LES ISOPTERES OU TERMITES

LES ISOPTERES OU TERMITES

DIAGNOSE DE L’ESPECE 

Les termites, appelés improprement fourmis blanches, sont souvent confondus avec ces hyménoptères. Nous verrons dans ce chapitre comment les différencier, puis nous aborderons la diagnose des genres présents sur le territoire français. Enfin nous détaillerons la détermination des espèces de Reticulitermes. Cette détermination est primordiale, car les espèces ont des comportements et des préférences écologiques totalement différentes, l’efficacité des méthodes actuelles de lutte reposant en grande partie sur l’éthologie de ces espèces.

Diagnose de la famille : termite vs fourmis 
Caractères concernant toutes les castes

De nombreux caractères distinguent fourmis et termites et évitent de les confondre. Le caractère majeur sur la partie antérieure de l’abdomen : chez les hyménoptères, l’abdomen est suspendu sur le thorax par un étranglement caractéristique ; on parle d’abdomen pédonculé (Figure 27). Deux autres caractères de discrimination, qui demandent plus d’attention, tiennent aux appendices. Le premier porte sur les antennes qui sont rectilignes chez les termites et coudées chez les fourmis. Le second sur les pattes postérieures des termites qui sont plus courtes que l’abdomen alors que celles des fourmis dépassent largement l’abdomen.
N.B. : Les individus d’une colonie de termites exceptés les imagos ailés, sont encore à l’état larvaire mais ils se déplacent et se nourrissent seuls. Au contraire les fourmis sont tous des individus adultes qui ont fini leur développement.

Les sexués ailés

Pour les ailés de couleur brun-noirâtre aussi bien pour les termites que les fourmis, l’observation portera sur la longueur des ailes par rapport à la taille du corps. Les isoptères ont leurs quatre ailes identiques repliées sur le dos et sont deux fois plus longues que le corps de l’insecte (Figure 25). Les ailes des Hyménoptères sont également au nombre de quatre et membraneuses mais elles sont inégales ; en vol la distinction est donc facile. Les plus grandes, qui sont devant, sont coaptées en vol par des crochets microscopiques avec celles de derrière. Lorsqu’elles sont repliées en toit sur le dos, leur longueur dépasse légèrement celle du corps ( Figure 26). Après l’essaimage les ailés termites perdent leurs ailes alors qu’elles subsistent chez les fourmis.
Les ouvriers
Les ouvriers sont plus faciles à différencier car leur couleur est bien distincte : les ouvriers termites sont totalement blancs alors que ceux des fourmis sont noirs ou bruns. Un autre caractère plus discret, est la présence de cerqes sur l’extrémité de l’abdomen, présents chez les termites et absents chez les autres .

Diagnose du genre : Kalotermes et Reticulitermes 

La seule espèce de Kalotermes présent sur le territoire français est Kalotermes flavicollis. Ainsi nos comparaisons se résumeront à cette espèce.
Caractères concernant toutes les castes
En premier lieu, les Kalotermes ont une taille légèrement supérieure aux Reticulitermes. Les larves de stade 4 de Kalotermes flavicollis mesure environ 4,8 mm alors que les ouvriers de Reticulitermes santonensis mesure 4 mm. La forme générale du corps est bien différente dans toutes les castes. Le corps des Reticulitermes est en forme de bouteille de poire à cause d’un thorax rétréci et la tête plutôt ronde. Les Kalotermes ont un thorax aussi large que l’abdomen et une tête plus ou moins carré (Figure 28). Chez les Kalotermes le premier tergite est en forme de selle. Celui des Reticulitermes est échancré dans le plan médian.
Si la détermination n’est pas réalisable avec les individus les plus nombreux, notre attention peut se porter sur les castes minoritaires, tels les soldats, ou les sexués ailés, qui ne sont présents qu’au printemps avant l’essaimage.
 Caractères concernant les soldats
Avec les caractéristiques énoncées ci-dessus, les soldats sont faciles à différencier à l’œil nu (Figure 29). La loupe binoculaire permet néanmoins de réaliser un diagnostic de certitude aisé : le labre est rectangulaire chez Kalotermes alors qu’il est lancéolé chez Reticulitermes. Les mandibules du premier sont trapues et munies de nombreuses dents proéminentes alors que celles du second sont allongées et seule la mandibule gauche est armée d’une dent basale bien marquée.
Caractères concernant les sexués ailés
De même s’il est possible de prélever des sexués ailés, la détermination est encore plus facile à l’œil nu. Les imagos du termite flavicolle sont de couleur marron avec un prothorax de couleur jaune d’où le nom termite à « cou jaune » que l’on donne à cette espèce. Les Reticulitermes sont plus noirs et ne possèdent pas ce prothorax caractéristique.

Diagnose des espèces de Reticulitermes 

La distinction des six espèces de Reticulitermes européens nécessite l’œil averti d’un spécialiste. Les différences morphologiques seront décrites dans ce paragraphe.
Caractères concernant ouvriers et sexués (néoténiques et nymphes).
La méthode la plus simple reste l’observation de la jonction clypéo-frontale. Pour bien visualiser celle-ci, il faut prélever un individu et le déposer sur une lame avec quelques gouttes d’alcool pendant 2 à 3 minutes. L’animal meurt, et la déshydratation générée par l’alcool met en relief cette jonction en creusant les sutures. Il faut ensuite couper la tête et observer les vues frontales au grossissement ×25 (Figure 31). Cette méthode ne permet en outre, que de distinguer Reticulitermes santonensis des espèces formant l’ancien complexe lucifugus. Sur la vue frontale de la tête du termite de Saintonge, on observe une suture rectiligne, alors qu’elle est courbe pour les espèces du complexe lucifugus. Une observation minutieuse montre que le postclypéus du premier est formé de deux bosses bien distinctes alors qu’il est légèrement vallonné chez les autres.
Caractères concernant les soldats
C’est la mesure de la distance entre la mola (dent basale) et la pointe de la mandibule gauche qui permet de distinguer le termite de Saintonge. Cette distance est plus longue chez ce dernier (entre 950 µm et 1 m) alors qu’elle ne dépasse pas 900 µm pour les espèces du complexe lucifuge (Figure 32).L’extrémité du labre arrondie du termite charentais ne se confond pas avec celle pointue des autres espèces. La partie antérieure de la tête du soldat de Saintonge, la base des mandibules ainsi que le labre sont de coloration jaune. Pour les autres, ces parties sont légèrement plus pigmentées, mais ceci est subtil.

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Table des matières

PREMIÈRE PARTIE : LES RETICULITERMES
CHAPITRE I : PRÉSENTATION DES RETICULITERMES
A. SYSTEMATIQUE
1. PLACE DES ISOPTERES DANS L’EMBRANCHEMENT DES ARTHROPODES
2. LES ISOPTERES OU TERMITES
2.1. Les termites dans le monde
2.2. Les familles et genres de termites en Europe et en France
B. AIRE DE REPARTITION DES RETICULITERMES
1. DANS LE MONDE
2. EN EUROPE
2.1. Dans la nature
2.2. En milieu urbain
3. EN FRANCE
3.1. Situation actuelle Figure 4
3.2. Interprétation de cette évolution
C. EVOLUTION DES ESPECES
D. HISTORIQUE DE LEUR DECOUVERTE
CHAPITRE II :MORPHOLOGIE DES RETICULITERMES
A. MORPHOLOGIE DES DIFFERENTES CASTES
1. AVANT PROPOS
1.1. Terminologie chez les termites
1.2. Les différentes castes chez les termites
1.3. Schéma de développement des castes
2. LES LARVES
3. LES SEXUES
3.1. Les imagos
3.2. Les nymphes
3.3. Les néoténiques
4. LES OUVRIERS
4.1. La tête
4.2. Le thorax.
4.3. L’abdomen
5. LES SOLDATS
6. LE ROI ET LA REINE
B. DIAGNOSE DE L’ESPECE
1. DIAGNOSE DE LA FAMILLE : TERMITE VS FOURMIS
1.1. Caractères concernant toutes les castes
1.2. Les sexués ailés
1.3. Les ouvriers
2. DIAGNOSE DU GENRE : KALOTERMES ET RETICULITERMES
2.1. Caractères concernant toutes les castes
2.2. Caractères concernant les soldats
2.3. Caractères concernant les sexués ailés
3. DIAGNOSE DES ESPECES DE RETICULITERMES
3.1. Caractères concernant ouvriers et sexués (néoténiques et nymphes)
3.2. Caractères concernant les soldats
3.3. Caractères concernant les sexués ailés
3.4. Autres méthodes
3.5. Tableau récapitulatif
CHAPITRE III :BIOLOGIE DES RETICULITERMES
A. ALIMENTATION
1. INTRODUCTION
2. L’APPAREIL DIGESTIF DES RETICULITERMES
2.1. Les pièces buccales de l’ouvrier
2.2. Le tube digestif
3. LES ALIMENTS ET LEUR DIGESTION CHEZ LES RETICULITERMES
3.1. Nature des aliments
3.2. Aliment brut principal : le bois
3.3. La digestion du bois
3.4. Aliments élaborés
4. L’ALIMENTATION DES DIFFERENTES CASTES
4.1. Les sexués
4.2. Les ouvriers
4.3. Les soldats
4.4. Récapitulatif du régime alimentaire des différentes castes
B. LE DEVELOPPEMENT
1. L’ŒUF – DEVELOPPEMENT EMBRYONNAIRE – ECLOSION
2. LES MUES
2.1. Les étapes de la mue
2.2. Les mécanismes de la mue
3. LES DEUX PRINCIPALES VOIES DE DEVELOPPEMENT
3.1. Les sexués ailés
3.2. Les ouvriers
4. LES POTENTIALITES ONTOGENIQUES
4.1. Évolution en néoténiques
4.2. Évolution en soldats
4.3. Les pseudergates
4.4. Récapitulatif
5. LE CYCLE DE DEVELOPPEMENT.
6. LE DETERMINISME DES CASTES.
6.1. Origine des castes
6.2. Causes physiologiques de la différenciation des castes
7. CONCLUSION
C. FONDATION DE NOUVELLES COLONIES
1. L’ESSAIMAGE
1.1. La mue imaginale
1.2. La maturation des jeunes imagos
1.3. L’envol
1.4. Formation des tandems
1.5. Forage du copularium
1.6. L’accouplement
1.7. La ponte
2. LE BOUTURAGE
2.1. Les contextes de production de néoténiques
2.2. Avantages et inconvénients du bouturage
CHAPITRE IV : ORGANISATION SOCIALE
A. HABITAT
1. GENERALITES
2. DESCRIPTION DE LA TERMITIERE DES RETICULITERMES
2.1. Description générale
2.2. Les galeries
2.3. Les loges
3. CHOIX DU BOIS
4. TECHNIQUE DE CONSTRUCTIONS
4.1. Matériaux utilisés et techniques de constructions
4.2. Phases de construction et adaptation ultérieure
4.3. Les différents intervenants
4.4. Composante sociale
5. MICROCLIMAT DE LA TERMITIERE
5.1. L’humidité
5.2. La température
5.3. Renouvellement de l’atmosphère interne
6. REPARTITION DES CASTES DANS LA TERMITIERE
6.1. Oeufs et larves
6.2. Les sexués
6.3. Les ouvriers
6.4. Les soldats
B. ACTIVITES DES DIFFERENTES CASTES
1. LES SEXUES
1.1. Les imagos
1.2. Les nymphes
1.3. Les néoténiques
2. LES OUVRIERS
3. LES SOLDATS
C. COMPORTEMENT SOCIAL
1. COMPORTEMENT DES REPRODUCTEURS
2. ORIENTATION, ALIMENTATION ET COMMUNICATION CHIMIQUE
2.1. Le dodécatriénol, une phéromone de piste
2.2. L’hydroquinone
2.3. Les phéromones chez les termites
3. RECONNAISSANCE DES CONGENERES
3.1. Comportement de reconnaissance
3.2. Les hydrocarbures cuticulaires, signature chimique des termites
4. NOTION DE STRUCTURE SOCIALE
4.1. Définition
4.2. Structures sociales des Reticulitermes français
4.3. Facteurs d’ouverture des sociétés
D. LA DEFENSE DE LA COLONIE
1. LES PREDATEURS DE LA TERMITIERE
1.1. Les animaux autres que fourmis
1.2. Les fourmis, ennemis héréditaires
2. LA DEFENSE
4 2.1. Les armes des Reticulitermes
2.2. Les secrétions défensives
2.3. Le signal d’alarme
CONCLUSION
DEUXIEME PARTIE : LES RETICULITERMES ET L’HOMME
CHAPITRE I : DIAGNOSTIC DE LEUR PRÉSENCE
A. L’HOMME, LE BOIS ET LES TERMITES
1. LES DEGATS OCCASIONNES PAR LES TERMITES
1.1. Les attaques de végétaux et arbres
1.2. Les attaques des bois d’œuvre et des constructions
2. PROPAGATION
2.1. Mode d’infestation
2.2. Facteurs de propagation
B. DIAGNOSTIC DE LA PRESENCE DE TERMITES
1. PAR LES INSECTES
2. PAR L’ASPECT DES DEGATS
2.1. Conservation de l’intégrité de la couche superficielle
2.2. Aspect feuilleté du bois
2.3. Trous de sorties
2.4. galerie-tunnels ou cordonnets
3. PRATIQUE DE L’ETAT PARASITAIRE
3.1. Les experts en état parasitaire
3.2. Les étapes de l’état parasitaire
4. CARACTERISTIQUES DE RETICULITERMES SANTONENSIS SUCEPTIBLES D’EXPLIQUER SON EXTENSION
CHAPITRE II :REGLEMNTATION
A. AVANT JUIN 1999 : UNE REGLEMENTATION LOCALE
1. LES THEMES ABORDES PAR LES ARRETES
1.1. La prévention
1.2. L’information
1.3. Les prescritions
2. UNE TROP GRANDE DIVERSITE DES ARRETES
B. LES TEXTES DE LOI
2. TEXTE DU DECRET 2000-613
3. ARRETE DU 10 AOUT 2000
C. INTERPRETATION DES TEXTES
1. DECLARATION DES FOYERS D’INFECTION
2. PARTICIPATION AUX ACTIONS DE LUTTE
2.1. Dans les zones contaminées par les termites délimitées par le préfet
2.2. Dans les zones de lutte contre les termites délimitées par le conseil municipal
3. LA CIRCULAIRE UHC/QC/1/5 N° 2001-21 DU 23 MARS 2001
4. LES CHANGEMENTS DEPUIS LA LOI DITE « TERMITES »
D. POUR OBTENIR DES INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
CHAPITRE III :LA LUTTE CONTRE LES RETICULITERMES
A. LES ACTEURS DE LA LUTTE
1. L’INDUSTRIE
2. LES CENTRES DE RECHERCHE
2.1. Leur rôle et les différents centres
2.2. le CTBA
3. LES EXPERTS
4. LES ENTREPRISES DE TRAITEMENT
5. L’ETAT ET LES COLLECTIVITES LOCALES
B. LES TECHNIQUES, PRODUITS ET MATERIAUX DE LA LUTTE
1. LES PRODUITS
1.1. Certification
1.2. Les différents produits et leur utilisation
1.3. Mécanismes d’action des produits
1.4. Les méthodes alternatives à l’utilisation des produits chimiques en développement
2. LES BOIS DURABLES
2.1. Durabilité naturelle
2.2. Durabilité conférée
3. LES TECHNIQUES
3.1. Les barrières
3.2. Les pièges insecticides
C. LES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE LES TERMITES
1. COMMENT CONSTRUIRE UN BATIMENT NEUF EN ZONE CONTAMINEE
1.1. Utiliser des bois durables
1.2. Préparer le terrain à bâtir
1.3. Créer des barrières d’étanchéité
2. COMMENT EMPECHER LES TERMITES D’INFESTER UN BATIMENT DEJA CONSTRUIT ?
2.1. Eviter l’humidité
2.2. Aérer et ventiler
2.3. Désolidariser
2.4. Maintenir un terrain propre
2.5. Rendre inaccessible
3. COMMENT ELIMINER LES TERMITES D’UN BATIMENT CONTAMINE ?
3.1. Traiter les bois de structures
3.2. Éliminer la colonie
4. CAS DES TERRAINS NON BATIS
D. LE COUT D’UN TRAITEMENT ET LES AIDES DE L’ETAT
1. LE COUT D’UN TRAITEMENT
1.1. Coût d’un traitement préventif
1.2. Le coût d’un traitement curatif
2. LES AIDE DE L’ETAT
CONCLUSION

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