Les jeunes et la corruption

Selon Max DORISMOND, dans un de ses articles, un savant chinois dans son temps avait dit à son empereur : « Si vous voulez détruire un pays, inutile de lui faire une guerre sanglante qui pourrait durer des décennies et coûter chère en vie humaine. Il suffit de détruire son système d’éducation et d’y généraliser la corruption. Ensuite, il faudra attendre 20 ans et vous aurez un pays constitué d’ignorants et dirigé par des voleurs. Il vous sera très facile de les vaincre. ».

De par ce qu’il a dit, il est alors plus qu’évident que les méfaits entraînés par la corruption sont plus que préjudiciables à l’ensemble de la population et cela à toutes les échelles. A savoir : chez chaque personne, organisation, industrie, et enfin au niveau de l’Etat ; ceci entraînant un effet dominos qui rend un pays donné de plus en plus vulnérable. La corruption, aussi infime qu’elle soit, peut ainsi avoir des répercussions irrécupérables au niveau de la société. Par ailleurs, la Banque Mondiale a publié en 2010« Indicateurs du Développement pour l’Afrique » (ADI 2010), un rapport faisant état de la manière dont la corruption ronge les nations africaines. Dans ce rapport, Shanta Devarajan, économiste en Chef chargé de l’Afrique à la Banque Mondiale se penche sur ce qu’il appelle la « corruption discrète» .

Ce type de corruption est difficile à observer et à quantifier. Il englobe entre autres plusieurs types de fautes professionnelles notées parmi les enseignants, médecins, inspecteurs et autres représentants de l’État. Celles-ci se manifestant généralement par des agissements comme l’absentéisme et le contournement délibéré de règlements à des fins personnelles. Ceci est très répandu sur le continent et constitue un vrai frein au développement de l’Afrique.

Tout cela pour dire que la corruption, qui est maintenant généralisée en tout point, si elle venait à être combattue par tout un chacun, va vraiment nécessiter un travail de longue haleine sur le très long terme. D’autre part, vu la situation actuelle qui voit l’hégémonie des personnes corrompues, cela risque vraisemblablement d’être très difficile. En attestent les conséquences, aussi bien matérielles que non matérielles connues de la corruption qui sont désormais considérées comme des vices ancrés profondément au niveau de la culture, du mental et de tout ce qui entoure la population donnée elle-même. De cette manière, comme on peut le voir dans la vie de tous les jours, la société d’aujourd’hui, les pays riches et les riches continuent de vivre dans l’opulence et ils continuent d’élargir par la même occasion le fossé qui les sépare des pauvres à travers la corruption elle-même. Plusieurs années après que la monarchie ait été abolie, il semblerait que la société soit toujours dirigée par une minorité qui profite de la faiblesse financière et de la nécessité de la majorité pour s’enrichir sur leur dos. Le plus dur dans tout cela, est que la majorité pratique la corruption en n’ayant pas le choix, ou encore sont persuadés qu’ils vont s’enrichir comme les autres à travers ces pratiques et ainsi que les autres.

LA CORRUPTION A MADAGASCAR

Au début de l’année 2003, l’État malgache, appuyé par des mécènes étrangers, a mis en place une structure d’exception pour lutter contre la corruption. La CSLCC (Conseil Supérieure de Lutte Contre la Corruption) fut instituée, ce qui aura enfanté d’autres instances à l’instar du BIANCO (Bureau Indépendant Anti-corruption), de la CPAC (Chaine Pénale Anti-Corruption), du SAMIFIN (Service de Renseignement Financier) avant de muer en CSI (Comité de Sauvegarde de l’Intégrité). Ceci montre que la lutte contre ce fléau, dure maintenant depuis plus d’une décennie mais la question est si la société a réussi durant ces années à combattre efficacement, ou du moins à réduire d’une façon drastique ces faits de corruption.

Le moins que l’on puisse dire, est que tout le monde est affecté par la corruption en générale, mais ne se sent pas forcément concerné par la lutte ou tout ce qui l’entoure. Ceci peut facilement avoir des répercussions sur la société, voire, l’emprise que la corruption a déjà sur cette même société, pourrait s’étendre d’une manière croissante. Il est alors utile de voir où se situe Madagascar par rapport à la corruption. C’est dans cet ordre qu’il est important de parler des circonstances, qui entourent la société malgache, au niveau des différents secteurs d’activité qui y existent.

La situation actuelle vis-à-vis de la corruption

Au dernier rapport de l’Amnesty International de l’année 2010, relatif à l’Indice de Perception de la Corruption, Madagascar s’est classé 97ème sur 159 pays. La fierté n’est pas de mise devant un tel classement. Déjà en ce temps, on qualifiait déjà la Grande île comme faisant partie de la queue de peloton malgré les efforts investis. On disait qu’il était certes louable que le pays ait obtenu quelques places et amélioré ostensiblement sa position par rapport à d’autres pays depuis le début de la lutte mais il faut se rendre à l’évidence : au-delà des chiffres et des statistiques parfois trompeurs, la corruption demeure bien présente dans le quotidien des Malgaches. Presque six années plus tard, Madagascar n’a cessé de régresser dans le classement de Transparency International et est désormais classé comme étant le 123ème pays le moins corrompu du monde et cela sur 168 pays recensés.

C’est dire toute la difficulté dans laquelle se trouve le pays tout entier puisque la situation qui était déjà au plus mal au début, s’est empirée au fil des années et cela sur tous les plans. L’administration publique est l’institution que l’on montre la plupart du temps du doigt quand il s’agit de parler d’actes de corruption ; toutefois, tout le monde aussi bien dans les entités publiques que privées sont touchées parce que soit les personnes en sont victimes, soit ce sont elles qui pratiquent ouvertement la corruption. Dans ce sens, il est utile de voir points par points la situation au niveau des différents secteurs afin de voir véritablement où se situe Madagascar par rapport à la corruption.

La corruption et le secteur public

La lutte contre la corruption visait et vise dans un premier temps le secteur public mais vu la dynamique qui anime la société d’aujourd’hui, il est évident que cette lutte concerne désormais la totalité de la population nationale ou même internationale. Ceci dit, les principaux concernés ont toujours été les travailleurs au niveau de l’administration publique, puisque ce sont eux qui pratiquent ou sont les principales victimes de pots de vins. Les fonctionnaires sont la plupart du temps pointés du doigt par la population quand il s’agit de pots de vins, en témoignent les différents exemples auxquels nous faisons face tous les jours, à savoir les affaires de bois de rose, les tortues ou encore les diverses affaires foncières parce qu’ils sont les principaux responsables. D’autre part, comme il a été dit que Madagascar fait désormais partie des pays les plus corrompus du monde, il y va de soi que le secteur public est le plus touché. Et il est clair que la qualité de service et la qualité en générale d’une administration publique, qui est gage du développement du pays, s’en ressent et c’est la société en général qui en pâtit par la suite.

Cette année 2016, le doyen du corps diplomatique, l’ambassadeur du Maroc, Mohammed Amar, ainsi que l’Union européenne n’ont pas ménagé le régime actuel, en soulevant notamment les points négatifs de la situation sociale qui prévalent dans le pays. Ils sont même allés jusqu’à déclarer qu’il faudrait appliquer les pratiques de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. Le troisième à faire des remarques, et pas des moindres, c’est le Transparency International, et ce, par le biais de l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2015. Les conclusions des résultats réalisés par Transparency International ont été effectuées par Frédéric Les né qui n’est autre que le directeur de cette ONG. Le directeur avait annoncé, lors d’une synthèse des résultats qui s’était tenue, le mois de janvier de cette année, à l’American Center, à Tanjombato, que : « le score de Madagascar dans l’indice de perception de la corruption stagne à un niveau alarmant depuis trois ans. Malgré les déclarations d’intentions répétées des plus hautes autorités de l’Etat qui se disent prêtes à répondre aux nombreuses attentes d’actions concrètes pour enfin avancer dans le combat contre ce fléau, la perception du phénomène de la corruption par les experts nationaux, internationaux et les milieux d’affaires ne s’améliore pas».

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE 1 : LA CORRUPTION A MADAGASCAR
Chapitre 1 : La situation actuelle vis-à-vis de la corruption
1. La corruption et le secteur public
2. La corruption et le secteur privé
3. La corruption et le système éducatif
4. Les conséquences néfastes de la corruption
Chapitre 2 : La pratique de la corruption
1. Définitions
2. La corruption et la sociologie
3. La corruption et les jeunes
4. Les organismes impliqués dans la lutte contre la corruption
Chapitre 3 : Méthodologie de recherche
1. La démarche en générale
2. Les outils
3. Les techniques
4. Les tests incluant les NTIC
PARTIE 2 : LA CORRUPTION ET LES JEUNES ETUDIANTS
Chapitre 4 : La présentation des résultats
1. Les jeunes interrogés
2. La corruption à Madagascar et les jeunes
3. La lutte contre la corruption et les jeunes
4. Les jeunes et l’emploi par rapport à la corruption
Chapitre 5 : Promotion de l’inégalité
1. L’inégalité au niveau de l’éducation
2. L’inégalité au niveau de la recherche d’emploi
3. Le fossé entre riches et pauvres
Chapitre 6 : Population contrainte à pratiquer la corruption
1. Présence incontournable à la corruption au niveau de l’éducation
2. La prévalence du trafic d’influence
3. L’évolution de l’indice de corruption
PARTIE 3 : LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Chapitre 7 : Les dommages engendrés par la corruption
1. La baisse du niveau de l’éducation
2. La dévalorisation de l’administration
3. Perte de revenus au niveau de l’Etat
Chapitre 8 : Les actions menées contre la corruption
1. Les activités du BIANCO
2. Les défaillances autour de la lutte
3. La participation citoyenne
Chapitre 9 : Recommandations
1. La culture
2. La loi contre la corruption
3. La sensibilisation et l’éducation
4. L’évolution de la société
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
RESUME

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