Réduire l’extrême pauvreté et la faim fait parti des objectifs du Millénaire pour le Développement fixés par les Chefs d’Etat, et Gouvernement du monde entier lors du sommet du Millénaire à New York en septembre 2000. La réduction de la pauvreté étant un souci planétaire, Madagascar a souscrit à cette déclaration. Ainsi, l’insertion des jeunes dans le monde du travail est également un problème mondial difficile à résoudre. Madagascar n’y échappe pas parce qu’en dépit des efforts entrepris par les gouvernements successifs et les résultats encourageants enregistrés dans les domaines économiques et sociaux, la pauvreté et ses multiples manifestations restent encore préoccupantes. En effet, selon les derrières enquêtes conduites par l’Institut National de la statistique (INSTAT), près de 70% de la population malgache vit en dessous de la pauvreté.
Le cadre et les problèmes socio-économiques à Madagascar
CADRE DE LA RECHERCHE
DEFINITIONS
Jeune :
« Qui a les caractères physiques, moraux d’une personne peu avancée en âge ». Alors être jeune se trouve entre l’adolescent et L’adulte, c’est à dire un individu d’âge productif.
Jeune Non Qualifié :
« Jeune ayant un emploi très précaire et informel . » Donc, les jeunes non qualifiées sont des jeunes qui exercent des activités non valorisantes et peu productives.
Insertion (personne) :
Intégration d’un individu (ou d’un groupe) dans un milieu social différent (insertion sociale) . L’insertion s’explique aussi comme socio-économique des jeunes non qualifiés consiste à les mobiliser à s’intégrer au groupe des acteurs de développement. En d’autre terme, elle les amène à participer à la résolution des problèmes socio économiques.
Champ Socio économique:
C’est celui de l’entreprise, de la société, de la vie d’une personne (Problème d’emploi, de développement économique, d’insertion, des cultures et de la vie civique…) On peut dire que le champ socio-économique, renferme la vie de la société surtout sa relation avec les phénomènes économiques à savoir l’évolution et les problèmes économiques par exemple les problèmes sur le marché du travail.
Processus :
Enchainement ordonné de fait ou de phénomène . Nous pensons que, le processus est une suite des différentes phases ou des différentes étapes d’un phénomène.
Le concept de développement :
François PERROUX a essayé de définir cette action en disant que: « Le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rende aptes à accroître cumulativement et durablement son produit réel global » Alors le développement est une transformation ou changement des phénomènes sociaux qui va d’une situation de départ moins qualifiée pour arriver à une situation nouvelle améliorée ou valorisante.
Local:
Qui concerne un lieu, une région qui lui est particulière . D’après nous, local c’est un territoire réservé pour une société bien déterminée.
Principes fondamentaux
Comme toute recherche, cette partie s’appuie sur des principes. Ainsi, il s’agit de la LOI N° 2008-011 DU 17 JUILLET 2008 portant orientation générale du système d’Education, d’enseignement et de formation à Madagascar. Cette dernière stipule en particulier que l’Education n’a pas de frontière c’est-à-dire qu’on la pratique à toutes les catégories de personne: enfants, adolescents et adultes . Donc les jeunes non qualifiés en font partie intégrante. L’Education et la formation doivent apporter des changements significatifs chez l’individu concerné. Elles devraient développer tous les domaines : intellectuel, physique, social et psycho-affectif. De ce fait, l’instauration du système éducatif capable d’assurer les meilleurs résultats pour les apprenants doit appartenir à l’Etat . Les compétences ainsi acquises permettront aux formés de s’insérer sur le marché du travail ou de recevoir d’autres formations professionnelles. Les formations peuvent s’effectuer à la fois toucher les systèmes éducatifs formel et non formel .
Les problèmes socio-économiques malgaches
Madagascar se trouve aujourd’hui dans une situation économique critique due à la crise politique qui a entraîné des sanctions de la part des principaux bailleurs de fonds. Bon nombre de jeunes ont ainsi perdu actuellement leurs emplois surtout dans les entreprises franches de textiles . Et au niveau de l’éducation, malgré les efforts de développement entrepris, le système éducatif malgache souffre encore de problème d’efficacité interne. En effet, le système vit d’une insuffisance d’offre éducative au niveau primaire : 51 % d’une cohorte arrive à la dernière année du cycle. Le taux de transition des écoles primaires vers les collèges est faible : 47% avec un taux de suivi aussi faible de 57% au niveau secondaire. Une partie non négligeable de la population jeune se trouve donc dans une situation de déscolarisation.
Cette situation favorise alors l’existence de jeunes non qualifiés professionnellement au sein de la société. En général, « ces jeunes gens sont avant tout exclus du processus éducatif de socialisation traditionnelle dont les piliers idéaux sont encore la famille et l’école. Ils fuient fréquemment une relation familiale profondément détériorée, reposant sur les mauvais traitements, les conditions de grande misère économique et par suite, psychique et affective ».
Les problèmes des jeunes non qualifiés à Madagascar
L’éducation occupe une place importante dans l’organisation sociale, C’est pourquoi, Madagascar a priorisé l’éducation et la formation des groupes défavorisés. Mais la performance n’est pas encore satisfaisante. La politique nationale d’éducation pour l’intégration socio-économique des groupes en situation difficile a montré que « des jeunes sont exclus du système scolaire classique, ne profitant pas des services éducatifs courants, ces enfants et ces jeunes sont « défavorisés » de fait. Ils n’ont pas les mêmes opportunités éducatives que celles des autres et se retrouvent en situation d’inégalité face aux savoirs et aux compétences. Cette situation d’exclusion enferme davantage ces groupes défavorisés dans le cycle fermé de la pauvreté, de l’incompétence et de la marginalisation .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITE : PROBLEMES DES JEUNES NON QUALIFIÉS
CHAPITRE I : Le cadre et les problèmes socio-économiques à Madagascar
1- Le cadre de référence de la recherche
1.1 Définition
1.2 Les principes fondamentaux
1.3 Les problèmes socio-économiques malgache
1.4 Les problèmes des jeunes non qualifiés à Madagascar
CHAPITRE II: Du constat à la problématique
2. Etat des lieux
2. 1 Présentation générale du fokontany d’Antsororokavo
2.2. Bref historique
2.3 La population
2.3.1 Les potentialités du fokontany et les activités
2.3.2 Les indicateurs de la pauvreté
2.4 Problématique et hypothèses
CHAPITRE III : Méthodologie de recherche
3 Le champ d’investigation
3.1 Choix de la localité
3.2 Les techniques d’approche
3.2.1 L’enquête
3.2.2 L’entretien
3.2.3 L’observation directe
3.2.4 L’observation indirecte
Conclusion de la première partie
DEUXIEME PARTIE : POUR UNE MEILLEUR INSERTION SOCIO-ECONOMIQUE DES JEUNES NON QUALIFIES DANS LE DEVELOPPEMENT LOCAL
CHAPITRE IV : Analyse des données
4. Les causes de la Non Qualification professionnelle des Jeunes
4.1 Le manque de performance de l’éducation
4.2 Les causes d’ordre social: les déviances sociales
4.3 Les causes d’ordre économique
4.4 Les causes d’ordre politique
4.5 Les efforts déjà effectués
CHAPITRE V : Nécessité de formation et d’encadrement des jeunes au niveau du fokontany
5. Perspective d’avenir
5.1 Les solutions au niveau du fokontany
5.1.1 La création d’un centre d’information de lecture et de loisirs
5.1.2 L’éducation et l’animation des parents et des jeunes non qualifiés
5.2 L’alphabétisation, l’instruction et le renforcement de capacité
CHAPITRE VI: Nécessité d’éducation et de formation des jeunes au niveau national
6. L’intervention de l’Etat
6.1 La lutte contre l’analphabétisme
6.2 L’aide matérielle et financière
6.3 La création des centres d’apprentissage et de formations
6.4 Les interventions ministérielles
Conclusion de la deuxième partie
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE