« Développement »: ce mot revient toujours dans tous les débats et dans toutes les initiatives de lutte contre la pauvreté des dirigeants de tous pays. On remarque qu’avec une institution bien prête et des stratégies clairement définies, chaque Nation peut se développer. Pourtant, Arthur Lewis se posa la question : « si tout le monde est développable et si le modèle à suivre est tellement clair, pourquoi tout le monde n’est-il pas développé ? ». Cette question se justifie quand on voit la position actuelle des pays en développement, notamment le cas de Madagascar. Voilà maintenant 50 ans que ce pays a eu son indépendance, pourtant, la pauvreté demeure toujours un problème qui est très loin d’être résolu. On a bon utilisé différents modèles, mais on est encore là.
La question suppose également l’existence d’autres facteurs qui peuvent influencer ce développement. Dans ces facteurs résident la faculté de bouger, c’est-à-dire trouver du capital et d’en accumuler. Ce capital s’avère vraiment nécessaire pour le développement, du fait qu’il permet de réaliser des investissements et de mettre en place toutes les stratégies et processus de développement. Pourtant, ce capital se trouve insuffisant dans les pays en développement, comme Madagascar. Ce qui explique le retard du pays et laisse entendre l’inefficacité de différents modèles et stratégies économiques. Madagascar a connu différentes régimes et idéologies politiques depuis l’indépendance, en passant par le capitalisme, au socialisme et au libéralisme. Et on constate une influence positive de l’investissement. La grande île a connu au fil du temps 4 politiques affectant l’investissement. En fait, entre 1978 à 1980, la grande île a déjà procédé à la mise en place d’une politique d’investissement à outrance. Mais durant ces périodes, les investissements sont encore restés en majorité sur les investissements publics. Et au fil du temps, conscient de l’importance du secteur privé au développement, le pays entre progressivement dans une période de transition en mettant en place des bases du libéralisme, pour arriver à la mise en place du système libéral favorisant le secteur privé, après les années 90.
CADRE GENERAL DE L’INVESTISSEMENT
Notion d’investissement
D’une façon générale, effectuer un investissement revient à dépenser une somme d’argent aujourd’hui dans l’espoir de recettes futures. Sur le plan financier, l’investissement est constitué par tout emploi durable de capitaux. On dispose de plusieurs définitions de l’investissement. Mais dans ce travail, nous allons retenir la définition économique suivante : « l’investissement est l’engagement d’une dépense immédiate en vue d’obtenir un revenu futur » . On peut classifier les investissements en 5 catégories dans l’entreprise, selon leurs natures et leurs objectifs respectifs. En générale, les investissements se traduisent toujours par un décaissement, c’est-à-dire par une sortie de fond pour une dépense donnée.
Les investissements incorporels
Ce sont des investissements qui se portent sur les recherches, les dépenses publicitaires, la formation du personnel, etc. Ils exigent un financement dans l’immédiat par des ressources permanentes, mais leur rentabilité ne se voit que dans le long terme. Ils ne se traduisent pas par l’entrée de biens et ne figurent non plus dans les charges courantes de l’entreprise.
Les investissements matériels
Ce sont les investissements corporels qui constituent des bases matérielles de la production. Ils peuvent avoir des objectifs différents. Les investissements de remplacement ont pour objet de maintenir la capacité de production. Il existe aussi des investissements de renouvellement et les investissements d’extension qui permettent l’accroissement de la capacité de production. Les investissements de productivité, quant à eux, cherchent à réduire les coûts. Ils constituent à cet effet des investissements de modernisation.
Les investissements financiers
Ce sont des investissements effectués par les entreprises en vue de tirer profit des intérêts à long terme ou de prendre participation dans cet organisme emprunteur.
Les investissements en fonds de roulement
Ils sont adoptés pour combler les besoins en fonds de roulement des entreprises. Les capitaux reçus seront consacrés à la constitution du stock-outil , des crédits accordés à la clientèle et à la marge de sécurité supplémentaire. Bref, pour les capitaux qui ne seront récupérés que lors de la cessation de l’activité.
Les investissements stratégiques
Ce sont des investissements qui auront pour objet de trouver des nouveaux débouchés pour l’entreprise comme la recherche de nouveaux clients, de produits nouveaux. On a donc vu ce qu’on entend par investissement. Maintenant, nous allons énumérer les différentes étapes pour mettre en œuvre un projet d’investissement.
Les étapes d’élaboration d’un projet d’investissement
La mise en place d’un investissement nécessite un effort considérable avant d’arriver à l’objectif fixé. En effet, un investissement nécessite plusieurs étapes avant d’arriver aux fins. Ces étapes doivent comporter une étude adéquate pour le bien du projet.
Les choix des investissements
Avant tout investissement, il est nécessaire de procéder au choix de l’élément qui nécessite un investissement. Sa connaissance permet à l’entreprise de mener des analyses sur le futur projet. Différentes idées de projet doivent exister dans la tête de l’entrepreneur. Après, il peut recenser ceux qui sont réalisables, et ceux qui peuvent être fournis par les différents services de l’entreprise ou la direction générale. Ainsi, il peut établir les dépenses et recettes futures de ces projets. Pour enfin aboutir à une étude de la rentabilité et à la classification de ces projets selon leurs liens ou leurs rentabilités.
La recherche des moyens de financement
Après l’identification de l’investissement, il est nécessaire de savoir comment les financer. Ceci consiste la première tâche d’un gestionnaire financier dans le cadre de l’entreprise. Pour cela, il doit d’abord mesurer les besoins de financements liés à l’activité courante et aux projets d’investissements de l’entreprise. Après, il peut procéder à l’évaluation et le renforcement des possibilités internes de financement. Il doit aussi établir et renforcer les contacts avec les apporteurs éventuels de capitaux externes. Ceci, après avoir effectué une évaluation des ressources de l’entreprise. Ensuite, il va analyser la négociation des conditions de financements externes, c’est-à-dire qu’il va consulter les coûts et les durées éventuels des financements. Toutes ses étapes s’avèrent nécessaire pour le bon déroulement du cycle financier de l’entreprise.
Pour ce faire, il doit élaborer le bilan fonctionnel et financier de l’entreprise afin d’apprécier les différents ratios, tels que le ratio de financement des emplois stables, le ratio d’autonomie financier, le ratio de liquidité générale ou restreinte ou immédiate, le ratio de solvabilité, la capacité de remboursement et la répartition de la valeur ajoutée. Ils permettent à l’entreprise de mener sa politique de financement : elle peut d’ailleurs financer ses investissements par ses propres ressources ou bien trouver des sources de financements à l’extérieur.
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Table des matières
Introduction
Partie I : Cadre général de l’investissement
Chap. 1. Notion d’investissement
1.1. Les investissements incorporels
1.2. Les investissements matériels
1.3. Les investissements financiers
1.4. Les investissements en fonds de roulement
1.5. Les investissements stratégiques
Chap. 2. Les étapes d’élaboration d’un projet d’investissement
2.1. Les choix des investissements
2.2. La recherche des moyens de financement
2.3. Les moyens de financement des investissements d’entreprise
2.4. Critère de rentabilité de l’investissement
Partie II : Approche empirique des financements des investissements : cas des Banques et Microfinance à Madagascar
Chap.3. Le cadre général des institutions financières et des investissements à Madagascar
3.1. Le système financier Malagasy
3.2. La structure des investissements privés à Madagascar
Chap.4. Financement des investissements des entreprises et leurs impacts
4.1. Intervention des intermédiaires financiers dans le financement des investissements
4.2. Les impacts de l’investissement
Partie III : Analyse critique et recommandations
Chap. 5. Analyse critique de l’investissement
5.1. Critique à l’égard du système financier Malagasy
5.2. Les investissements et le sous développement
Chap.6. Recommandations
6.1. Les agents économiques et la rentabilité de l’investissement
6.2. Les pouvoirs publics et la rentabilité de l’investissement
6.3. Les entreprises et la rentabilité de l’investissement
Conclusion
Table des matières
Bibliographie
Annexes