Le stรฉrilet, principe de fonctionnement et dโutilisation
Rappels de physiologie fรฉminine
Le cycle menstruel est lโensemble de phรฉnomรจnes prรฉparant lโorganisme de la femme ร une รฉventuelle fรฉcondation et survenant le plus souvent de maniรจre pรฉriodique. Il commence ร la pubertรฉ et sโachรจve ร la mรฉnopause du fait de lโรฉpuisement du stock de follicules et de la rรฉsistance des follicules ovariens ร lโaction des gonadotrophines.
Le cycle menstruel a une durรฉe moyenne de 28 jours, plus ou moins 4 jours. On attribue un caractรจre pathologique ร toute variation de plus de 4 jours. Il commence par les menstrues, ou rรจgles, qui durent entre 3 et 7 jours et signent la desquamation de la muqueuse utรฉrine. Lโensemble des modifications est contrรดlรฉ par les hormones, elles-mรชmes contrรดlรฉes par lโaxe hypothalamo-hypophysaire.
Les hormones hypothalamo-hypophysaires
Lโhypothalamus a une fonction endocrine puisquโil libรจre de faรงon pulsatile une hormone, la GnRH (Gonadotrophin Releasing Hormone) dans le systรจme porte hypothalamo-hypophysaire. Cette hormone provoque la sรฉcrรฉtion par des cellules glandulaires de lโantรฉhypophyse de deux hormones gonadotropes ou gonadotrophines : la LH (Luteinizing Hormone) et la FSH (Follicle Stimulating Hormone) qui elles-mรชmes exercent un rรฉtrocontrรดle sur la sรฉcrรฉtion de GnRH.
La FSH est une hormone folliculo-stimulante. Elle est indispensable au dรฉveloppement des follicules et assure la maturation dโun seul follicule par cycle, le follicule de de Graaf. De plus, en association avec la LH, elle permet la mise en place de la fonction endocrine des follicules au stade prรฉantral.
La LH, hormone lutรฉinisante, permet la mise en place du corps jaune lors de la deuxiรจme phase du cycle et est responsable de la transformation cellulaire des cellules de la granulosa en grandes cellules lutรฉales (lutรฉinisation) qui sรฉcrรจtent la progestรฉrone. La dรฉcharge dโune forte dose de LH dรฉclenche lโovulation qui a lieu 36h aprรจs le dรฉbut de la montรฉe du pic ovulatoire (annexe 1).
Ces hormones contrรดlent les modifications cycliques de lโovaire. Celles-ci comprennent la reprise de lโovogรฉnรจse, les sรฉcrรฉtions hormonales nรฉcessaires ร lโovulation et la prรฉparation de lโendomรจtre ร la nidation.
La reprise du dรฉveloppement folliculaire
Chaque follicule primordial contient un ovocyte de type I bloquรฉ en prophase I de mรฉiose. Plusieurs cycles avant lโovulation, un certain nombre de follicules sont recrutรฉs afin de poursuivre leur dรฉveloppement. Sous lโeffet dโhormones, ces follicules vont progressivement se dรฉvelopper et grossir puis dรฉgรฉnรฉrer au cours des cycles successifs afin quโil ne reste quโun seul follicule : le follicule dominant qui ovulera.
Les follicules passent par plusieurs stades :
– Follicule primordial.
– Follicule primaire.
– Follicule secondaire.
– Follicule tertiaire (ou antral).
– Follicule dominant (ou de Graaf), qui contient, lui un ovocyte de type II bloquรฉ en anaphase II de mรฉiose. et qui est prรชt ร ovuler.
La sรฉcrรฉtion hormonale ovarienne
Les cellules entourant le follicule sรฉcrรจtent des androgรจnes qui sont transformรฉs en ลstrogรจnes par une aromatase sรฉcrรฉtรฉe par les follicules sous lโeffet de la FSH. Ces mรชmes cellules sรฉcrรจtent aussi lโinhibine, qui aurait un rรฉtrocontrรดle nรฉgatif sur la FSH et causerait leur involution au cours de leur dรฉveloppement. Si lโลstradiol se maintient ร un taux-seuil pendant plus de 48h, il dรฉclenche une rรฉponse sรฉcrรฉtoire de lโhypophyse qui produit un pic de LH. Ce pic est le responsable direct de lโovulation.
Aprรจs lโovulation, le follicule persiste sous la forme dโun corps jaune qui sรฉcrรจte de la progestรฉrone. Cette hormone permet le dรฉveloppement et le maintien de lโendomรจtre pour la nidation. Lโabsence de fรฉcondation entraรฎne la dรฉgรฉnรฉrescence du corps jaune et lโarrรชt de la sรฉcrรฉtion de progestรฉrone ce qui entraรฎne une desquamation de lโendomรจtre : les menstrues.
Les modifications endomรฉtriales
Il existe plusieurs phases dans le cycle endomรฉtrial :
– Phase de desquamation (J1-J4) : chute des taux plasmatiques d’ลstrogรจnes et de progestรฉrone due ร la dรฉgรฉnรฉrescence du corps jaune provoque un affaissement de la zone fonctionnelle de l’endomรจtre avec une ischรฉmie (due aux contractions rythmiques des artรฉrioles) entraรฎnant une nรฉcrose des glandes, du chorion et des vaisseaux responsable de la menstruation. Il ne reste plus que la zone rรฉsiduelle, รฉpaisse de 0,5 mm, persiste avec quelques culs de sacs glandulaires ouverts dans la cavitรฉ utรฉrine et des petits vaisseaux.
– Phase de rรฉgรฉnรฉration (J5-J8) : la sรฉcrรฉtion de 17-beta-estradiol stimule la croissance de l’endomรจtre ร partir des culs-de-sacs glandulaires, l’รฉpithรฉlium de surface se reforme, les glandes s’allongent un peu, ainsi que les artรฉrioles ; les mitoses sont nombreuses dans l’รฉpithรฉlium de surface, les glandes et le chorion.
– Phase de prolifรฉration (J9-J14) : la muqueuse continue sa croissance ; les glandes et les artรจres s’allongent plus vite qu e le chorion, ce qui entraรฎne une lรฉgรจre sinuositรฉ des glandes et un dรฉbut de spiralisation des artรจres en profondeur ; les cellules รฉpithรฉliales augmentent de hauteur et ont un pรดle apical clair.
– Phase de transformation glandulaire (J15-J21) : phase de sรฉcrรฉtion dรฉbutante sous l’action combinรฉe des ลstrogรจnes et de la progestรฉrone, les glandes deviennent plus longues et plus sinueuses, la spiralisation des artรฉrioles s’accentue ; la progestรฉrone provoque la sรฉcrรฉtion de glycogรจne au pรดle basal des cellules, les noyaux sont donc en position mรฉdiane, voire apicale.
– Phase de sรฉcrรฉtion glandulaire (J22-J28) : les glandes deviennent trรจs contournรฉes, on parle de glandes en dents de scie ou de glandes ramifiรฉes, la lumiรจre glandulaire รฉtant dรฉformรฉe par des pointes ou รฉpines conjonctives du chorion ; le glycogรจne a gagnรฉ le pรดle apical et est excrรฉtรฉ hors de la cellule : c’est la phase de sรฉcrรฉtion-excrรฉtion ; les artรฉrioles atteignent leur spiralisation maximale ; l’aspect des glandes et des artรจres vient du fait qu’elles se dรฉveloppent beaucoup plus vite que le chorion, les artรฉrioles ont une longueur 10 fois supรฉrieure ร l’รฉpaisseur du chorion.
Le cycle fรฉminin est complexe et contrรดlรฉ par des sรฉcrรฉtions dโhormones exerรงant un rรฉtrocontrรดle sur les autres. Le DIU est un moyen de contraception efficace qui, selon son type agit sur le cycle ou non.
Le DIU existe sous deux formes : un DIU au cuivre et un DIU aux hormones.
Le stรฉrilet au cuivre
Gรฉnรฉralitรฉs
Les DIU, quels quโils soient, sont placรฉs dans lโutรฉrus de la femme, dโoรน leur nom. La pose peut รชtre rรฉalisรฉe par un mรฉdecin gรฉnรฉraliste, un Gynรฉcologue obstรฉtricien ou une Sage-Femme.
Le DIU au cuivre est formรฉ de deux bras en polyรฉthylรจne flexible partant dโun axe vertical radio opaque et dโun fil de nylon monobrin attachรฉ ร la base du dispositif.
La disposition du cuivre varie selon les modรจles et va dโune surface de 380mmยฒ ร 375 mmยฒ. Plus la quantitรฉ de cuivre est importante, plus le DIU est efficace car cโest lui qui inactive les spermatozoรฏdes.
Il existe actuellement cinq types de DIU au cuivre sur le marchรฉ :
– TT 380ยฎ
– NT 380ยฎ (qui contient un mรฉlange dโargent et de cuivre).
– UT 380ยฎ
– Gynelle 375ยฎ
– MLCu 375ยฎ
Les deux derniers modรจles sont moins utilisรฉs car ils ne contiennent que 375mmยฒ de cuivre, contrairement aux autres qui en possรจdent 380mmยฒ.
Le TT 380ยฎ est le seul qui soit agrรฉรฉ pour rester en place dix ans dans lโutรฉrus, les autres doivent รชtre retirรฉs ou remplacรฉs au bout de cinq ans.
Le NT 380ยฎ et lโUT 380ยฎ existent sous deux formes (ยซ standard ยป et ยซ short ยป) qui justifient leur pose chez les patientes nulligestes. Actuellement en France, le DIU au cuivre concerne principalement les femmes de plus de 45 ans (43.2%) [5].
En-dessous de cet รขge, la pilule reste la contraception la plus utilisรฉe.
Mise en place
La pose du DIU se fait gรฉnรฉralement en dรฉbut de cycle, au moment des rรจgles, car lโouverture lรฉgรจre du col rend la pose moins douloureuse. Lors de lโexamen, il faut sโassurer de lโabsence dโinfection gรฉnitale et de grossesse.
Devant un stress de la patiente ou un col spasmรฉ, un traitement mรฉdicamenteux peut รชtre donnรฉ. Une รฉtude a montrรฉ que les difficultรฉs de pose chez les adolescentes pouvaient รชtre diminuรฉes par lโadministration de 400ยตg de misoprostol et 100mg de diclofenac.
Une analyse de la Cochrane database a montrรฉ quโune antibioprophylaxie nโรฉtait pas bรฉnรฉfique avant lโinsertion dโun stรฉrilet pour diminuer le risque infectieux.
Contre-indications
La premiรจre contre-indication de la pose dโun DIU au cuivre reste la grossesse. Les autres contre-indications absolues sont lโinfection pelvienne, infection sexuellement transmissible, infection puerpรฉrale, avortement septique, fibromes hรฉmorragiques ou endocavitaires, cavitรฉ utรฉrine malformรฉe ou dรฉformรฉe, cancer du col utรฉrin ou de lโendomรจtre, maladies trophoblastiques malignes, allergie au cuivre ou maladie de Wilson (maladie gรฉnรฉtique ร transmission autosomique rรฉcessive caractรฉrisรฉe par une accumulation de cuivre dans les tissus hรฉpatique, cรฉrรฉbral et pรฉricornรฉen).
Il existe รฉgalement quelques contre-indications relatives qui sont surtout des facteurs de risque dโinfection gรฉnitale (partenaires multiples, conduites ร risque).
Effets indรฉsirables
Les effets indรฉsirables les plus frรฉquemment รฉvoquรฉs sont des saignements irrรฉguliers et une augmentation du volume des menstrues qui peut aller jusquโร 65% par rapport aux non-utilisatrices [10]. Ce phรฉnomรจne est dรป ร une vasodilatation, une augmentation de la permรฉabilitรฉ capillaire, ร une diminution par la PgE2 de lโagrรฉgabilitรฉ capillaire et aux micro-traumatismes endomรฉtriaux. Le volume des saignements diminue avec le temps, cependant on observe un taux dโabandon qui peut aller jusquโร 20% ร 5 ans [11].
Il y a รฉgalement un risque dโaugmentation des leucorrhรฉes par irritation du canal cervical ou de la muqueuse endocervicale. Jusquโร 6% des femmes abandonnent le DIU au cuivre ร 5 ans pour cause de douleurs. Il faut alors รฉliminer la possibilitรฉ dโune infection, dโune migration du DIU ou une grossesse (intra ou extra-utรฉrine). Une fois ces possibilitรฉs รฉcartรฉes, il est fort probable que ces douleurs soient liรฉes ร la prรฉsence dโun corps รฉtranger dans lโutรฉrus [11].
Risques
Les complications possibles lors de lโutilisation dโun stรฉrilet sont lโinfection, la perforation, lโexpulsion ou lโรฉchec, cโest-ร -dire les grossesses sur stรฉrilet. Les risques dโinfection de lโutรฉrus ou des annexes reste faible et est maximal au cours du premier mois suivant la pose [12]. Le risque relatif dโinfection pelvienne est alors de 3,8 pendant ce laps de temps avant de retourner ร un niveau de base aprรจs quatre mois [13]. On retrouvera le plus souvent une endomรฉtrite, plus rarement, une pelvipรฉritonite.
Le risque dโinfection est augmente avec le jeune รขge et la nulliparitรฉ liรฉ aux conduites sexuelles ร risque et donc de lโexposition aux infections sexuellement transmissibles. Il faut donc ne pas hรฉsiter ร effectuer un ou des prรฉlรจvements en cas de doute et dรฉpister prรฉcocement ces risques infectieux.
Les patientes porteuses dโun DIU au cuivre sont plus ร risque dโactinomycรจs, retrouvรฉ au frottis cervico-vaginal. Le taux peut aller jusquโร 20%. Il sโagit dโun germe saprophyte du vagin pouvant รชtre associรฉ ร une infection gรฉnitale pouvant รชtre grave. Si la patiente est asymptomatique, une antibiothรฉrapie par pรฉnicilline G, tรฉtracycline ou doxycycline sans retirer le DIU est proposรฉe ร laย femme, ou bien le choix de ne pas traiter est possible. Dans ce dernier cas, la patiente doit รชtre informรฉe de la prรฉsence de ce germe et des signes rรฉvรฉlateurs dโune infection gรฉnitale (leucorrhรฉes sales, brรปlures, prurit, mauvaises odeurs, spottings, etcโฆ). Une autre possibilitรฉ est de changer le DIU. Dans tous les cas, il faut rester attentif aux signes marquant une infection gรฉnitale ร bas bruit, peu symptomatique, et qui justifierait une prise en charge spรฉcifique.
La perforation est une complication consรฉcutive ร la pose du DIU. Elle est rare, de 0,6 ร 1,6 pour 1000 insertions. Les facteurs favorisants sont une insertion dans le post-partum immรฉdiat, un utรฉrus fortement antรฉversรฉ ou rรฉtroversรฉ, et un opรฉrateur peu expรฉrimentรฉ.
Lโexpulsion est rare (6,7% ร 5 ans) et a souvent lieu au cours de la premiรจre annรฉe (2 ร 10% des utilisatrices). La pรฉriode du post-partum immรฉdiat est une pรฉriode ร risque. Un antรฉcรฉdent dโexpulsion et la nulliparitรฉ en augmentent รฉgalement le risque.
Le risque de grossesse sur DIU au cuivre nโest pas nรฉgligeable. En cas dโรฉchec de la contraception, il faut retirer le DIU si celui-ci est accessible. Une รฉtude a montrรฉ que le risque dโavortement si le DIU reste en place est รฉvaluรฉ ร 5% alors que si on le retire, 89% des femmes accouchent dโun enfant vivant.
Le DIU au cuivre nโa aucun effet tรฉratogรจne sur le dรฉveloppement de lโembryon. Il a bien รฉtรฉ dรฉmontrรฉ que le risque de grossesse extra-utรฉrine (GEU) nโรฉtait pas augmentรฉ chez les patientes porteuses dโun DIU, par rapport ร celles qui nโont pas de contraception, cependant tout signe faisant suspecter une GEU devra รชtre explorรฉ avant dโรฉcarter la possibilitรฉ de cette derniรจre. Le risque de prรฉsenter une GEU chez une femme porteuse dโun DIU est de lโordre de 0,02 pour 100 AF alors quโil varie entre 0,3 et 0,5 pour 100 AF chez les femmes nโutilisant aucune contraception.
Le stรฉrilet hormonal
Le stรฉrilet hormonal nโest actuellement pas recommandรฉ chez les adolescentes nulligestes en raison de son inserteur trop gros. La sortie prรฉvue du modรจle ยซ short ยป changera peut รชtre ces recommandations.
Stรฉrilet et adolescence
Lโadolescence
Dรฉfinition
Lโadolescence est la pรฉriode de transition entre lโenfance et lโรขge adulte. Elle contribue ร lโacquisition dโune maturitรฉ adulte qui se caractรฉrise par un certain degrรฉ dโautonomie, dโindรฉpendance et de responsabilitรฉ. Il est trรจs difficile de donner les รขges de dรฉbut et de fin de cette pรฉriode puisquโils sont variables dโun individu ร un autre.
La notion dโadolescence est relativement rรฉcente. De plus, lโรขge de la pubertรฉ a diminuรฉ et, dans les pays occidentaux, la pubertรฉ se prolonge ร cause de lโรฉcole et de la difficultรฉ dโaccรฉder ร un rรดle social.
Le dรฉveloppement ร lโadolescence
La pubertรฉ peut รชtre dรฉfinie comme lโensemble des transformations physiques, endocriniennes, psychologiques et comportementales dues ร la maturation gonadique. Cโest une pรฉriode complexe qui dure plusieurs annรฉes et dont la mise en place est trรจs variable dโun individu ร un autre.
Le stรฉrilet chez les adolescentes
La contraception chez les adolescentes
Actuellement, la Haute Autoritรฉ de Santรฉ (HAS) recommande lโutilisation du prรฉservatif masculin et de la pilule oestro-progestative en contraception de premiรจre intention chez les adolescentes. En effet, cette derniรจre prรฉsente des effets bรฉnรฉfiques dans les cas de dysmรฉnorrhรฉes, syndrome prรฉmenstruel, mรฉnorragies, kystes fonctionnels de lโovaire et acnรฉ. Elle recommande รฉgalement lโutilisation conjointe du prรฉservatif pour se protรฉger des infections sexuellement transmissibles.
Dโautres moyens de contraception peuvent รชtre envisagรฉs dans des cas de contre-indication aux ลstrogรจnes. Ainsi, on peut conseiller une pilule micro-progestative si lโadolescente nโa pas de problรจmes dโobservance et supporte bien cette mรฉthode.
En cas de problรจmes dโobservance, il est recommandรฉ de discuter avec lโadolescente de mรฉthodes contraceptives qui seraient plus adaptรฉes ร sa situation telles que lโimplant ร lโรฉtonorgestrel ou le dispositif transdermique hormonal.
La contraception par prรฉservatif seul est dรฉconseillรฉe car il existe un risque de 6% dโรฉchec.
Le stรฉrilet
En 2004, la Haute Autoritรฉ de Santรฉ prรฉcise que le DIU est ยซ utilisable chez les adolescentes mais son utilisation en est limitรฉe compte tenu du risque potentiellement plus รฉlevรฉ de maladie inflammatoire pelvienne liรฉ ร la prรฉvalence plus รฉlevรฉe des IST ร cet รขge, des difficultรฉs dโinsertion liรฉes ร la nulliparitรฉ, de leur fragilitรฉ cervicale utรฉrine, du risque dโexpulsion plus important et de la sensation de corps รฉtranger parfois ressentie. Dรจs lors que le risque infectieux a รฉtรฉ รฉvaluรฉ, et รฉcartรฉ, et que la jeune fille a รฉtรฉ informรฉe des risques potentiels, il est possible dโenvisager avec elle la pose dโun DIU ยป.
Le DIU au LNG nโest pas recommandรฉ chez lโadolescente en raison de lโimportance du diamรจtre de son inserteur et de ses effets secondaires de type acnรฉ, kystes ovariens fonctionnels, mastodynie et amรฉnorrhรฉe.
Lโรฉtude de dossiers
Cette รฉtude a รฉtรฉ rรฉalisรฉe pour tenter dโidentifier les raisons des IVG chez les adolescentes, notamment la place des oublis de pilule. Les critรจres retenus ont รฉtรฉ lโรขge, le nombre dโIVG, la raison de cette IVG et les contraceptions prรฉ et postIVG.
Elle a รฉtรฉ rรฉalisรฉe aux Archives centrales du CHU de Caen avec un enregistrement immรฉdiat des donnรฉes sur informatique.
Dรฉmarches administratives
Afin de mener lโenquรชte au sein des diffรฉrents lycรฉes, il mโa semblรฉ indispensable de rencontrer les proviseurs ainsi que les infirmiรจres scolaires afin de leur prรฉsenter les objectifs de lโรฉtude. Les deux chefs dโรฉtablissement ont acceptรฉ la rรฉalisation de ce projet mais selon des modalitรฉs diffรฉrentes.
Mรฉthode de distribution des questionnaires
Dans le lycรฉe Camille Claudel, lโรฉquipe administrative mโa amรฉnagรฉ du temps avec les รฉlรจves sur leur planning de cours. Je disposais dโune heure complรจte avec eux qui sโorganisait en 3 temps.
– Le premier avait pour objectif de prรฉsenter aux adolescentes mon รฉtude.
Jโai insistรฉ sur lโimportance de la sincรฉritรฉ de leurs rรฉponses et garanti que personne d โautre que moi nโaurait accรจs ร leurs donnรฉes.
– Le 2 รจme รฉtait occupรฉ par la distribution et le remplissage des questionnaires.
Les รฉlรจves pouvaient me demander si un mot les gรชnait ou si elles ne comprenaient pas une question.
– Enfin, je rรฉcupรฉrais lโensemble des questionnaires. Sโensuivait alors un moment dโรฉchange au cours duquel les รฉlรจves pouvaient poser toutes les questions quโelles voulaient concernant lโรฉtude, la sexualitรฉ ou la contraception.
Dans le lycรฉe Victor Hugo, le proviseur ne mโa pas permis de prendre du temps avec les รฉlรจves. Il a tenu ร ce que je distribue mes questionnaires sous enveloppe ร la Vie Scolaire aux professeurs principaux des classes retenues. Ces mรชmes professeurs remettaient les questionnaires aux jeunes filles qui devaient les dรฉposer sous 10 jours.
Les informations relatives ร lโรฉtude et au contenu des questionnaires ont รฉtรฉ donnรฉes au proviseur qui lui mรชme les a transmises aux professeurs principaux.
Les questionnaires destinรฉs aux gynรฉcologues ont รฉtรฉ distribuรฉs de deux maniรจres :
– Au CHU, les questionnaires ont รฉtรฉ dรฉposรฉs dans les casiers de chaque gynรฉcologue et chaque interne avec pour consignes de le remettre aux secrรฉtaires (avec lโaccord de ces derniรจres).
– Pour les gynรฉcologues libรฉraux, les questionnaires ont รฉtรฉ envoyรฉs sous enveloppe dans leurs cabinets. Une autre enveloppe ร mon adresse personnelle et prรฉalablement affranchie y รฉtait jointe afin quโils puissent me renvoyer les questionnaires sans que รงa soit contraignant.
Enregistrement des donnรฉes
Les donnรฉes ont รฉtรฉ enregistrรฉes sur informatique ร lโaide des logiciels Microsoft Excel et EPI INFO.
Rรฉsultats
Questionnaires adolescentes
Taux de participation
Sur les 125 questionnaires distribuรฉs aux adolescentes, seuls 72 ont รฉtรฉ rรฉcupรฉrรฉs. Ce qui รฉquivaut ร un taux de rรฉponse de 58%.
A Camille Claudel, le taux de rรฉponse a รฉtรฉ de 100% tandis quโร Victor Hugo, il a รฉtรฉ de 24% (17 questionnaires rรฉcupรฉrรฉs).
Age
La moyenne dโรขge de ces adolescentes est de 17.1 ans. La plus jeune et la plus รขgรฉe avaient respectivement 16 et 20 ans.
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Table des matiรจres
ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I Historique du stรฉrilet
I.1 Le stรฉrilet au cours du temps
I.2 Evolution de la lรฉgislation
I.3 Donnรฉes dรฉmographiques
II Le stรฉrilet, principe de fonctionnement et dโutilisation
II.1 Rappels de physiologie fรฉminine
II.1.1 Les hormones hypothalamo-hypophysaires
II.1.2 La reprise du dรฉveloppement folliculaire
II.1.3 La sรฉcrรฉtion hormonale ovarienne
II.1.4 Les modifications endomรฉtriales
II.2 Le stรฉrilet au cuivre
II.2.1 Gรฉnรฉralitรฉs
II.2.2 Mode dโaction et efficacitรฉ
II.2.3 Indications
II.2.4 Mise en place
II.2.5 Contre-indications
II.2.6 Effets indรฉsirables
II.2.7 Risques
II.3 Le stรฉrilet hormonal
III Stรฉrilet et adolescence
III.1 Lโadolescence
III.1.1 Dรฉfinition
III.1.2 Le dรฉveloppement ร lโadolescence
III.1.3 La sexualitรฉ des adolescents
III.2 Le stรฉrilet chez les adolescentes
III.2.1 La contraception chez les adolescentes
III.2.2 Le stรฉrilet
DEUXIEME PARTIE : LโETUDE
I Matรฉriel et mรฉthode
I.1 Choix des populations
I.2 Mรฉthodologie de lโรฉtude
I.2.1 Elaboration des questionnaires
I.2.1.1 Questionnaire destinรฉ aux adolescentes
I.2.1.2 Questionnaire destinรฉ aux gynรฉcologues
I.2.1.3 Lโรฉtude de dossiers
I.2.2 Dรฉmarches administratives
I.2.3 Mรฉthode de distribution des questionnaires
I.2.4 Enregistrement des donnรฉes
II Rรฉsultats
II.1 Questionnaires adolescentes
II.1.1 Taux de participation
II.1.2 Age
II.1.3 Suivi gynรฉcologique
II.1.4 Vie sexuelle
II.1.5 Contraception
I.2.1.4 Moyens de contraception utilisรฉs
I.2.1.5 La contraception orale
II.1.6 Les interruptions volontaires de grossesse
II.1.7 Le stรฉrilet
II.2 Questionnaire gynรฉcologues
II.2.1 Taux de participation
II.2.2 Annรฉes dโexercice
II.2.3 DIU et adolescence
II.2.4 Consultation de contraception
II.3 Etude de dossiers sur les interruptions volontaires de grossesse
II.3.1 Age des patientes
II.3.2 Raisons des IVG
II.3.3 Contraception
TROISIEME PARTIE : ANALYSE/DISCUSSION
I Critique de lโรฉtude
II Le stรฉrilet et les adolescentes
II.1 Le suivi des adolescentes
II.2 La contraception
II.2.1 Lโutilisation de la contraception
II.2.2 La pilule
II.3 Le stรฉrilet
II.3.1 La connaissance du stรฉrilet
II.3.2 Lโutilisation du stรฉrilet
II.3.3 Le refus dโutilisation
II.3.4 Les adolescentes intรฉressรฉes
II.3.5 La circulation de lโinformation
III Le point de vue des gynรฉcologues
III.1 DIU et adolescence
III.1.1 Les avis favorables
III.1.2 Les avis dรฉfavorables
III.2 La contraception en consultation
IV Les interruptions volontaires de grossesse
V Piste de rรฉflexion
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES