LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS ET LE DEVELOPPEMENT

Santรฉ

ย  ย  ย  En dรฉpit des efforts fournis dans le domaine de la santรฉ, Madagascar reste encore un pays oรน les problรจmes sanitaires subsistent depuis toujours. Tout dโ€™abord, on remarque lโ€™insuffisance et lโ€™inefficacitรฉ des structures sanitaires. Dโ€™une part, Madagascar est pauvre en infrastructure de santรฉ : rares sont les mรฉdecins et les hรดpitaux dont la population aisรฉe constituent la clientรจle principale. En fait, lโ€™accรจs aux centres de soins et de santรฉ dans les villes reste encore trรจs limite ร  cause de la somme ร  payer pour les consultations et les mรฉdicaments. Dans les zones rurales, lโ€™absence de mรฉdecin, un mรฉdecin pour 10000 personnes2 , et la disparitรฉ des centres hospitaliers qui se trouvent ร  plusieurs kilomรจtres des villages aggravera davantage la situation de la population rurale. Dโ€™autre part, outre quโ€™elles sont insuffisantes, ces infrastructures sanitaires sont reparties de maniรจre inรฉgale au sein de la population. Dans les capitales et les grandes rรฉgions urbaines, la proportion des mรฉdecins par rapport ร  la population est habituellement plusieurs fois supรฉrieurs ร  celle que lโ€™on trouve en milieu rural. Les disproportions sont semblables mais un peu plus rรฉduites pour les lits dโ€™hรดpital et pour le personnel sanitaire de base. En somme, contraints par leur dรฉpense dโ€™alimentation (70,2% des dรฉpenses totales), les mรฉnages ne consacrent que 2,4% de leurs dรฉpenses ร  la santรฉ. De plus, du fait de la chertรฉ relative des coรปts de consultation, moins de la moitie (45,9%) des malades sont allรฉs en consultation. A ces facteurs sโ€™ajoutent ceux de lโ€™รฉloignement voire lโ€™inexistence du personnel mรฉdical dans certaines localitรฉs, et la non disponibilitรฉ des mรฉdicaments. Environ 60% de la population vivent dans un rayon de 5km ou a une heure de marche environ dโ€™un service de santรฉ publique.3 Notons que Madagascar compte actuellement des praticiens autochtones de diverses categories : herboristes, exorciste, acupuncteursโ€ฆLes masses consultent habituellement ces guรฉrisseurs ร  cause de leurs coรปts, leurs plus bas prix. Par ailleurs, nombre de maladies endรฉmiques et dโ€™รฉpidรฉmies continuent ร  frapper la population malgache, certaines comme la tuberculose, le paludisme et le cholera, en constituent des causes de mortalitรฉs majeurs. Dโ€™autres entraรฎnent peu de dรฉcรจs mais rรฉduisent la durรฉe de vie. A cela sโ€™ajoute la pollution de lโ€™environnement, la malnutrition et lโ€™absence de soins mรฉdicaux adรฉquats qui sont autant de facteurs de maladies et de dรฉcรจs prรฉcoces. En effet, lโ€™hygiรจne de lโ€™environnement est un des principaux problรจmes posรฉs ร  Madagascar : la pollution des ressources en eau, de lโ€™alimentation par les dรฉchets humains pรขtissent villages et rรฉgions. En milieu rural, rares sont les habitants qui bรฉnรฉficient dโ€™un rรฉseau appropriรฉ dโ€™adduction dโ€™eau ou dโ€™installations sanitaire. En ville, lโ€™habitation, lโ€™aรฉration, lโ€™ensoleillement, la propretรฉ dans les bas quartiers laissent ร  dรฉsirer. Cette situation favorise la diffusion de maladies infectieuses, parasitaires et respiratoires comme le paludisme et la tuberculose. La malnutrition est une source majeure de morbiditรฉ et de mortalitรฉ prรฉcoce ร  Madagascar. Lโ€™apport quotidien de calorie par habitant est trรจs faible. Cela est caractรฉrisรฉ par la carence en protรฉine, en calories et en vitamines. Or, ces insuffisances entraรฎnent de graves problรจmes au dรฉveloppement physique et mental de lโ€™individu. Ainsi, la population devient de plus en plus vulnรฉrable et elle est exposรฉe aux diverses maladies. A cela sโ€™ajoute, lโ€™esperance de vie a la naissance qui est de 54 ans, et plus catastrophique puisquโ€™elle nโ€™est que de 40 ans pour 32% de la population. Bref, le niveau de santรฉ ร  Madagascar est encore trรจs faible, la population fait face ร  diverses maladies et carences qui lโ€™empรชche de travailler convenablement et dโ€™assurer ainsi leur subsistance.

Emploi et secteur informel

ย  ย  ย  Quant au chรดmage, il reste encore lโ€™un des problรจmes majeurs de la population. A Madagascar, ce problรจme de lโ€™emploi est du ร  lโ€™absence de crรฉation dโ€™emploi alors que le nombre de population active augmente sans cesse. En effet, le gouvernement nโ€™a pas pense ร  une politique de crรฉation dโ€™emploi ; pourtant, les รฉtudiants sortant des universitรฉs et des instituts continuent ร  augmenter. Ainsi, il y aura beaucoup de chรดmeurs, des diplรดmรฉs qui vont gonfler le nombre de chรดmeurs. Le gonflement du secteur informel caractรฉrise aussi la sociรฉtรฉ malgache. Cette situation marque la pauvretรฉ profonde du pays. On trouve par ici et par la des petits marchands de lรฉgumes, des vendeurs de produits importes a chaque coin de la rue, des tailleurs et des artisans trรจs soutenus par les achats de touristes. Cela fait rรฉfรฉrence que faute dโ€™emploi durable et rรฉmunรฉrรฉ correctement, la plupart de la population cherche ร  gagner de lโ€™argent par ces petites ventes. Or ces marchands ne paient pas dโ€™impรดts ni de taxes et ne sont pas soumis au code du travail ; ce qui ne contribue rien en rien au dรฉveloppement du pays car au contraire le secteur informel ne fait quโ€™aggraver la situation de la pauvretรฉ.

Lโ€™endettement

ย  ย  ย  Ainsi, comme la formation du capital ร  Madagascar est trรจs faible et lโ€™รฉpargne intรฉrieure du pays trรจs insuffisante, le pays a du faire appel aux aides รฉtrangรจres. Durant les annรฉes 1970, lโ€™industrie malgache stagnait, le secteur public sโ€™accentue encore, les marches intรฉrieurs ne croissent que lentement et les contradictions internes persistent. En outre, de nouveaux facteurs externes viennent perturber lโ€™รฉconomie. Dโ€™abord, le second choc pรฉtrolier de la fin des annรฉes 70, la dรฉpression des marchรฉs des matiรจres premiรจres et la dรฉtรฉrioration des termes de lโ€™รฉchange du commerce extรฉrieur malgache. Tous ces problรจmes ont amenรฉ les gouvernants ร  contracter des prรชts envers les bailleurs de fonds. Madagascar a signรฉ le programme dโ€™ajustement structurel vers le dรฉbut des annรฉes 1980. Ce programme accordait des prรชts au pays nรฉcessiteux. Madagascar a donc reรงu divers investisseurs รฉtrangers surtout dans le domaine de lโ€™industrie miniรจre et industrie dโ€™exploitation. Cependant, les rรฉsultats sont dรฉsastreux, et lโ€™emprunt extรฉrieur avait pris une importance insoutenable. La somme des crรฉances ร  recouvrer augmentait presque au taux de 20 % par an et sโ€™รฉtait accrue de presque 500 milliards de dollars. A cela sโ€™ajoute la hausse des taux dโ€™intรฉrรชt mondiaux. Cโ€™est le dรฉbut de la crise dโ€™endettement. Les gouvernants espรฉraient encore pouvoir sortir de cette situation avec lโ€™aide des bailleurs. Ils demandaient alors le rรฉรฉchelonnement de leur dette et contractent ainsi dโ€™autre programme avec eux pour rรฉtablir les dรฉsรฉquilibres รฉconomiques et financiers. Pourtant, la situation ne cesse de sโ€™aggraver puisque les prรชts obtenus nโ€™ont servi quโ€™au paiement des services de la dette arrivรฉe ร  lโ€™รฉchรฉance mais pas utilise ร  des fins productives. Ils sont aussi dรฉtournรฉs de ses buts รฉconomiques ร  des fins politiques, voire personnelle. En effet, ร  Madagascar lโ€™obtention de prรชt nโ€™a pas permis lโ€™augmentation des recettes dโ€™exportations ou de la diminution des dรฉpenses publiques, et les perspectives dโ€™une รฉconomie ร  croissance ininterrompue est encore loin. Cela sโ€™explique par le fait que Madagascar a du rembourser sa dette antรฉrieure avec lโ€™aide actuelle, ce qui consolidera systรฉmiquement sa dette, ou il doit consacrer une part croissante de ses recettes dโ€™exportation au service de la dette extรฉrieure. De nos jours, notre dette se chiffrait encore a et notre pays reste encore trรจs endettรฉ. Ce drame de lโ€™endettement dรฉcoule aussi du caractรจre cumulatif de lโ€™endettement : cumulatif en ce sens que le volume dโ€™aides indispensables pour faire face ร  la charge croissante de la dette augmente tous les ans et que le surcroรฎt dโ€™aide nรฉcessaire chaque annรฉe vient ร  son tour grossir le total des obligations en cours. Il faut aussi noter que lโ€™aide financiรจre est souvent accordรฉe sous des modalitรฉs (comme les prรชts dโ€™Ajustement Structurel accordรฉs par le FMI et la Banque Mondiale sous diverses conditionnalitรฉs) qui comportent de grave inconvรฉnients, lโ€™alourdissement du service de la dette extรฉrieure stรฉrilise une part croissante des apports รฉtrangers. Enfin, un des problรจmes pour le remboursement des dettes rรฉside dans le fait que le remboursement des prรชteurs extรฉrieurs doit se faire en dollars ou en dโ€™autres devises รฉtrangรจres. Or, Madagascar qui ne dispose pas suffisamment de devises aura des difficultรฉs au moment du remboursement ; et cette fuite de capitaux aggrave la crise.

Thรฉorie de lโ€™appropriabilitรฉ

ย  ย  Stephen Magee voit dans la thรฉorie de lโ€™appropriabilitรฉ que les avantages spรฉcifiques des firmes qui semblent รชtre ร  lโ€™origine de lโ€™IDE nโ€™impliquent pas dโ€™aussi grandes menaces pour la concurrence sur les marchรฉs des produits. Selon lui, ce sont plutรดt des avantages qui ne donnent aux firmes un pouvoir de monopoles que sur les marchรฉs de facteurs de production essentiels. A cet effet, lโ€™IDE tend ร  รชtre beaucoup plus important dans les secteurs ร  haute technologie. Cela sโ€™explique par le fait que lโ€™investissement dรฉpend de qualification complexe et e savoir faire. Par ailleurs, lโ€™IDE dรฉpend aussi du coรปt de production et un traitement en faveur de la part de lโ€™Etat. En somme, la raison dโ€™รชtre de lโ€™IDE sโ€™insรจre principalement dans le cycle du produit :en vue dโ€™accroรฎtre leur efficacitรฉ et leur rentabilitรฉ tout au long de la chaรฎne industrielle, de nombreuses entreprises ont adoptรฉ les stratรฉgies mondiales. Lโ€™entreprise mondiale organise ses activitรฉs comme un ensemble intรฉgrรฉ au niveau international. Elle se procure des matiรจres premiรจres auprรจs des sources les moins chรจres, elle fabrique ou assemble des produits dan la zone oรน les coรปts sont plus faibles; elle acquiert et dรฉveloppe les compรฉtences technologiques la oรน elles sont en plein essor. Mais que peut-on dire de ses caractรฉristiques et typologies ?

Le rรดle excessif de lโ€™Etat

Intervention de lโ€™Etat Dโ€™une part, lโ€™intervention des pouvoirs publics stimule lโ€™IDE, mais dans lโ€™ensemble, elle bloque les entrรฉes des capitaux รฉtrangers. On remarque quโ€™ร  Madagascar, le gouvernement pratique certains contrรดles sur les prix. En effet, cette attitude vis-ร -vis des producteurs nationaux et รฉtrangers limite lโ€™entrรฉe de ces capitaux รฉtrangers. Les investisseurs ne peuvent plus investir en toute libertรฉ puisque lโ€™Etat exerce encore une pression sur leurs produits, sur les prix ร  appliquer donc sur lโ€™activitรฉ. Cette intervention de lโ€™Etat peut se prรฉsenter sous diverses formes :
-le contrรดle des prix : lโ€™Etat entre en jeux dans la dรฉtermination des prix des produits issus de cesย entreprises รฉtrangรจres.
-limitation de la quantitรฉ de la production : dans ce domaine, lโ€™Etat impose une quantitรฉ limitรฉe, un quota, ร  respecter dans la production surtout lors des exportations pour protรฉger les firmes nationales.
Il faut remarquer pourtant que ces mesures รฉtatiques ont รฉtรฉ prises par lโ€™Etat malgache dans le but de favoriser les sociรฉtรฉs locales dans la concurrence.
Politique gouvernementale Les investisseurs limitent aussi leur investissement ร  cause de la politique menรฉe par le gouvernement du pays dโ€™accueil. A Madagascar, le systรจme de rapatriement des bรฉnรฉfices constituait auparavant un obstacle ร  ces investisseurs รฉtrangers. En effet, pour se procurer de plus dโ€™avantages, lโ€™Etat ordonne le rรฉinvestissement des fonds en monnaie nationale au taux dโ€™intรฉrรชt du marchรฉ en attendant le rapatriement. En effet, cette politique ne peut quโ€™entraver la venue des investisseurs car ils sont contraints ร  rรฉinvestir leurs fonds au lieu de les rapatrier tout de suite. Par ailleurs, lโ€™Etat impose encore des restrictions aux investisseurs : lโ€™obtention des permis et dโ€™autorisation sont encore loin de la transparence. En effet, malgrรฉ les efforts accomplis dans la lutte cotre la corruption, on remarque que les procรฉdures ร  suivre sont encore trรจs floues et trรจs lourdes, ce qui encourage la corruption. Lโ€™incompรฉtence, voire la malveillance de certains fonctionnaires complique davantage le processus dโ€™obtention dโ€™autorisation. En fait, meme si les guichets uniques ainsi que les comptoirs ont รฉtรฉ installรฉs, la transparence dans les procรฉdures ร  suivre nโ€™existe pas encore. Les investisseurs font le va et vient pendant la prรฉparation des paperasses faute de dรฉclaration claire dans le systรจme ร  suivre. Vient meme sโ€™ajouter ร  cela la lenteur de lโ€™exรฉcution des dossiers.

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Table des matiรจres

Introduction
Partie I : Les malheurs et les chances de Madagascarย 
Chapitre 1 : Les problรจmes fondamentaux de lโ€™รฉconomie malgache
Section 1 : Problรจmes sociopolitiques
Section 2 : Problรจmes รฉconomiques
Chapitre II : Avantages comparatifs et mesures dโ€™incitation ร  Madagascarย 
Section 1 : Ressources abondantes
Section 2 : Avantages structurels
Partie II : Les Investissements Directs Etrangers (IDE) ร  Madagascarย 
Chapitre 1 : Quโ€™est-ce que lโ€™IDEย 
Section 1 : Dรฉfinitions et thรฉories
Section 2 : Typologies et caractรฉristiques
Chapitre II : Les dรฉterminants de lโ€™IDE ร  Madagascarย 
Section 1 : Dรฉterminants de lโ€™IDE
Section 2 : Obstacles de lโ€™IDE ร  Madagascar
Chapitre III : Quelques exemples dโ€™IDE ร  Madagascarย 
Section 1 : Les entreprises de la Zone Franche
Section 2 : Les sociรฉtรฉs privatisรฉes
Partie III : Impacts des IDE ร  Madagascar
Chapitre I : Contribution des IDE ร  Madagascarย 
Section 1 : Avantages รฉconomiques
Section 2 : Avantages sociaux
Chapitre II : Coรปts des IDE ร  Madagascarย 
Section 1 : Coรปts รฉconomiques
Section 2 : Coรปts sociaux
Chapitre III : Concilier IDE et dรฉveloppementย 
Section 1 : Rรดle de lโ€™Etat
Section 2 : Responsabilitรฉ de tous
Conclusion

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