Les infections sexuellement transmissibles ou IST

Les maladies sexuellement transmissibles représentent un important problème de santé publique dans les pays en voie de développement. Elles sévissent aussi bien en zone urbaine qu’en zone rurale avec une prévalence souvent sous estimée. Ceci est dû au fait que les malades ne sont pas toujours vus au centre de santé pour des problèmes divers d’accessibilité. En effet, dans les pays en développement, une grande partie de la population vit loin des formations sanitaires (à plus de 5 kilomètres à pieds). De plus, l’ignorance et l’insuffisance d’information sur les maladies vénériennes font que les soins médicaux corrects sont souvent reçus tardivement ou de façon insuffisante.

La haute prévalence des infections sexuellement transmissibles ou IST constitue un risque majeur d’explosion du SIDA. Des efforts importants sont déjà déployés dans le but de réduire la prévalence des IST et de diminuer ainsi le risque de développement du SIDA, mais des problèmes de moyens et de stratégie se posent dans la réalisation des programmes de lutte. « Pour une meilleure stratégie de lutte contre les IST au CSB2 d’Ambohipo » est une étude qui a pour objectif d’évaluer les activités de lutte contre les IST dans le secteur sanitaire afin de suggérer une stratégie de lutte plus adéquate.

GENERALITES SUR LES IST ET L’EVALUATION 

LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES OU IST

Les maladies sexuellement transmissibles représentent un important problème de santé publique dans les pays en voie de développement. Elles peuvent être d’origine bactérienne, d’origine virale, d’origine parasitaire ou mycosique.

Les IST d’origine bactérienne

Les IST d’origine bactérienne peuvent être classées en six catégories :
• Syphilis vénérienne
• Gonococcie
• Chlamydioses
• Chancre mou
• Granulome inguinal
• Autres bactérioses .

La syphilis vénérienne

• La syphilis vénérienne est due à Treponema pallidum. Elle est cosmopolite mais particulièrement répandue sous les tropiques.
• Cliniquement, le chancre génital ou anal apparaît environ 3 semaines après le contage. C’est classiquement une exulcération superficielle, unique, indolore, propre, à bords nets, reposant sur une base indurée, accompagnée d’adénopathies inguinales fermes, indolores. Les lésions cutanéo-muqueuses de la phase secondaire sont polymorphes. Les syphilides papuleuses, les plaques muqueuses sont évocatrices mais d’autres aspects sont trompeurs.

Les accidents tertiaires sont fréquents : cutanés, osseux (gommes) et surtout cardio-vasculaires (aortite, anévrisme de la crosse) et neurologiques (paralysie générale beaucoup plus que tabès). La syphilis congénitale existe mais semble en Afrique du moins, relativement rare.
• Pour le diagnostic, la mise en évidence des tréponèmes par l’examen microscopique direct sur fond noir ou la lecture de frottis colorés par la méthode de Vage suppose un appareillage approprié et des techniciens expérimentés. L’interprétation des réactions sérologiques est délicate. Les tests spécifiques (immunofluorescence indirecte ; hémagglutination indirecte ou TPHA) ne permettent pas de différencier la syphilis vénérienne des tréponématoses endémiques. En dehors des premiers jours du chancre, un TPHA négatif élimine une syphilis.
• Pour le traitement, dans les syphilis récentes (moins d’un an) il suffit d’effectuer une à deux injections de 2.400.000 U de benzathine pénicilline G (Extencilline®).

En cas d’allergie confirmée à la pénicilline, on prescrit une cure de 15 jours de cyclines (Tétracycline 2g/jour, ou doxycycline 200mg/jour). Dans les syphilis tardives sans atteinte neurologique (syphilis tertiaire ou latente de plus d’un an), on conseille de faire 3 injections de la même dose de benzathine pénicilline à une semaine d’intervalle.

Gonococcie

• Chez l’homme, l’urétrite aiguë (ou blennorragie) est la manifestation la plus courante. Elle survient 5 à 6 jours après le contage et se traduit par des brûlures à la miction ; l’émission d’urines troubles et la présence d’une goutte de pus au méat sont fréquentes.
• Chez la femme, la gonococcie est souvent latente ; il faut la rechercher de parti près chez la partenaire d’un sujet atteint d’urétrite. Elle est souvent plurifocale : urétro-skénite (avec dysurie, pollakiurie, et issue d’une goutte de pus à la pression du méat), bartholinite (douleurs labiales unilatérales), cervicites (leucorrhées purulentes), annexite, rectite et amygdalite.
• Chez l’enfant, la conjonctivite du nouveau-né contaminé lors de l’accouchement peut aboutir, faute de soins, à la fonte purulente de l’œil. La vulvo-vaginite des petites filles peut résulter d’une contamination indirecte (linges de toilettes souillées) mais doit faire rechercher un abus sexuel.
• Le diagnostic biologique est facile chez l’homme : l’étalement d’une goutte de pus urétral, coloré par le bleu de méthylène ou le gram, met en évidence de nombreux gonocoques. Il est difficile chez la femme : l’examen direct des sécrétions urétrales, vaginales ou endocervicales est insuffisant ; il faut recourir à la culture délicate, sur milieux spéciaux pour identifier formellement N. gonorrhoeae.
• Dans les pays en voie de développement, le traitement des gonococcies est compliqué par l’extension considérable des souches de gonocoques résistantes à la pénicilline par production de pénicillinase (bêtalactamases). En cas d’urétrite gonococcique non compliquée chez l’homme, un traitement minute, selon les modalités exposées dans le tableau n° 2 est suffisant.
• Le traitement préventif est représenté par le traitement systématique des partenaires sexuels. La prévention des conjonctivites néonatales repose sur le traitement systématique du nouveau-né à la naissance, par collyre antiseptique (nitrate d’argent).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES IST ET L’EVALUATION
1. Les infections sexuellement transmissibles ou IST
1.1. Les IST d’origine bactérienne
1.1.1. La syphilis vénérienne
1.1.2. Gonococcie
1.1.3. Chlamydioses
1.1.4. Chancre mou ou chancrelle
1.1.5. Granulome inguinal ou donovanose
1.1.6. Autres bactérioses
1.2. Les viroses
1.2.1. L’Herpès génital
1.2.2. Infection à cytomégalovirus
1.2.3. Hépatites virales
1.2.4. Infection par le virus de l’immunodéficience humaine VIH
1.2.5. Infection à Human papilloma virus ou HPV
1.3. Parasitoses et mycoses
1.3.1. Trichomonase
1.3.2. Autres protozoases
1.3.3. Ectoparasites
2. L’évaluation
2.1. Eléments d’une définition de l’évaluation
2.2. Cadre conceptuel pour l’évaluation des programmes de santé
2.3. Evaluation stratégique
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION DES ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LES IST AU CSB2 D’AMBOHIPO
1. Cadre d’étude
1.1. Le centre de santé de base du niveau 2 ou CSB2 d’Ambohipo
1.1.1. Le dispensaire
1.1.2. Le laboratoire d’analyse
1.1.3. La maternité
1.2. Le personnel
1.3. Le secteur sanitaire
1.3.1. Démographie
1.3.2. Autres formations sanitaires
2. Méthodologie
2.1. Méthode d’étude
2.2. Les paramètres d’étude
3. Résultats
3.1. Les séances d’IEC/IST-SIDA
3.2. Nombre de participants IEC
3.3. Le nombre de cas d’IST
3.4. L’âge
3.5. Le sexe
3.6. Le domicile
3.7. Types d’IST
3.8. Traitement des partenaires
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. Commentaires et discussions
1.1. Les activités d’IEC
1.2. Les cas d’IST
1.3. Le traitement des partenaires
1.4. Le domicile
2. Suggestions
2.1. Stratégie mobile pour l’IEC
2.2. Promotion des préservatifs
2.3. La disponibilité des médicaments
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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