Depuis son apparition, le SIDA ne cesse de progresser dans l’ensemble du globe. Devenu la première préoccupation de la santé publique, sa prévalence s’accroît d’année en année. Et malgré les mesures prises à l’échelle mondiale, il continue toujours sa course effrénée. Il s’agit là de la plus grande catastrophe humanitaire que le monde n’avait jamais connue. Il est surtout réputé par son pouvoir dévastateur, pouvant entraîner des pertes humaines mais aussi socio économiques des plus importantes. C’est la quatrième cause de décès dans le monde. Les IST dites classiques ne peuvent plus être dissociées du SIDA. Cette relation vient du fait que les lésions provoquées par ces IST augmentent les risques d’attraper le SIDA. Ce sont des pathologies qui évoluent avec une vitesse inquiétante ; et ce malgré des précautions qu’avaient prises divers pays et organisations .
Les infection sexuellement transmissibles (IST) dites classiques
Définition
Ayant un point commun la transmission sexuelle, elles se définissent comme des maladies vénériennes et sont dues à divers germes qui peuvent être : des virus, des bactéries, des parasites, ou encore des mycoses. Actuellement, le nom infection sexuellement transmissible est préféré du nom maladie sexuellement transmissible, afin de ne pas égarer les porteurs sains qui sont des vecteurs potentiels de la maladie et qui peuvent passer à côté du traitement curatif.
Symptômes et signes
La syphilis
C’est une infection causée par un spirochète du nom de tréponème pallidum. Apres un période d’incubation de trois semaines, la manifestation clinique se subdivise en trois phases successives :
* la syphilis primaire ; avec apparition d’un chancre (typiquement il s’agit d’une exulcération indolore, indurée, ovale, suintante, unique et ferme à la palpation) de localisation habituellement génitale. 4 à 5 jours environ après le chancre apparaissent souvent des adénopathies satellites ; unilatérales, multiples, indolores et sans péri adénites.
* la syphilis secondaire ; qui apparaît 6 à 8 semaines après le chancre. Elle dure 2ans.
-La première floraison (la roséole)
C’est une macule rose pâle, non prurigineuse, non infiltrée, non squameuse et fugace. Elle se localise au niveau du tronc et de la racine des membres.
-La deuxième floraison
Ce sont des lésions dermatologiques polymorphes et infiltrées, qui surviennent 4 à 12 mois après le premier contage. Les syphilides sont des lésions papulo squameuses, papulo-érosives ou papulo-croûteuses, rouges cuivrées, non prurigineuses. Elles sont localisées au niveau du tronc, des membres et du visage, et sont entourées de desquamation périphérique caractéristique. D’autres signes peuvent être constatés entre autres, les alopécies en clairière, une fièvre, une céphalée, un syndrome méningé, des signes d’hépatite, des signes glomérulonéphrite, une atteinte ostéo-articulaire, ou encore une poly adénopathie.
* La syphilis tertiaire
Exceptionnelle actuellement, elle se manifeste par des nodules, des tubercules, des gommes. Il s’agit aussi et surtout de l’apparition de localisation viscérale tardive, préoccupant si cardio-vasculaire mais surtout si neurosyphilis. Pour affirmer le diagnostic, il faut pratiquer :
♦ des tests tréponemiques (TPHA-VDRL) et un test non tréponemiques (VDRL)
♦ le test de Nelson.
La gonococcie
Elle est due à un diplocoque gram (-) appelée Neisseria gonorhoeae. Elle est surtout favorisée par la multiplicité des partenaires sexuels et se caractérise par la multitude des porteurs sains. Après une incubation de 2 à 5 jours environ, elle se manifeste chez l’homme par des signes d’urétrite antérieure avec un écoulement purulent associé à une brûlure mictionnelle. Chez la femme, il s’agit d’une cervicite et/ou vulvo-vaginite avec une leucorrhée jaune verdâtre, purulente banale, accompagnée de perte sanguine, de dysurie, et de douleur abdominale. La mise en évidence du germe à l’examen direct ou après culture d’un prélèvement va affirmer le diagnostic de la gonococcie.
La chlamydiase
Elle est due à un germe nommé Chlamydia trachomatis qui possède huit sérotypes, de D à K. Cliniquement, après une incubation de 10 à 15 jours, il y a chez l’homme un écoulement peu abondant clair, à renforcement matinal, et peu douloureux. Parfois, elle est asymptomatique et n’est constatée que lors des signes de complications locorégionales (prostatite, épididymite, rétrécissement urétral qui est rare, etc.). Chez la femme, il y a la leucorrhée sanguinolente, avec dès fois une dysurie, pollakiurie, ou bien une cystite à urine claire. Elle peut être asymptomatique. Pour assurer le diagnostic, l’immunofluorescence indirect est nécessaire.
La candidose
Le candida albicans est une levure saprophyte de l’homme mais pouvant devenir pathogène dans certaines circonstances, comme au cours des macérations répétées locales, abus de savons acides, utilisation de pilules, au cours de la grossesse, etc. La localisation génitale se traduit par des signes d’urétrite, de balanite, ou de vulvo-vaginite avec émission de leucorrhée blanchâtre, caillebottée, grumeleuse, et inodore, accompagnée de prurit vulvaire intense rythmé par les rapports sexuels. L’examen direct ou après culture doit suffire pour le diagnostic.
La trichomonase
Elle est due au Trichomonas vaginalis.
Elle s’identifie, à la clinique par une leucorrhée verdâtre, spumeuse, voire hémorragique, et d’odeur fade, accompagnée de dyspareunie ou de dysurie.
Le chancre mou
Il est dû à l’Hémophillus ducreyi. Après une incubation de 3 à 10 jours, des ulcérations profondes très douloureuses, à fond purulent et avec un bord décollé qui réalise un double liseré jaune et rouge, apparaissent. Il repose sur une base infiltrée. Un ganglion inguinal, unilatéral et monoganglionnaire, d’aspect inflammatoire est souvent fréquent chez l’homme.
Le SIDA
Définition
Il s’agit d’un ensemble de manifestations infectieuses et/ou tumorales secondaires à une immunodépression provoquée par un virus de l’immunodéficience humaine ou VIH. Le VIH est un rétrovirus à ARN, avec les propriétés morphologiques et biologiques d’un sous groupe qui est le lentivirus. Il se distingue par son enzyme appelé transcriptase inverse qui transcrit l’ARN de la cellule hôte en ADN dans son cytoplasme. C’est un virus ayant un tropisme particulier pour les lymphocytes T4.
Symptômes et signes
Cliniquement, il se présente sous deux phases bien distinctes.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : CONSIDERATION GENERALE ET REVUE DE LITTERATURE
I. NOTION GENERALE
I.1 Les infections sexuellement transmissibles (IST) dites classiques
I.1.1 Définition
I.1.2 Symptômes et signes
I.2 Le SIDA
I.2.1 Définition
I.2.2 Symptômes et signes
II. HISTORIQUE SUR LES IST/VIH/SIDA
III. ASPECT EPIDEMIOLOGIQUE DES IST/VIH/SIDA
III.1 Les modes de transmission
III.2 Les facteurs de risque
III.3 L’incidence et prévalence
III.3.1 Au niveau international
III.3.1.1 Les IST classiques
III.3.1.2 Le SIDA
III.3.2 Au niveau national
III.3.2.1 La prévalence des IST classiques
III.3.2.2 La prévalence du VIH chez les TDS sur le territoire Malgache
III.3.2.3 La prévalence du VIH sur le territoire Malgache
III.3.2.4 La prévalence du VIH chez les patients IST sur le territoire Malgache
IV. STRATEGIE DE LUTTE
IV.1 Sur le plan international
IV.2 Sur le plan national
IV.2.1 Les objectifs fixés
IV.2.2 Les moyens et investissements
IV.2.3 Les différents intervenants
PARTIE II : L’ETUDE PROPREMENT DITE
I. CADRE DE L’ETUDE
I.1 Géographie physique
I.2 Les données démographiques
I.2.1 La population
I.2.2 Les activités économiques
I.2.3 Les partenaires à la lutte contre les IST/VIH/SIDA
II. METHODOLOGIE
II.1 Choix et justification du sujet
II.2 Méthode d’analyse
II.3 Population d’étude
II.4 Echantillonage
II.5 Paramètres d’étude
II.6 Traitement des données
III. RESULTATS
PARTIE III : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
I. COMMENTAIRES
II. SUGGESTIONS
II.1 Objectifs d’action
II.2 Stratégie d’intervention
II.3 Pratiques préconisés
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE