Les Jeux olympiques accélérateurs de la politique sportive ?

L’héritage des Jeux olympiques

Le concept d’effet à long-terme

La question de l’héritage appliquée aux grands événements sportifs internationaux (GESI) résonne aujourd’hui dans un champ de recherche de plus en plus développé. Dans l’anticipation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 à Paris, les travaux francophones s’emparent de plus en plus du sujet. Le déploiement d’un axe de recherche « Problématique de l’héritage et du développement du durable » au sein du Groupe de Recherche Sport & Activité Physique du CNRS ainsi que la création de l’Observatoire pour la Recherche sur les Méga-Evènements (ORME) illustrent bien ce nouvel enjeu. L’intérêt porté à cette question est d’autant plus soutenu que les projets de candidatures, et notamment celui de la Ville de Paris pour 2024, en ont fait leur fer de lance pour remporter le processus de candidature. Les GESI font donc converger les attentions. Les espoirs que renferme le thème de l’héritage en font donc un objet social et scientifique pertinent au sens de Prost (2010). Il convient donc de décliner les principaux résultats que son étude met en exergue.

Différents termes, différentes variables

Les études francophones sur l’héritage se développent progressivement (Attali, 2019 ; Collinet & Schut, 2020). Elles empruntent un lexique majoritairement issu de la littérature anglo-saxonne qui se révèle de plus en plus prolixe sur le sujet depuis 2007 (Thomson et al., 2019). Mais l’intérêt pour ce thème n’est pas anodin et demeure en réalité très lié avec le monde sportif. En effet, c’est d’abord par l’intermédiaire du mouvement olympique que le terme est utilisé dans les dossiers de candidatures en 1956 puis devient un élément de langage commun à la fin du XXème siècle (Leopkey, 2009; Leopkey & Parent, 2012a). La banalisation de ce terme a également entraîné avec elle tout un système d’institutionnalisation, comme le démontrent Leopkey et Parent (2012b) ainsi que Chappelet (2018a) en déclinant les différentes temps et standards de préparation du temps après les Jeux Olympiques.
Dès lors, l’essor de l’héritage a pour fonction de légitimer l’organisation des GESI en les présentant comme facteurs de bénéfices pour le territoire hôte, assurant in fine l’avenir des institutions qui les promeuvent (comme pour le CIO ; Chappelet, 2008).
L’avènement de la notion d’héritage se traduit par l’utilisation du terme anglo-saxon legacy. Mais comme le démontre l’analyse de McAloon (2008), l’utilisation de ce terme rentre dans un discours managérial qui conduit à exacerber sa désirabilité en lui accordant un caractère essentiellement positif. Grix, Brannagan, Wood et Wynne (2017, 206) le rejoignent à travers l’analyse de l’utilisation de ce terme par les acteurs promoteurs du sport (la « coalition de bénéficiaires ») et de leur discours, étant essentiellement mélioratifs. Ainsi, tel qu’il est abordé par le mouvement sportif et notamment olympique, le legacy tendrait à n’être qu’un bénéfice. Or, la littérature tend à mettre en perspective cette acception. En effectuant un état des lieux de la notion d’« héritage », Viersac et Attali (2021) mettent en exergue toute une dynamique de conceptualisation du legacy qui tend à faire émerger un ensemble de variables. La prise en compte d’un panel de paramètres relativise l’idée d’une essence strictement positive. Par exemple, l’étude de Gratton et Preuss (2008) sur la conceptualisation du terme prouve qu’il peut également être négatif, voire neutre (Preuss, 2019), mais aussi attendu ou encore inattendu, comme l’illustrent les dettes résultants de l’organisation de GESI ou encore les déplacements de population s qui peuvent en être induites (Andreff, 2012 ; Watt, 2013). Par ailleurs, les deux auteurs évoquent sa capacité à être tangible (e.g. équipements sportifs) ou intangible (e.g. réseaux de télécommunication), ce qui détaille davantage la manière dont peut se manifester ce qui est produit par les GESI. Ces précisions sont complétées par les différences d’échelles abordées par les études : il peut s’agir d’effets sur tout un territoire, local comme national, ou sur des personnes plus ou moins impliquées dans les manifestations (Chappelet, 2012). Cependant, comme le montrent certains auteurs depuis quelques années, les définitions du legacy se renouvellent, ce qui rend complexe une appréhension unifiée par la communauté scientifique (Thomson, Schlenker & Schulenkorf, 2013 ; Viersac & Attali, op. cit.). Mais l’apport qu’elle fournit n’en est pas moindre puisqu’elle remet en cause la croyance en un legacy strictement positif par lequel le territoire accueillant un GESI obtiendrait mécaniquement des bénéfices. Par conséquent, afin de favoriser le développement d’effets positifs, il paraît essentiel qu’il fasse partie d’une programmation plus globale limitant les risques, comme le résume Attali (op. cit., 134) : « il n’y a d’héritage que lorsqu’il se constitue en amont, qu’il est valorisé par l’intermédiaire de l’événement et qu’il est entretenu en aval ». Comprendre le concept d’« héritage » et sa préparation oblige désormais à prendre en compte le caractère protéiforme et incertain du legacy.

Faire des Jeux « une affaire d’Etat » : l’accompagnement politique

Le support d’une édition des Jeux olympiques s’illustre par une implication des autorités publiques, puisqu’au-delà de la ville candidate, c’est l’image de tout un pays qui est affichée (Li & Kaplanidou, 2013). Les ambitions sont optimistes et comptent sur la « magie » des Jeux olympiques et du sport pour impulser mécaniquement de nouvelles pratiques. Cependant, le consensus qui peut être constaté dans le champ académique est celui d’une relativisation de ces effets. En d’autres termes, comme le formulent Weed et al. (op. cit.), cet héritage vis-à-vis des pratiques sportives serait loin d’être inhérent aux événements seuls et relèverait plutôt d’une potentialité qu’il s’agirait alors d’accompagner pour rendre effective.
En effet, les événements sportifs s’inscrivent dans un cadre global et structurant qui appelle à des efforts concrets pour que des résultats convoités puissent se produire.
C’est un premier constat qui donne tort à une posture qui consisterait à conférer « naturellement » des qualités inhérentes et exclusivement positives à un événement sportif. La nature des effets serait donc corrélée au degré d’accompagnement, notamment politique, de l’événement. Kirakosyan (2020) l’affirme dans l’étude des programmes déployés lors des JO de Beijing (2008), Vancouver (2010) et Londres (2012) en rappelant le caractère éphémère que peuvent avoir les effets si les effor ts ne sont pas soutenus a posteriori des Jeux. L’étude de l’influence de la politique austère autour des Jeux de Londres confirme également. En inhibant les potentiels programmes de développement des pratiques, cette politique nuit à l’essor du sport (Gérard, Brittain, Jones & Thomas, 2020 ; Lovett, Bloyce & Smith, 2020).
L’importance des politiques sportives apparaît donc significative et l’analyse des effets sur les pratiques nécessite de les prendre en compte.
Or, les politiques sportives n’ont pas toujours été aussi structurées qu’aujourd’hui. Callède (2000) le démontre en rendant compte du processus de construction d’une réelle politique sportive tout au long du XXème siècle. Mais les Jeux olympiques ne peuvent-ils pas justement jouer un rôle dans cette construction ? Les exigences d’organisation, de préparation et les enjeux qu’ils sous entendent ne sont-ils pas propices au développement de projets politiques en matière sportive ? En effet, ces questions se posent puisque comme nous avons pu le constater, de grands espoirs sont entendus derrière les candidatures des Jeux olympiques. Aussi, ils nécessitent un certain degré de convergence entre le monde sportif et les autorités publiques pour pouvoir les organiser. Si bien, qu’en anticipant les Jeu x de Berlin initialement prévus en 1916, l’Etat suggère deux ans avant la création d’un Ministère des sports. Même si ce projet se confronte au refus du mouvement sportif, en quête de monopole politique (Grosset, 2010), nous pouvons noter que les Jeux impulsent bien une innovation politique. De plus, les années 1920 et 1930 constituent les prémices d’une structuration administrative en matière sportive alors que la France accueille les Jeux en 1924. De surcroît, elle y participe à Amsterdam en 1928 face aux Ennemis de la Grande Guerre, à peine réinvités, ainsi qu’aux Etats-Unis, représentés comme le peuple sportif par excellence. Dès lors, les années d’entre deux guerres antérieures au début d’une politique sportive en 1936 (Callède, op. cit.) en parallèle de ces trois éditions, apparaissent opportunes à de potentielles innovations et expérimentations.

Passer à l’action pour les JO : l’implication croissante de l’Etat

Les gendarmes du financement : les Délégués Gouvernementaux aux JO

Portée par la montée des idées technocratiques (Defrance, 2007), une politique du sport tend donc à structurer, délimiter et préciser les compétences sportives des gouvernements. L’institution d’un corps d’inspecteur propre à l’éducation physique au tournant des années 1930 témoigne de l’ampleur prise par la reconnaissance du « sport » en tant que champ politique puisqu’il bénéficie de techniciens propres.
C’est ainsi que des missions sont accordées à un personnel politique de plus en plus spécifique et propre au sport, dans la perspective de satisfaire les besoins techniques d’un objet encore mal saisi. Or, qu’en est-il au prisme des JO ?
Alors que l’organisation des Jeux de Paris bat son plein et qu’un accord avec l’Etat est difficilement accepté, une personnalité politique est assignée à la Commission Exécutive du COF. Il s’agit de Gilbert Peycelon, directeur des Journaux Officiels. Sa mission consiste à contrôler le portefeuille du COF a priori et posteriori de chacune des dépenses. Son assignation contraint l’indépendance de l’organe sportif si bien que M. Attali et al. (2008) ont noté que son statut a fait l’objet d’un litige. Si l’Etat le considérait d’abord comme secrétaire général administratif ainsi que représentant du gouvernement, quelques mois de débats feront officiellement de lui un délégué gouvernemental. Son recrutement traduit alors une certaine mainmise de la part des pouvoirs publics et donc la volonté de contrôler en partie le domaine sportif. Or, c’est la valeur de cette mainmise qu’il s’agit d’investiguer. En effet, elle représente de prime abord un réel intérêt de la part des pouvoirs publics, manifesté par l’affectation directe d’un de ses membres pour les Jeux olympiques.
Pour autant, il est nécessaire de comparer cette délégation avec sa réelle fonction pour pouvoir déterminer un réel changement d’attitude de la part des pouvoirs publics. Dans le cas de Paris 1924, G. peycelon ne représente pas de changement significatif. En tant que collaborateur d’Aristide Briand, Président du Conseil et Ministre des Affaires Etrangères, c’est bien ce dernier qui détermine le statut du délégué. Ainsi, cette initiative rentre dans la continuité de ce que nous avons démontré auparavant vis-à-vis de la présence de ce dernier Ministère dans la gouvernance olympique Française. En ce sens, cette affectation n’a que peu avoir avec le sport en lui-même et, par conséquent. Il s’agit surtout de contrôler une manne financière pour éviter un trop lourd impact sur le budget public et non pas de développer une compétence favorable à la représentation Française aux Jeux.
Les restrictions sévères de G. Peycelon vaudront d’ailleurs une économie de quatre millions de francs sur la subvention publique initiale. Plus généralement, cela appuie le fait que l’on considère à l’époque le sport comme un objet de dépenses supplémentaires qui ne comporterait pas enjeux particuliers.
Cette simple mission financière incarnée par G. Peycelon semble donc refléter les attentes de l’Etat. Pour cela, il sera promu Commandeur de la Légion d’honneur un an après Paris 1924 . Cette préoccupation de simple contrôle financier limite l’implication publique véritable envers la sphère sportive. Les JO n’apparaissent donc pas comme des accélérateurs d’engagement public mais plutôt comme stabilisateurs d’une relation distante ou descendante. Les effets paraissent davantage limités que pour 1928, G. Peycelon est nommé une nouvelle fois délégué du gouvernement. Il perpétue son rôle de gendarme financier en demandant justification de toute dépense émise par les fédérations sportives, notamment celles qui concernent la préparation des athlètes . L’économie de 250 000 francs sur le budget olympique est témoin son zèle . Son rôle s’ancrera même après sa nomination puisque le CIOF continuera à le solliciter en tant que directeur du cabinet des Affaires Etrangères . De cette manière, les JO offre un terrain d’interaction avec le mouvement sportif, propice à l’implication de l’Etat. Or, à l’occasion des Jeux de Paris, ce dernier ne se l’approprie que de manière distance, ce qui a un effet sur les années suivantes. Néanmoins, nous avons pu mettre en exergue le fait que le Ministère des Affaires Etrangères se désengage progressivement des JO. La diminution de cette emprise a donc pu être bénéfique à cette interaction politico sportive, et il convient d’analyser la manière dont elle a été appropriée.

Une innovation politique pour le sport : le premier poste de Conseiller Technique à la préparation olympique

Comme nous avons pu le démontrer précédemment, l’importance prise par les JO ont permis d’accentuer l’urgence de la préparation olympique. Distincte de la stricte « participation » aux Jeux olympiques, cette notion n’est cependant pas immédiatement comprise par les pouvoirs publics. Elle émerge en effet à travers les conflits auxquels ils se confrontent avec le COF. Pour autant, jusqu’au tournant des années 1930, le rôle de l’Etat envers la préparation olympique se limite au financement. Il agit sur elle par cet unique intermédiaire, et plus précisément en lui allouant une part des crédits olympiques et grâce au contrôle du délégué gouvernemental. Dès lors, bien que cette notion soit de plus en plus prise en compte dans le calcul olympique, elle peine à engager concrètement un positionnement de l’autorité publique. Mais les Jeux de Los Angeles pressent les choses. Nous l’avons étudié, le Ministère de l’Instruction Publique prend l’organisation de la participation Française en main et initie avec cela une dynamique propice aux interactions. Les Jeux de 1932, qui sont nommés en hommage à Pierre de Coubertin , doivent être l’occasion de représenter le pays correctement. La manière dont Massard décrit sa déception quant aux habits des olympiens traduit les préoccupations qui gravitent autour de l’image nationale : « Qui a passé commande de costumes aussi ridicules et d’aussi mauvaise qualité que ceux dont étaient gratifiés nos athlètes, dont la tenue a fait honte à nos compatriotes en territoire américain ? » . De plus, les Américains, qui dominent le terrain sportif dès les Jeux interalliées de 1919 (Terret, 2000), n’ont fait que réaffirmer la valeur physique de leur peuple à travers les Olympiades. Se confronter à eux par l’intermédiaire des compétitions internationales est donc l’occasion de mettre à niveau la vitalité de la France. Et de prime abord, cela semble être accompli. Le bilan sportif global peut être considéré comme satisfaisant lorsque Delarbre tente d’établir un classement général des JO de 1932. La France se classe deuxième aux côtés de l’Italie, juste derrière les Américains , ce qui aurait pu être perçu comme suffisant. En réalité, ces olympiades provoquent des déceptions. En effet, les épreuves d’athlétisme, qui constituent le réel baromètre sportif (Clastres, 2007) illustrent encore la carence de la France. Si A.B. El Ouafi avait pu sauver l’honneur Français en remportant l’or du marathon olympique d’Amsterdam, cette fois-ci la donne est différente. Le recrutement déterminé par les frais considérables nécessaires au voyage, et donc à la participation stricte, a réduit les chances de victoires. La stratégie consistait donc à ne recruter que les meilleurs « possibles » Français pour ainsi optimiser le nombre de médaille Françaises . Mais sur les seize athlètes, seul Paul Winter figurera sur le podium à la troisième place des épreuves de lancer de disque . Ce constat, s’il exprime aussi l’importance du volume de recrutement dans les tournois, éclaire considérablement la mauvaise préparation des athlètes Français. Dès lors, ces olympiades doivent provoquer une réaction de l’Etat pour combler les manques de cette préparation olympique.

La légitimité éducative mise à mal par les Jeux olympiques

Si à leurs origines contemporaines le baron Pierre de Coubertin a pu accorder aux Jeux olympiques une valeur éducative pour la population Française (Chatziefstathiou, 2012 ; Clastres, 2005), qu’en advient-il en réalité ? En effet, il ne s’agit pas seulement de s’intéresser au modèle idéalisé d’éducation olympique mais d’examiner les discours qui gravitent autour des événements qui se déroulent concrètement. Cela nous permettra de mieux saisir la façon dont les JO influencent l’image du sport et, in fine, facilitent ou non sa promotion. Cet aspect promotionnel est d’ailleurs déterminant puisqu’à la même époque, des personnalités du monde éducatif tentent de raviver l’éducation physique. Or justement, l’organisation des Jeux olympiques doit être en accord avec ce que l’on attend du sport vis -à-vis des problématiques sociales, au risque d’alimenter les démarches de ces détracteurs.

Les effets sur la conception d’un sport éducatif

D’un premier abord, il aurait été possible d’imaginer qu’étant encore les plus importantes compétitions sportives internationales de l’époque, les Jeux olympiques puissent participer à légitimer le sport de compétition. L’analyse de la presse dont nous avons fait part montre que ce lien est plus complexe. Ce n’est pas tant les Jeux olympiques en eux-mêmes qui sont valorisés mais plutôt l’idéal auquel ils réfèrent.
Et cela a des effets notables sur la manière dont le sport sera conçu comme éducatif.
En 1926, une définition du sport est donnée dans le journal L’Auto : « Ensemble d’exercices physiques, dont la pratique raisonnée a POUR BUT : d’entretenir la souplesse des muscles et le bon fonctionnement des organes internes (lutte contre la vieillesse) et POUR CONSEQUENCES : la beauté et la propreté physiques, la tempérance et aussi l’exercice de la volonté ».
Cette représentation démontre à quel point le sport pourrait être un outil de vigueur pour le pratiquant, mais aussi d’utilité pour la « race » Française.
Cependant, la mention d’une « pratique raisonnée » fait référence à une nuance dans l’idée du sport. En effet, ce qui est considéré comme le « sport besoin social » est clairement distingué du « sport compétition ». Si le premier « pratiqué par la masse anonyme, dans le seul but de s’éloigner de la vieillesse », le deuxième n’est l’affaire que d’une exception de « jeunes et vieux, qui veulent servir d’exemple ou qui cherchent une satisfaction à être remarqué » . Ce procédé fait clairement écho à la logique du projet olympique qui doit promouvoir des champions exemplaires pour inspirer la masse. Mais la pratique de cette masse est clairement identifiée comme différente de tout aspect compétitif. Même s’il s’agit bien d’une éducation sportive » et donc de sa pratique du sport en tant que tel, la décadence observée dès les Jeux de Paris est à lier avec cette conception du sport. Déjà en 1924, Henri Desgrange écrivait : « Supposons que des efforts considérables et renouvelés chaque année, (…) semblables à tous ceux que font les Américains, supposons que ces efforts nous permettent enfin d’amener aux Jeux Olympiques de 193… une demi-douzaine d’hommes de la valeur de Bouin ou, si vous le préférez, une demi-douzaine de champions capables de faire hisser en haut du mât olympique le drapeau français. […] Serons-nous au point de vue social, plus avancés ? Notre race sera-t-elle améliorée ? […] Pensons enfin aux choses sérieuses, c’est-à-dire à nos enfants. Bâtissons leurs corps harmonieusement ; faisons-leur des épaules pour porter, des bras pour étreindre, des mains pour frapper, des reins pour pousser, des jambes pour courir, des pieds pour marcher, des poumons pour souffler. […] Mais laissons les Jeux Olympiques, de grâce, au 20e rang de nos préoccupations sociales ».

Les Jeux olympiques à l’épreuve du « sport » à l’école

Au-delà de la représentation générale du sport dans les discours de la presse, la manière dont celui-ci est mis en place dans l’enceinte scolaire est significative.
En ce sens, observer des usages concrets du sport par les instances éducatives, notamment l’Ecole et l’Université, traduirait une considération plus importante et  un virage marquant avec les balbutiements qu’il connait (Arnaud, op. cit.).
Cependant, au regard de nos différents constats sur les JO, le sport doit être au cœur d’un effort considérable pour que des effets positifs puissent apparaître. Il convient donc de s’intéresser aux effets d’un dispositif établi lors des Jeux olympiques et permettrait d’offrir une garantie scientifique à une éducation par le sport. Par ailleurs, nous pourrons nous pencher sur la façon et les raisons pour lesquelles les acteurs institutionnels scolaires se saisissent, peu ou prou, du sport, en parallèle des Jeux olympiques.

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Table des matières

I. Introduction 
1. L’héritage des Jeux olympiques
2. Analyser les effets sur le sport : une approche tridimensionnelle
3. 1924-1932 : entre Jeux et enjeux
II. Problématisation et méthodologie 
1. Problématisation
2. Méthodologie
III. Chapitre 1 : Les Jeux olympiques : accélérateurs de la politique sportive ?
Introduction de chapitre
1. Le financement de la participation française aux Jeux olympiques : un levier politique difficile le sport
2. De l’encadrement distant de l’Etat à son engagement dans l’organisation de la préparation : une évolution significative pour le sport
Conclusion de chapitre
IV. Chapitre 2 : Les Jeux olympiques et le sport : une légitimité éducative en question 
Introduction de chapitre
1. La légitimité éducative mise à mal par les Jeux olympiques
2. Les Jeux olympiques à l’épreuve du « sport » à l’école
Conclusion de chapitre
V. Chapitre 3 : Les Jeux olympiques face au spectre des pratiques et des pratiquants : les catalyseurs d’un développement ? 
Introduction de chapitre
Paris, Amsterdam et Los Angeles : quels héritages olympiques pour le sport Français d’entre-deux-guerres ?
1. Les pratiques sportives face aux Jeux olympiques : des effets controversés
2. De nouveaux pratiquants ?
Conclusion de chapitre
VI. Conclusion générale
Table des abréviations
Table des illustrations 
Table des concepts 
Table des acteurs 
Table des auteurs
Bibliographie & Sources 
Bibliographie 
Sources 
Table des matières 
Annexes
Annexes 1 : Références des Archives du CNOSF

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