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II – Barcelone
1) Histoire urbaine, le palimpseste Barcelonais
Barcelone a été fondée par les romains au 1er siècle avant JC sur une petite plaine du littoral méditerranéen, entre le Besòs et le Llobregat.NANTES DE 3 Sa position stratégique lui permet de développer très rapidement un commerce avec les autres villes maritimes, elle devient un carrefour raille achevée en 1450 avec par ailleurs la constructionD’AUTEURduchâteau de Montjuïc et de la citadelle, ce qui définit les limites de la ville jusqu’à la commercial, culturel, intellectuel et industriel. Au iie siècle, suite aux in- vasions barbares, la ville se protège avec une première muraille. Puis la ville s’étend et elle se voit obligée de construire une deuxième mu- destruction de la deuxième muraille entre 1854 et 1856. Dès lors, la ville a l’opportunité de s’étendre au delà D’ARCHITECTURE du DROIT quartier de Ciutat Vella4, le cœur historique, et la Barcelone moderne et contemporaine commence alors à voir le jour. La transformation urbaine de la ville se déroule en deux étapes majeures entrecoupées par la dictature franquiste. Dans les années 1860 à 1880,SOUMISla Révolution Industrielle entraine une SUPERIEURE lance donc un concours d’urbanisme pour pouvoir accueillir toute cette population dans le cœur de la ville. Ce concours est remporté par Ildeforte augmentation NATIONALEDOCUMENT de la densité urbaine de la ville de Barcelone ce qui incite le gouvernement central espagnol à prendre des décisions et fons Cerdá en 1859, qui propose la Pla de Reforma i Eixample, un projet urbain ECOLE ayant pour but la création de blocs qui viennent créer un qua- drillage selon une trame régulière de rues de 50, 30 ou 20m de large, parallèles et perpendiculaires à la mer. L’Eixample en catalan, l’Ensanche en castillan, signifie Extension. En effet, le plan de Cerdá propose une extension du centre-ville au-delà de Ciutat Vella, pour relier la vieille ville aux bourgs périphériques tels que Grácia et favoriser la communication entre les différentes parties de la ville.
II – L’Exposition Universelle de 1929
Dès la première décennie du xxe siècle, l’architecte Josep Puig i Cadafalch, ambassadeur du mouvement de l’Art Nouveau en Catalogne, propose d’organiser un deuxième événement international dans la capitale catalane, suite à la première manifestation de ce genre en 1888. 13
L’Exposition Universelle de Barcelone se tiendra du 20 mai 1929 au 15 janvier 1930.
1) Pourquoi une deuxième Exposition Universelle ?
Organiser une exposition dédiée à l’industrie électrique semble être une évidence, ce projet étant supporté par de nombreux acteurs industriels, politiques et institutionnels. La Foire de l’Industrie Electrique est initialement prévue pour se dérouler en 1917 sur la montagne de Montjuïc.
Cependant, la première Guerre Mondiale éclate et entraine l’annulation de ce projet car il est impossible d’accueillir un événement international dans un tel contexte. Cependant, en dépit de la situation géopolitique de l’Europe à cette période, le plan urbain des lieux d’accueil de la Foire de 1917 sont confiés à Josep Puig i Cadafalch et Guillem Busquets, etune partie des terrains de Montjuïc, alors sous contrôle militaire, sont cédés au domaine public, permettant ainsi une extension de la ville vers le Sud. Ces travaux débutent en 1916.
A la fin de la guerre, la municipalité de Barcelone garde son idée d’organiser une rencontre internationale et décide de remplacer la Foire annulée par une seconde Exposition Universelle qui transformera la ville avec les styles architecturaux du début du xxe siècle, et de nombreux aménagements paysagers et urbains. Supposée se tenir en 1923, elle est reportée à 1929 à cause de la dictature de Primo de Riveira, et elle se tiendra donc conjointement à l’Exposition
Ibéroaméricaine de Séville.
L’Exposition de 1929 est, tout comme celle de 1888, un prétexte pour repenser et planifier la ville future, pour montrer les progrès urbains et industriels de la ville et de la région au reste du monde, ainsi que pour exposer la culture catalane au regard de tous et propulser Barcelone vers la modernité. Les principaux thèmes abordés par cette manifestation sont l’industrie, l’art et le sport. En effet, c’est l’occasion pour l’Espagne de relancer son activité industrielle à une échelle nationale et internationale et de mettre en valeur l’art et la culture traditionnels espagnols. Les édifices de cet événement sont des témoins du style architectural très académique de la Catalogne en cette première partie du siècle, venant en opposition au Modernisme mis en exergue par l’Exposition de 1888. L’Exposition de 1929 introduit le mouvement culturel et politique qu’est le Noucentisme, de retour à des valeurs classiques et méditerranéennes traditionnelles. Par ailleurs, le thème du sport permet de développer de nombreuses infrastructures sportives dont le Stade Olympique, nommé ainsi en référence aux stades antiques, qui devient un symbole de la colline de Montjuïc.
Architectes et urbanistes en charge de l’aménagement du site
Aménagements urbains à l’échelle de la ville
L’accueil de l’Exposition Universelle de 1929 permet à la ville de Barcelone d’entamer des projets urbains de grande ampleur venant moderniser la ville. 16 En parallèle des travaux sur la colline de Montjuïc, une urbanisation des flancs du mont Tibidabo définit les limites nord-ouest
de la ville, ainsi que la création d’artères et de places favorisant l’accès au site de l’événement.
Plaça d’Espanya
Initialement, la Plaça d’Espanya a été prévue par Ildefons Cerdá avec son projet sur l’Ensanche, comme point de convergence des différents grands axes, reliant Barcelone aux villages périphériques du Baix Llobregat. Finalement, ce sont les architectes catalans Josep Puig i Cadafalch et Guillem Busquets qui prennent la relève du projet. La place sert
de porte d’entrée à l’Exposition Universelle de 1929, avec notamment les Torres Venecianas, deux grandes tours vénitiennes qui encadrent le commencement de l’Avenue de la Reina Maria Cristina et souhaitent la bienvenue aux visiteurs de l’Exposition. Des arènes sont également construites pour l’occasion par l’architecte August Font i Carreras, qui accueillent maintenant un des plus grands centres commerciaux de la ville. L’axe de l’Avenue de la Reina Maria Cristina ordonnance les terrasses où seront construits les pavillons de l’exposition et qui donne à voir directement sur la Fontaine Magique avec en surplomb, le Palais
National, actuel Musée National d’Art de Catalogne.
La Font Màgica
Afin d’embellir l’entrée de Montjuïc pour l’Exposition, l’ingénieur Carles Buïgas décide d’implanter de nombreuses cascades et fontaines le long de l’Avenue de la Reina Maria Cristina. Parmi elles se trouve la Font Màgica, une fontaine magique très impressionnante, et jugée comme projet audacieux, support d’un spectacle de jets lumineux.
La Font Màgica fut ensuite améliorée dans les années 1980, en y ajoutant des dispositifs sonores et lumineux. Désormais, on peut assister à un spectacle de son et lumière au cours duquel les jets d’eau lumineux dansent au rythme de la musique. Aujourd’hui encore, le spectacle de la fontaine magique est considéré comme un élément incontournable de l’expérience barcelonaise.
Plaça de Catalunya
La Plaça de Catalunya, dessinée par l’architecte Francesc de Paula Nebot est construite à l’occasion de la deuxième Exposition Universelle organisée par Barcelone et est inaugurée le 2 novembre 1927 par le Roi fontaines et de nombreuses sculptures.
Aménagements paysagers sur la colline de Montjuïc
Afin d’embellir le site pour accueillir la foire internationale de 1917,
Francesc Cambó, qui sera membre du comité d’organisation de l’Exposition Universelle de 1929, fait appel à l’ingénieur et paysagiste français Jean-Claude Nicolas Forestier pour aménager et reconditionner le paysage de la colline de Montjuïc.17 Cambó fut conseillé par le peintre catalan Josep M. Sert, qui avait rencontré Forestier lors d’un séjour à Paris et dont le talent était déjà reconnu à l’international pour son travail sur les jardins de grandes villes telles que Buenos Aires, La Havane, Rabat ou encore Séville.
I – Années 1980 : Prémices d’un développement urbain à grande échelle
1) Une dynamique sociale
Le régime démocratique est réinstauré en 1979 et la ville de Barcelone se fixe alors des objectifs architecturaux et urbains afin de valoriser les espaces publics et de réorganiser les infrastructures dans le but d’améliorer les conditions de vie des habitants et de repartir sur de nouvelles bases en laissant les troubles événements du passé loin derrière.23 Les barcelonais eux-mêmes sont impliqués dans le processus de transformation de la ville avec, dès la fin des années franquistes, la création d’associations de quartier qui brillent par leur organisation exemplaire.
L’Etat tout entier veut rattraper le retard accumulé pendant toutes ces années et de nombreux projets sont proposés. A Barcelone, cette dynamique est d’autant plus marquée que la nouvelle municipalité est en partie constituée de personnalité qui avaient développé des théories d’urbanisme lors de la dictature franquiste. Le désir d’un renouveau architectural, artistique et urbain est très ancré au sein de la société barcelonaise, celui-ci étant motivé, selon les dires du maire Pasqual Maragall, par une volonté de rompre avec la monotonie et l’asymétrie résultant du passé.24
2) Intervention d’Oriol Bohigas
Après la mort du Général Franco, l’architecte catalan Oriol Bohigas, très engagé politiquement, est nommé en 1977 directeur de l’Ecole technique supérieure d’architecture de Barcelone, puis en 1980, il est nommé à la tête des services d’urbanisme de la ville de Barcelone, jusqu’en 1984. Il est alors en charge des projets de modernisation. Celui-ci publie l’ouvrage Reconstruction de Barcelone, dans lequel il présente ses objectifs : « la requalification des quartiers délaissés de la périphérie et la revitalisation des anciens quartiers historiques, à commencer par Ciutat Vella ».25 Car selon lui, la ville est bien à reconstruire, pour retrouver ses valeurs urbaines et architecturales qui en font sa force et qui ont été mises de côté pendant plusieurs décennies. Les autorités municipales n’ont alors aucune préoccupation d’ordre touristique, le plus important étant de réaménager la ville et de mettre en place des espaces publics de qualité pour améliorer les conditions de vie des habitants.
Oriol Bohigas décide que la priorité est de créer d’abord de nouveauxéquipements collectifs (scolaires, sportifs, administratifs) et de nouveaux espaces publics car il y a des carences de ce côté-là. Ainsi, entre 1980 et 1990, près de 120 projets d’aménagement des espaces publics de tous types et de différentes échelles sont réalisés partout dans la ville: places, voies piétonnes, prolongements de rues… Par ailleurs, on procède à une modernisation de la ville avec la mise en place de voies ferrées souterraines qui viennent fluidifier le trafic ferroviaire. On veut également limiter les autoroutes urbaines et créer un maillage routier régulier pour desservir au mieux la ville, ou encore on construit une nouvelle gare en périphérie de la ville : la gare de Sants, ceci dans la continuité du plan de Cerdá et de sa volonté de relier les bourgs périphériques à Barcelone
pour pouvoir étendre l’aire métropolitaine. De plus, des théories d’urbanisme propres à Barcelone commencent à se développer, sous l’égide d’Oriol Bohigas, ce qui va donner un sens nouveau aux projets mis en place.
3) Un renouveau urbain
Le modèle barcelonais
La diversité des projets réalisés commence à faire la singularité de Barcelone et en fait un modèle en matière d’urbanisme aux yeux du reste de l’Europe. D’ailleurs, de nombreuses écoles et universités prennent l’exemple barcelonais pour enseigner aux étudiants en urbanisme la qualité du traitement des espaces publics. Une attention très particulière est portée à l’agencement des voies, places, parcs et jardins. Cette façon de concevoir les espaces publics et de les articuler entre eux au bénéfice des habitants est innovante et exemplaire. Le citoyen fait de la sorte partie intégrante de la ville et de ses voies publiques en animant les espaces qu’il occupe et en leur donnant ainsi un sens.
La renommée de Barcelone en matière d’urbanisme et d’architecture commence dans les années 1980, ce qui attire des artistes qui viennent installer leurs œuvres dans les rues et parcs de la ville, faisant d’elle un musée à ciel ouvert. Parmi ces artistes, on peut citer les célèbres Joan Miró ou Antoni Tàpies, d’origines catalanes, dont la renommée s’est faite conjointement à celle de Barcelone. Nés dans cette ville, ils ont contribué à son ascension sur la scène artistique internationale avec par exemple la Dona i ocell, créée en 1983, qui est la dernière œuvre de grande dimension réalisée par Joan Miró et qu’on peut toujours admirer dans le parc barcelonais portant le nom de l’artiste.
De nombreuses sculptures de ce type sont implantées partout dans la ville au fil des années, dans les parcs, sur les places ou au détour des rues, ce qui crée de nombreuses surprises pour les visiteurs et influe sur la qualité des espaces publics.
Plaça dels Països Catalans
Egalement connue sous le nom de Plaça de la Estació Sants29, la Plaça dels Països Catalans est un des espaces publics barcelonais les plus innovants du xxe siècle.30 Elle a été dessinée par les architectes catalans Helio Piñón et Albert Viaplana. Cette place est une œuvre d’architecture minimaliste, qui vient en contradiction avec le bâtiment qu’elle dessert, la gare de Sants, construite dans les années 1970 et devenue la gare centrale de la ville. Cette place est le résultat de la théorie culturelle, urbaine et politique de Bohigas. Celui-ci avait commandé la constructiond’une place devant la gare, et la Plaça dels Països Catalans fut une des premières interventions urbaines de petite échelle dans le programme de Bohigas.
La place est une grande surface plane pavée dont la continuité est brisée par de subtiles différences de pavage. Elle est séparée en deux parties par une grande pergola de tôle ondulée perchée sur des minces poteaux d’acier, créant ainsi une promenade couverte où les promeneurs peuvent déambuler librement à l’abri du soleil ou de la pluie.
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Table des matières
Introduction
Notions préliminaires
I – Evénements éphémères
1) Expositions Universelles
2) Jeux Olympiques
II – Barcelone
1) Histoire urbaine, le palimpseste Barcelonais
2) La ville actuelle, le phénomène touristique
III – Tourisme
1) Qu’est-ce que le tourisme ?
2) Quel tourisme à Barcelone ?
PREMIERE PARTIE : Les Expositions Universelles de 1888 et 1929 comme volonté d’appartenir à une Europe moderne et dynamique
I – L’Exposition Universelle de 1888
1) Pourquoi ?
2) Choix du lieu
3) Les acteurs
4) Conséquences
II – L’Exposition Universelle de 1929
1) Pourquoi une deuxième Exposition Universelle ?
2) Choix du lieu
3) Les acteurs
4) Conséquences
DEUXIEME PARTIE : Les Jeux Olympiques de 1992 comme incubateur de la Barcelone contemporaine
I – Années 1980 : Prémices d’un développement urbain à grande échelle
1) Une dynamique sociale
2) Intervention d’Oriol Bohigas
3) Un renouveau urbain
4) Candidature aux Jeux Olympiques de 1992
II – Les Jeux Olympiques de 1992 : impulsion donnée à la ville
1) Moyens
2) Développement urbain et architectural à grande échelle
3) Le star-system architectural
4) Conséquences
TROISIEME PARTIE : Témoins de ces événements dans la ville d’aujourd’hui et répercussions touristiques
I – L’image de Barcelone
1) Ville d’art et d’histoire
2) Parcs et lieux de détente, vestiges des événements internationaux
3) Sport et fête
II – Retombées touristiques
1) Evolution du phénomène touristique
2) Les répercussions positives
3) Les aspects nuisibles vus par les barcelonais
III – Expérience personnelle
1) Parc de la Ciutadella
2) Montjuïc
3) La Vila Olímpica et le littoral
4) Expérience globale
Conclusion
Médiagraphie
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