LES INSUFFISANCES DES MESURES PROTECTRICES DE L’ENFANT EN MATIERE PENALE

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Les fins de non recevoir ร  lโ€™action en recherche judiciaire de paternitรฉ naturelle

La fin de non recevoir dโ€™ordre gรฉnรฉral. La prรฉsomption de paternitรฉ en droit malien, sous lโ€™empire de lโ€™ancien droit, ne connaissait aucun assouplissement contrairement au droit franรงais qui paraissait moins intransigeant lorsque lโ€™on examinait lโ€™article 334-9 du code civil, lequel demeure encore dโ€™actualitรฉ. Aux termes de cet article la prรฉsomption de pater-nitรฉ ne joue son plein effet que ยซ quand lโ€™enfant a une filiation lรฉgitime dรฉjร  รฉtablie par la possession dโ€™รฉtat ยป. Dans le cas รฉchรฉant il sโ€™agit dโ€™une prรฉsomption simple qui peut รชtre combattue par la preuve contraire. En ce sens la jurisprudence Belge estime que lorsquโ€™un enfant nรฉ des relations adultรฉrines de la mรจre a รฉtรฉ inscrit ร  lโ€™รฉtat civil sous le nom du mari de la mรจre mais quโ€™il nโ€™a pas la possession dโ€™รฉtat dโ€™enfant lรฉgitime, la reconnaissance souscrite par le pรจre naturel est valable109. Le lรฉgislateur malien nโ€™a pas envisagรฉ un tel assou-plissement et maintient aux termes de lโ€™article 43 Code de la Parentรฉ : quโ€™ยซ aucune nouvelle reconnaissance de paternitรฉ de lโ€™enfant nโ€™est admise aussi longtemps que la premiรจre nโ€™aura pas รฉtรฉ annulรฉe ยป.

Lโ€™insuffisante action en recherche de maternitรฉ naturelle

Lโ€™action en recherche de maternitรฉ naturelle nโ€™รฉtait pas prรฉvue par le code malien de la parentรฉ, certainement parce que la plupart des mรจres naturelles ne faisaient aucune difficultรฉ pour reconnaรฎtre volontairement leurs enfants. Aux yeux des rรฉdacteurs de lโ€™ancien code, le fait de la naissance suffisait ร  รฉtablir la filiation naturelle ร  lโ€™รฉgard de la mรจre. Mais, cepen-dant, lโ€™expรฉrience ร  prouver quโ€™il peut arriver quโ€™un enfant naturel soit obligรฉ de rechercher ร  la fois sa mรจre et son pรจre parce quโ€™aucun de ceux-ci ne lโ€™a reconnu.
Dans une pareille hypothรจse, il doit logiquement commencer par lโ€™action en re-cherche de maternitรฉ. Celle-ci apparaรฎt donc comme un prรฉalable ร  lโ€™action en recherche de paternitรฉ naturelle. Dโ€™ailleurs, dans trois cas sur quatre, ce sont les rapports de fait que le prรฉtendu pรจre a eus avec la mรจre qui font prรฉsumer la paternitรฉ. Lโ€™enfant qui rรฉclame sa mรจre est tenu de prouver quโ€™il est identiquement le mรชme que lโ€™enfant dont elle est accouchรฉe. Il devra donc prouver lโ€™accouchement de la femme dont il prรฉtend รชtre issu et son identitรฉ avec lโ€™enfant dont cette femme est effectivement accouchรฉe. Le lรฉgislateur de 2011, sโ€™il a bien compris lโ€™utilitรฉ dโ€™une action en recherche de maternitรฉ naturelle, sโ€™est cependant contentรฉ dโ€™une rรฉglementation ร  la fois sommaire et obsolรจte. En effet, il nโ€™aura consacrรฉ quโ€™un seul article du Code des Personnes et de la Famille147. Pourtant, lโ€™utilitรฉ dโ€™une telle action nโ€™est plus ร  dรฉmontrer.
Dans le systรจme en vigueur avant lโ€™ordonnance nยฐ36 du 31 juillet 1973 portant code de la parentรฉ, les enfants mรชme dรฉclarรฉs au nom de la mรจre et รฉlevรฉs par elle, devaient sโ€™adresser au tribunal pour faire dรฉclarer judiciairement leur filiation si aucune reconnais-sance volontaire nโ€™รฉtait intervenue de la part de la mรจre avant cette action judiciaire148. De-puis lโ€™ordonnance nยฐ36 du 31 juillet 1973, ยซ la filiation dโ€™un enfant nรฉ hors mariage est รฉtablie de plein droit ร  lโ€™รฉgard de sa mรจre, du seul fait de la naissance ยป149. Si cette naissance est constatรฉe par un acte de naissance indiquant le nom de la mรจre, la maternitรฉ naturelle dรฉcoule de lโ€™acte de naissance. Ce qui rend inutile, dans le systรจme juridique malien dโ€™alors, lโ€™instance en validation du titre et la possession dโ€™รฉtat nรฉcessaire avant 1973. Lโ€™ordonnance de 1973 ne rรฉsolvait cependant pas entiรจrement le problรจme de lโ€™รฉtablissement de la filiation maternelle. Il existait deux hypothรจses dans lesquelles lโ€™enfant est tenu dโ€™รฉtablir sa filiation tout court :
lorsque lโ€™enfant a รฉtรฉ abandonnรฉ par la mรจre dรจs la naissance sans acte de naissance, ou avec un acte de naissance muet sur le nom de la mรจre ;
lorsque lโ€™enfant a รฉtรฉ รฉlevรฉ par la mรจre sans dรฉclaration de naissance. Ce cas est trรจs frรฉquent au Mali.

Inรฉgalitรฉ en matiรจre successorale

123. Lโ€™article 751 CPF pose en principe la primautรฉ des rรจgles du droit religieux et coutumier sur les dispositions du livre VII des successions. Il est aisรฉ de constater que le lรฉgislateur malien se laisse embarquer dans une controverse dont il ne mesure ni les tenants ni les abou-tissants. En effet, il fait une distinction entre la coutume et le droit religieux mais ne donne aucune dรฉfinition de ces deux concepts, ni ne prรฉcise leur contenu. Lโ€™exemple du lรฉgislateur sรฉnรฉgalais qui a dรป lโ€™influencer a รฉtรฉ mal conรงu et mal appliquรฉ dans le droit successoral malien. En effet, le lรฉgislateur sรฉnรฉgalais a, non seulement instituรฉ la primautรฉ du droit mo-derne sur le droit musulman222, mais aussi et surtout a donnรฉ un contenu au droit musulman, parce que, justement, conscient du fait que le droit musulman lui-mรชme est un droit divers,
contenu multiple et changeant dโ€™une communautรฉ religieuse ร  une autre. Ainsi donc, sui-vant la logique du lรฉgislateur malien, lโ€™hรฉritage est dรฉvolu selon les rรจgles du droit religieux ou coutumier (1) ou selon les dispositions du prรฉsent livre223 (2).

La dรฉvolution successorale selon le droit religieux, coutumier

124. Le lรฉgislateur malien semble faire une distinction entre droit religieux et droit coutu-mier. Pour comprendre le phรฉnomรจne, il faudrait prรฉciser la notion de droit religieux ou coutumier (a) avant dโ€™analyser les droits successoraux des enfants naturels ร  lโ€™aune du droit religieux et coutumier (b).

La notion de droit religieux ou coutumier

125. Le droit successoral malien marque une diffรฉrence entre le droit religieux et le droit coutumier. A ce stade, certaines questions taraudent lโ€™esprit. Le droit religieux serait-il dif-fรฉrent du droit coutumier ? De quel droit religieux sโ€™agit-il ? Du droit musulman ou chrรฉtien, [puisquโ€™il sโ€™agit lร  des deux grandes confessions religieuses au Mali] ou tout simplement de toute autre croyance religieuse ? Il sโ€™avรจre donc nรฉcessaire de dรฉfinir le concept de droit religieux en parallรจle avec le droit coutumier avant dโ€™รฉtudier le phรฉnomรจne par rapport au principe constitutionnel de la laรฏcitรฉ. peut pas รชtre considรฉrรฉe comme un ensemble normatif et autonome de rรจgles distinctes de celles quโ€™imposerait la morale, la religion ou les convenances. La coutume nโ€™est pas un รชtre, comme serait un corpus de lois : elle est la maniรจre dโ€™รชtre, de parler, dโ€™agir qui permet ร  chacun de contribuer au mieux au maintien de la cohรฉsion du groupe. Il nโ€™ya pas de rรจgles proprement parler juridiques : mรชme dans les domaines vitaux qui dรฉfinissent le droit, la coutume ne saurait รชtre isolรฉe de ce que nous appelons la morale, la religion ou les conve-nances qui lui donnent une force supรฉrieure pour remplir sa fonction ยป.
En cela le Pr. Guy A. KOUASSIGAN explique que ยซ lโ€™islam noir est, sur plus dโ€™un point, diffรฉrent de lโ€™islam blanc. En effet, les droits traditionnels negro africains avaient opposรฉ et opposent encore une grande rรฉsistance ร  la pรฉnรฉtration de la doctrine du prophรจte. Lโ€™islam et le droit musulman nโ€™ont รฉtรฉ reรงus en Afrique noire que pour รชtre rรฉinterprรฉtรฉs et les coutumes islamisรฉes apparaissent comme des produits de croisement ยป225. En dโ€™autres termes la coutume ne serait rien sans la religion qui en constitue un des รฉlรฉments. Donc, si nous partons du postulat que le droit religieux fait partie de la coutume, non seulement la distinction faite par le lรฉgislateur nโ€™aura aucun sens, mais aussi, nous aurons tendance ร  nous demander de quelle coutume il sโ€™agit.
Le droit coutumier dont il sโ€™agit nโ€™a pas รฉtรฉ dรฉfini par le lรฉgislateur malien, mais il nโ€™est pas contestรฉ que cโ€™est le droit nรฉ de lโ€™usage contrairement au droit รฉcrit. Selon le Pr. Levi-BRUHL, ยซ le droit coutumier se compose dโ€™un ensemble de coutumes, dโ€™usages et de croyances qui sont acceptรฉs comme des rรจgles de conduite obligatoires par les peuples au-tochtones et les communautรฉs locales. Il fait partie intรฉgrante de leurs systรจmes socioรฉco-nomique et de leur mode de vie. Ce qui caractรฉrise le droit coutumier est prรฉcisรฉment le fait quโ€™il se compose dโ€™un ensemble de coutumes qui sont reconnues et partagรฉes collectivement par une communautรฉ, un peuple, une tribu, un groupe ethnique ou religieux, contrairement au droit รฉcrit รฉmanant dโ€™une autoritรฉ politique constituรฉe, dont lโ€™application est entre les mains de cette autoritรฉ, รฉgalement lโ€™Etat ยป226.
127. Certains pays possรจdent une religion dโ€™Etat, ce qui impliquera que lโ€™Etat soit, dans des mesures variables, liรฉ par la religion officielle et que, par consรฉquence, il existe un droit religieux dโ€™Etat. Le Mali nโ€™รฉtant ni une Rรฉpublique islamique ni catholique, la question de quel droit religieux auquel le lรฉgislateur fait allusion, demeure non rรฉsolue. Cependant une lecture positive de la loi nous amรจne ร  conclure, sur un plan purement juridique, que lโ€™ex-pression droit religieux ou coutumier ne voudrait dire autres choses que droit coutumier et par consรฉquent concernerait toutes les communautรฉs religieuses ou traditionnelles vivant sur le territoire malien227. Par ailleurs, toutes les religions ne connaissent pas de droit religieux, et lorsque cโ€™est le cas, cโ€™est peut-รชtre avec des sens ou des portรฉes trรจs diffรฉrents.
Ainsi, le statut ยซ divin ยป ou ยซ humain ยป, de ces prescriptions, leur rapport ร  la conscience morale, ร  la ยซ foi ยป ou encore ร  un ยซ salut personnel ยป peuvent รชtre รฉminemment dissem-blables. Loi juive, loi islamique, droits canons sont de ce point de vue, radicalement, diffรฉ-rents. Certains Etats admettent comme source principale du droit, les principes gรฉnรฉraux du droit sรฉculier et reconnaissent en mรชme temps aux communautรฉs religieuses une autonomie lรฉgislative et juridictionnelle en matiรจre de statut personnel, ce qui donne droit ร  chaque communautรฉ dโ€™appliquer sa religion.

Lโ€™application insuffisante des mesures de rรฉinsertion sociale

Lโ€™objectif final poursuivi par la dรฉtention, cโ€™est de permettre une resocialisation du dรฉtenu, en particulier du mineur condamnรฉ. La rรฉinsertion sociale est donc la finalitรฉ de toute politique pรฉnitentiaire, afin de faire de la prison non pas un lieu de purge des peines, mais un lieu de traitement du dรฉlinquant. La maxime ยซ Rรฉhabilitรฉ autant que punir ยป a รฉtรฉ la devise des crรฉateurs de la prison moderne. Lโ€™ancien systรจme de dรฉtention se prรฉoccupait davantage des questions de sรฉcurisation et de maintien de la discipline dans la prison. Il fallait sโ€™assurer que le condamnรฉ purge sa peine quoi quโ€™il advienne. Toute autre considรฉra-tion nโ€™avait dโ€™importance. La question de la rรฉinsertion du dรฉtenu nโ€™effleurait mรชme pas les esprits. La resocialisation, en France, nโ€™est apparue dans les discours que dรจs 1877430 et nโ€™a pris forme quโ€™avec les travaux de la commission AMOR chargรฉe de la reforme pรฉnitentiaire en 1945431.
Cette commission a classรฉ la resocialisation des dรฉtenus parmi les missions principales de lโ€™administration pรฉnitentiaire. La loi du 22 juin 1987 consacre ร  son article 1er la rรฉinser-tion sociale du dรฉtenu et lโ€™art. D69-1 CPP franรงais oriente le rรฉgime des dรฉtenus dans le sens de la rรฉadaptation sociale432. La rรฉinsertion au Mali a longtemps รฉtรฉ le fait des travailleurs sociaux, qui la plupart du temps, ont tentรฉ dโ€™apporter un soutien matรฉriel, psychologique ainsi que des soins de santรฉ. Mais la rรฉinsertion en tant que politique de resocialisation du dรฉlinquant et du mineur dรฉlinquant en particulier date du dรฉbut des annรฉes 1990 avec la reforme pรฉnitentiaire au Mali.

DES CONTRASTES QUANT AU RESPECT DES DROITS ECONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS DE L’ENFANT

Le pacte international relatif aux droits รฉconomiques, sociaux et culturels dispose par exemple que les Etats parties reconnaissent qu’il faut protรฉger les enfants et les adolescents contre l’exploitation รฉconomique et sociale et sanctionner par la loi, l’emploi des enfants dans des travaux dangereux pour leur moral, leur santรฉ, leur vie ou susceptible d’entourer leur dรฉveloppement moral. Il est demandรฉ รฉgalement aux Etats de fixer des seuils d’รขge en des-sous desquels l’emploi rรฉtribuรฉ des enfants doit รชtre interdit et sanctionnรฉ par la loi. La Con-vention relative aux droits de lโ€™enfant, de son cรดtรฉ, a fait des droits รฉconomiques, sociaux et culturels un de ses chรฉvaux de bataille au mรชme titre que les droits civils et politiques443.
Malgrรฉ cette consรฉcration internationale, la protection des droits รฉconomiques, so-ciaux et culturels au Mali est ineffective ร  bien des รฉgards. Aprรจs avoir dรฉmontrรฉ l’ineffecti-vitรฉ des droits ร  caractรจre รฉconomique et social de l’enfant (section 1), il conviendra de se pencher รฉgalement sur l’ineffectivitรฉ des droits ร  caractรจre culturel de l’enfant (section 2).

L’INEFFECTIVITE DES DROITS SOCIO-ECONOMIQUES DE L’ENFANT

Le droit interne malien accorde peu de garanties, non seulement pour la protection du droit de l’enfant ร  un niveau de vie suffisant (paragraphe 1), mais รฉgalement il n’assure pas ร  tous les enfants le droit ร  une sรฉcuritรฉ sociale adรฉquate (paragraphe 2).

Une protection insuffisante du droit de l’enfant ร  un niveau de vie suffisant

Aprรจs avoir dรฉfini le concept de droit ร  un niveau de vie suffisant (A), il conviendrait de se pencher sur les composantes du droit de l’enfant ร  un niveau de vie suffisant (B).

Le concept de droit ร  un niveau de vie suffisant

253. Le droit ร  un niveau de vie suffisant peut รชtre dรฉfini comme un droit individuel, univer-sel et justiciable ร  la satisfaction des besoins humains matรฉriels รฉlรฉmentaires – ร  tout le moins la nourriture, lโ€™habillement, lโ€™hรฉbergement et les soins mรฉdicaux de base – des personnes en situation dโ€™extrรชme pauvretรฉ. La reconnaissance dans la pratique et dans la lรฉgislation interne d’un droit de l’enfant ร  un niveau de vie suffisant, est une condition ร  lโ€™exercice dโ€™autres droits fondamentaux et un รฉlรฉment indispensable dans un Etat fondรฉ sur le droit. Une telle reconnaissance se justifie par le fait que la satisfaction des besoins matรฉriels รฉlรฉmentaires rรฉpond ร  un devoir dโ€™humanitรฉ de la sociรฉtรฉ, dรฉcoule de la dignitรฉ inhรฉrente ร  tout รชtre hu-main et constitue la condition dโ€™existence de lโ€™homme, ainsi que de son รฉpanouissement. Nul ne conteste plus que la misรจre et lโ€™exclusion sociale quโ€™elle entraรฎne, portent atteinte ร  la dignitรฉ humaine444.
Cette dignitรฉ nโ€™est-elle pas gravement compromise lorsque des รชtres humains sont contraints ร  la mendicitรฉ, en y associant mรชme parfois des enfants en bas รขge? Il nโ€™est pas acceptable que les plus dรฉmunis soient รฉcartรฉs du champ dโ€™application de lโ€™ensemble des droits de lโ€™homme, au motif que le droit ร  un niveau de vie suffisant ne bรฉnรฉficierait pas de la mรชme protection que les droits classiques, civils et politiques. En effet, il est inconcevable qu’une sociรฉtรฉ dรฉmocratique, comme le Mali, puisse tolรฉrer quโ€™une partie importante de la population soit rรฉduite ร  un รฉtat qui outrage la notion mรชme de dignitรฉ. Faisant le parallรจle entre cette notion de dignitรฉ et la pauvretรฉ, Pierre-Henri Imbert a soulignรฉ dans un article cรฉlรจbre que ยซ la misรจre et lโ€™exclusion sociale sont des violations des droits de lโ€™homme [โ€ฆ] si lโ€™on se rappelle que la notion centrale des droits de lโ€™homme est celle de la dignitรฉ de la personne humaine ยป445.

Une protection sociale lacunaire

Le droit malien de la sรฉcuritรฉ sociale sโ€™inspire de lโ€™ensemble des dispositions lรฉgisla-tives, rรฉglementaires et conventionnelles463 destinรฉes ร  combattre le chรดmage ou ร  protรฉger lโ€™individu contre les risques sociaux. Cependant, il nโ€™en demeure pas moins que la sรฉcuritรฉ sociale souffre dโ€™un rรฉgime inappropriรฉ, laissant de nombreux enfants sans couverture so-ciale (A). Le mal est encore croissant du fait de lโ€™impossibilitรฉ des parents, ร  cause de la pauvretรฉ, de souscrire une assurance sociale pour leurs progรฉnitures (B).

Des discriminations sociales importantes en matiรจre de sรฉcuritรฉ sociale

Les deux systรจmes phares de la sรฉcuritรฉ sociale au Mali, lโ€™Assurance maladie obliga-toire et la caisse de sรฉcuritรฉ sociale de lโ€™INPS offrent une couverture insuffisante tant pour les personnes (1) que sโ€™agissant des prestations (2).

Une couverture sociale insuffisante

270. La couverture sociale au niveau de lโ€™assurance maladie obligatoire (AMO) ne prend pas en compte certaines catรฉgories dโ€™enfants (a) et la caisse de sรฉcuritรฉ sociale de lโ€™Institut national de prรฉvoyance sociale (INPS) souffre dโ€™un rรฉgime de protection plus thรฉorique quโ€™effectif (b).

La non-prise en compte de certaines catรฉgories dโ€™enfants par lโ€™AMO

271. Malgrรฉ la consรฉcration du droit ร  la sรฉcuritรฉ sociale par la constitution464, le droit malien offre une couverture insuffisante. En effet, le systรจme de sรฉcuritรฉ sociale du Mali est carac-tรฉrisรฉ par lโ€™exclusion de bon nombre dโ€™enfants. Lโ€™efficience dโ€™un systรจme de sรฉcuritรฉ sociale rรฉside non seulement dans le nombre de personnes protรฉgรฉes mais aussi par les risques so-ciaux couverts, ainsi que les niveaux et modalitรฉs de protection465โ€ฆ Sous ce rapport il est permis de noter que le systรจme malien de la sรฉcuritรฉ sociale est peu efficient. En effet, la couverture sociale ne concerne quโ€™une infime partie des enfants ร  savoir ceux dont les pa-rents sont fonctionnaires, les salariรฉs et leur famille, ce qui ne reprรฉsente quโ€™une proportion infime de la population. Ce systรจme ne couvre pas le secteur informel466 qui reprรฉsente la frange la plus importante de la population active malienne. On y dรฉnombre de nombreux artisans, de commerรงantsโ€ฆ Les femmes ont massivement investi ce secteur.
Ces constats font ressortir nettement de graves distorsions entre les objectifs de lโ€™OIT en matiรจre de sรฉcuritรฉ sociale467 auxquels le Mali a souscrit et la pratique sur le terrain. En 2009 deux nouvelles branches ont รฉtรฉ instituรฉes ร  savoir le rรฉgime dโ€™assurance maladie obli-gatoire468 (AMO) et le rรฉgime dโ€™assistance mรฉdicale469 (RAMED). Pour bรฉnรฉficier de lโ€™AMO, lโ€™assurรฉ doit avoir versรฉ des cotisations pendant au moins 6 mois consรฉcutifs. Ce rรฉgime dโ€™assurance ne concerne que les employรฉs du secteur formel, cโ€™est ร  dire des fonc-tionnaires en activitรฉ ou ร  la retraite et leurs ayants droit, y compris ceux des collectivitรฉs territoriales, les travailleurs rรฉgis par le code du travail en activitรฉ ou ร  la retraite et leurs ayants droit, les dรฉputรฉs en activitรฉ ou ร  la retraite et leurs ayants droit.
Les personnes bรฉnรฉficiaires de lโ€™AMO sont donc les assurรฉs ainsi que les membres de leur famille ร  charge, ร  savoir le conjoint lรฉgalement mariรฉ, les enfants du couple รขgรฉs de 14 ans ou 21 ans sโ€™ils sont scolarisรฉs, ou enfants handicapรฉs justifiant dโ€™une impossibilitรฉ totale et dรฉfinitive dโ€™avoir une activitรฉ rรฉmunรฉrรฉe, ascendant direct dรฉpendant de lโ€™assurรฉ directement. Le systรจme laisse en dehors les enfants รขgรฉs de 15 ans et plus sโ€™ils ne sont pas scolarisรฉs. Or, il ressort des statistiques du Ministรจre de la femme, de la famille et de lโ€™enfant que le taux dโ€™abandon en 6e annรฉe (CM2) est de 12,9%470. Lโ€™รขge dโ€™abandon coรฏncide avec lโ€™รขge de 15-16 ans. Autrement dit 12,9% des enfants mรชme ceux ayant des parents assurรฉs ร  lโ€™AMO ne bรฉnรฉficient dโ€™aucune couverture sociale. Le chiffre est effrayant et il le serait davantage si lโ€™on tient compte des autres enfants scolarisรฉs ou non et dont les parents ne sont affiliรฉs ร  aucune structure de sรฉcuritรฉ sociale, parce que nโ€™รฉtant ni fonctionnaire ni salariรฉ.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : UN CONSTAT : DES DROITS DE L’ENFANT INSUFFISAMMENT PROTEGES
TITRE I : L’EXISTENCE DE CONTRASTES ENTRE LE DROIT INTERNE ET LES CONVENTIONS RELATIVES AUX DROITS DE L’ENFANT
CHAPITRE 1. LES LACUNES DU DROIT INTERNE QUANT AU RESPECT DES DROITS CIVILS ET POLITIQUES DE L’ENFANTย 
SECTION 1 : LES INSUFFISANCES DES MESURES PROTECTRICES DE L’ENFANT EN MATIERE CIVILEย 
Paragraphe 1. L’existence d’une rupture d’รฉgalitรฉ entre enfants
A. Inรฉgalitรฉ dans le domaine de la filiation
1. Lโ€™action en recherche de filiation naturelle sous lโ€™empire de lโ€™ancien droit.
a. Les cas dโ€™ouverture de lโ€™action en recherche de paternitรฉ naturelle sous lโ€™empire de lโ€™ancien code
b. Les fins de non recevoir ร  lโ€™action en recherche judiciaire de paternitรฉ naturelle
2. Lโ€™action en recherche de filiation naturelle sous lโ€™empire du code des personnes et de la famille
a. Lโ€™introduction de la preuve biologique
b. Lโ€™insuffisante action en recherche de maternitรฉ naturelle
c. Le droit particulier de lโ€™enfant naturel ร  la crรฉance alimentaire : une tentative dโ€™uniformisation des statuts personnels
B. Inรฉgalitรฉ en matiรจre successorale
1. La dรฉvolution successorale selon le droit religieux, coutumier
a. La notion de droit religieux ou coutumier
b. Les droits successoraux des enfants naturels sous lโ€™empire du droit religieux ou coutumier
2. Les droits successoraux de lโ€™enfant naturel ร  la lumiรจre du droit moderne
a. Le CPF et la consรฉcration de lโ€™inรฉgalitรฉ en droit successoral
b. Le CPF et la consรฉcration de lโ€™รฉgalitรฉ retrouvรฉe en droit successoral
Paragraphe 2. L’absence de dรฉfinition prรฉcise de la notion d’intรฉrรชt supรฉrieur de l’enfant
A. La nรฉcessaire dรฉfinition de la notion d’intรฉrรชt supรฉrieur de l’enfant
1. Lโ€™รฉtat des controverses doctrinales sur la notion dโ€™intรฉrรชt supรฉrieur de lโ€™enfant
2. Les propositions de dรฉfinition de lโ€™intรฉrรชt supรฉrieur de lโ€™enfant
B. Lโ€™insuffisante prise en compte de lโ€™intรฉrรชt supรฉrieur de lโ€™enfant par le droit interne
1. Une proclamation de principe
2. Des contrariรฉtรฉs lรฉgislatives dans lโ€™application du principe de lโ€™intรฉrรชt supรฉrieur de lโ€™enfant au Mali 102469
SECTION 2. LES INSUFFISANCES DES MESURES PROTECTRICES DE L’ENFANT EN MATIERE PENALEย 
Paragraphe I : Lโ€™absence dโ€™actualisation de la protection de lโ€™enfant victime
A. Une protection inefficiente de la personne des mineurs
1. La protection de la santรฉ des mineurs
a. Les incriminations dโ€™infanticide et dโ€™enlรจvement dโ€™enfant
b. Lโ€™enlรจvement dโ€™enfant
c. La traite dโ€™enfant et le trafic dโ€™enfant
2. La protection inappropriรฉe du mineur contre lโ€™exploitation sexuelle
a. La rรฉpression du proxรฉnรฉtisme
b. La rรฉpression de la pรฉdophilie
B. La protection de lโ€™environnement du mineur
1. La protection de lโ€™environnement familial du mineur
a. Les abandons dโ€™enfant
b. La non-reprรฉsentation dโ€™enfant
2. La protection de lโ€™environnement social du mineur : une protection au rabais des normes internationales
a. Une protection incomplรจte : une rรจglementation controversรฉe du mineur au travail
b. Une relative impuissance devant lโ€™ampleur des pires formes de travail
Paragraphe II : Lโ€™insuffisante actualisation de la protection de lโ€™enfant en conflit avec la loi
A. Une pratique procรฉdurale distante des textes
1. La consรฉcration de faรงade de lโ€™autonomie processuelle du droit pรฉnal des mineurs
2. Un examen judiciaire lacunaire
B. Un traitement inadaptรฉ du mineur condamnรฉ
1. Lโ€™amรฉnagement inachevรฉ des mesures de contrainte prises par le tribunal
a. La libertรฉ surveillรฉe : une effectivitรฉ limitรฉe
b. Lโ€™inefficacitรฉ manifeste du placement institutionnel
2. Lโ€™exรฉcution inadaptรฉe des peines dโ€™emprisonnement
a. Le non-respect de lโ€™exigence de dรฉtention sรฉparรฉe des adultes
b. Lโ€™application insuffisante des mesures de rรฉinsertion sociale
CONCLUSION DU CHAPITRE 1
CHAPITRE 2. DES CONTRASTES QUANT AU RESPECT DES DROITS ECONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS DE L’ENFANT 152
SECTION I : L’INEFFECTIVITE DES DROITS SOCIO-ECONOMIQUES DE L’ENFANTย 
Paragraphe 1. Une protection insuffisante du droit de l’enfant ร  un niveau de vie suffisant
A. Le concept de droit ร  un niveau de vie suffisant
B. Les composantes du droit ร  un niveau de vie suffisant
Paragraphe 2. Une protection sociale lacunaire
A. Des discriminations sociales importantes en matiรจre de sรฉcuritรฉ sociale
1. Une couverture sociale insuffisante
a. La non-prise en compte de certaines catรฉgories dโ€™enfants par lโ€™AMO
b. Lโ€™ineffectivitรฉ de la caisse de sรฉcuritรฉ sociale
2. Une prestation inadรฉquate
a. Une absence totale de couverture sociale de lโ€™enfant handicapรฉ
b. Le droit pour lโ€™enfant handicapรฉ dโ€™รชtre rรฉparรฉ
B. Une assurance volontaire inaccessible
1. Une mutualitรฉ encore balbutiante
2. Une assurance volontaire encore mรฉconnue
SECTION 2. L’INEFFECTIVITE DES DROITS CULTURELS DE L’ENFANT
Paragraphe 1. Une faible garantie des droits identitaires de l’enfant
A. La persistance des abandons d’enfants
B. La difficile mise en ล“uvre du droit de l’enfant ร  la connaissance de ses origines
Paragraphe 2. Une faible garantie du droit de l’enfant ร  l’รฉducation
A. Un systรจme รฉducatif en perpรฉtuel changement
1. Lโ€™รฉtat de lโ€™รฉcole malienne
2. Une รฉcole privรฉe incapable de sโ€™assumer
B. Une offre รฉducative insuffisante
1. Lโ€™offre quantitative
2. Lโ€™offre qualitative
CONCLUSION DU CHAPITRE 2
CONCLUSION DU TITRE PREMIER
TITRE SECOND : LA PERSISTANCE DE PRATIQUES COUTUMIERES CONTRAIRES AUX CONVENTIONS RELATIVES AUX DROITS DE L’ENFANT
CHAPITRE 1 : L’EXISTENCE DES MARIAGES FORCES
SECTION 1. L’IDENTIFICATION DES TYPES DE MARIAGES FORCES
Paragraphe 1. Le Sororat et le Lรฉvirat
A. Description du Sororat et du Lรฉvirat
B. Les effets nรฉfastes du Sororat et du Lรฉvirat sur les droits de l’enfant
Paragraphe 2. Le mariage prรฉcoce
A. La notion de mariage prรฉcoce
B. Lโ€™absence prรฉjudiciable des mariages prรฉcoces dans la protection interne de lโ€™intรฉgritรฉ physique et morale de lโ€™enfant
SECTION 2. L’ETAT DE LA LEGISLATION MALIENNE SUR LA PROBLEMATIQUE DES MARIAGES FORCES ET PRECOCES
Paragraphe 1. Une lรฉgislation interne inappropriรฉe
A. Une tendance ร  la lรฉgalisation des mariages forcรฉs au plan civil
1. Le code du mariage et de la tutelle
2. Le projet avortรฉ du code des personnes et de la famille
3. Le code des personnes de la famille de 2011
B. Un traitement pรฉnal insuffisant
Paragraphe II : La prise en compte des mariages forcรฉs et prรฉcoces dans la protection internationale de lโ€™intรฉgritรฉ physique de lโ€™enfant
A. Une interdiction conventionnelle des mariages forcรฉs et prรฉcoces
B. L’existence de mรฉcanismes internationaux de lutte contre les mariages forcรฉs et prรฉcoces
CONCLUSION DU CHAPITRE 1
CHAPITRE II : Lโ€™ABSENCE PREJUDICIABLE DES MUTILATIONS GENITALES FEMININES DANS LA PROTECTION INTERNE DE Lโ€™INTEGRITE PHYSIQUE DE Lโ€™ENFANT
SECTION 1. Lโ€™ABSENCE DE LEGISLATION DE PROTECTION CONTRE LES MGF AU PLAN
NATIONAL
Paragraphe 1. Un traitement civil inadรฉquat
A. Lโ€™inadรฉquation de la surveillance รฉducative de lโ€™enfant en danger de mutilations sexuelles
B. Lโ€™inadรฉquation des mesures civiles appliquรฉes aux mutilations gรฉnitales fรฉminines
Paragraphe 2. Un traitement pรฉnal insuffisant
A. Lโ€™insuffisance du dispositif pรฉnal
B. La difficile mise en oeuvre du dispositif pรฉnal
SECTION 2. UNE PROTECTION INTERNATIONALE DE Lโ€™INTEGRITE PHYSIQUE DE Lโ€™ENFANT
Paragraphe 1. Une protection internationale dโ€™ordre gรฉnรฉral garante de lโ€™intรฉgritรฉ physique de lโ€™enfant 220
A. Au plan rรฉgional
B. Au plan international
Paragraphe 2. Une protection internationale spรฉcifique garante de lโ€™intรฉgritรฉ physique de lโ€™enfant
A. Les innovations apportรฉes par le Protocole de Maputo
B. Les obstacles ร  l’application du protocole de Maputo au Mali
CONCLUSION DU CHAPITRE 2
CONCLUSION DU TITRE 2
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : UNE PROPOSITION : DES DROITS DE Lโ€™ENFANT NECESSITANT UNE PROTECTION RENFORCEE
TITRE PREMIER : LE RENFORCEMENT DU CADRE NORMATIF
CHAPITRE I : LA PROBLEMATIQUE DE Lโ€™APPLICABILITE DIRECTE DES NORMES INTERNATIONALES EN DROIT INTERNE MALIEN
SECTION 1 : Lโ€™INTEGRATION DIRECTE DANS Lโ€™ORDONNANCEMENT JURIDIQUE INTERNE DES NORMES INTERNATIONALES RELATIVES A Lโ€™ENFANTย 
Paragraphe I : Lโ€™รฉvaluation du mรฉcanisme de lโ€™applicabilitรฉ des conventions relatives aux droits de lโ€™enfant dans lโ€™ordre juridique interne
A. La dรฉtermination de la nature de lโ€™ordre juridique malien
B. La thรฉorie de lโ€™effet direct des conventions internationales en droit interne
Paragraphe II : Lโ€™invocabilitรฉ des conventions relatives ร  lโ€™enfant en droit interne
A. Lโ€™invocabilitรฉ : une question tranchรฉe en droit comparรฉ
B. Lโ€™invocabilitรฉ : une question encore problรฉmatique en droit malien
1. Une occasion dโ€™applicabilitรฉ directe manquรฉe dans lโ€™affaire des Hรฉritiers de feu B.S.S.
2. Une rรฉticence du juge injustifiรฉe
SECTION 2 : Lโ€™INTEGRATION INDIRECTE DES NORMES INTERNATIONALES RELATIVES A Lโ€™ENFANT PAR LE TOILETTAGE DES TEXTES NATIONAUX 259
Paragraphe I. Lโ€™abrogation expresse des discriminations
A. La suppression des inรฉgalitรฉs en matiรจre de filiation
B. La suppression des inรฉgalitรฉs en matiรจre de succession
Paragraphe II : la justiciabilitรฉ effective des DESC
A. La justiciabilitรฉ des droits ESC : un principe en question
1. Les justifications
2. La relativisation de lโ€™opposition libertรฉ/crรฉance
B. La justiciabilitรฉ des droits ESC : un principe en action
1. La formulation dโ€™une nouvelle typologie
2. Lโ€™affirmation des droits ESC par la CIDE
CONCLUSION DU CHAPITRE I
CHAPITRE II : LA NECESSAIRE REVISION DU DISPOSITIF LEGISLATIF DE PROTECTION DE Lโ€™ENFANT
SECTION I : LA TIMIDE UNIFICATION DE LA LEGISLATION DE DROIT PRIVE APPLICABLE A Lโ€™ENFANTย 
Paragraphe I : Les raisons de lโ€™unification
A. Les raisons dโ€™ordre international
B. Les raisons dโ€™ordre national
Paragraphe II : Les rรฉsultats : une unification inachevรฉe
A. La dรฉsharmonie entre lโ€™actuel code de protection de lโ€™enfant et le code des personnes et de la famille
B. La dรฉsharmonie entre le code de protection de lโ€™enfant et certains textes spรฉcifiques ร  lโ€™enfant
SECTION II : LA PERFECTIBILITE DU PROJET Dโ€™UNIFICATION : NECESSITE Dโ€™UN VERITABLE CODE DE PROTECTION DE Lโ€™ENFANTย 
Paragraphe I : Les avancรฉes de lโ€™actuel code de protection de lโ€™enfant
A. Les avancรฉes dโ€™ordre gรฉnรฉral
B. Les avancรฉes dโ€™ordre spรฉcifiques
Paragraphe II : Les infirmitรฉs perfectibles de lโ€™actuel code de protection de lโ€™enfant
A. Des infirmitรฉs de nature civile
1. Le droit ร  la vie en droit comparรฉ
2. Le droit ร  la vie en droit malien
CONCLUSION DU CHAPITRE 2
CONCLUSION DU TITRE PREMIER
TITRE II : NECESSAIRES MESURES DE RENFORCEMENT DU CADRE INSTITUTIONNEL ACTUEL DE LA PROTECTION DE Lโ€™ENFANT
CHAPITRE I : LA REFORME DU SYSTEME JUDICIAIRE ACTUEL DE PROTECTION DE Lโ€™ENFANT
SECTION 1 : LA REVISION DU TRAITEMENT JUDICIAIRE DE Lโ€™ENFANT DELINQUANTย 
Paragraphe 1. Une rรฉforme judiciaire attendue
A. Le renforcement des mรฉcanismes de protection du mineur dรฉlinquant en phase de jugement
1. Quelques enjeux de la spรฉcialisation
2. Quel modรจle de justice pour mineurs au Mali ?
B. Le renforcement des mรฉcanismes de protection de l’enfant privรฉ de libertรฉ
1. Quels lieux de dรฉtention pour les mineurs ?
2. L’adoption de mesures disciplinaires plus adaptรฉes
Paragraphe 2. La rรฉforme du droit processuel applicable aux enfants
A. Un droit processuel spรฉcifique davantage plus souple
1. La spรฉcialisation des organes de poursuites
2. Souplesse dans la conduite de l’information et du procรจs
B. Vers une spรฉcialisation plus accrue
1. Au niveau national : L’opportunitรฉ de la crรฉation d’une chambre spรฉciale de cassation ?
2. Au niveau transnational : L’opportunitรฉ d’un contrรดle transnational par des juges spรฉcialisรฉs au niveau communautaire
SECTION 2. LA REFORME DU TRAITEMENT JUDICIAIRE DE L’ENFANT VICTIMEย 
Paragraphe 1. La nรฉcessitรฉ pour l’enfant victime de bรฉnรฉficier d’un traitement judiciaire spรฉcifique
A. La spรฉcialisation des enquรชteurs et des organes de poursuite aux techniques d’audition de l’enfant victime
1. Le Procureur de la Rรฉpublique chargรฉ spรฉcifiquement des questions de mineurs victimes
2. Des enquรชteurs spรฉcialisรฉs.
B. Des juridictions de jugement spรฉcialisรฉes dans la protection des enfants victimes d’infraction pรฉnale
Paragraphe 2. La nรฉcessaire institution d’un accompagnement spรฉcifique de l’enfant victime
A. L’institution d’un administrateur ad hoc en faveur de l’enfant victime
B. Quid de l’institution d’une commission d’office en faveur de l’enfant victime ?
CONCLUSION CHAPITRE 1
CHAPITRE 2. LA REFORME DES INSTITUTIONS EXTRAJUDICIAIRES DE PROTECTION DE L’ENFANT
SECTION 1. LE RENFORCEMENT DES INSTITUTIONS EXTRAJUDICIAIRES ETATIQUES DE PROTECTION DE Lโ€™ENFANTย 
Paragraphe I : La crรฉation des services sociaux et culturels mieux adaptรฉs ร  la prise en charge de lโ€™enfant
A. Des services sociaux spรฉcialisรฉs dans la prise en charge de lโ€™enfant
1. Des services socio-รฉducatifs spรฉcialisรฉs
2. Des services mรฉdicaux spรฉcialisรฉs
B. Des services culturels spรฉcifiques aux enfants
1. La rรฉactivation des semaines de la jeunesse, les biennales artistiques, culturelles et sportives
2. La redynamisation des structures dโ€™accueil
Paragraphe 2 : la mise en place dโ€™institutions plus efficaces de protection de lโ€™enfant
A. La nรฉcessaire opรฉrationnalisation des organes de protection de lโ€™enfant
1. la mise en place attendue des institutions de Dรฉlรฉguรฉ ร  la Libertรฉ Surveillรฉe et de Dรฉlรฉguรฉ ร  la Protection de lโ€™Enfance
2. La mise en place souhaitable dโ€™un organe unique de protection des droits de lโ€™enfant : le dรฉfenseur des droits de lโ€™enfant
B. Lโ€™existence apprรฉciable des commissions nationales spรฉcialisรฉes dans la protection de lโ€™enfant
1. La Commission nationale de lutte contre la drogue
2. la Commission nationale pour les refugiรฉs
SECTION 2 : LE RENFORCEMENT DES INSTITUTIONS NON ETATIQUES DE PROTECTION DE Lโ€™ENFANT : NECESSITE Dโ€™UN RENFORCEMENT DU CONTROLE POLITIQUE 409
Paragraphe 1. Une meilleure redรฉfinition du rรดle des ONG et des Institutions spรฉcialisรฉes dans la promotion des droits de la Convention
A. Vers une croissance de plus en plus prononcรฉe des actions des ONG
1. Les donnรฉes du problรจme
2. Nรฉcessitรฉ dโ€™une intervention mieux coordonnรฉe
B. Une forte implication des Institutions spรฉcialisรฉes des Nations Unies dans la promotion des droits de lโ€™enfant : cas de lโ€™UNICEF
1. Programmes de pays
2. Contrรดle de lโ€™application de la convention
Paragraphe 2 : Une rรฉvision attendue du fonctionnement des organes de contrรดle de lโ€™application des conventions relatives aux droits de lโ€™enfant
A. Renforcement des capacitรฉs dโ€™intervention du comitรฉ des droits de lโ€™enfant
B. Renforcement du traitement des communications
CONCLUSION DU CHAPITRE 2
CONCLUSION DU TITRE II
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES DE LECTURE

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