LES INFECTIONS SEXUELLEMENTS TRANSMISSIBLESย
Epidรฉmiologie des IST
Epidรฉmiologie VIH
mondiale
Selon le rapport annuel de lโONUSIDA en 2013 sur le SIDA, le nombre de personnes vivants avec le VIH est estimรฉ ร 35.3 millions en 2012. Dans le monde 0.8% des adultes รขgรฉs entre 15 et 49 ans vivants avec le VIH. LโAfrique sub-saharienne reste la zone la plus touchรฉe reprรฉsentant 71% des personnes atteints dans le monde avec 4.7% de prรฉvalence chez les adultes. LโOcรฉanie, lโEurope de lโEst et lโAsie centrale sont durement touchรฉes puisque prรจs de 1% des adultes de ces rรฉgions vivaient avec le VIH en 2012. Prรจs de 5 millions de personnes vivent avec le VIH en Asie de lโEst, du Sud et du Sud-est et prรจs de 2 millions en Amรฉrique du Nord et en Amรฉrique Latine en 2012 [48]. Au Sรฉnรฉgal, le rapport du CNLS de 2012 estime le nombre de personnes vivants avec le VIH ร 43000 dont 37 000 sont des adultes parmi lesquels 65% sont des femmes, avec un taux de prรฉvalence chez les adultes de 15 ร 49 ans ร 0.5% en 2012 selon lโONUSIDA. Lโanalyse de la dynamique de lโรฉpidรฉmie montre une baisse rรฉguliรจre estimรฉe ร 58% du nombre des nouvelles infections depuis lโannรฉe 2001[49].
Age
Selon le rapport ONUSIDA 2012 les adultes รขgรฉs 15 ans et plus reprรฉsentent 32.1 millions de personnes vivants avec le VIH soit 91% des enfants รขgรฉs de 0 ร 14 ans [49].
Sexe
Selon le rapport ONUSIDA en 2012, les femmes reprรฉsentent 17.7 millions des personnes vivants avec le VIH soit 50.1% contre 49.9% pour les hommes [49].
Epidรฉmiologie des autres IST
Epidรฉmiologie des autres IST dans le monde
Depuis plus de 40 ans, les IST dโorigine bactรฉrienne, virale, protozoaire ou mycosique sont devenues curables grรขce aux progrรจs de lโantibiothรฉrapie et de la chimiothรฉrapie. Il nโempรชche que dans le monde, on assiste ร une augmentation de lโincidence des IST [16]. Ainsi selon les estimations de lโOrganisation Mondiale de la Santรฉ (OMS), environ 499 millions de personnes contractent chaque annรฉe une IST guรฉrissable [52]. Du point de vue des chiffres, les frรฉquences sont variรฉes. La Trichomonas uro-gรฉnitale, lโinfection gรฉnitale ร Chlamydia trachomatis et les infections gonococciques avec des incidences respectives de 276, 106 et 106 millions de cas en 2012 viennent en tรชte des IST. La syphilis vรฉnรฉrienne et le chancre mou sont respectivement ร 11et 1 millions de cas [52].
Epidรฉmiologie des autres IST en Afrique
Aperรงu gรฉnรฉral
Les IST constituent un problรจme de santรฉ publique dont lโimportance est admise depuis longtemps, tout particuliรจrement dans le contexte de pays en dรฉveloppement. Lโattention accordรฉe ร ces infections sโest trouvรฉe toutefois considรฉrablement accrue depuis lโavรจnement du VIH/SIDA. Il existe une nette prรฉdominance de ces infections dans les PED avec 96,6 millions de cas en Afrique en 2008 [86].
Les prรฉvalences rapportรฉes dans ces rรฉgions sont considรฉrables, avec par exemple, chez la femme adulte vivant en Afrique des chiffres de lโordre de, respectivement3,5% ;2,3% ;2,6% et 20,2% pour la syphilis, les infections ร NG, ร CT et ร TV [86]. Lโincidence de ces infections est รฉgalement trรจs รฉlevรฉe. Les principaux facteurs de risquรฉs sont: le jeune รขge, la tranche dโรขge 15-45 ans, le sexe fรฉminin ร la fois pour des raisons biologiques et sociologiques. Mais aussi certains facteurs socioรฉconomiques comme les flux migratoires, la dรฉsintรฉgration du tissu social et dโune faรงon plus gรฉnรฉrale la pauvretรฉ. ยซ Les professionnelles du sexe ยป apparaissent particuliรจrement exposรฉes.
รpidรฉmiologie par ISTย
La syphilis
Lโinfection est beaucoup plus frรฉquente dans les pays tropicaux quโen Europe. La syphilis est la 3e cause dโulcรจres gรฉnitaux dans les centres antivรฉnรฉriens dans les grandes villes africaines. Ainsi au Zambi, les ulcรจres syphilitiques reprรฉsentaient 10% chez les femmes et les hommes en 2001[2] . Elle constitue un cofacteur important dans la transmission du VIH/SIDA. Des รฉtudes menรฉes respectivement en Ouganda en 1991 et au Mozambique en 1993 ont montrรฉ des taux de prรฉvalences de 10% et 12% comme coรฏnfection. [2,25].
La gonococcie
En Afrique, la situation gรฉnรฉrale est caractรฉrisรฉe par une prรฉvalence particuliรจrement รฉlevรฉe. La gonococcie constitue lโIST la plus connue en Afrique subsaharienne. Dans les grandes villes africaines lโincidence annuelle varie de 3 ร 10% [48]. Dโaprรจs lโOMS, dans certains pays dโAfrique, lโincidence de la gonococcie peut se situer entre 3000 et 10000 cas pour 100.000 habitants. En Afrique le gonocoque reste trรจs frรฉquent avec des prรฉvalences atteignant 3 ร 7% dans la population gรฉnรฉrale et 40% des travailleuses du sexe en moyenne sont infectรฉes. En Guinรฉe Bissau en 2001, une รฉtude portant sur 200 femmes et utilisant la technique the Amplicor (Roche Diagnostic System, Branchburg, NJ, USA) a montrรฉ que 17% รฉtaient infectรฉes par le Neisseria gonorrhoeae et sur 31 hommes, que 38.7 % รฉtaient infectรฉs par Neisseria gonorrhoeae [18].
La prรฉvalence de lโinfection ร NG varie en fonction du groupe. En 2001, une รฉtude rรฉalisรฉe en Kisimu au Kenya a montrรฉ respectivement un taux de prรฉvalence de 0% et 2,7% chez les hommes et les femmes [2].
Les Chlamydioses
Dans les pays tropicaux, les prรฉvalences des infections ร CT seraient comparables ร celles de la gonococcie et dans certaines rรฉgions dโAfrique subsaharienne, des prรฉvalences plus รฉlevรฉes ont รฉtรฉ rapportรฉes [19]. Au Cameroun, une รฉtude rรฉalisรฉe en 2001 a montrรฉ respectivement une prรฉvalence de 12,5,9% et 9,4% chez les hommes et les femmes. [2]. Dโautres travaux faits, dans dโautres pays montrent ร peu prรจs des prรฉvalences similaires ou plus รฉlevรฉes. Ainsi au Sรฉnรฉgal, la prรฉvalence de lโinfection ร CT chez les travailleuses du sexe a รฉtรฉ de 28,5% [67].
Lโherpรจs gรฉnital
La prรฉvalence de lโinfection ร HSV-let HSV-2 est mal connue en Afrique ร cause du diagnostic difficile, des porteurs asymptomatiques et des rรฉcidives [19]. Cโest une IST qui prend de lโampleur de plus en plus depuis lโavรจnement du SIDA. Elle constitue aujourdโhui la premiรจre cause dโulcรฉration gรฉnitale dans les pays en dรฉveloppement. La prรฉvalence de HSV-2 est respectivement de 50% et 25% chez les femmes et les hommes [2].
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LITTERATURE
A.LES INFECTIONS SEXUELLEMENTS TRANSMISSIBLES
I. Epidรฉmiologie des IST
1. Epidรฉmiologie VIH
a)Mondiale
b) Age
c)Sexe
2. Epidรฉmiologie des autres IST
a)Epidรฉmiologie des autres IST dans le monde
b) Epidรฉmiologie des autres IST en Afrique
c)Epidรฉmiologie des IST au Sรฉnรฉgal
II. Les infections virales
1. Infection ร VIH
a)Nosologie
b) Diagnostic de lโinfection
c) Prise en charge de lโinfection
2. Papillomavirus Humain (HPV)
a)Nosologie
b) Diagnostic de lโinfection
3. Herpรจs simplex (HSV)
a)Nosologie
b) Diagnostic de lโinfection
c)Traitement
4. Cytomรฉgalovirus (CMV)
a)Nosologie
b) Diagnostic de lโinfection
c)Traitement
5. Hรฉpatites
a)Nosologie
b) Diagnostic de lโinfection
c)Traitement
III. Infections Bactรฉriennes
1. Infection ร chlamydia
a)Nosologie
b) Diagnostic de lโinfection
c)Traitement
2. Gonococcie
a)Nosologie
b) Diagnostic de lโinfection
c)Traitement
3. Syphilis
a)Nosologie
b) Diagnostic de lโinfection
c)Traitement
4. Le chancre mou
a)Nosologie
b) Diagnostic de lโinfection
c)Traitement
5. Infection aux Mycoplasmes
a)Nosologie
b) Diagnostic de lโinfection
c)Traitement
6. Infection ร Gardnerella vaginalis
VI. Infections Parasitaires
1. Trichomonas
a)Nosologie
b) Diagnostic de lโinfection
c)Traitement
2. La phtiriase
b) Diagnostic de lโinfection
c)Traitement
3. La gale
a)Nosologie
b) Diagnostic de lโinfection
c)Traitement
B. Les infections ร localisation gรฉnitales non sexuellement transmises
I. Physiopathologie
II. Candidose
a)Agent pathogรจne
b) Diagnostic de lโinfection
c)Traitement
III. Vaginose
a)Diagnostic de lโinfection
b) Traitement
C. La prostitution
I. Dรฉfinition
II. Epidรฉmiologie de la prostitution dans le monde
III. Diffรฉrents types de prostitution
IV. Facteurs favorisants la prostitution
V. Prostitution et รฉpidรฉmie VIH/SIDA
VI. Prostitution et VIH dans le monde
VII. Prostitution et IST
VIII. La prostitution au Sรฉnรฉgal
DEUXEME PARTIE : EXPLOITATION DES DOSSIERS
A. Cadre dโรฉtude
B. Matรฉriel et mรฉthodes
C. Etude descriptives
1. Aspects รฉpidรฉmiologiques
2. Aspects cliniques
D. Etude analytique
1. Aspect รฉpidรฉmiologiques et cliniques sรฉrologie VIH
2. Aspect รฉpidรฉmiologiques et cliniques sรฉrologie syphilitique
3. Aspect รฉpidรฉmiologiques et cliniques infections gรฉnitales
TROISIEME PARTIE: DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES