Les infections urinaires

Les infections urinaires

Urines en pathologie

Le changement de couleur peut รชtre le tรฉmoin d’un ictรจre (jaunisse). Dans ce cas, les urines apparaissent de couleur brun acajou. Hรฉmaturie : prรฉsence de sang dans les urines, se traduisant par une coloration rose ou rouge suivant l’importance de l’hรฉmaturie. La prรฉsence de sang dans les urines peut traduire une infection de la vessie, de la prostate, de l’urรจtre ou des reins Leucocyturie : les leucocytes (globules blancs) sont normalement prรฉsents dans les urines en quantitรฉ infรฉrieure ร  5000 par minute. L’augmentation de ce chiffre peut รชtre le rรฉsultat d’une infection des voies urinaires comme une pyรฉlonรฉphrite (infection due ร  la prรฉsence de pus dans les bassinets) ou une prostatite (inflammation de la prostate due ร  une infection) Oligurie : diminution importante du volume des urines. Dans ce cas, la quantitรฉ d’urine รฉmise est infรฉrieure ร  12 ml par vingt-quatre heures. Anurie : arrรชt total de la sรฉcrรฉtion d’urine. Lโ€™oligurie et l’anurie sont le tรฉmoin d’une insuffisance de fonctionnement des reins (insuffisance rรฉnale) gรฉnรฉralement aiguรซ (survenant sur une pรฉriode relativement courte) (9).

FREQUENCE DES INFECTIONS URINAIRES SELON LE SEXE

Pour des raisons anatomiques, l’infection urinaire est plus frรฉquente chez la femme. En effet, chez la femme, le mรฉat urinaire est proche de l’anus oรน sont toujours prรฉsentes des bactรฉries. Ces bactรฉries peuvent remonter le long de l’urรจtre vers la vessie et prolifรฉrer dans l’urine. Un dรฉfaut d’hygiรจne locale peut donc favoriser les infections urinaires chez la femme. L’homme est relativement protรฉgรฉ des infections urinaires par la distance qui sรฉpare l’anus et son mรฉat urinaire-orifice situรฉ ร  l’extrรฉmitรฉ du gland- (la longueur de l’urรจtre masculin est en moyenne de 16 cm, alors que celle de l’urรจtre fรฉminin est de 2 cm). L’infection urinaire est donc plus souvent chez lui la traduction d’une anomalie au niveau des voies urinaires, en particulier l’existence d’un adรฉnome de la prostate (qui provoque une stase des urines dans la vessie). Les jeunes hommes sont peu touchรฉs par cette affection. Cependant, les hommes dโ€™รขge mรปr qui sont atteints de troubles de la prostate en sont plus ร  risque (1).

TRAITEMENT DES INFECTIONS URINAIRES 1 – GENERALITES

Le traitement de l’infection urinaire repose sur l’antibiothรฉrapie, il faut sรฉlectionner l’antibiotique le plus efficace sur la bactรฉrie pathogรจne, il faut รฉgalement connaรฎtre les propriรฉtรฉs pharmacocinรฉtique de l’antibiotique choisi (absorption, diffusion tissulaire, degrรฉs de fixation, toxicitรฉ, transformation dans l’organisme et voies d’รฉlimination) (1). L’antibiogramme est une analyse bactรฉriologique du laboratoire qui permet d’apprรฉcier in vitro la sensibilitรฉ ou la rรฉsistance de l’agent infectieux ร  plusieurs antibiotiques. Le procรฉdรฉ consiste ร  cultiver les bactรฉries prรฉsentes dans un prรฉlรจvement (urines, sangโ€ฆ) afin de les identifier et de tester sur les colonies obtenues l’efficacitรฉ de divers antibiotiques. Il existe de nombreuses mรฉthodes pour rรฉaliser un antibiogramme, notamment par dilution ou par diffusion, les mรฉthodes de dilution sont des mรฉthodes quantitatives, alors que les mรฉthodes de diffusion, les mรฉthodes de dilution sont des mรฉthodes qualitatives. Actuellement il existe des appareils qui permettent de rรฉaliser l’antibiogramme de faรงon automatisรฉe (16).

Un antibiotique: (du grec anti : ยซ contre ยป, et bios : ยซ la vie ยป) est une substance qui a une action spรฉcifique de blocage ou mรชme de destruction des bactรฉries. Pour les autres micro-organismes, on utilise le terme d’ยซ antifongique ยป s’il s’agit de lutte contre les champignons, ou d’ยซ antiviral ยป s’il s’agit de lutte contre les virus. Cette substance peut avoir une action toxique directe, c’est-ร -dire bactรฉricide ; son efficacitรฉ peut รชtre รฉgalement limitรฉe ร  empรชcher le dรฉveloppement des micro-organismes (action bactรฉriostatique) (11).

Quinolones

Les quinolones ciblent l’ADN gyrase et la topoisomรฉrase II et IV, empรชchant la rรฉplication de l’ADN bactรฉrien. Leur mode d’action comprend un effet oxydant sur les bactรฉries, mais leur effet principal est dรป ร  la fixation de la molรฉcule quinolone sur l’ADN lors de la phase de duplication de l’ADN au cours de la mitose. La topoisomรฉrase II est la protรฉine qui permet ร  une bactรฉrie ne mesurant que 2ฮผm sur 1ฮผm en moyenne de contenir un ADN long de 1700ฮผm (effet de surenroulement de l’ADN sur lui-mรชme). L’inhibition de la topoisomรฉrase II induit des cassures dans l’ADN (effet clastogรจne). Les quinolones se fixent par ailleurs sur les extrรฉmitรฉs des brins d’ADN qui ne peuvent plus se rรฉassembler. Cette formation d’un complexe ADN-quinolones est irrรฉversible. L’รฉtape suivante est celle de la mort cellulaire programmรฉe (apoptose). Il semble cependant que de nombreux cas, la bactรฉrie ne meure pas immรฉdiatement : encore prรฉsente dans l’organisme, elle ne peut plus se reproduire. Cela pourrait expliquer le remarquable effet post-antibiotique que l’on observe avec les fluoroquinolones, effet qu’aucune รฉtude n’explique de maniรจre satisfaisante ร  ce jour (11).

RECUEIL ET TRANSPORT DES URINES

Le prรฉlรจvement des urines est un temps essentiel de l’ECBU. Il doit รชtre fait avec beaucoup de soin car il conditionne la qualitรฉ de l’analyse et de son rรฉsultat. Habituellement, il doit รชtre rรฉalisรฉ avant toute antibiothรฉrapie. Les urines sont recueillies de prรฉfรฉrence le matin ou aprรจs avoir sรฉjournรฉ au moins 3 heures dans la vessie. Aprรจs une toilette soigneuse au savon du pรฉrinรฉe, le premier jet de la miction est รฉliminรฉ, puis le patient recueille ses urines du milieu du jet dans un flacon stรฉrile de 40 ml. Le flacon est identifiรฉ et immรฉdiatement acheminรฉ au laboratoire. Si l’examen ne peut รชtre effectuรฉ dans l’heure qui suit sont รฉmission, il est conseillรฉ de la mettre ร  + 4ยฐC sans dรฉpasser les 4 Heures.

Porteur de sonde: chez le porteur d’une sonde, on ne doit pas prรฉlever dans la poche oรน la pullulation bactรฉrienne est trรจs importante, mais par ponction direct dans la sonde aprรจs dรฉsinfection, ou dans la chambre ร  prรฉlรจvement lorsqu’il y en a une, ensuite on transvase le prรฉlรจvement dans un flacon stรฉrile. (18)

– Ponction sus-pubienne: rarement pratiquรฉ, ce type de prรฉlรจvement consiste ร  prรฉlever l’urine directement dans la vessie en traversant la peau, (18)

– Nourrisson : Chez le petit enfant on doit utiliser un collecteur stรฉrile spรฉcifique. Ce dispositif ร  usage unique adaptรฉ ร  l’anatomie se pose aprรจs dรฉsinfection soigneuse et ne peut รชtre laissรฉ en place plus d’une heure. Passรฉ ce dรฉlai, si l’enfant n’a pas urinรฉ, le dispositif est รฉliminรฉ et remplacรฉ par un collecteur neuf. Dรจs la miction terminรฉe le collecteur est enlevรฉ et les urines sont transvasรฉes soigneusement dans un flacon stรฉrile puis acheminรฉes rapidement vers le laboratoire.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I – Appareil urinaire
1 – Anatomie
2 – Urines
II – Les infections urinaires
II – 1- Dรฉfinition
II – 2 -Types dโ€™infections urinaires
II โ€“ 3 – Complications possibles
II – 4 -Symptรดmes
II – 5 -Personnes ร  risque
II – 6 – Facteurs de risque
III. Frรฉquence des infections urinaire selon le sexe
IV – Dรฉfenses naturelles des voies urinaires
V – Germes responsables de l’infection
VI – Les voies de contamination
VII- Diagnostique biologique des infections urinaires
VIII – Traitement des infections urinaires
1 – Gรฉnรฉralitรฉs
2 – Les familles d’antibiotiques utilisรฉes et leurs modes d’action
MATERIELS & METHODES
I – Recueil et transport des urines
II – examen cytobactรฉriologique
II – 1 – Examen macroscopique
II – 2 – Examen microscopique
II – 2 – 1 – Examen cytologique
*Examen quantitatif
*Examen qualitatif
II – 2 – 2 – Examen bactรฉriologique
A – Culture
B – Identification.
C – Antibiogramme
RESULTATS & DISCUSSION
I – Frรฉquence des infections urinaires
II – Rรฉpartition de l’infection urinaire
II – 1 – Rรฉpartition selon le sexe
II – 2 – Rรฉpartition selon la provenance
II – 3 – Rรฉpartition de l’infection selon les services
II – 4 – Comparaisons ร  des รฉtudes similaires
III – La rรฉpartition des germes responsables des infections urinaires
IV – Profils de rรฉsistance et de sensibilitรฉ des principaux germes isolรฉs aux antibiotiques testรฉs
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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