Les interruptions volontaires de grossesse

Le stรฉrilet, principe de fonctionnement et dโ€™utilisation

Rappels de physiologie fรฉminine

Le cycle menstruel est lโ€™ensemble de phรฉnomรจnes prรฉparant lโ€™organisme de la femme ร  une รฉventuelle fรฉcondation et survenant le plus souvent de maniรจre pรฉriodique. Il commence ร  la pubertรฉ et sโ€™achรจve ร  la mรฉnopause du fait de lโ€™รฉpuisement du stock de follicules et de la rรฉsistance des follicules ovariens ร  lโ€™action des gonadotrophines.
Le cycle menstruel a une durรฉe moyenne de 28 jours, plus ou moins 4 jours. On attribue un caractรจre pathologique ร  toute variation de plus de 4 jours. Il commence par les menstrues, ou rรจgles, qui durent entre 3 et 7 jours et signent la desquamation de la muqueuse utรฉrine. Lโ€™ensemble des modifications est contrรดlรฉ par les hormones, elles-mรชmes contrรดlรฉes par lโ€™axe hypothalamo-hypophysaire.

Les hormones hypothalamo-hypophysaires

Lโ€™hypothalamus a une fonction endocrine puisquโ€™il libรจre de faรงon pulsatile une hormone, la GnRH (Gonadotrophin Releasing Hormone) dans le systรจme porte hypothalamo-hypophysaire. Cette hormone provoque la sรฉcrรฉtion par des cellules glandulaires de lโ€™antรฉhypophyse de deux hormones gonadotropes ou gonadotrophines : la LH (Luteinizing Hormone) et la FSH (Follicle Stimulating Hormone) qui elles-mรชmes exercent un rรฉtrocontrรดle sur la sรฉcrรฉtion de GnRH.
La FSH est une hormone folliculo-stimulante. Elle est indispensable au dรฉveloppement des follicules et assure la maturation dโ€™un seul follicule par cycle, le follicule de de Graaf. De plus, en association avec la LH, elle permet la mise en place de la fonction endocrine des follicules au stade prรฉantral.
La LH, hormone lutรฉinisante, permet la mise en place du corps jaune lors de la deuxiรจme phase du cycle et est responsable de la transformation cellulaire des cellules de la granulosa en grandes cellules lutรฉales (lutรฉinisation) qui sรฉcrรจtent la progestรฉrone. La dรฉcharge dโ€™une forte dose de LH dรฉclenche lโ€™ovulation qui a lieu 36h aprรจs le dรฉbut de la montรฉe du pic ovulatoire (annexe 1).
Ces hormones contrรดlent les modifications cycliques de lโ€™ovaire. Celles-ci comprennent la reprise de lโ€™ovogรฉnรจse, les sรฉcrรฉtions hormonales nรฉcessaires ร  lโ€™ovulation et la prรฉparation de lโ€™endomรจtre ร  la nidation.

La reprise du dรฉveloppement folliculaire

Chaque follicule primordial contient un ovocyte de type I bloquรฉ en prophase I de mรฉiose. Plusieurs cycles avant lโ€™ovulation, un certain nombre de follicules sont recrutรฉs afin de poursuivre leur dรฉveloppement. Sous lโ€™effet dโ€™hormones, ces follicules vont progressivement se dรฉvelopper et grossir puis dรฉgรฉnรฉrer au cours des cycles successifs afin quโ€™il ne reste quโ€™un seul follicule : le follicule dominant qui ovulera.
Les follicules passent par plusieurs stades :
– Follicule primordial.
– Follicule primaire.
– Follicule secondaire.
– Follicule tertiaire (ou antral).
– Follicule dominant (ou de Graaf), qui contient, lui un ovocyte de type II bloquรฉ en anaphase II de mรฉiose. et qui est prรชt ร  ovuler.

La sรฉcrรฉtion hormonale ovarienne

Les cellules entourant le follicule sรฉcrรจtent des androgรจnes qui sont transformรฉs en ล“strogรจnes par une aromatase sรฉcrรฉtรฉe par les follicules sous lโ€™effet de la FSH. Ces mรชmes cellules sรฉcrรจtent aussi lโ€™inhibine, qui aurait un rรฉtrocontrรดle nรฉgatif sur la FSH et causerait leur involution au cours de leur dรฉveloppement. Si lโ€™ล“stradiol se maintient ร  un taux-seuil pendant plus de 48h, il dรฉclenche une rรฉponse sรฉcrรฉtoire de lโ€™hypophyse qui produit un pic de LH. Ce pic est le responsable direct de lโ€™ovulation.
Aprรจs lโ€™ovulation, le follicule persiste sous la forme dโ€™un corps jaune qui sรฉcrรจte de la progestรฉrone. Cette hormone permet le dรฉveloppement et le maintien de lโ€™endomรจtre pour la nidation. Lโ€™absence de fรฉcondation entraรฎne la dรฉgรฉnรฉrescence du corps jaune et lโ€™arrรชt de la sรฉcrรฉtion de progestรฉrone ce qui entraรฎne une desquamation de lโ€™endomรจtre : les menstrues.

Les modifications endomรฉtriales

Il existe plusieurs phases dans le cycle endomรฉtrial :
– Phase de desquamation (J1-J4) : chute des taux plasmatiques d’ล“strogรจnes et de progestรฉrone due ร  la dรฉgรฉnรฉrescence du corps jaune provoque un affaissement de la zone fonctionnelle de l’endomรจtre avec une ischรฉmie (due aux contractions rythmiques des artรฉrioles) entraรฎnant une nรฉcrose des glandes, du chorion et des vaisseaux responsable de la menstruation. Il ne reste plus que la zone rรฉsiduelle, รฉpaisse de 0,5 mm, persiste avec quelques culs de sacs glandulaires ouverts dans la cavitรฉ utรฉrine et des petits vaisseaux.
– Phase de rรฉgรฉnรฉration (J5-J8) : la sรฉcrรฉtion de 17-beta-estradiol stimule la croissance de l’endomรจtre ร  partir des culs-de-sacs glandulaires, l’รฉpithรฉlium de surface se reforme, les glandes s’allongent un peu, ainsi que les artรฉrioles ; les mitoses sont nombreuses dans l’รฉpithรฉlium de surface, les glandes et le chorion.
– Phase de prolifรฉration (J9-J14) : la muqueuse continue sa croissance ; les glandes et les artรจres s’allongent plus vite qu e le chorion, ce qui entraรฎne une lรฉgรจre sinuositรฉ des glandes et un dรฉbut de spiralisation des artรจres en profondeur ; les cellules รฉpithรฉliales augmentent de hauteur et ont un pรดle apical clair.
– Phase de transformation glandulaire (J15-J21) : phase de sรฉcrรฉtion dรฉbutante sous l’action combinรฉe des ล“strogรจnes et de la progestรฉrone, les glandes deviennent plus longues et plus sinueuses, la spiralisation des artรฉrioles s’accentue ; la progestรฉrone provoque la sรฉcrรฉtion de glycogรจne au pรดle basal des cellules, les noyaux sont donc en position mรฉdiane, voire apicale.
– Phase de sรฉcrรฉtion glandulaire (J22-J28) : les glandes deviennent trรจs contournรฉes, on parle de glandes en dents de scie ou de glandes ramifiรฉes, la lumiรจre glandulaire รฉtant dรฉformรฉe par des pointes ou รฉpines conjonctives du chorion ; le glycogรจne a gagnรฉ le pรดle apical et est excrรฉtรฉ hors de la cellule : c’est la phase de sรฉcrรฉtion-excrรฉtion ; les artรฉrioles atteignent leur spiralisation maximale ; l’aspect des glandes et des artรจres vient du fait qu’elles se dรฉveloppent beaucoup plus vite que le chorion, les artรฉrioles ont une longueur 10 fois supรฉrieure ร  l’รฉpaisseur du chorion.
Le cycle fรฉminin est complexe et contrรดlรฉ par des sรฉcrรฉtions dโ€™hormones exerรงant un rรฉtrocontrรดle sur les autres. Le DIU est un moyen de contraception efficace qui, selon son type agit sur le cycle ou non.
Le DIU existe sous deux formes : un DIU au cuivre et un DIU aux hormones.

Le stรฉrilet au cuivre

Gรฉnรฉralitรฉs

Les DIU, quels quโ€™ils soient, sont placรฉs dans lโ€™utรฉrus de la femme, dโ€™oรน leur nom. La pose peut รชtre rรฉalisรฉe par un mรฉdecin gรฉnรฉraliste, un Gynรฉcologue obstรฉtricien ou une Sage-Femme.
Le DIU au cuivre est formรฉ de deux bras en polyรฉthylรจne flexible partant dโ€™un axe vertical radio opaque et dโ€™un fil de nylon monobrin attachรฉ ร  la base du dispositif.
La disposition du cuivre varie selon les modรจles et va dโ€™une surface de 380mmยฒ ร  375 mmยฒ. Plus la quantitรฉ de cuivre est importante, plus le DIU est efficace car cโ€™est lui qui inactive les spermatozoรฏdes.
Il existe actuellement cinq types de DIU au cuivre sur le marchรฉ :
– TT 380ยฎ
– NT 380ยฎ (qui contient un mรฉlange dโ€™argent et de cuivre).
– UT 380ยฎ
– Gynelle 375ยฎ
– MLCu 375ยฎ
Les deux derniers modรจles sont moins utilisรฉs car ils ne contiennent que 375mmยฒ de cuivre, contrairement aux autres qui en possรจdent 380mmยฒ.
Le TT 380ยฎ est le seul qui soit agrรฉรฉ pour rester en place dix ans dans lโ€™utรฉrus, les autres doivent รชtre retirรฉs ou remplacรฉs au bout de cinq ans.
Le NT 380ยฎ et lโ€™UT 380ยฎ existent sous deux formes (ยซ standard ยป et ยซ short ยป) qui justifient leur pose chez les patientes nulligestes. Actuellement en France, le DIU au cuivre concerne principalement les femmes de plus de 45 ans (43.2%) [5].
En-dessous de cet รขge, la pilule reste la contraception la plus utilisรฉe.

Mise en place

La pose du DIU se fait gรฉnรฉralement en dรฉbut de cycle, au moment des rรจgles, car lโ€™ouverture lรฉgรจre du col rend la pose moins douloureuse. Lors de lโ€™examen, il faut sโ€™assurer de lโ€™absence dโ€™infection gรฉnitale et de grossesse.
Devant un stress de la patiente ou un col spasmรฉ, un traitement mรฉdicamenteux peut รชtre donnรฉ. Une รฉtude a montrรฉ que les difficultรฉs de pose chez les adolescentes pouvaient รชtre diminuรฉes par lโ€™administration de 400ยตg de misoprostol et 100mg de diclofenac.
Une analyse de la Cochrane database a montrรฉ quโ€™une antibioprophylaxie nโ€™รฉtait pas bรฉnรฉfique avant lโ€™insertion dโ€™un stรฉrilet pour diminuer le risque infectieux.

Contre-indications

La premiรจre contre-indication de la pose dโ€™un DIU au cuivre reste la grossesse. Les autres contre-indications absolues sont lโ€™infection pelvienne, infection sexuellement transmissible, infection puerpรฉrale, avortement septique, fibromes hรฉmorragiques ou endocavitaires, cavitรฉ utรฉrine malformรฉe ou dรฉformรฉe, cancer du col utรฉrin ou de lโ€™endomรจtre, maladies trophoblastiques malignes, allergie au cuivre ou maladie de Wilson (maladie gรฉnรฉtique ร  transmission autosomique rรฉcessive caractรฉrisรฉe par une accumulation de cuivre dans les tissus hรฉpatique, cรฉrรฉbral et pรฉricornรฉen).
Il existe รฉgalement quelques contre-indications relatives qui sont surtout des facteurs de risque dโ€™infection gรฉnitale (partenaires multiples, conduites ร  risque).

Effets indรฉsirables

Les effets indรฉsirables les plus frรฉquemment รฉvoquรฉs sont des saignements irrรฉguliers et une augmentation du volume des menstrues qui peut aller jusquโ€™ร  65% par rapport aux non-utilisatrices [10]. Ce phรฉnomรจne est dรป ร  une vasodilatation, une augmentation de la permรฉabilitรฉ capillaire, ร  une diminution par la PgE2 de lโ€™agrรฉgabilitรฉ capillaire et aux micro-traumatismes endomรฉtriaux. Le volume des saignements diminue avec le temps, cependant on observe un taux dโ€™abandon qui peut aller jusquโ€™ร  20% ร  5 ans [11].
Il y a รฉgalement un risque dโ€™augmentation des leucorrhรฉes par irritation du canal cervical ou de la muqueuse endocervicale. Jusquโ€™ร  6% des femmes abandonnent le DIU au cuivre ร  5 ans pour cause de douleurs. Il faut alors รฉliminer la possibilitรฉ dโ€™une infection, dโ€™une migration du DIU ou une grossesse (intra ou extra-utรฉrine). Une fois ces possibilitรฉs รฉcartรฉes, il est fort probable que ces douleurs soient liรฉes ร  la prรฉsence dโ€™un corps รฉtranger dans lโ€™utรฉrus [11].

Risques

Les complications possibles lors de lโ€™utilisation dโ€™un stรฉrilet sont lโ€™infection, la perforation, lโ€™expulsion ou lโ€™รฉchec, cโ€™est-ร -dire les grossesses sur stรฉrilet. Les risques dโ€™infection de lโ€™utรฉrus ou des annexes reste faible et est maximal au cours du premier mois suivant la pose [12]. Le risque relatif dโ€™infection pelvienne est alors de 3,8 pendant ce laps de temps avant de retourner ร  un niveau de base aprรจs quatre mois [13]. On retrouvera le plus souvent une endomรฉtrite, plus rarement, une pelvipรฉritonite.
Le risque dโ€™infection est augmente avec le jeune รขge et la nulliparitรฉ liรฉ aux conduites sexuelles ร  risque et donc de lโ€™exposition aux infections sexuellement transmissibles. Il faut donc ne pas hรฉsiter ร  effectuer un ou des prรฉlรจvements en cas de doute et dรฉpister prรฉcocement ces risques infectieux.
Les patientes porteuses dโ€™un DIU au cuivre sont plus ร  risque dโ€™actinomycรจs, retrouvรฉ au frottis cervico-vaginal. Le taux peut aller jusquโ€™ร  20%. Il sโ€™agit dโ€™un germe saprophyte du vagin pouvant รชtre associรฉ ร  une infection gรฉnitale pouvant รชtre grave. Si la patiente est asymptomatique, une antibiothรฉrapie par pรฉnicilline G, tรฉtracycline ou doxycycline sans retirer le DIU est proposรฉe ร  laย  femme, ou bien le choix de ne pas traiter est possible. Dans ce dernier cas, la patiente doit รชtre informรฉe de la prรฉsence de ce germe et des signes rรฉvรฉlateurs dโ€™une infection gรฉnitale (leucorrhรฉes sales, brรปlures, prurit, mauvaises odeurs, spottings, etcโ€ฆ). Une autre possibilitรฉ est de changer le DIU. Dans tous les cas, il faut rester attentif aux signes marquant une infection gรฉnitale ร  bas bruit, peu symptomatique, et qui justifierait une prise en charge spรฉcifique.
La perforation est une complication consรฉcutive ร  la pose du DIU. Elle est rare, de 0,6 ร  1,6 pour 1000 insertions. Les facteurs favorisants sont une insertion dans le post-partum immรฉdiat, un utรฉrus fortement antรฉversรฉ ou rรฉtroversรฉ, et un opรฉrateur peu expรฉrimentรฉ.
Lโ€™expulsion est rare (6,7% ร  5 ans) et a souvent lieu au cours de la premiรจre annรฉe (2 ร  10% des utilisatrices). La pรฉriode du post-partum immรฉdiat est une pรฉriode ร  risque. Un antรฉcรฉdent dโ€™expulsion et la nulliparitรฉ en augmentent รฉgalement le risque.
Le risque de grossesse sur DIU au cuivre nโ€™est pas nรฉgligeable. En cas dโ€™รฉchec de la contraception, il faut retirer le DIU si celui-ci est accessible. Une รฉtude a montrรฉ que le risque dโ€™avortement si le DIU reste en place est รฉvaluรฉ ร  5% alors que si on le retire, 89% des femmes accouchent dโ€™un enfant vivant.
Le DIU au cuivre nโ€™a aucun effet tรฉratogรจne sur le dรฉveloppement de lโ€™embryon. Il a bien รฉtรฉ dรฉmontrรฉ que le risque de grossesse extra-utรฉrine (GEU) nโ€™รฉtait pas augmentรฉ chez les patientes porteuses dโ€™un DIU, par rapport ร  celles qui nโ€™ont pas de contraception, cependant tout signe faisant suspecter une GEU devra รชtre explorรฉ avant dโ€™รฉcarter la possibilitรฉ de cette derniรจre. Le risque de prรฉsenter une GEU chez une femme porteuse dโ€™un DIU est de lโ€™ordre de 0,02 pour 100 AF alors quโ€™il varie entre 0,3 et 0,5 pour 100 AF chez les femmes nโ€™utilisant aucune contraception.

Le stรฉrilet hormonal

Le stรฉrilet hormonal nโ€™est actuellement pas recommandรฉ chez les adolescentes nulligestes en raison de son inserteur trop gros. La sortie prรฉvue du modรจle ยซ short ยป changera peut รชtre ces recommandations.

Stรฉrilet et adolescence

Lโ€™adolescence

Dรฉfinition

Lโ€™adolescence est la pรฉriode de transition entre lโ€™enfance et lโ€™รขge adulte. Elle contribue ร  lโ€™acquisition dโ€™une maturitรฉ adulte qui se caractรฉrise par un certain degrรฉ dโ€™autonomie, dโ€™indรฉpendance et de responsabilitรฉ. Il est trรจs difficile de donner les รขges de dรฉbut et de fin de cette pรฉriode puisquโ€™ils sont variables dโ€™un individu ร  un autre.
La notion dโ€™adolescence est relativement rรฉcente. De plus, lโ€™รขge de la pubertรฉ a diminuรฉ et, dans les pays occidentaux, la pubertรฉ se prolonge ร  cause de lโ€™รฉcole et de la difficultรฉ dโ€™accรฉder ร  un rรดle social.

Le dรฉveloppement ร  lโ€™adolescence

La pubertรฉ peut รชtre dรฉfinie comme lโ€™ensemble des transformations physiques, endocriniennes, psychologiques et comportementales dues ร  la maturation gonadique. Cโ€™est une pรฉriode complexe qui dure plusieurs annรฉes et dont la mise en place est trรจs variable dโ€™un individu ร  un autre.

Le stรฉrilet chez les adolescentes

La contraception chez les adolescentes

Actuellement, la Haute Autoritรฉ de Santรฉ (HAS) recommande lโ€™utilisation du prรฉservatif masculin et de la pilule oestro-progestative en contraception de premiรจre intention chez les adolescentes. En effet, cette derniรจre prรฉsente des effets bรฉnรฉfiques dans les cas de dysmรฉnorrhรฉes, syndrome prรฉmenstruel, mรฉnorragies, kystes fonctionnels de lโ€™ovaire et acnรฉ. Elle recommande รฉgalement lโ€™utilisation conjointe du prรฉservatif pour se protรฉger des infections sexuellement transmissibles.
Dโ€™autres moyens de contraception peuvent รชtre envisagรฉs dans des cas de contre-indication aux ล“strogรจnes. Ainsi, on peut conseiller une pilule micro-progestative si lโ€™adolescente nโ€™a pas de problรจmes dโ€™observance et supporte bien cette mรฉthode.
En cas de problรจmes dโ€™observance, il est recommandรฉ de discuter avec lโ€™adolescente de mรฉthodes contraceptives qui seraient plus adaptรฉes ร  sa situation telles que lโ€™implant ร  lโ€™รฉtonorgestrel ou le dispositif transdermique hormonal.
La contraception par prรฉservatif seul est dรฉconseillรฉe car il existe un risque de 6% dโ€™รฉchec.

Le stรฉrilet

En 2004, la Haute Autoritรฉ de Santรฉ prรฉcise que le DIU est ยซ utilisable chez les adolescentes mais son utilisation en est limitรฉe compte tenu du risque potentiellement plus รฉlevรฉ de maladie inflammatoire pelvienne liรฉ ร  la prรฉvalence plus รฉlevรฉe des IST ร  cet รขge, des difficultรฉs dโ€™insertion liรฉes ร  la nulliparitรฉ, de leur fragilitรฉ cervicale utรฉrine, du risque dโ€™expulsion plus important et de la sensation de corps รฉtranger parfois ressentie. Dรจs lors que le risque infectieux a รฉtรฉ รฉvaluรฉ, et รฉcartรฉ, et que la jeune fille a รฉtรฉ informรฉe des risques potentiels, il est possible dโ€™envisager avec elle la pose dโ€™un DIU ยป.
Le DIU au LNG nโ€™est pas recommandรฉ chez lโ€™adolescente en raison de lโ€™importance du diamรจtre de son inserteur et de ses effets secondaires de type acnรฉ, kystes ovariens fonctionnels, mastodynie et amรฉnorrhรฉe.

Lโ€™รฉtude de dossiers

Cette รฉtude a รฉtรฉ rรฉalisรฉe pour tenter dโ€™identifier les raisons des IVG chez les adolescentes, notamment la place des oublis de pilule. Les critรจres retenus ont รฉtรฉ lโ€™รขge, le nombre dโ€™IVG, la raison de cette IVG et les contraceptions prรฉ et postIVG.
Elle a รฉtรฉ rรฉalisรฉe aux Archives centrales du CHU de Caen avec un enregistrement immรฉdiat des donnรฉes sur informatique.

Dรฉmarches administratives

Afin de mener lโ€™enquรชte au sein des diffรฉrents lycรฉes, il mโ€™a semblรฉ indispensable de rencontrer les proviseurs ainsi que les infirmiรจres scolaires afin de leur prรฉsenter les objectifs de lโ€™รฉtude. Les deux chefs dโ€™รฉtablissement ont acceptรฉ la rรฉalisation de ce projet mais selon des modalitรฉs diffรฉrentes.

Mรฉthode de distribution des questionnaires

Dans le lycรฉe Camille Claudel, lโ€™รฉquipe administrative mโ€™a amรฉnagรฉ du temps avec les รฉlรจves sur leur planning de cours. Je disposais dโ€™une heure complรจte avec eux qui sโ€™organisait en 3 temps.
– Le premier avait pour objectif de prรฉsenter aux adolescentes mon รฉtude.
Jโ€™ai insistรฉ sur lโ€™importance de la sincรฉritรฉ de leurs rรฉponses et garanti que personne d โ€˜autre que moi nโ€™aurait accรจs ร  leurs donnรฉes.
– Le 2 รจme รฉtait occupรฉ par la distribution et le remplissage des questionnaires.
Les รฉlรจves pouvaient me demander si un mot les gรชnait ou si elles ne comprenaient pas une question.
– Enfin, je rรฉcupรฉrais lโ€™ensemble des questionnaires. Sโ€™ensuivait alors un moment dโ€™รฉchange au cours duquel les รฉlรจves pouvaient poser toutes les questions quโ€™elles voulaient concernant lโ€™รฉtude, la sexualitรฉ ou la contraception.
Dans le lycรฉe Victor Hugo, le proviseur ne mโ€™a pas permis de prendre du temps avec les รฉlรจves. Il a tenu ร  ce que je distribue mes questionnaires sous enveloppe ร  la Vie Scolaire aux professeurs principaux des classes retenues. Ces mรชmes professeurs remettaient les questionnaires aux jeunes filles qui devaient les dรฉposer sous 10 jours.
Les informations relatives ร  lโ€™รฉtude et au contenu des questionnaires ont รฉtรฉ donnรฉes au proviseur qui lui mรชme les a transmises aux professeurs principaux.
Les questionnaires destinรฉs aux gynรฉcologues ont รฉtรฉ distribuรฉs de deux maniรจres :
– Au CHU, les questionnaires ont รฉtรฉ dรฉposรฉs dans les casiers de chaque gynรฉcologue et chaque interne avec pour consignes de le remettre aux secrรฉtaires (avec lโ€™accord de ces derniรจres).
– Pour les gynรฉcologues libรฉraux, les questionnaires ont รฉtรฉ envoyรฉs sous enveloppe dans leurs cabinets. Une autre enveloppe ร  mon adresse personnelle et prรฉalablement affranchie y รฉtait jointe afin quโ€™ils puissent me renvoyer les questionnaires sans que รงa soit contraignant.

Enregistrement des donnรฉes

Les donnรฉes ont รฉtรฉ enregistrรฉes sur informatique ร  lโ€™aide des logiciels Microsoft Excel et EPI INFO.

Rรฉsultats

Questionnaires adolescentes

Taux de participation

Sur les 125 questionnaires distribuรฉs aux adolescentes, seuls 72 ont รฉtรฉ rรฉcupรฉrรฉs. Ce qui รฉquivaut ร  un taux de rรฉponse de 58%.
A Camille Claudel, le taux de rรฉponse a รฉtรฉ de 100% tandis quโ€™ร  Victor Hugo, il a รฉtรฉ de 24% (17 questionnaires rรฉcupรฉrรฉs).

Age

La moyenne dโ€™รขge de ces adolescentes est de 17.1 ans. La plus jeune et la plus รขgรฉe avaient respectivement 16 et 20 ans.

Le rapport de stage ou le pfe est un document dโ€™analyse, de synthรจse et dโ€™รฉvaluation de votre apprentissage, cโ€™est pour cela chatpfe.com propose le tรฉlรฉchargement des modรจles complet de projet de fin dโ€™รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties dโ€™un projet de fin dโ€™รฉtude.

Table des matiรจres

ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I Historique du stรฉrilet
I.1 Le stรฉrilet au cours du temps
I.2 Evolution de la lรฉgislation
I.3 Donnรฉes dรฉmographiques
II Le stรฉrilet, principe de fonctionnement et dโ€™utilisation
II.1 Rappels de physiologie fรฉminine
II.1.1 Les hormones hypothalamo-hypophysaires
II.1.2 La reprise du dรฉveloppement folliculaire
II.1.3 La sรฉcrรฉtion hormonale ovarienne
II.1.4 Les modifications endomรฉtriales
II.2 Le stรฉrilet au cuivre
II.2.1 Gรฉnรฉralitรฉs
II.2.2 Mode dโ€™action et efficacitรฉ
II.2.3 Indications
II.2.4 Mise en place
II.2.5 Contre-indications
II.2.6 Effets indรฉsirables
II.2.7 Risques
II.3 Le stรฉrilet hormonal
III Stรฉrilet et adolescence
III.1 Lโ€™adolescence
III.1.1 Dรฉfinition
III.1.2 Le dรฉveloppement ร  lโ€™adolescence
III.1.3 La sexualitรฉ des adolescents
III.2 Le stรฉrilet chez les adolescentes
III.2.1 La contraception chez les adolescentes
III.2.2 Le stรฉrilet
DEUXIEME PARTIE : Lโ€™ETUDE
I Matรฉriel et mรฉthode
I.1 Choix des populations
I.2 Mรฉthodologie de lโ€™รฉtude
I.2.1 Elaboration des questionnaires
I.2.1.1 Questionnaire destinรฉ aux adolescentes
I.2.1.2 Questionnaire destinรฉ aux gynรฉcologues
I.2.1.3 Lโ€™รฉtude de dossiers
I.2.2 Dรฉmarches administratives
I.2.3 Mรฉthode de distribution des questionnaires
I.2.4 Enregistrement des donnรฉes
II Rรฉsultats
II.1 Questionnaires adolescentes
II.1.1 Taux de participation
II.1.2 Age
II.1.3 Suivi gynรฉcologique
II.1.4 Vie sexuelle
II.1.5 Contraception
I.2.1.4 Moyens de contraception utilisรฉs
I.2.1.5 La contraception orale
II.1.6 Les interruptions volontaires de grossesse
II.1.7 Le stรฉrilet
II.2 Questionnaire gynรฉcologues
II.2.1 Taux de participation
II.2.2 Annรฉes dโ€™exercice
II.2.3 DIU et adolescence
II.2.4 Consultation de contraception
II.3 Etude de dossiers sur les interruptions volontaires de grossesse
II.3.1 Age des patientes
II.3.2 Raisons des IVG
II.3.3 Contraception
TROISIEME PARTIE : ANALYSE/DISCUSSION
I Critique de lโ€™รฉtude
II Le stรฉrilet et les adolescentes
II.1 Le suivi des adolescentes
II.2 La contraception
II.2.1 Lโ€™utilisation de la contraception
II.2.2 La pilule
II.3 Le stรฉrilet
II.3.1 La connaissance du stรฉrilet
II.3.2 Lโ€™utilisation du stรฉrilet
II.3.3 Le refus dโ€™utilisation
II.3.4 Les adolescentes intรฉressรฉes
II.3.5 La circulation de lโ€™information
III Le point de vue des gynรฉcologues
III.1 DIU et adolescence
III.1.1 Les avis favorables
III.1.2 Les avis dรฉfavorables
III.2 La contraception en consultation
IV Les interruptions volontaires de grossesse
V Piste de rรฉflexion
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES

Lire le rapport complet

Tรฉlรฉcharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiรฉe. Les champs obligatoires sont indiquรฉs avec *