Les institutions politiques d’Athènes à l’époque classique : la Boulé

Parmi les institutions politiques d’Athènes, il y avait un conseil qui était composé de cinq cents membres. Appelé aussi la Boulé des 500, ce dernier a vu le jour après des réformes que nous allons analyser dans les lignes qui vont suivre. Pendant l’époque aristocratique, il existait un conseil qui portait le nom de conseil aristocratique. Les chefs des grandes familles qui étaient majoritaires dans ce conseil, dirigeaient presque toutes les affaires de la cité. Cela se comprend, car la prise de la totalité des décisions dépendait d’eux. C’est pourquoi J. Gaudement, dans ce sens, a exprimé son avis en ces termes : « Dans les régimes aristocratiques, les chefs des grandes familles avaient en général constitué un régime restreint. Composé par les membres de l’aristocratie, c’est ce conseil qui prenait les décisions importantes  ».

Mais, à l’époque classique, ce conseil est remplacé par un autre qu’on appelait conseil des quatre cents membres. Elus cents par tribu, les membres de ce dernier sont recrutés par un tirage au sort. Existant déjà sans doute dans certaines cités d’Asie Mineure, ce conseil guidait dans son travail l’Ecclésia. Par ce procédé, le peuple athénien participait plus ou moins aux activités politiques. La preuve est qu’à côté de l’ancienne Boulé, Solon a mis en place une autre. Les membres de cette Boulé sont au nombre de 400. Voilà l’un des résultats en ce qui concerne les institutions que la politique du réformateur a entraîné. Réfléchissant sur ces réformes institutionnelle, d’auteurs comme A. Croiset ont exprimé leurs points de vue. Le point de vue de ce dernier est : « C’est là l’essentiel de cette constitution de Solon, dont on a dit avec raison qu’elle fut la charte fondamentale de la démocratie athénienne » .

Ces quatre cents membres, à un moment donné, connaissent des difficultés. Dès lors, leur rôle commence à s’affaiblir petit à petit, à raison d’une intervention remarquée des archontes dans plusieurs domaines. Ces derniers qui avaient formé la Boulé de l’Aréopage, continuent de jouer leur rôle dans la cité. C’est pourquoi Aristote a exprimé un point de vue qui est un des pertinents dans cette optique : «Composé par les anciens magistrats, le conseil de l’Aréopage conserve les lois et administre la cité  ». En réalité, les archontes ne devaient plus avoir une place aussi importante, car les réformes de Solon et d’Ephialtès ont fait disparaître ce conseil de l’Aréopage. Le peuple athénien qui y avait alors des attributions et des pouvoirs, commence à connaître des difficultés en ce qui concerne les affaires politiques. Cela entraîne alors une diminution de ses pouvoirs.

De ce fait, il ne parvient plus à assurer l’exécution des volontés et veiller sur les administrations politiques. Ce peuple qui menait aussi des négociations avec d’autres cités, a perdu cette sorte de pouvoir. Cette situation qu’il vit maintenant plus la chute des Pisistratides (Pisistrate et ses fils par exemple) ont fait naître un conflit entre oligarques et démocrates. Après de longues luttes, les démocrates commandés par un noble, Clisthène, finissent par être vainqueurs. Comme des combats lors de ce conflit, notons l’affrontement entre cet Alcméonide et Isagoras. Son adversaire, victorieux au début, était éliminé après le retrait des Spartiates. Comme cet ami des tyrans, Cléomène, venu soutenir ce dernier, est à son tour battu par le chef de file des démocrates. Après cette victoire, l’Achéménide (Clisthène) obtient la confiance du peuple et est choisi aussi comme chef du parti populaire jusqu’aux années 508-507 avant J.-C.

Ce qui lui permet de réaliser de nombreuses réformes à l’image de celles des institutions. . Avec cette responsabilité, ce réformateur a plus de pouvoir pour mener à bien ses réformes. Consistant alors à fonder une constitution qui repose sur des bases égalitaires et individualistes, les réformes de Clisthène ont entraîné ces conséquentes. Le conseil des quatre cents membres ou conseil du législateur (Solon) est disparu. Sur ces réformes qu’apporte le législateur qu’est Clisthène, un bon nombre d’auteurs ont avancé de pertinents propos. Parmi ces derniers, nous pouvons entre autres relever ceux de cet auteur : R. Cohen. Ce dernier alors n’a pas tardé à souligner lorsqu’il s’exprime un fait particulier: « Les membres de la Boulé ne furent plus quatre cents, mais cinq cents, élus par les dèmes de la tribu proportionnellement à l’importance de leur population ».

Après ce conseil, les archontes ne sont plus neuf mais dix dont un par tribu grâce à l’adjonction d’un secrétaire. Cette augmentation de ces archontes avait permis de doubler les membres du conseil de l’Aréopage afin de rogner leur influence. C’est pourquoi cet auteur, J. Gaudemet, réfléchissant dans cette lancée, a exprimé son avis en ces termes : « L’aréopage, l’ancien conseil de l’âge aristocratique, avait exercé des fonctions politiques et judiciaires. Il perdit les premières dans le régime démocratique, mais garda quelques attributions judiciaires ». Avec cette politique de l’Alcméonide, Clisthène, nous pouvons dire que tous les organismes de l’Etat sont remodelés. Après la mise en place de cette Boulé du réformateur, un certain nombre d’auteurs, ont des approches très différentes les uns des autres sur cette dernière.

Parmi ces derniers alors nous pouvons relever le cas d’Aristote. La position de ce dernier est : « Quand Clisthène a remplacé le vieux conseil des quatre cents membres par celui des cinq cents, il l’organisa. Avec cette organisation, ce conseil avait occupé une place pendant une certaine durée à Athènes. Mais avec les modifications qui ont lieu des années 501-500 avant J.-C., ce conseil est profondément touché ». A partir de l’année 406 avant J.-C., ce conseil clisthénien commença à gagner progressivement du terrain dans la cité. Par la suite, les Athéniens essaient de faire connaître aux autres cités un tel conseil. Avec ce conseil, la situation du peuple s’est nettement améliorée et cela s’explique par un certain nombre de raisons. Ce conseil, a permis au peuple d’Athènes d’entrer dans un nouveau cycle en passant de l’obéissance de l’individu au commandement.

L’ORGANISATION DE LA BOULE

La définition et les membres de la Boulé

Depuis sa mise en place, beaucoup d’auteurs n’ont pas le même point de vue sur le sens que peut avoir cette Boulé dont le réformateur est (Clisthène). Avec cela, il y a de nombreuses approches pour sa signification, pour ses membres qui la forment et les rencontres que ces derniers vont s’organiser. Ce qui nécessite d’abord une étude de sa définition et de ses membres ensuite les réunions ou séances de la Boulé dans notre démarche. Avant la mise en place de la Boulé des cinq cents membres, il y avait une première dont les membres étaient au nombre de quatre cents. Les membres de cette dernière étaient tirés dans les tribus dont 100 dans chacune. C’est ce qui fait la portée des points de vue de ces auteurs à l’instar de J. Gaudemet. Un tel auteur alors a exprimé son avis en ces termes : « Ephialtès, pendant son archontat (462-461), accentue le mouvement démocratique en s’attaquant le conseil composé d’archontes sortis de charge (l’ Aréopage), bastion de l’ordre ancien et en lui retire ses prérogatives judiciaires pour les donner au peuple ».

Critiqués de part et d’autre, surtout vers la fin du VI siècle, les membres d’un tel conseil, sont en difficultés. Certains Athéniens, à un moment donné, doutaient même de l’existence de ce conseil. C’est pourquoi les propos qu’avance J. Ellul dans cette même optique sont d’une grande importance. De tels propos d’auteur alors sont : « Cette Boulé dont l’existence est mise en doute pour cette époque, n’avait pas de pouvoirs très bien délimités ». Mais ce conseil qui, représentait le peuple d’Athènes, à un moment, lui a fait souffrir grâce aux conséquences qu’a entraînées la politique de Solon. Ce dernier, après avoir réparti la société en quatre classes censitaires, a abaissé le cens. Dès lors, les Athéniens commencent à connaître des difficultés. Un exemple est seuls les membres des trois premières classes pouvaient accéder aux magistratures.

Cette situation du démos, plus la chute des Pisistratides ont fait naître un conflit à Athènes. Cette guerre opposait ces deux camps : les oligarques d’un côté et les démocrates de l’autre. Mais à la suite de nombreux affrontements et toutes les conséquences que cela donne, une victoire s’affiche. Les démocrates sortis victorieux alors, leurs adversaires, les oligarques, sont chassés. C’est pourquoi ce point de vue qu’exprimé par cet auteur (J. Ellul) est d’une très grande importance là dessus : « Après la chute des Pisistratides, commença un conflit ente oligarques et démocrates. Ceux-ci, commandés par un noble, Clisthène, finirent par être vainqueurs  ». Chef de file de ceux qui ont triomphé, le réformateur entama rapidement une sérieuse politique. Avec cette politique on assiste à la suppression de certaines mesures, des lois pour mettre en place de nouvelles règles.

Pour cela, l’Alcméonide a suivi ce chemin. Premièrement, s’affirmant partisan de la constitution qu’était mise en place par Solon, il la maintient. Après cela, il apporte quelques réformes essentielles. Ces dernières l’avaient permis de briser les Eupatrides et d’empêcher toute tentative de pouvoir personnel. L’essentiel de cette politique est résumée dans l’ensemble par le point de vue de ces auteurs. De ces derniers, figure entre autres J. Maillet. Un tel auteur donc a exprimé son avis lorsqu’il s’exprime en ces termes : « Le problème fut résolu par l’Alcméonide, Clisthène qui, après une brève lutte, l’emporta pour le compte du parti populaire et réalisa une réforme politique ». Tout cela ne va pas tarder à faire disparaître la Boulé du législateur, Solon. Succédant cette dernière, on voit naître une autre du nom de la Boulé des cinq cents. Sur l’une des objectifs que Clisthène avait visés et par la suite a eus la chance de les atteindre, un bon nombre d’auteurs n’ont pas gardé le silence.

A cet effet nous pouvons relever celui-ci : J. Maillet. Ce dernier alors n’a pas tardé à souligner lorsqu’il s’exprime ainsi : « Après la réforme des organes politiques faite par Clisthène, le conseil des 400 laissa la place à un conseil de 500 membres (Boulé) qui est un organe essentiel d’administration générale  ». Par ce point de vue, nous pouvons dire que le conseil des cinq cents peut être considéré comme une pièce maîtresse de la cité. La preuve en est qu’elle émanait directement du corps politique. Ce qui fait qu’au IVème siècle, elle avait une place très importante dans cette démocratie. Et à cette époque même, les institutions d’Athènes ont connu un épanouissement. Par-là, nous pouvons dire qu’elle était l’un des organes institutionnels qui dirigeait dans une moindre mesure la démocratie athénienne ainsi que son fonctionnement.

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Table des matières

Introduction
PREMIERE PARTIE : L’ORGANISATION DE LA BOULE
I 1/ La définition et les membres de la Boulé
I 2/ Les séances ou les réunions de la Boulé
DEUXIEME PARTIE : LE FONCTIONNEMENT DE LA BOULE
II 1/ La commission permanente de la Boulé
II 2/ Les commissions spéciales de la Boulé
TROISEME PARTIE : LES COMPETENCES DE LA BOULE
III 1/ Le rôle de la Boulé
III 2/ L’évolution et le déclin de la Boulé
CONCLUSION
INDEX
LEXIQUE
BIBLIOGRAPHIE
LES SOURCES
LES INSTRUMENTS DE TRAVAIL
OUVRAGES
LES TRAVAUX ACADEMIQUES
ARTICLES
WEBOGRAPHIE

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