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Les institutions de microfinances mutualistes
Selon la loi nยฐ2005-016, est qualifiรฉe dโinstitution micro finance mutualiste, une personne morale fondรฉe sur les principes de coopรฉration, de solidaritรฉ et dโentraide mutuelle et ayant principalement pour objet de collecter lโรฉpargne de ses membres et/ou consentis du crรฉdit ร ceux-ci.
Les IMF mutualistes doivent respecter les principes gรฉnรฉraux du mutualisme dont :
-la libre adhรฉsion des membres sauf restriction prรฉvue dans les statuts.
– le non limitation des membres .
– lโรฉgalitรฉ des droits et des obligations de chaque membre au niveau des IMF de base, chaque membre ayant droit ร une voix et ร une seule quelque soit le nombre des parts quโil dรฉtient .
-lโinterdiction du vote par procuration sauf dans des cas exceptionnels et dans les limites prรฉvues par les statuts .
-la limitation des services financiers au seul membre.
Les institutions micros finances non mutualistes
Les IMF qui ne suivent pas les principes ci-dessus sont considรฉrรฉes non mutualistes. Elles peuvent รชtre classรฉes en deux groupes qui se distinguent par leurs objectifs :
Dโune part, celles qui forment en association, sโas signent une mission dโordre social et distribuent des petits crรฉdits en fonction des fonds dont elles sont dotรฉes. Certains rรฉseaux comportent de nombreux guichets couvrant plusieurs rรฉgions du pays. En plus des activitรฉs bancaires, cette catรฉgorie dโinstitution dispense des formations ร lโintention de la frange de la population la plus dรฉfavorisรฉe en vue de les aider ร la crรฉation de micro entreprises individuelles.
Dโautre part, celles constituรฉes en sociรฉtรฉs commerciales qui opรจrent gรฉnรฉralement avec un but lucratif sur la base de capital assez consรฉquent. Ces derniรจres sont gรฉrรฉes dโune maniรจre plus professionnelle. La valeur des crรฉdits individuels quโelles distribuent est plus รฉlevรฉe que pour les IMF ร vocation social ; il en est de mรชmedu volume de leur portefeuille. Avec lโadoption de la loi sur la micro finance, cette catรฉgorie est dรฉsormais autorisรฉe ร collecter des dรฉpรดts.
Les รฉtablissements de crรฉdit spรฉcialisรฉsansd la microfinance
Lโadoption en 2005 dโune loi unique sur les activit รฉs de microfinance qui rรฉgit ร la fois toutes les catรฉgories dโinstitutions, quโelles soient mutualistes ou non, a ouvert la porte aux investisseurs รฉtrangers. Ainsi, dรจs la fin 2006, trois รฉtablissements de crรฉdits qui se spรฉcialisent dans la micro finance ont obtenu leur agrรฉment. Ce sont des รฉtablissements fortement capitalisรฉs et visant un but lucratif. Installรฉs dans la capitale et dans quelques grandes villes, ils deviennent des concurrents que les IMF dรฉjร installรฉes ont ร affronter malgrรฉ lโinรฉgalitรฉ des moyens et la divergence desobjectifs.
Evolution et extension de la microfinance ร Ma dagascar
L’รฉvolution de la microfinance comporte trois pรฉriodes distinctes : avant 1990, 1990 ร 1995 et 1996 ร 2000. On recense un total de 477 points de s ervices constituรฉs en grande majoritรฉ dโinstitutions financiรจres mutualistes appelรฉes Systรจmes Financiers Dรฉcentralisรฉs (SFD), mais aussi dโinstitutions financiรจres non mutualistes, rejoints rรฉcemment par au moins une banque. Les premiรจres implantations des SFD datent du dรฉbutdes annรฉes 1990 et se sont formalisรฉes peu aprรจs: en 1993 pour les CECAM, et en 1994 pour les OTIV. La BOA (Bank Of Africa), anciennement BTM possรจde un rรฉseau important et uncontact avec le monde rural qui en fait ร prรฉsent lโun des acteurs importants de la microfinance (tant pour la distribution directe de services que pour le refinancement des rรฉseaux).
Avant 1990
Aucune institution de micro finance n’existait encore ร cette รฉpoque. Nรฉanmoins, la BTM, banque nationale depuis 1976 et reprise en 1999 par la Bank Of Africa (BOA) dans le cadre de sa privatisation, รฉtait la seule banque qui intervenait dans le secteur de la micro finance. Mais ses activitรฉs dans ce domaine รฉtaient limitรฉesร l’octroi de crรฉdit aux paysans et n’atteignaient qu’une frange limitรฉe de la population rurale. L’intervention de cette banque en faveur du secteur de la micro finance s’est toutefois maintenue aprรจs sa rรฉcente privatisation.
de 1990 ร 1995 : phase dโรฉmergence des IMF
L’รฉmergence des IMF a รฉtรฉ surtout favorisรฉe par conjugaisonla des interventions de trois entitรฉs :
-les bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Union Europรฉenne, Agence Franรงaise de Dรฉveloppement, Coopรฉration Allemande, Inter-coopรฉration Suisse, …).
-le Gouvernement au travers de sa politique en faveur de ce secteur avec le concours du financement de la Banque Mondiale ร travers .
-le projet dโExรฉcution PATFR/ADMMEC jusquโen 1997 .
-puis le Projet micro finance (PMF) pour une phase de deux ans 1998-1999 .
-et lโAGEPMF : gestion du Programme micro finance planifiรฉ sur quinze ans dont le dรฉmarrage officiel a dรฉbutรฉ en juin 1999 .
-les agences d’implantation et de dรฉveloppement ouopรฉrateurs et qui ont assurรฉ l’encadrement technique des IMF. Il s’agit entre autres de DID, FERT, IRAM, CIDR.
Au cours de cette pรฉriode, de nombreuses IMF, mutualistes ou non mutualistes, se sont crรฉรฉes ร Madagascar.
1996 ร 2000 : phase de dรฉveloppement et de croissance
Cette phase a รฉtรฉ marquรฉe par l’extension gรฉographique et la consolidation des rรฉseaux prรฉexistants :
OTIV/DID : extension des activitรฉs avec l’ouverture de nouvelles caisses dans la zone pรฉriurbaine de la capitale Antananarivo et du Nord-est (SAVA) en 1996, puis dans la zone urbaine d’Antananarivo en 2000.
CECAM/FERT : une premiรจre extension du rรฉseau a eulieu ร partir de 1996 dans les rรฉgions d’Amoron’i Mania, Vakinankaratra et Ivonโ Imerina sur les Hautes Terres Centrales. Une deuxiรจme extension en 1998 a permis au rรฉseau de s’installer dans le Moyen Ouest (Bongolava et Itasy), le Nord Ouest (Sofia) et sur la Cรดte Ouest (Menabe).
TIAVO/IRAM : dynamisation du rรฉseau avec l’arrivรฉedu nouvel opรฉrateur IRAM en 1999 et extension du rรฉseau dans le Sud Est ร Manakara et Farafangana. AECA/CIDR : extension du Rรฉseau AECA ร Ambato Boeni en 1998.
EAM, projet appuyรฉ par le PNUD/BIT depuis 1990, s’est transformรฉ en association en 1996.
A partir de 1999, EAM s’est รฉrigรฉe en institutioninanciรจref non mutualiste.
Cette phase a รฉgalement รฉtรฉ marquรฉe par la crรฉationde nouvelles structures de la micro finance. Il s’agit principalement des prรฉ-institutions de microfinance qui se sont crรฉรฉes mais qui n’appartiennent ร aucune des deux catรฉgories suscitรฉes et qui ne sont pas encore suffisamment structurรฉes en tant que IMF. Si lโon prend une division du pays en 20 rรฉgions agro-รฉcologiques telles que dรฉfinies par le PAMF (statistiques au 30/06/2003), on ne retrouve que 2 rรฉgions sans points de service (Betsiboka et Melaky). Cependant, plusieurs rรฉgions sont trรจs peu couvertes par des SFD offrant du crรฉdit (Atsimo-Andrefana, Mangoro, Tolagnaro, Atsimo-Atsinanana, Horombe) et il existe des disparitรฉs entre les rรฉgions. Avant la publication de la nouvelle loi sur la microfinance, trois nouvelles institutions ont reรงu lโautorisation dโexercer en qualitรฉ dโIFM sous le rรฉgime de la loi n 96-020 du 4 septembre 1996. Il sโagit des rรฉseaux OTIV de la zone Alaotra Mangoro, OTIV de la Sava et OTIV Toamasina de la zone ยซ Littoral ยป.
Au 31/12/06, neuf IFM se sont ainsi inscrites au registre des รฉtablissements de crรฉdit agrรฉes par la CSBF. Lโensemble des neuf institutions agrรฉรฉes dispose de 94 caisses dotรฉes de personnalitรฉ juridique en activitรฉ et de 421 guichets. Tableau 1 : Evolution des IMF : 2004-2006
Les caractรฉristiques des institutions microsfinances malgaches
Dans le DSNMF 2004-2009, les institutions de micro finance mutualistes ou non mutualistes sont classรฉes en trois niveaux selon les opรฉrationsqui leur sont autorisรฉes, la structure de fonctionnement et de contrรดle, lโimportance des ris ques liรฉs aux activitรฉs de micro finance, les rรจgles de gestion et/ou les normes de prudence exigรฉes.
A chaque niveau correspond une forme de contrรดle de la CSBF. La forme juridique est adaptรฉe aux caractรฉristiques de lโinstitution. La ormef de sociรฉtรฉ commerciale est exigรฉe des IMF non mutualistes lorsquโ elles collectent des dรฉpรดts du public. Les autres peuvent prendre la forme dโassociation. Pour les mutualistes, les caisses de base gardent la forme coopรฉrative quelque soit leur niveau dโappartenance, dans la mesure oรน elles ne sont autorisรฉes ร recevoir que les รฉpargnes de leurs membres. Par contre, les structures de regroupement peuvent se constituer en sociรฉtรฉs.
Un capital minimum progressif selon le niveau de classification est requis pour lโexercice de lโactivitรฉ ร partir du moment oรน lโIMF prend la forme de sociรฉtรฉs. La valeur du capital exigรฉ est au moins conforme au droit commun. Il devient plus important quand lโIMF se livre ร la collecte de dรฉpรดts du public. La composition du portefeuille est soumise ร des conditions permettant aux IFM de remplir leur mission sociale tout en leur facilitant lโatteinte de leur viabilitรฉ.
On peut rรฉsumer les caractรฉristiques de la micro finance ร Madagascar comme suit :
-le secteur est en รฉmergence .
-le contexte socio-รฉconomique et lโhistoire des implantations font que la viabilitรฉ des institutions exigera beaucoup de temps .
-malgrรฉ la dominance des IMF mutualistes, la mobilisation de lโรฉpargne est encore faible .
-plusieurs bailleurs de fonds interviennent avec lโappui dโopรฉrateurs techniques ayant des expรฉriences assez diversifiรฉes. Mais la Banque Mondiale, avec son programme AGPME sur une durรฉe de 15 ans, est lโintervenant externe le plus dรฉterminant .
-il y a une prise de conscience, au niveau des principaux acteurs, sur la nรฉcessitรฉ de coordonner les interventions des bailleurs de fonds, de crรฉer un cadre lรฉgal et rรฉglementaire favorable ร lโactivitรฉ, de renforcer les capacitรฉs des associations professionnelles et de dรฉfinir clairement une stratรฉgie globale pour le secteur.
-de nombreux dysfonctionnements apparaissent au niveau des rรฉseaux les plus importants :
dรฉgradation du portefeuille, problรจmes de gestion te de gouvernance notamment .
-la rรฉcente crise sociopolitique retardera sans aucun doute lโatteinte des objectifs dโun certain nombre dโIMF.
Les activitรฉs des IMF
activitรฉ de microfinance
Selon lโarticle (4-5-6) de la loi nยฐ2005-016, est d รฉfinie comme activitรฉ de microfinance, lโoffre ร titre habituel de services financiers de proximitรฉ ร des personnes physiques ou morales nโayant gรฉnรฉralement pas accรจs au systรจmeancaireb traditionnel. Ce sont des services dโรฉpargne et de crรฉdit qui sont nรฉcessaires pour promouvoir ou soutenir des activitรฉs gรฉnรฉratrices de revenus permettant ร cette catรฉgorie de population dโamรฉliorer son niveau de vie, dโatteindre une meilleure intรฉgration sociale et dโaccรฉder ร un dรฉveloppement humain durable.
Une opรฉration de crรฉdit constitue tout acte par lequel une institution de micro finance met ou promet de mettre des fonds ร la disposition d’un tiers, personne physique ou morale, ou prend, dans l’intรฉrรชt de ce tiers, un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou une garantie.
Sont considรฉrรฉs comme รฉpargne les fonds reรงus de leurs membres par les institutions de micro finance mutualistes, sous forme de dรฉpรดts, autres que les apports en capital, les droits dโadhรฉsion et les cotisations, avec le droit dโen disposer dans le cadre de leurs activitรฉs, ร charge pour elles de les restituer.
Pourtant, on ne peut pas considรฉrer comme ยซ รฉpargneยป :
-les sommes dโargent nรฉcessaires ร lโobtention de crรฉdit appelรฉes ยซ dรฉpรดts obligatoiresยป .
-les sommes reรงues en garantie du remboursement des crรฉdits allouรฉs appelรฉs ยซ dรฉpรดts de garantie ยป, ces fonds ne sont dรฉposรฉs par la clientรจle auprรจs de lโinstitution de micro finance quโaprรจs la dรฉcision dโoctroi de crรฉdit .
-les sommes dโargent mises ร la disposition de lโin stitution de micro finance aux fins dโoctroi de crรฉdit.
Constituent des ยซ services connexes ร la micro fina nce ยป : les opรฉrations de virement interne, pour le compte de la clientรจle, effectuรฉes au seindโune mรชme institution de micro finance ou au sein dโun rรฉseau mutualiste dรฉfini ร lโarticle 8 ci-aprรจs ; la location de coffre-fort ; les prestations de conseil et de formation ; les virements de fonds, non libellรฉs en devises, avec les รฉtablissements de crรฉdit habilitรฉs ร effectuerces opรฉrations ร Madagascar.
Les opรฉrations autorisรฉes pour la microfinance
Dans un souci dโefficacitรฉ et en attendant que les IMF fassent leur preuve, les services financiers quโelles sont autorisรฉes ร offrir sont limitรฉs ร lโoctroi de crรฉdits auquel sโajoute la collecte de dรฉpรดts de leurs membres ou clients. La gestion de chรจques ou la rรฉalisation dโopรฉrations libellรฉes en devises รฉtrangรจres ne leur sont pas permise. Toutefois, sous rรฉserve de la disposition dโun capital assez consรฉquent et de la constitution en sociรฉtรฉ commerciale, la loi sur la micro finance habilite les IMF non mutualistes ร collecter des dรฉpรดts du public pour contribuer ร la monรฉtarisation de lโรฉpargne et accroรฎtre leurs ressources. Ces services sont, dans la plupart des cas, accompagnรฉs de formations .
Les crรฉdits octroyรฉs financent en gรฉnรฉral les activitรฉs gรฉnรฉratrices de revenus, les greniers communs villageois pour stocker les produits en attendant des cours plus avantageux, la location vente mutualiste qui est une sorte de crรฉdit-bail pour les รฉquipements ou les animaux de trait, certaines activitรฉs commerciales, et aussi des รฉvรจnements sociaux tels les mariages, les rentrรฉes scolaires ou les transferts de corps de la rรฉsidence principale vers le village natal. Le remboursement se fait sur une courte durรฉe, quelques mois, pour les crรฉdits sociaux, sinon, il peut parfois sโรฉchelonner sur un plus long terme supรฉrieur, ร trois ans.
Les coรปts semblent parfois prohibitifs, plus de 4 pour cent par mois pour les mutualistes, mais cela ne dรฉcouragent pas pour autant les membres qui jusquโalors nโavaient dโautres recours quโauprรจs des usuriers dont les taux exigรฉs atteignent parfois annuellement 250 pour cent. Les non mutualistes, de leur cรดtรฉ, imposent des taux dโintรฉrรชt (2 ร 2 ,5 pour cent par mois) ร peine infรฉrieurs ร ceux appliquรฉs par les banques (Emma ANDRIANASOLO, 2008).
Les dรฉpรดts collectรฉs concernent en majoritรฉ des comptes ร vue non rรฉmunรฉrรฉs, quoique ces derniรจres annรฉes aient vu se dรฉvelopper la collectede dรฉpรดts de moyen et longs termes quelquefois rรฉmunรฉrรฉs. La constitution de dรฉpรดts rcรฉsfo proportionnels est souvent nรฉcessaire pour lโobtention de crรฉdits. Jusquโร lโadoption de la loi sur la micro finance, seules les IMF mutualistes รฉtaient autorisรฉes ร collecter des dรฉpรดts volontaires.
Certains rรฉseaux dโIMF dispensent, en outre, soit des sรฉances de formation ou dโateliers ร leurs membres ou clients et mรชme ร des tiers, soit des modules de remise ร niveau pour leurs techniciens. Les divers thรจmes qui y sont dรฉveloppรฉs visent lโamรฉlioration du niveau de vie de la population par lโintermรฉdiaire du recours aux besoins financiers. Ces thรจmes sensibilisent non seulement sur les bienfaits quโoffre lโutilisat ion des crรฉdits ou la sรฉcurisation de lโรฉpargne par leur monรฉtarisation, mais aussi sur la gestion des ressources des mรฉnages, la gestion de petits projets agricoles ou dโรฉlevage, ou lโutilisation de nouveaux produits financiers. Pour certains รฉtablissements qui concentrent plus particuliรจrement leurs efforts aux formations, les activitรฉs bancaires sont ร titre expรฉrimental.
Caractรฉristiques des produits et services offerts
Dans le DSNMF 2004-2009, lโoffre de ces trois catรฉgories dโinstitution a les principales caractรฉristiques suivantes :
Taille et objets de crรฉdits: La taille est fonction des zones dโintervention des IMF. Ces crรฉdits sont essentiellement destinรฉs aux secteurs productifs (agriculture, transformationโฆ), au commerce, aux activitรฉs de transport, ร lโartisanat. Cependant, certains prรชts sont accordรฉs pour des besoins sociaux ou de consommation. En outre, des prรชts dโรฉquipement (acquisition de petits matรฉriels, location vente mutualiste, amรฉlioration de lโhabitatโฆ) connaissent un dรฉbut de financement.
Durรฉe des crรฉdits: en gรฉnรฉral, la durรฉe des crรฉdits nโexcรจde pas 12mois. Cette situation sโexplique en partie par lโinsuffisance de ressourc es financiรจres stables, pour rรฉaliser des crรฉdits dโinvestissement ร moyen terme. Cependant les CECAM et ADรฉFi ont des prรชts de durรฉe atteignant 72 mois.
Types de garanties : Les garanties exigรฉes par les IMF sont variables : รฉpargne bloquรฉe ou nantie, le nantissement et la caution solidaire .
Taux dโintรฉrรชt sur le crรฉdit:Les taux dโintรฉrรชt nominaux affichรฉs varient entre 2% et 4% par mois ; Qualitรฉ de portefeuille: Mรชme si on ne peut pas gรฉnรฉraliser, le portefeuille des institutions a tendance ร se dรฉgrader. Et cette situation ne peut pas รชtre uniquement imputable aux effets de la crise socio – politique quโa connue le pays au cours de 2002 .
Produits dโรฉpargne : les produits dโรฉpargne sont peu diversifiรฉs : ils sont ร vue et ร terme. Les dรฉpรดts ร vue qui constituent la plus grande par tie de lโรฉpargne mobilisรฉe ne sont pas rรฉmunรฉrรฉs tandis que les dรฉpรดts ร terme sont rรฉmunรฉs dans une fourchette entre 3% et 6% lโan par certaines IMF.
Ciblage des clients dans les IMF
Cadrage
La fonction essentielle de la microfinance est de desservir les pauvres et les exclus. Cependant, on reconnaรฎt aujourdโhui que mรชme un programme de microfinance parfaitement conรงu nโaura probablement pas dโimpact positif sur les plus pauvres sโil ne cherche pas ร les atteindre spรฉcifiquement par une conception du produit et un ciblage appropriรฉs. Des outils permettent de cibler en amont, ou dโรฉvaluer ensuite le profil des clients qui ont eu accรจs aux services de la micro finance.
De ce fait, on constate deux tendances :
-Lโexpรฉrience montre que, ร moins dโappliquer une mรฉthode de ciblage, les plus pauvres ne seront pas touchรฉs ou bien quโils auront tendance ร sโexclure eux mรชmes des programmes. Les modรจles ยซ participatifs ยป en particulier (coopรฉratives, caisses villageoises) vont fixer des rรจgles implicites ou explicites oรน les plus pauvres ou les plus marginalisรฉs socialement ne sont gรฉnรฉralement pas acceptรฉs dans le groupe.
-Les risques de changements dโorientation de la mission ne doivent pas รชtre nรฉgligรฉs. Une IMF peut avoir tendance ร diriger son action vers l e groupe de clientรจle supรฉrieur et ร prรชter peu dโattention aux besoins des plus pauvres.
Dans ces conditions, les outils dโรฉvaluation du niveau de vie des clients peuvent servir en amont ร la sรฉlection des clients (lorsquโils sont suffisamment simples) ou en aval ร lโรฉvaluation et au suivi de leur profil.
Les outils
Il existe trois types dโoutils, ร savoir :
-Outils de sรฉlection:
Ces outils permettent aux IMF de privilรฉgier certaines catรฉgories de la population, mais ne relรจvent pas ร proprement parler des outils dโรฉvaluation dโimpact. Ils servent ร sรฉlectionner des clients en fonction de critรจres prรฉรฉtablis : les demandeurs qui remplissent les critรจres pourront avoir accรจs ร un prรชt, ceux qui ne les remplissent pas en seront รฉcartรฉs.
Les critรจres sont fixรฉs en fonction des objectifs de lโIMF (sรฉlection des populations pauvres, exclues ou au contraire, sรฉlection de clients considรฉrรฉs comme sรปrs ร lโexemple des ยซ scoring ยป bancaires).
Les outils doivent รชtre rapides ร appliquer et ne nรฉcessitent pas une fiabilitรฉ absolue : ils doivent permettre ร un agent de crรฉdit ou un comitรฉde sรฉlection de dรฉterminer rapidement et simplement si le client potentiel appartient ร une catรฉgorie prรฉcise. Il se peut que certains clients soient mal classifiรฉs ; dans ce cas-lร , un complรฉment dโenquรชte auprรจs du client pourra approfondir les informations pour vรฉrifier lโรฉligibilitรฉ du client.
-Outils dโรฉvaluation:
Ces outils entrent dans la catรฉgorie des outils dโรฉvaluation dโimpact. Ils servent ร vรฉrifier ร posteriori le niveau de vie des clients qui ont accรจs aux services financiers dโune IMF. Utilisรฉs ponctuellement, ils ne mesurent pas lโimpact ร prop rement parler (ยซ quel est lโeffet des services ? ยป) mais dรฉterminent la portรฉe de lโIMF ยซ( qui a accรจs aux services ? ยป), indiquant si les objectifs de ciblage sont atteints. Les informations ainsi fournies peuvent servir ร mieux adapter les produits et services aux besoins rรฉelsdes clients. En mettant en place des systรจmes de suivi, il devient possible dโรฉvaluer lโรฉvolutiondu profil des clients qui entrent dans lโinstitution et pour suivre lโรฉvolution de leur situation socio รฉconomique.
les principes gรฉnรฉraux de politique de microfinance
Il sโagit notamment :
-du rรดle prรฉรฉminent donnรฉ au secteur privรฉ et auxMFI dans lโoffre de produits et services financiers;
-du non โ exรฉcution directe par le Gouvernement de programmes de micro finance .
-de la crรฉation dโun environnement politique, รฉconomique, lรฉgal et rรฉglementaire favorisant le dรฉveloppement du secteur .
-de lโorientation vers le marchรฉ pour les politiques financiรจres et de crรฉdit.
Plus spรฉcifiquement, les rรดles des diffรฉrents acteurs, dans ce cadre et en fonction de leurs avantages comparatifs, et selon le contexte, se dรฉclinent ainsi :
-les IMF doivent sโengager ร promouvoir une intermรฉdiation financiรจre, viable et pรฉrenne.
-le Gouvernement dรฉveloppera un environnement favorisant lโefficacitรฉ des marchรฉs financiers et aidant les IMF privรฉes ร dรฉvelopper eurl offre .
-les autres intermรฉdiaires financiers tels que les banques et รฉtablissements financiers agissent en tant que grossistes envers les IMF .
-les ONG et autres structures dโappui apportent une assistance technique en favorisant les relations entre la clientรจle et les IMF .
-les bailleurs de fonds fournissent davantage dโappui technique aux IMF et en cas de besoin, des ressources financiรจres, sur la base des plans dโaffaire des IMF notamment.
Cette dรฉmarche globale sโinscrit dans le cadre des pratiques optimales vรฉhiculรฉes par les bailleurs de fonds notamment ร travers le CGAP, ร s avoir :
-favoriser la crรฉation et soutenir le dรฉveloppementdโinstitutions viables et permanentes qui visent lโaccรจs ร des services durables .
-รชtre ร lโรฉcoute des clients et sโengager ร leur fournir des services adaptรฉs .
-appliquer des taux dโintรฉrรชt sur les prรชts permettant aux IMF de couvrir leurs charges .
-dรฉvelopper de bons systรจmes dโinformation de gestion (SIG) qui fournissent ร temps des informations statistiques et financiรจres fiables .
-รฉtablir la transparence dans la diffusion des informations financiรจres ; -favoriser la mobilisation de lโรฉpargne .
-รฉtablir et favoriser une gouvernance efficace au sein des IMF .
-encourager les gouvernements ร crรฉer un environnement macro-รฉconomique favorable au dรฉveloppement de la micro finance .
-investir davantage dans lโassistance technique pour lโรฉmergence dโinstitutions et leur capitalisation.
-รฉviter de ยซย rรฉglementer ร la hรขteย ยป et รฉtablir au besoin un cadre lรฉgal et rรฉglementaire incitatif.
Stratรฉgie nationale des Microfinances (SNMF)
les attributs de la SNMF
La stratรฉgie constitue un ยซย ensemble dโobjectifs opรฉrationnels choisis pour mettre en place une politique prรฉalablement dรฉfinieย ยป. Ainsi, sur la base de la politique nationale de micro finance, la stratรฉgie nationale de micro finance (SNMF) dรฉfinit les objectifs opรฉrationnels, les modalitรฉs de mise en ลuvre, et de mesure des perfor mances et des impacts.
Les aspects opรฉrationnels ainsi que le chronogrammesont traduits dans un plan dโactions avec les engagements des diffรฉrents acteurs. La SNMF doit en outre รชtre articulรฉe notamment avec les stratรฉgies suivantes visant :
-la promotion du secteur financier .
-le dรฉveloppement rural .
-le dรฉveloppement urbain .
-la promotion des micros et petites entreprises .
-la rรฉduction de la pauvretรฉ.
La SNMF est une dรฉmarche concertรฉe de conduire ledรฉveloppement du secteur de la micro finance. En consรฉquence, sa rรฉussite est conditionnรฉe par un processus trรจs participatif, prenant en compte les contraintes et les attentes des diffรฉrents acteurs et appuyรฉ sur les bonnes pratiques prรฉcรฉdemment rappelรฉes. La SNMF est la sultanterรฉ :
-dโun diagnostic prรฉcis du secteur, de ses forces, faiblesses, menaces et opportunitรฉs ; -de la fixation de choix rรฉalistes et concertรฉs .
-de la dรฉtermination dโobjectifs opรฉrationnels adรฉquats .
-de la dรฉfinition claire des rรดles et responsabilitรฉs de chaque catรฉgorie dโacteurs.
La SNMF doit rรฉpondre aux attentes des diffรฉrents cteursa :
-pour les Institutions de Micro finance et leur clientรจle : il sโagit, de la reconnaissance de leur profession, de la professionnalisation du secteur, de lโapplication des bonnes pratiques, de la mise en ลuvre dโun cadre politique et rรฉglementaire adรฉquat, afin de dรฉvelopper une offre pรฉrenne, viable et en expansion des produits et services financiers .
-le Gouvernement et ses ministรจres concernรฉs voientdans la SNMF un cadre concret dโappui ร la stratรฉgie de promotion des micros et petites entreprises, dโappui au dรฉveloppement et de rรฉduction de la pauvretรฉ et de mobilisation des ressources internes et externes pour le dรฉveloppement ; la Banque Centrale, voit dans la SNMF une approche concertรฉe des acteurs visant au dรฉveloppement dโun secteur rรฉglementรฉ avec des institutions sโinsรฉrant dans le paysage bancaire et financier, contribuant ainsi ร lโintรฉgration des marchรฉs financiers nationaux voire sous โ rรฉgionaux .
-les bailleurs de fonds considรจrent la SNMF comme un cadre de mise en cohรฉrence et dโaugmentation de lโefficacitรฉ de leurs interventions et dโapplication des bonnes pratiques internationalement reconnues visant ร la promotion dโIMF viables et pรฉrennes.
les acteurs et leurs rรดles
Afin dโassurer une mise en ลuvre harmonieuse de la SNMF, les principaux acteurs ont les rรดles et responsabilitรฉs suivants :
La coordination Nationale de la Micro Finance (CNMF): Elle assure la coordination de la politique gรฉnรฉrale du Gouvernement en matiรจre de microfinance, la promotion du secteur et le suivi des activitรฉs et des opรฉrations des intervenants du secteur et lโรฉvaluation des performances des programmes. Dans ce cadre, elle sโassure ร tout moment que les mesures prises et le s interventions des pouvoirs publics vont dans le sens du renforcement du secteur et sont en cohรฉrence et en harmonie avec la SNMF. Elle travaille en รฉtroite collaboration avec les autres ministรจres impliquรฉs dans le secteur de la micro finance, notamment le Ministรจre de lโAgriculture, de lโElevage et de la Pรชche (MAEP) intervenant dans la promotion et le dรฉveloppement des SFD ruraux, particuliรจrement ses deux dรฉpartements suivants : la Coordination des Activitรฉs dโAppui au Crรฉdit Rural (CACR) et la Direction de lโAppui ร la Professionnalisation des Producteurs (DAPP). La Coordination Nationale assure le secrรฉtariat du Comitรฉ de Pilotage.
La Coordination Nationale assure la gestion du Centre de Ressources et de la base de donnรฉes sur le secteur. Elle convoque et prรฉside les rencontres sur le secteur, notamment celles des sous โ groupes et assure le secrรฉtariat du Comitรฉ de Pilotage de la SNMF.
La Commission de Supervision des Banques Financiรจres (CSBF): Conformรฉment ร son mandat, cet organisme indรฉpendant sโassure du respect des dispositions lรฉgales et rรฉglementaires par les รฉtablissements decrรฉdit en analysant ces derniers (conditions dโexploitation, situation financiรจre, bon fonctionnement) et en prenant des sanctions en cas de besoin. La CSBF assure la gestion de la Centrale de risques.
La Comitรฉ de Pilotage (CP)
La CP est lโorgane regroupant les reprรฉsentants des principaux acteurs, notamment lโEtat, les Associations Professionnelles des IMF et les bailleurs de fonds.
A ce titre, il a les principaux rรดles et responsabi litรฉs suivants :
-faire tenir la table โ ronde des bailleurs de fond s .
-assurer le suivi- รฉvaluation de la mise en ลuvre d u Plan dโaction de la SNMF et proposer des mesures dโadaptation, en cas de besoin, en validant les plans annuels de programmation et en analysant les rรฉsultats des diffรฉrents programmes โappuid .
-rechercher la cohรฉrence des interventions dans le secteur avec la SNMF et dans ce cadre, assurer la supervision des programmes de dรฉveloppement du secteur de la micro finance dรจs lโapprobation de la Stratรฉgie .
-contribuer aux rรฉflexions sur le secteur et ร lโรฉvolution du cadre lรฉgal, rรฉglementaire, en vue Les Associations Professionnelles (AP).
Les AP structures privรฉes corporatistes, ont les principales responsabilitรฉs suivantes :
-contribuer ร la dรฉfense des intรฉrรชts de leurs membres, en participant aux rรฉflexions sur lโรฉlaboration de la SNMF et ร sa mise en ลuvre et ร son suivi, notamment en tant que membres du Comitรฉ de Pilotage et comme interlocutrices des autres acteurs .
-contribuer ร la diffusion des pratiques optimales, des standards de performance et de codes de dรฉontologie et au renforcement institutionnel, notamment par la formation auprรจs des IMF membres .
-contribuer ร une meilleure connaissance du secteur par la collecte de donnรฉes quantitatives et qualitatives sur les IMF membres .
-exรฉcuter les tรขches de leurs ressorts conformรฉmentau Plan dโaction.
Les bailleurs de fonds: Ils doivent inscrire leurs actions dans le cadre de la SNMF. Dans ce sens, les bailleurs ont les principales responsabilitรฉs suivantes :
-participer en tant que membre du Comitรฉ de Pilotage ร la mise en ลuvre de la SNMF et du Plan dโaction .
-prendre part ร la Table Ronde des bailleurs de fon ds et manifester leur intรฉrรชt pour des actions ou programmes en cohรฉrence avec la SNMF et respectant leurs orientations pour la micro finance .
-รฉlaborer conjointement ou seuls des programmes dโappui au secteur soumis ร la tutelle du Comitรฉ de Pilotage et respectant la synergie et lacohรฉrence dรฉcrits dans la SNMF ; -inscrire globalement leurs interventions dans le secteur dans le cadre de la SNMF .
-tenir le Comitรฉ de Pilotage informรฉ de leurs orientations et de leurs objectifs pour le secteur .
-prendre part aux rรฉunions du Comitรฉ de Pilotage etร celles du sous-groupe des bailleurs de fonds.
taux de pรฉnรฉtration et performance 2007
En considรฉrant une moyenne de cinq personnes par mรฉnage et une population de 17,5 millions dโhabitants, le nombre de mรฉnages ร Madagascar serait de lโordre de 3 500 000. Environ 8,8 % des mรฉnages malgaches seraient donc bรฉnรฉficiairesdes services financiers offerts par ces institutions de microfinance, contre moins de 1 % il y a 15 ans. Ce chiffre thรฉorique doit รชtre considรฉrรฉ comme un maximum, les IMF comptant des membres inactifs selon une proportion non connue. De 1999 ร juin 2007, les encours dโรฉpargne des mutualistes sont passรฉs de 1,3 milliard MGA (0,5 million dโeuros) ร plus de 31 mil liards MGA (12,4 millions EUR). Cela concerne uniquement les mutualistes, car les institutions non mutualistes ne collectent pas dโรฉpargne, du moins pour le moment.
Toujours sur la mรชme pรฉriode, les encours de crรฉditse sont accrus de 3,3 milliards MGA (1,3 million EUR) ร 43,8 milliards MGA (17,5 millions EU R) pour les mutualistes, soit un accroissement de plus de 13 fois. Les encours de crรฉdit des IMF non mutualistes sโรฉlรจvent ร 5,2 milliards MGA (2,1 millions EUR) au 30 juin 2007. Pour les institutions non mutualistes, le nombre de bรฉnรฉficiaires de crรฉdit avait atteint15 413 au 30 juin 2007.
En 1993, sur l’ensemble du territoire malgache, on comptait 678 300 unitรฉs de production informelles (UPI), employant 1 116 500 personnes dans les branches marchandes non agricoles. Ce chiffre montre lโimportance รฉconomique des activitรฉs informelles pour la population malgache, puisquโen moyenne prรจs d’un quart des mรฉnages tirent lโensemble ou une partie de leurs revenus dโune unitรฉ de production informelle. Les activitรฉs informelles sont plus frรฉquentes en milieu urbain. L’environnement y est plus favorable ร la crรฉation de ces types d’activitรฉs, notamment les activitรฉs commerciales.
-caractรฉristiques: Le secteur informel se caractรฉrise par une prรฉcarit gรฉnรฉralisรฉe des conditions d’activitรฉ. Plus de 95% des UPI ne possรจdent ni de vรฉritable local ni de terrains amรฉnagรฉs pour l’exercice de leurs activitรฉs. Cette prรฉcaritรฉ touche au mรชme degrรฉ toutes les branches d’activitรฉs aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural.
Mรฉconnues des services de l’Etat, les UPI apparaissent plus comme un secteur de dรฉveloppement spontanรฉ des activitรฉs รฉconomiques sdemรฉnages que comme une stratรฉgie de contournement de la lรฉgislation en vigueur. Mais l’absence de numรฉro d’enregistrement statistique (nยฐStat) ne signifie pas que le secteur informel ne soit pas fiscalisรฉ, puisque 28% des UPI payent des impรดts. En milieu urbain, cette proportion a atteint 37% et en milieu rural 17%. Ce sont surtout les transporteurs et les commerรงants qui sont les plus concernรฉs.
Le secteur informel occupe un actif sur cinq. Il est essentiellement constituรฉ de micro-unitรฉs, dont la taille moyenne est de 1,6 emplois par unitรฉet oรน l’auto-emploi est la rรจgle dans plus de six รฉtablissements sur dix. La relation salariale yest trรจs minoritaire. Le taux de salarisation atteint ร peine 7% et les entreprises salariales ne reprรฉsentent que moins de 4% des UPI. L’intensitรฉ de la relation salariale discrimine assez bien le secteur informel du secteur formel, oรน la norme salariale est la rรจgle. La qualification de la main dโoeuvre est assez faible car plus dโun quart des chefs dโUPI nโont jamais รฉtรฉ ร lโรฉcole et plus de 82% nโont reรงu aucune formation professionnelle.
52% des chefs d’UPI sont des femmes. Leur rรดle est plus important en ville quโen milieu rural. On les trouve concentrรฉes dans la ยซย confectionย ยป et les ยซย ouvrages en boisย ยป. Le secteur informel reste un mode dโinsertion des jeunes sur le marchรฉ du travail notamment en milieu rural. Prรจs du quart des activitรฉs informelles sont dirigรฉes par des chefs de moins de 26 ans. Ils choisissent plutรดt les activitรฉs commerciales (commerces de dรฉtail).
-Importance dans le PIB: En 1993, le secteur informel marchand non agricole a produit pour 876 milliards de Fmg de biens et services dans tout Madagascar et a crรฉรฉ 694 milliards de valeur ajoutรฉe. Pour donner un ordre de grandeur de l’importance รฉconomique dece secteur au niveau national, on estime que sa valeur ajoutรฉe reprรฉsente11,5% du PIB officiel, et 17,4% du PIB marchand non agricole.
Taux de couverture des IMF
Selon les donnรฉes de la phase 2 de lโenquรชte1-2-3 rรฉalisรฉe en 2004 permet dโรฉtablir que 46,5 % des unitรฉs de production informelles (UPI) de l’agglomรฉration d’Antananarivo connaissent des institutions de micro-crรฉdit (ce pourcentage รฉtait infรฉrieur ร 30 % en septembre 2001). La moitiรฉ (48,4 %) en a entendu parler par la publicitรฉ (dรฉpliants, affiches, radio ou tรฉlรฉvision) ; 41,5 % par le ยซย bouche ร oreilleย ยป et 6,3 % par leur milieu professionnel.
Sur l’ensemble des UPI connaissant des institutions de micro-crรฉdit (111.000 environ), seules 6,6 % (soit 3,1 % de l’ensemble des UPI) y ont eu recours. La grande majoritรฉ des UPI nโa donc jamais รฉtรฉ directement en contact avec une IMFen raison principalement dโune mรฉconnaissance des services proposรฉs (sur les 111.00 UPI, seules 64 % ont une idรฉe des services proposรฉs et 46 % des types de crรฉdits proposรฉs). Mais d’autres causes sont invoquรฉes pour expliquer le non recours, lesquelles sont, par ordre d’importance, l’absence de besoin de crรฉdit, des procรฉdures trop complexes, des รฉchรฉances trop courtes et des garanties exigรฉes trop nombreuses.
Les besoins en crรฉdit des UPI
86 % des UPI interrogรฉes se sont prononcรฉes sur lesproblรจmes ou difficultรฉs qu’elles rencontrent dans diffรฉrents domaines, soit un nombre important, qui permet de penser que les rรฉponses reflรจtent la rรฉalitรฉ. Dans la hiรฉrarchiesddifficultรฉs qui affectent les producteurs informels, le problรจme du crรฉdit vient en sixiรจme osition,p citรฉ par un quart des micros entrepreneurs. Plus que son coรปt, c’est la difficultรฉ dโaccรฉder au crรฉdit que dรฉnoncent les micros entrepreneurs. Le problรจme semble plus aigu pour ceux ayant une activitรฉ commerciale : un tiers en font mention contre 24 % dans lโindustrie et 17 % dans les services.
caractรฉristique des UPI clientes de lโAdรฉFI
Avec un nombre moyen dโemployรฉs compris entre un et deux en 2004, le secteur informel dโAntananarivo est principalement constituรฉ de micro-unitรฉs. Le nombre dโemployรฉs moyen est cependant deux fois plus รฉlevรฉ au sein de la clientรจle dโADรฉFI et รฉtait dรฉjร sensiblement supรฉrieur en 1997, annรฉe de dรฉmarrage de lโactivitรฉde lโinstitution. Par ailleurs, les caractรฉristiques des employรฉs diffรจrent entre les euxd groupes : les micro-entreprises clientes dโADรฉFI emploient entre un et deux salariรฉs en moyenne, alors que les micro-entreprises dans leur ensemble nโemploient quasiment aucun salariรฉ. La politique de ciblage dโADรฉFI semble donc รชtre orientรฉe vers des micro-entreprises de plus grande taille au sein desquelles les conditions de travail semblent moins prรฉcaires en moyenne que dans le reste du secteur informel (oรน les employรฉs non salariรฉs sont nombreux, payรฉs au jour ou ร lโheure de travail, ร la tรขche ou en nature et ne sont gรฉnรฉralement pas dans une situation stable au regard de leur emploi).
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Table des matiรจres
PARTIE I : GENERALITES SUR LA MICROFINANCE A MADAGASCARย
Chap.1 Aperรงu gรฉnรฉral de la microfinance ร Madagascar
1.1- Approche thรฉorique
1.1.1- contexte historique
1.1.2- dรฉfinition de la microfinance
1.1.3- le financement des IMF
1.2-Disposition gรฉnรฉrale de la microfinance ร Madagascar
1.2.1- Le cadre lรฉgal et rรจglementaire
1.2.2 -Le cadre institutionnel
1.3 -Les diffรฉrentes formes de microfinance
1.3.1- Les institutions de microfinances mutualistes
1.3.2 -Les institutions micros finances non mutualistes
1.3.3 – Les รฉtablissements de crรฉdit spรฉcialisรฉs dans la microfinance
Chap. 2 les institutions de microfinance ร Madagascar
2.1- Evolution et extension de la microfinance ร Madagascar
2.1.1-Avant 1990
2.1.2- de 1990 ร 1995 : phase dโรฉmergence des IMF
2.1.3-1996 ร 2000 : phase de dรฉveloppement et de croissance
2.2 -Les Objectifs et caractรฉristiques des IMF
2.2.1 Les Objectifs
2.2.2 -Les caractรฉristiques des institutions micros finances malgaches
2.3-Les activitรฉs des IMF
2.3.1-activitรฉ de microfinance
2.3.2-Les opรฉrations autorisรฉes pour la microfinance
2.3.3 Caractรฉristiques des produits et services offerts
2.4- Ciblage des clients dans les IMF
2.4.1-Cadrage
2.4.2- Les outils
Chap.3 Les grands axes stratรฉgiques de mises en oeuvre et les rรฉalisations
3.1 -La politique nationale des microfinances
3.1.1- dรฉfinition et disposition
3.1.2- les principes gรฉnรฉraux de politique de micro finance
3.2 – Stratรฉgie nationale des Microfinances
3.2.1- les attributs de la SNMF
3.2.2- les acteurs et leurs rรดles
3.3- les rรฉalisations
3.3.1-la croissance du secteur
3.3.2- taux de pรฉnรฉtration et performance 2007
Partie II : LโEFFICACITE DE LA MICROFINANCE
Chap.4 : Etude dโimpact de la microfinance dans le milieu urbain : cas de lโADรฉFIย
4.1- lโADรฉFI et ses activitรฉs
4.1.1. Prรฉsentation gรฉnรฉrale
4.1.2. Les objectifs
4.1.3- couverture et performance
4.2- Etat de la demande et la rรฉponse de lโAdรฉFI
4.2.1-le secteur informel
4.2.2-taux de couverture des IMF
4.2.3-Les besoins en crรฉdit des UPI
4.2.4-caractรฉristiques des UPI clientes de lโAdรฉFI
4.3. Impacts des financements accordรฉs par l’IMF sur les performances des microentreprises
4.3.1 -les changements engendrรฉs au niveau des UPI par le recours ร la microfinance
4.3.2-Impacts sur les performances รฉconomiques des UPI clientes de lโAdรฉFI
4.3.3-Les gains nets des UPI clientes de lโAdรฉFI
Chap.5 : Les impacts dans le monde rural
5.1 : le poids de lโagriculture dans lโรฉconomie
5.1.1- Lโimportance de la population rurale
5.1.2- Part du secteur primaire dans le PIB
5.1.3- le problรจme du secteur agricole
5.2 La place de la microfinance : cas du CECAM
5.2.1 Prรฉsentation gรฉnรฉrale
5.2.2- Les produits du CECAM
5.3- Les impacts des financements accordรฉs
5.3.1 โ les avantages aprรจs lโacquisition de crรฉdits
5.3.2- la dรฉpendance vis a vis des crรฉdits
Chapitre 6 les contraintes du secteur et les facteurs de blocages
6.1- La microfinance et ses contraintes
6.1.1-Les difficultรฉs dโorigine interne
6.1.2-Les facteurs exogรจnes
6.2- les facteurs de blocages au niveau opรฉrationnel ร Madagascar
6.2.1-Les crรฉdits offerts par lโIMF sont des crรฉdits ร court terme et de faible montant.
6.2.2- le problรจme des crรฉdits formels et les difficultรฉs dโaccรจs au rรฉseau des IMF
6.2.3- Taux dโemprunt encore assez รฉlevรฉ
6.2.4- le problรจme de garanties
CONCLUSION
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