LES INSTITUTIONS DE L’ÉLEVAGE ET DE LA FAUNE SAUVAGE
Les systèmes d’information géographique(SIG)
Définition
Il existe de très nombreuses définitions des systèmes d’information géographique. Citons en deux, données par Denègre (DENÈGRE, SALGÉ, 1996), particulièrement significatives :
Une définition américaine, émanant du Comité fédéral de coordination inter-agences pour la cartographie numérique (FICCDC, 1988):
« System of computer hardware, software, and procedures designed to support the capture, management, manipulation, analysis, modelling, and display of spatially referenced data for solving complex planning and management problems. » (Système informatique de matériels, de logiciels et de processus conçus pour permettre la collecte, la gestion, la manipulation, l’analyse, la modélisation et l’affichage de données à référence spatiale afin de résoudre des problèmes complexes d’aménagement et de gestion.)
Une définition française, donnée par l’économiste Michel Didier dans une étude réalisée à la demande du Conseil national de l’information géographique (CNIG) :
« Ensemble de données repérées dans l’espace, structuré de façon à pouvoir en extraire commodément des synthèses utiles à la décision. »
Ces deux définitions se complètent opportunément, la première insiste sur les différentes fonctions techniques que doit comporter un SIG, l’autre met l’accent sur la finalité du système, du point de vue de l’utilisateur (DENÈGRE, SALGÉ, 1996). En accord avec la diversité d’application des SIG, différentes méthodes de modélisation géographique peuvent servir de support aux bases de données.
Modèles de bases de données géographiques
Il existe deux modèles de base pour les données géographiques : le mode vectoriel et le mode raster.Dans le mode raster, l’aire étudiée est quadrillée par une maille de cellules identiques dont la taille dépend de la résolution du système. Chaque cellule est associée à un attribut unique correspondant à une valeur calculée ou enregistrée par une méthode de mesure telle que la radiométrie. Dans ce mode il n’y a pas d’objet géographique en tant que tel mais une série de cellules non reliées entre elles.
Le mode raster repose sur un concept simple mais la précision des résultats dépend de la résolution du système et la vitesse de traitement des informations peut être très lente (SANSON et al., 1991), il s’emploie plus particulièrement pour l’interprétation d’images satellites (SPOT, IKONOS…).
Dans le mode vectoriel, l’espace est composé d’objets géographiques correspondants à des constructions géométriques. Il existe trois types d’objets qui constituent les primitives graphiques : les points définis par des coordonnées (x, y) qui sont les entités de base, les arcs (ou lignes) constitués de points (ou nœuds) reliés entre eux et les surfaces définies par une suite ordonnée d’arcs. Les relations spatiales entre les objets (topologie) sont définies par des fonctions mathématiques du logiciel de SIG qui gèrent les intersections, le sens des arcs, la définition des polygones et le stockage des relations entre objets.
Les objets géographiques sont regroupés logiquement en couches où leur topologie et leur description sont organisées en base de données que l’on peut organiser en thèmes distincts (figure 16). Chaque couche d’objets est ainsi associée à une table dans laquelle les objets sont décrits par les variables classiques (numérique, caractère ou logique) des bases de données relationnelles.
La digitalisation de cartes est une des méthodes les plus communes et se fait au moyen d’une table à digitaliser sur laquelle on dessine les objets figurant sur la carte ou en suivant à la souris le contour d’une carte scannée et géoréférencée.
Les objets peuvent être créés à partir de leur coordonnées spatiales, obtenues au moyen d’un instrument de mesure géographique comme le Global Positioning System (GPS), qui calcule des coordonnées moyennes de longitude, latitude et altitude à partir des signaux émis par les satellites géostationnaires.
La vectorisation de données raster, comme des données de télédétection est une source moins commune mais parfois utilisée notamment en géologie.
Enfin, les objets peuvent être importés à partir de banques de données largement disponibles sur Internet (Digital Chart of the World).Le mode vectoriel, bien que plus complexe à gérer, autorise une meilleure résolution (SANSON et al., 1991) et tend à s’imposer sur le marché des SIG.
L’originalité des SIG (en mode vectoriel) par rapport aux bases de données relationnelles est donc la possibilité d’associer à chaque enregistrement de la base de donnée un objet géographique. Ceci implique l’acquisition pour l’utilisateur de quelques notions de géodésie.
Notions de géodésie
Les coordonnées et les systèmes de projection
Les objets géographiques peuvent être définis par différents types de coordonnées : coordonnées cartésiennes, coordonnées géographiques et cordonnées planes (BERNARD et al., 1997).
Les coordonnées cartésiennes se situent par rapport à un référentiel qui est un repère affine cartésien orthogonal (O, i, j, k) tel que :
– O, origine du référentiel est proche du centre de masse de la Terre ; -L’axe O, k est proche de l’axe de rotation de la Terre ; – Le plan (O, i, j) est proche du plan méridien de Greenwich.
Il existe de nombreux référentiels utilisant ce type de coordonnées (WGS 84, ED50, NTF, NAD83…) mais aucun ne s’avère très commode pour représenter des objets à la surface de la Terre.
Les coordonnées géographiques associent au référentiel un ellipsoïde. La projection d’un point sur la surface de l’ellipsoïde permet de déterminer la longitude selon l’axe Est-Ouest et la latitude. Il existe également de nombreux ellipsoïdes (Clarke 1866, Clarke 1880, GRS80…) et un point aura des coordonnées différentes suivant l’association du référentiel et de l’ellipsoïde qui le décrit. Les coordonnées planes sont permises par la projection de l’ellipsoïde sur un plan. Une projection est une fonction mathématique qui permet de représenter le globe terrestre sur une surface plane, conique ou cylindrique, avec une déformation minimale. Bien qu’il existe de nombreux systèmes de projection (BERNARD et al., 1997) la représentation n’est jamais parfaite et il persiste toujours des déformations de forme, de direction ou de distance.
Les référentiels sont associés à des ellipsoïdes (par exemple référentiel WGS 84 et ellipsoïde GRS80) mais les deux entités sont souvent regroupées sous le terme de référentiel au sens large.
Il n’existe pas de référentiel géodésique unique et optimal pour l’ensemble de la Terre, pour chaque pays correspond un référentiel géodésique qui minimise l’écart entre l’ellipsoïde et le géoïde.
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Table des matières
INTRODUCTION
1. PRÉSENTATION DU MILIEU ET PROBLÉMATIQUE
1.1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA RÉPUBLIQUE DE CENTRAFRIQUE
1.1.1. MILIEU ADMINISTRATIF
1.1.2. CLIMAT ET VÉGÉTATION
1.1.3. HYDROLOGIE
1.1.4. L’ENCLAVEMENT
1.1.5. POPULATION ET BESOIN ALIMENTAIRE
1.1.6. L’ÉLEVAGE BOVIN EN RCA
1.1.7. ENVIRONNEMENT PATHOGÈNE
1.2. LES INSTITUTIONS DE L’ÉLEVAGE ET DE LA FAUNE SAUVAGE
1.2.1. L’ AGENCE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DE L’ÉLEVAGE
1.2.2. LA FNEC
1.2.3. LES AUTRES INSTITUTIONS EN RELATION AVEC L’ÉLEVAGE OU LA FAUNE SAUVAGE
1.2.3.1. Les institutions en rapport avec l’élevage
1.2.3.2. Les institutions en relation avec la faune sauvage
1.3. L’ANALYSE ET LA GESTION DU RISQUE « PESTE BOVINE » EN RCA
1.3.1. PROBLÉMATIQUE DE L’ANALYSE ET DE LA GESTION DU RISQUE
1.3.2. CONTEXTE ÉPIDÉMIOLOGIQUE
1.3.2.1. Rappel sur la peste bovine
1.3.2.2. Historique de la peste bovine en RCA et situation actuelle dans la sous-région
1.3.3. ÉLÉMENTS DE LA GESTION DU RISQUE
1.3.4. LA GESTION DU RISQUE PESTE BOVINE PAR LE PROJET PARC-RCA
1.3.4.1. Organisation du PARC-RCA
1.3.4.2. Vaccination contre la peste bovine
1.3.4.3. Sérosurveillance
1.3.4.4. Épidémiosurveillance
1.3.4.5. Préparation d’un plan d’intervention d’urgence (PIU)
2. MISE EN PLACE DU SYSTÈME D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE : MÉTHODE ET APPLICATION
2.1. LES SYSTÈMES D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE (SIG)
2.1.1. DÉFINITION
2.1.2. MODÈLES DE BASES DE DONNÉES GÉOGRAPHIQUES
2.1.3. NOTIONS DE GÉODÉSIE
2.1.4. ÉCHELLE
2.1.5. QUALITÉ DES INFORMATIONS GÉOGRAPHIQUES
2.1.6. LES FONCTIONS PERMISES PAR UN SIG
2.1.6.1. Bases de données géoréférencées
2.1.6.2. Sélection de voisinage
2.1.6.3. Création de tampons
2.1.6.4. Analyses de recouvrement
2.1.6.5. Analyse de réseau
2.1.6.7. Modélisation de surfaces tridimensionnelles
2.1.6.8. Cartographie
2.1.7. MISE EN PLACE D’UN SIG
2.1.7.1. Conception du SIG
2.1.7.2. Construction de la base de données
2.1.7.3. Exploitation des données géographiques
2.1.8. COMPÉTENCES DES UTILISATEURS DE SIG
2.2. MISE EN PLACE D’UN SIG POUR L’ANALYSE DU RISQUE PB EN RCA
2.2.1. CONCEPTION DU SIG
2.2.1.1. Formulation des objectifs
2.2.1.2. Architecture de la base de données
2.2.1.3. Moyens matériels et humains
2.2.2. RÉALISATION DE LA BASE DE DONNÉES.
2.2.2.1. Méthodologie générale
2.2.2.2. La couche de fond du SIG : les données géographiques
2.2.2.3. Inventaire des moyens disponibles pour le plan d’intervention d’urgence
2.2.2.4. Données concernant l’analyse du risque de réintroduction et de diffusion de la peste bovine
2.2.2.5. Informations sur les activités du réseau et les campagnes de vaccination
2.3. ÉTAT ET ACHÈVEMENT DE LA BASE DE DONNÉES
2.3.1. ENVIRONNEMENT GÉOGRAPHIQUE DU SIG
2.3.2. GESTION DU PLAN D’INTERVENTION D’URGENCE
2.3.3. ANALYSE DU RISQUE DE RÉINTRODUCTION ET DE DIFFUSION DE LA PESTE BOVINE
2.3.4. EXPLOITATION DES RÉSULTATS DE VACCINATION ET DU RÉSEAU D’ÉPIDÉMIOSURVEILLANCE
3. UTILISATION DU SIG, PERSPECTIVES D’AVENIR ET LIMITES
3.1. UTILISATION DU SIG
3.1.1. GESTION DU PLAN D’INTERVENTION D’URGENCE
3.1.1.1. Localisation du matériel
3.1.1.2. Zonage
3.1.1.3. Travail à partir du zonage
3.1.2. ANALYSE DU RISQUE DE RÉINTRODUCTION ET DE DIFFUSION DE LA PESTE BOVINE
3.1.2.1. Cas du cheptel bovin
3.1.2.2. Cas de la faune sauvage
3.1.3. EXPLOITATION DES RÉSULTATS DES CAMPAGNES DE VACCINATION ET DU RÉSEAU D’ÉPIDÉMIOSURVEILLANCE
3.1.3.1. Campagnes de vaccination
3.1.3.2. Sérosurveillance
3.1.3.3. Réseau d’épidémiosurveillance
3.2. PERSPECTIVES D’AVENIR
3.2.1. GESTION DU PLAN D’INTERVENTION D’URGENCE
3.2.1.1. Gestion du PIU en temps réel
3.2.1.2. Prévision du budget du PIU
3.2.2. ORGANISATION DES ACTIONS DE SENSIBILISATION ET DE LUTTE
3.2.3. FONCTIONNEMENT DU RÉSEAU
3.2.3.1. Définition de zones à risque
3.2.3.2. Cordon sanitaire
3.2.3.3. Communication
3.2.3.4. Évaluation du réseau
3.3. LIMITES DU SIG
3.3.1. LIMITES DES APPLICATIONS POSSIBLES
3.3.1.1. Absence d’analyse en réseau
3.3.1.2. Facilité des erreurs d’interprétation
3.3.1.3. Constructions d’indicateurs
3.3.2. LIMITES TECHNIQUES
3.3.2.1. Absence de données
3.3.2.2. Précision et validité des données
3.3.2.3. Limites de compatibilité de format
3.3.2.4. Contraintes matérielles et financières
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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