Les infections urinaires
Généralités sur les infections urinaires
Définition et Anatomie d’Appareil urinaire
L’appareil urinaire correspond à l’ensemble des organes dont le rôle consiste en l’expulsion après filtrage des déchets humains liquides sous forme d’urine. L’appareil urinaire est composé des reins, des uretères, de la vessie, de l’urètre et du méat urinaire. L’urine est fabriquée par les reins puis est transportée par les uretères dans la vessie où elle est stockée. La miction permet l’évacuation de l’urine en passant par l’urètre qui débouche sur le méat urinaire.[30]
Définition d’Infection urinaire
L’infection urinaire correspond à l’agression d’un tissu ou organe de l’appareil urinaire par un microorganisme, générant une réponse inflammatoire et des signes cliniques d’intensité variable selon le site atteint.
Le terme d’infection urinaire regroupe des situations cliniques hétérogènes qui ont comme caractéristiques communes la présence de quantités significatives de bactéries dans les urines[2].
L’infection de l’appareil urinaire est divisée en deux groupes IU simple ou compliquée.
L’IU simple concerne les patients qui ne présentent pas de facteurs de complication. Elle se limite aux femmes jeunes sans facteurs de risque et aux femmes de plus de 65 ans sans comorbidité. L’IU compliquée concerne les patients qui ont au moins un facteur de complication, chez qui l’infection risque donc d’être plus grave.
Type d’infection urinaire
Selon la localisation, il existe trois types principaux d’infection urinaire : la cystite, la pyélonéphrite et l’urétrite:
– les cystites : infections localisées à la vessie, le plus souvent d’origine bactérienne, bénignes,souvent associée à un ou plusieurs de ces symptômes tels que : Sensation de brûlures ou de douleurs, poids dans le bas du ventre, besoin d’uriner très souvent, les urines sont troubles et dégagent une odeur inhabituelle.
-l’urétrite : dans ce cas, l’infection touche uniquement l’urètre (le conduit qui relie la vessie au méat urinaire). Il s’agit d’une infection sexuellement transmissible (IST) courante chez les hommes, mais les femmes peuvent aussi en souffrir.
– les pyélonéphrites aiguës : infections urinaires bactériennes avec atteinte du parenchyme rénal. Elles peuvent causer des lésions rénales et de diffusion systémique.
Epidémiologie
Les données épidémiologiques disponibles en France sur les IU sont peu nombreuses [5] et les études comportent plusieurs biais.
Les infections urinaires sont les infections bactériennes les plus communes en France. Elles sont responsable de plus de 7 millions visites médicale en cabinets par année et présentent la deuxième cause après les infections bronchiques et pulmonaires [3 ; 21]. La prévalence des IU est plus élevée au milieu hospitalier qu’au domicile. Selon l’Enquête Nationale de Prévalence de l’INVS en 2012, les IU sont trouvées les plus fréquentes parmi les IN en présentant un pourcentage de 29,9%
Bien que les infections urinaires soient fréquentes dans la pratique médicale, l’épidémiologie de celle-ci reste pas mal connue et les chiffres sont généralement sous- estimés. Ceci est du au faite que la plupart des gents se tournent vers l’automédication.
Physiopathologie
Mécanisme de colonisation
L’arbre urinaire est physiologiquement stérile, bien que s’ouvrant vert l’extérieur. Toutefois,
des micro-organismes provenantdes flores digestives, cutanée et génitale peuvent être présents
au niveau de l’urètre distal (derniers centimètres de l’urètre).Il existe deux grandes voies de pénétration de germes:
Voie ascendante : Le mécanisme d’acquisition des IU est principalement ascendant. La pénétration des bactéries se fait à travers le périnée, le méat urétral, l’urètre antérieur, la vulve et le vagin. Puis remontent les voies urinaires, par l’urètre, jusqu’à la vessie. Par la suite, les bactéries adhérent à l’épithélium ets’y multiplient. Elles peuvent alors détruire l’épithélium et y pénétrer à l’intérieur, entraînant une réponse inflammatoire. Dans les cas les plus graves, les bactéries envahissent les reins et chez l’homme la prostate.
– Voie hématogène : Dans de rares cas, les IU peuvent être acquises par voie hématogène où les germes présents dans le sang lors d’état de septicémie ou de bactériémie colonisent le rein lors de la filtration glomérulaire. Les germes de la voie hématogène sont donc le plus souvent spécifiquestel que Staphyloccocus aureus.
La survenue d’une IU est due, soit à une diminution des défenses naturelles de l’hôte (pathologie, anomalie anatomique ou fonctionnelle), soit au développement au niveau de la flore urétrale d’une bactérie très virulente, dite uropathogène.
L’infection urinaire est donc le résultat d’une interaction entre la virulence des germes et les
moyens de défense de la muqueuse et de l’hôte.
D’après la définition établie lors de la conférence de consensus organisée pas la SPILF et l’AFU [6], on parle d’infection urinaire si l’on est en présence[9 ; 6 ; 10] d’au moins un des signes cliniques suivants :
− Fièvre (> 38°C).
− Impériosité mictionnelle (« envie pressante »).
− Pollakiurie (« envie fréquente ») : la fréquence des mictions est plus élevée (> 8 mictions par 24 heures et/ou > 2 mictions nocturnes) mais le volume d’urine journalier n’est pas augmenté,
− Brûlures mictionnelles ou douleurs sus-pubiennes (pesanteur pelvienne).
− Douleurs lombaires. D’autres définitions évoquent la présence :
− De dysurie (difficulté à la miction : évacuation lente et difficile, voire douloureuse des urines, avec diminution du débit urinaire et sensation que la vessie ne se vide pas),
− D’hématurie (sang dans les urines) en fin de miction dans 30% des cas .
− D’urines troubles (pyurie ou leucocyturie) et malodorantes.
En général, la fièvre et les douleurs lombaires (souvent unilatérales) sont le signe d’une atteinte parenchymateuse, c’est à dire d’une pyélonéphrite ou d’une prostatite.
A ces 19 signes peuvent alors être associés des frissons, des sueurs et une altération de l’état général [12].Dans le cas d’une IU, ces symptômes sont associés à une uroculture positive .
Ethologie
Les entérobactéries sont les principales bactéries à l’origine d’IU. Ce sont des bactéries commensales de la flore intestinale. Parmi elles, Escherichia coli est le germe le plus fréquemment isolé dans les IU, qu’elles soient simples ou compliquées, communautaires ou nosocomiales[5]. Les résultats de l’étude AFORCOPI–BIO 2003 [14], réalisée par des laboratoires en 2003 sur des ECBU de femmes de 15 à 65 ans, montrent une prédominance d’E. Coli à 80%, toutes formes cliniques confondues. Selon les sources, E. coliest présente dans 70 à 95% des cystites aiguës simples .On retrouve également d’autres entérobactéries comme Proteus spp,etKlebsiellaspp. (15 à 25% des CA simples).Les entérocoques, autres bactéries commensales de la flore intestinale, sont plus rares (3% toutes formes cliniques confondues)
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Table des matières
Remerciements
Dédicace
Liste d’abréviations
Liste des figures et tableaux
Présentation de la structure d’accueil
Objectif du stage
Résumé
INTRODUCTION
Revue bibliographique
1)- Généralités sur les infections urinaires
1.1)- Définition et Anatomie d’Appareil urinaire
1.2)Définition d’Infection urinaire
1.3)–Type d’infection urinaire
1.4)- Epidémiologie
2) -Physiopathologie
2.1) Mécanisme de colonisation
2.2)-Ethologie
2.3)- Facteurs de risque
3)-Diagnostique
3.2)- Diagnostique microbiologique
4)-Traitement : Antibiothérapie
4.1)- Définition d’antibiotique
4.2)- Mécanisme d’action des antibiotiques
4.3)-Résistance des bactéries aux antibiotiques
Matériel et Méthodes
1)- Population et période d’étude
2)- Echantillonnage
3)-Examen Cytobactériologique des urines (ECBU)
3.1)- Etude cytologique
3.2)- Etude bactériologique
3.3)- Antibiogramme
Résultats et discussion
1)-DESCRIPTION DE LA POPULATION ETUDIEE
1.1)- Données démographiques
1.2)-Répartition de la population selon le sexe
1.3)- Répartition de la population selon le taux de positivé
2)- Répartition du taux positifs selon le sexe
3)- Identification et isolement des bactéries impliqués dans l’infection urinaire
4)-ETUDE DE LA SENSIBILITE DES GERMES URINAIRES ISOLES AUX
ANTIBIOTIQUES:
4.1)-Profil de résistance et sensibilité d’ E.coli
4.2)-Prévalence de BLSE positive
Conclusion
Références Bibliographiques
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