dans la commune de Ben Azzouz. Ses coordonnées géographiques en longitude sont 7°8’E à 7°25’E et latitude de 36°46’ à 37°N. L’altitude varie entre zéro (0) et deux cent mètre (200 m) et avec une superficie de quarante deux mille cent (42 100) hectares. Il est bordé à l’ouest par les collines côtières de Skikda et à l’est par le massif forestier de Chetaïbi.

Le massif dunaire continental de la plaine de Guerbes est le réservoir hydrique d’environ quarante (40) millions de mètres cubes qui génère une multitude de dépressions et de vallées formant lacs et garaets (marais), de quelques hectares de superficie à plusieurs dizaines d’hectares.

A l’est et au sud de ce massif, l’oued El-kébir et ses affluents, aux nombreux méandres en raison de la faible pente, alimentent une série de collections d’eaux naturelles ou artificielles (petits barrages ou retenus collinaires). Le contact dune plaines alluviales a formé des forets humides : les aulnaies, qui peuvent atteindre 180 ha. Enfin, si la plupart de ces milieux ont un sol à pH acide ou neutre, se développant très fréquemment sur une tourbe. Des collections d’eau subissent l’effet du reflux marin, sur le delta El-kébir, atteignant plusieurs centaines d’hectares et ont un sol à pH franchement alcalin. Nous sommes donc en présence de quatre grands groupes systématiques à flore et faune spécifiques (Boumezbeur, 2002).

La plaine alluviale de Benazzouz 

Située entre le massif dunaire au nord-ouest. Les monts de Sanhadja et les monts de Tobeïga respectivement au sud-est et sud ainsi que Ras Lahdid au nord et nord-est, donnent à celle-ci une orientation Nord-est Sud-est. Cet ensemble est drainé par un réseau hydrographique représenté par l’oued El-kebir ouest qui prend naissance dans la partie dite intérieure de forme trapézoïdale. La confluence d’oueds importants (quelques kilomètres à l’amont de la route n° 44, Constantine – Annaba) constitue l’oued El-kebir ouest. Sur sa rive droite, affluent les oueds Magroun, Enkouche et El-aneb, qui prennent leur source aux monts des caps de fer et de l’Edough et forment les principaux confluents. L’ensemble des vallées et des dépressions est un espace à pente nulle. La platitude du terrain empêche l’écoulement de l’eau. La faiblesse de la pente ne permet en aucun cas la formation des oueds. Seuls les oueds El-kebir ouest et oued Magroun au nord-est font l’essentiel du réseau hydrographique, qui draine en permanence la plaine, tout en servant de collecteur principal aux apports latéraux, qui descendent des monts de ras Lahdid, Sanhadja et Tobeïga.

La vallée de l’oued El-kebir ouest 

L’oued El-kebir ouest prend naissance à partir des monts du tell Constantinois. Il descend en forme étroite et rectiligne en raison de la raideur que lui imprime la gravité. Plusieurs oueds constituent des drains importants et convergents en aval du bassin versant, en formant une zone de confluence dans la vallée de l’oued El-kebir ouest. A savoir : l’oued Emchekel dans la région de Azzaba et l’oued El aneb dans la région de Guerbes. L’oued Elkebir ouest coule difficilement sur la plaine et le massif dunaire de Guerbes, en formant des zones marécageuses avant de rejoindre la mer. L’hydrographie du secteur est conditionnée par le climat subhumide, dont la quantité de précipitations favorise l’écoulement pérenne des chaabats et des oueds. Le système hydrographique appartient au grand bassin côtier constantinois. Le réseau hydrographique est composé d’un drain principal l’oued El-kebir ouest qui traverse la plaine alluviale de Benazzouz, sur une longueur de plus de vingt (20) km. Il forme tout le long de son trajet jusqu’à la mer des petites dépressions (garaet Beni M’hamed et garaet Moussissi). Ses principaux affluents sont : oued El maboun, oued Magroun, oued El aneb, oued Siada, oued Bougsaïba, oued Fedj-el fhoul, oued Derouaka et oued Moulay djorf. Ces derniers alimentent en permanence les différentes garaets.

Les formations géologiques dominantes

L’origine des formations géologiques du complexe des zones humides de GuerbesSanhadja revient à des terrains de l’ère Secondaire (le Crétacé), Tertiaire (le Nummulitique et le Néogène) et Quaternaire représenté par le Pliocène et l’Holocène (Joleaud, 1936 ; Villa, 1980). En outre, la carte géologique de la Tunisie dressée par Gastany (1951) (in Benderradji, 2000) affirme, que le système géologique représenté dans l’extrême nord-est algérien témoigne le même résultat. Le quaternaire marin contient surtout les formations dunaires. Toutefois, les formations quaternaires continentales dominent les plaines et les vallées dressées par l’oued El-kebir est, l’oued El-kebir ouest et l’oued Seybouse. A l’ouest du bassin de Guerbes, la série stratigraphique du djebel Safia présente des séries telliennes Jurassiques et Crétacés avec des calcaires massifs. Plus au nord, la région de Dem El Bagrat est composée de flyschs massyliens peu métamorphosés, qui avaient primitivement été assimilés à la série de djebel Safia (Villa, 1980). Le centre de la zone de Guerbes est constitué par des dépôts quaternaires. Au Sud, le massif de Boumaiza-Berrahal est le prolongement du socle de l’Edough, que Villa en 1980, interprète comme un massif cristallin externe et un substratum des séries telliennes du djebel Safia. On retrouve successivement du sud-est au nord-ouest, le massif cristallin de l’Edough, les grés numidiens et les flyschs mauritaniens.

Caractéristiques hydrologiques de la région

La région de Guerbes est caractérisée par un couvert végétal très dense. L’abondance des marécages et la nature géologique des formations lithostratigraphiques soulignées par une forte perméabilité due au sable, font que cette région recèle un important gisement d’eau souterraine. Le système aquifère de Guerbes est la principale ressource pour la population de la région. Ce système est constitué de plusieurs nappes. Une nappe libre localisée au niveau des formations sableuses, surmontant une nappe profonde contenue dans les alluvions. Les deux nappes se confondent vers l’Ouest. Le principal réservoir se trouve dans les dunes qui reçoivent des précipitations très importantes. Les sources et la majorité des puits se trouvent à la périphérie. Ce massif dunaire est caractérisé par une forte infiltration, elle atteint les trois cent (300) mm. D’une manière générale, l’écoulement se repartit en trois (3) zones principales
– A l’ouest, l’alimentation se fait à partir du massif de bordure (djebel Safia et Sanhadja) et s’oriente vers garaet et oued Dissia qui s’écoule vers la mer méditerranée au nord.
– A l’est, l’écoulement se fait au centre du massif dunaire de bordure vers garaet Moussissi et l’oued El-kebir à l’ouest.
– Dans la région de Dem el bagrat, l’écoulement se fait à partir du massif de bordure djebel Safia vers garaet Seberka.
– Dans la région de Ben Azzouz, les eaux viennent du massif de Boumaiza et du centre du massif dunaire. Elle se dirige vers l’oued El-kebir (Boumezbeur, 2002).

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre 1 : étude bibliographique du modèle biologique : le canard colvert
1- Présentation générale
2- Espèces similaires
2.1. Le canard noir (Anas rubripes)
2.2. Le canard pilet (Anas acuta)
2.3. La sarcelle à ailes vertes (Anas crecca)
2.4. Le sarcelle à ailes bleues (Anas discors)
2.5. Le canard souchet (Anas clypeata)
2.6. Le canard siffleur d’Amérique (Anas americana)
2.7. Le canard chipeau (Anas strepera)
3- Description morphologique
4- Description anatomique
5- Chants
6- Répartition géographique
7- Habitat et comportement
8- Biologie du canard colvert
8.1. Régime alimentaire
8.2. Rythme d’activité
8.3. Reproduction
9- Migration
10- Etat des populations
11- Statut de conservation
12- Menaces potentielles
13- Les lâchers de canard colvert
Chapitre 2 : présentation du complexe des zones humides Gerbes-Sanhadja
1- Description du complexe des zones humides Guerbes-Sanhadja
2- La plaine alluviale de Benazzouz
3- La vallée de l’oued El kebir ouest
4- Les formations géologiques dominantes
5- Caractéristiques hydrologiques de la région
6- Les principales zones humides du complexe de Guerbes-Sanhadja
7- La richesse faunistique et floristique
Chapitre 3 : présentation du site d’étude garaet Hadj-Tahar
1- Description de la garaet Hadj-Tahar
1.1. Coordonnées géographiques
1.2. Situation géographique
1.3. Situation administrative
2- Géologie, géomorphologie et type de sol
2.1. La plaine sableuse
2.2. La plaine argileuse
3- Hydrologie
4- Etude climatique
4.1. Données climatiques de la station météo de Skikda
4.2. La température
4.3. La pluviométrie
4.4. Les vents
4.5. L’humidité
4.6. Synthèse climatique
4.6.1. Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen
4.6.2. Quotient pluviométrique d’Emberger
5- Cadre biotique
5.1. La flore
5.2. La faune
5.2.1. L’avifaune aquatique de garaet Hadj-Tahar
5.2.2. L’entomofaune (insectes et autres invertébrés aquatiques)
5.2.3. Les mollusques aquatiques
5.2.4. Les vertébrés
6- Exploitation du site
6.1. L’agriculture
6.2. Le braconnage
Chapitre 4 : matériel et méthodes
1- Calendrier d’échantillonnage
2- Espèce étudiée
3- Objectif de l’étude
4- Méthode d’étude
4.1. Techniques de dénombrement des oiseaux d’eau
4.2. Techniques d’étude du rythme d’activité ou le budget temps
4.2.1. Méthode SCAN
4.2.2. Méthode FOCUS
5- Site d’étude
6- Choix des postes d’observation
7- Matériel utilisé
8- Analyse statistique
Conclusion générale

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