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Modes de contaminations
Il yโa trois types de contamination : prรฉnatale, per-natale et postnatale. Dans les deux premiers cas, il sโagit dโinfection materno-foetale et dans la derniรจre situation dโinfection postnatale ou nosocomiale.
Contamination antรฉnatale ou prรฉnatale
Elle est retrouvรฉe dans les infections materno-foetales.
La contamination peut se faire par voie hรฉmatogรจne transplacentaire, oรน lโagent infectieux gagne le foetus par la veine ombilicale suite ร une bactรฉriรฉmie ou ร une septicรฉmie maternelle. Cette voie de transmission est rare.
La voie ascendante (ร travers le col de l’utรฉrus), qui est la plus frรฉquente, est due ร la contamination du liquide amniotique par les germes provenant du tractus gรฉnital (que les membranes soient rompues ou non) ou dโun foyer dโendomรฉtrite [23, 25].
Contamination Per-natale [24]
Elle peut se produire en cas de rupture prรฉmaturรฉe des membranes facilitant l’infection du liquide amniotique par les germes cervico-vaginaux. Elle est retrouvรฉe dans les infections materno-foetales.
Elle peut รฉgalement se produire au moment du passage de la filiรจre gรฉnitale infectรฉe. Le nouveau-nรฉ est ainsi infectรฉ par voie respiratoire, digestive ou cutanรฉe. Cette voie de transmission est la plus frรฉquente.
Les manifestations cliniques apparaissent, dans les deux cas quelques heures ou quelques jours aprรจs la naissance.
Contamination Post-natale
Elle se produit selon deux cas de figure :
– Soit une auto-infestation du nouveau-nรฉ ร partir de la flore digestive, respiratoire ou cutanรฉe.
– Soit d’une contamination ร partir de l’environnement hospitalier ou familial du nouveau-nรฉ.
Critรจres anamnestiques
Selon le rapport de lโAgence nationale dโaccrรฉditation et dโรฉvaluation en santรฉ (ANAES) 2002, il a รฉtรฉ dรฉcrit deux catรฉgories de risques infectieux chez le nouveau-nรฉ.
โ Critรจres ยซ majeurs ยป [5].
๏ญ Un tableau รฉvocateur de chorioamniotite (grade A) ;
๏ญ Un jumeau atteint dโune infection materno-foetale (grade A) ;
๏ญ La tempรฉrature maternelle avant ou en dรฉbut de travail โฅ 38ยฐC (grade A) ;
๏ญ La prรฉmaturitรฉ spontanรฉe < 35 semaines dโamรฉnorrhรฉe (SA) ;
๏ญ Une durรฉe dโouverture de la poche des eaux โฅ 18 heures (grade A) ;
๏ญ La rupture prรฉmaturรฉe des membranes (RPM) avant 37 SA (grade A) ;
๏ญ En dehors dโune antibioprophylaxie maternelle complรจte (grade A) :
o Un antรฉcรฉdent dโinfection materno-foetale ร SGB,
o Un portage vaginal de SGB chez la mรจre,
o Une bactรฉriurie ร SGB chez la mรจre pendant la grossesse.
Ces critรจres majeurs ou de grade A sont fortement liรฉs ร une infection nรฉonatale mais peu frรฉquents ร lโexception du portage vaginal ร SGB [23].
โ Des critรจres ยซ mineurs ยป
๏ญ Une durรฉe dโouverture prolongรฉe de la poche des eaux โฅ 12 h mais < 18 h ;
๏ญ Une prรฉmaturitรฉ spontanรฉe < 37 SA et โฅ 35 SA ;
๏ญ Des anomalies du rythme cardiaque foetal ou asphyxie foetale non expliquรฉe ;
๏ญ Un liquide amniotique teintรฉ ou mรฉconial.
Ces critรจres mineurs ou de grade B sont peu liรฉs ร une infection nรฉonatale mais plus frรฉquents que les critรจres majeurs.
Signes cliniques
Les signes cliniques sont peu spรฉcifiques mais les cliniciens ont l’habitude de considรฉrer que ยซ tout nouveau-nรฉ qui va mal, surtout sans raison apparente, est ร priori suspect d’infection ยป [5].
Nรฉanmoins, il existe des signes cliniques qui peuvent faire รฉvoquer une IMF tels que :
๏ญ Des signes gรฉnรฉraux : fiรจvre (> 37ยฐ8) ou hypothermie (< 35ยฐC), difficultรฉ ร tรฉter, nouveau-nรฉ ยซ n’allant pas bien ยป ;
๏ญ Des signes hรฉmodynamiques : teint gris, tachycardie, bradycardie, cyanose des extrรฉmitรฉs, augmentation du temps de recoloration capillaire, dรฉsaturation, choc (frรฉquence cardiaque > 180/mn), pression artรฉrielle moyenne anormale ;
๏ญ Des signes respiratoires : geignements, difficultรฉ respiratoire avec tachypnรฉe, dyspnรฉe, pauses respiratoires, syndrome de dรฉtresse respiratoire aiguรซ, apnรฉes ;
๏ญ Des signes neurologiques : fontanelle tendue, somnolence, troubles du tonus, troubles de la conscience, convulsions ;
๏ญ Des signes cutanรฉs : ictรจre prรฉcoce, purpura, รฉruption, cyanose ;
๏ญ Des signes digestifs : vomissements, mรฉtรฉorisme abdominal, hรฉpato-splรฉnomรฉgalie [5, 23, 47].
Marqueurs biologiques de lโinflammation
โ Protรฉine-C-Rรฉactive
La protรฉine C rรฉactive (CRP) du fait de son excellente sensibilitรฉ est le marqueur le plus utilisรฉ en pรฉriode nรฉonatale pour le diagnostic de lโinfection. Les rรฉsultats de notre รฉtude ont confirmรฉ cela. Aprรจs trois jours successifs de dosage de la CRP, on a observรฉ que les nouveaux- nรฉs avec une infection nรฉonatale bactรฉrienne confirmรฉe avaient des concentrations plus รฉlevรฉes par rapport ร ceux ou lโinfection ne lโรฉtait pas. Cette diffรฉrence รฉtait significative [18]. Son taux sโรฉlรจve 6 ร 8 heures aprรจs le dรฉbut de lโinflammation. Le pic est atteint aprรจs 24-48 heures puis le taux diminue rapidement. Sa demi-vie est de 19 heures [23].
โ Procalcitonine
La procalcitonine (PCT) est un marqueur prรฉcoce de lโinflammation car elle est dรฉtectable 2 ร 4 heures aprรจs une injection dโendotoxine bactรฉrienne. Cโest un marqueur d’infection ayant une cinรฉtique plus prรฉcoce que celle des autres protรฉines de la phase aiguรซ de l’inflammation [6, 13]. Cette molรฉcule, comme les cytokines, ne semble pas traverser la barriรจre placentaire, son niveau de production n’est pas modifiรฉ par le poids de naissance du nouveau-nรฉ ou son รขge gestationnel [13].
Il existe dโimportantes variations physiologiques chez le nouveau-nรฉ au cours des premiรจres heures de vie.
Elle est augmentรฉe dans diffรฉrentes situations tels que la dรฉtresse respiratoire, les troubles hรฉmodynamiques non infectieux, lโhรฉmorragie intra-ventriculaire et le pneumothorax.
Elle est prise comme discriminante pour identifier lโorigine bactรฉrienne ou virale dโune infection et ne semble pas augmenter en cas de syndrome inflammatoire dโorigine non infectieux [6, 41].
โ Fibrinogรจne
Parmi les facteurs de l’hรฉmostase, seules les variations du fibrinogรจne ont une valeur indicatrice en faveur d’une infection bactรฉrienne. Le fibrinogรจne est normalement infรฉrieur ร 3,80 g/L dans les 2 premiers jours de vie puis ร 4 g/L ensuite. Sa sensibilitรฉ ne dรฉpasse pas 70 % et sa spรฉcificitรฉ est de 90 % [47].
โ Interleukines
Parmi les cytokines de lโinflammation รฉtudiรฉes dans lโinfection prรฉcoce du nouveau-nรฉ (IL1, ICAM1, G-CSF, TNFฮฑ, IL8, IL6), lโIL6 suivi de lโIL8 restent de loin les plus explorรฉes. Le premier intรฉrรชt de lโutilisation des cytokines comme marqueurs de lโinfection prรฉcoce du nouveau-nรฉ est que, comme la CRP, elles ne passent pas la barriรจre placentaire.
La fiabilitรฉ de ces molรฉcules comme marqueur est fortement liรฉe au moment du prรฉlรจvement par rapport au dรฉbut de lโinfection. Lโinconvรฉnient est que leur รฉlรฉvation prรฉcoce est de brรจve durรฉe, ce qui diminue leur sensibilitรฉ dans les 12 ร 24 heures suivant le dรฉbut du phรฉnomรจne inflammatoire [5]. Egalement, leur dosage est onรฉreux dโoรน leur faible utilisation.
En exemple, LโIL-6 qui est le marqueur le mieux validรฉ dans le diagnostic des infections bactรฉriennes prรฉcoces est un marqueur trรจs prรฉcoce de lโinflammation : il sโรฉlรจve 1 ร 2 heures aprรจs le dรฉbut du phรฉnomรจne infectieux, quel que soit lโรขge gestationnel. Mais cโest un marqueur fugace : il se normalise en 24 heures maximum avec ou sans traitement [6].
Critรจres bactรฉriologiques
Types de prรฉlรจvements bactรฉriologiques
Les prรฉlรจvements bactรฉriologiques sont constituรฉs de lโexamen cytobactรฉriologique et chimique du liquide cรฉphalo-rachidien, l’examen cytobactรฉriologique des urines, du pus et de l’hรฉmoculture.
โ Examen dโHรฉmoculture (recherche de germes dans le sang)
Le prรฉlรจvement est effectuรฉ de sorte ร vรฉrifier la prรฉsence de germes dans le sang du patient. Il est accompli avant la mise en place d’un traitement antibiotique. Il s’agit d’un prรฉlรจvement de sang veineux rรฉalisรฉ en gรฉnรฉral au pli du coude. L’ensemencement du sang se fait sur des milieux appropriรฉs afin de mettre en รฉvidence la prรฉsence de bactรฉries. Les deux milieux habituellement utilisรฉs sont : le milieu anaรฉrobie et le milieu aรฉrobie [45].
โ Lโexamen du liquide cรฉphalo-rachidien (LCR) [45]
Le liquide cรฉphalo-rachidien (ou LCR) ou encore liquide cรฉrรฉbro-spinal (ou LSC) est le liquide baignant le cerveau et la moelle รฉpiniรจre. Il est contenu dans les mรฉninges, plus prรฉcisรฉment entre la pie-mรจre et lโarachnoรฏde. L’examen du LCR permet le diagnostic de mรฉningite aiguรซ. Il est rรฉalisรฉ en urgence lorsqu’une mรฉningite est suspectรฉe.
Le dรฉlai des cultures varie de 24 ร 72 heures sous rรฉserve que des milieux de cultures adaptรฉs aient รฉtรฉ utilisรฉs, en particulier pour le streptocoque B et les mycoplasmes.
โ L’Examen cytobactรฉriologique des urines [2]
Chez le nouveau-nรฉ, le recueil d’urine ร l’aide d’une poche adhรฉsive, a une sensibilitรฉ de 100 % pour le diagnostic d’infection urinaire. C’est le mode de prรฉlรจvement le plus simple et le moins invasif. La contamination de l’รฉchantillon urinaire par la flore pรฉrinรฉale ou pรฉri-urรฉtrale est toutefois frรฉquente, entraรฎnant un risque de faux positifs de 30 ร 65 %. La poche doit donc รชtre changรฉe toutes les 30 minutes et les urines recueillies rapidement aprรจs la miction. Cette mรฉthode non invasive est ร privilรฉgier pour le dรฉpistage des infections urinaires par bandelette urinaire et/ou examen direct d’un รฉchantillon d’urine mais est insuffisante pour porter avec certitude le diagnostic d’infection urinaire.
La ponction vรฉsicale par voie sous-pubienne est la mรฉthode de rรฉfรฉrence en dรฉpit du fait qu’elle soit invasive. Sa sensibilitรฉ et sa spรฉcificitรฉ pour le diagnostic d’infections urinaires sont proches de 100 %.
โ Lโexamen cytobactรฉriologique de Pus [45]
Cโest un mรฉlange de leucocytes plus ou moins altรฉrรฉs avec des bactรฉries (en plus ou moins grand nombre) et des dรฉbris cellulaires. Le pus est lโune des manifestations dโune infection. On a production de pus lors dโune infection de microorganismes pyogรจnes (souvent des bactรฉries et quelques parasites), bactรฉries qui sรฉcrรจtent des substances attirant des phagocytes. Elles sรฉcrรจtent souvent en plus des leucocidines qui dรฉtruisent les leucocytes. Le but de cet examen est dโidentifier les germes pathogรจnes lors dโun abcรจs fermรฉ (panaris, abcรจs dentaire) ou lors dโun abcรจs ouvert (pus cutanรฉ, superficiel).
Caractรฉristiques bactรฉriologiques de quelques agents รฉtiologiques les plus incriminรฉs
Les germes les plus incriminรฉs sont variables dโune zone ร lโautre selon plusieurs รฉtudes. Les plus frรฉquents sont :
โ Streptocoques du groupe B [48]
Streptococcus agalactiae, ou streptocoque du groupe B est une bactรฉrie commensale du tube digestif et des voies vaginales de l’homme et de nombreux mammifรจres, isolรฉe chez 10 ร 30 % des individus sains.
Cette colonisation chronique, intermittente ou transitoire, est ร l’origine de la plupart des cas de transmission de la bactรฉrie de la mรจre au nouveau-nรฉ, qui sera ร son tour colonisรฉ sans aucune manifestation clinique ou qui dรฉveloppera au contraire une infection.
Il existe plusieurs sรฉrotypes du streptocoque B dont les plus frรฉquents sont I, II et III ; les sรฉrotypes IV et V sont plus rares ; certains restent non groupables.
Les infections nรฉonatales ร S. agalactiae se manifestent par deux syndromes qui se distinguent ร la fois par leur date de survenue et par leur physiopathologie.
Le syndrome prรฉcoce est dรฉfini comme une infection survenant dans la premiรจre semaine de vie (0-6 jours) et se dรฉclare dans 98 % des cas dans les 48 heures suivant la naissance. Lโinfection prรฉcoce ร S. agalactiae se manifeste par une atteinte respiratoire qui peut รฉvoluer rapidement vers une bactรฉriรฉmie voire un choc septique.
Le syndrome tardif survient entre le 7รจme jour de vie et 30รฉme jour, le plus souvent 2 ร 4 semaines aprรจs la naissance. Contrairement au syndrome prรฉcoce, dont la porte d’entrรฉe est pulmonaire, le syndrome tardif se manifeste d’emblรฉe par une septicรฉmie sans porte d’entrรฉe รฉvidente.
โ Escherichia coli
Escherichia coli est un bacille Gram nรฉgatif de la famille des Enterobacteriaceae. Elle possรจde trois types dโantigรจne : antigรจne somatique O, antigรจne flagellaire H et antigรจne capsulaire ou dโenveloppe K [43].
Cโest une bactรฉrie commensale du tube digestif de lโhomme et de lโanimal. Responsable croissant des infections nรฉonatales, Escherichia coli est prรฉsent dans la filiรจre gรฉnitale chez 13 % des femmes lors de l’accouchement. Prรจs de 50 % des nouveau-nรฉs sont colonisรฉs ร la naissance [24].
Parmi de nombreux sรฉrotypes capsulaires dโE. coli, le sรฉrotype K1 est le plus redoutable, puisquโil est responsable de 60 ร 85% des mรฉningites nรฉonatales et de la moitiรฉ des septicรฉmies ร E. coli. La contamination de lโenfant qui se fait le plus souvent par voie ascendante, nโest responsable dโune infection nรฉonatale que dans 1% des cas [11].
โ Klebsiella pneumoniae
Lโespรจce Klebsiella pneumoniae appartient au genre des Klebsiella de la famille des Entรฉrobactรฉries. Les Klebsielles sont des bacilles Gram nรฉgatif capsulรฉs toujours immobiles. Le genre Klebsiella a รฉtรฉ divisรฉ en 3 espรจces dont Klebsiella pneumoniae constitue l’espรจce type. Ils sont responsables de 3 ร 20% des septicรฉmies nรฉonatales [35].
On considรจre que les espรจces du genre Klebsiella sont endรฉmiques dans les services de nรฉonatologie, et les รฉclosions nosocomiales, en particulier dans ce type de service, sont frรฉquentes. C’est une bactรฉrie ubiquitaire prรฉsente dans le tube digestif et dans l’appareil respiratoire des hommes en tant que bactรฉries commensales. Elles sont frรฉquentes dans les selles et trรจs rรฉpandues dans la nature : le sol, les eaux etc. C’est un pathogรจne opportuniste trouvรฉ dans l’environnement et ร la surface des muqueuses des mammifรจres. Les principales sources d’infection sont l’appareil gastro-intestinal des patients et les mains du personnel d’hรดpital [24].
LA TRANSTHYRETINE (PREALBUMINE)
Historique
La prรฉalbumine a รฉtรฉ identifiรฉe en 1942 dans le liquide cรฉphalorachidien puis dans le sรฉrum humain en 1956 par Schultze et coll [26].
ร lโorigine, le rรดle fonctionnel de cette protรฉine plasmatique รฉtait mรฉconnu et le nom de prรฉalbumine lui fut attribuรฉe en raison de sa mobilitรฉ supรฉrieure ร celle de lโalbumine dans les systรจmes รฉlectrophorรฉtiques usuels.
Prรจs de 40 annรฉes de travaux furent nรฉcessaires pour identifier les propriรฉtรฉs physico-chimiques et les rรดles physiologiques de la prรฉalbumine. Cโest ainsi que le nom de transthyrรฉtine lui fut attribuรฉ aprรจs avoir tenu compte de son implication directe dans le transport des hormones thyroรฏdiennes et indirecte dans celui du rรฉtinol [26].
Les facteurs pouvant altรฉrer la prรฉalbumine sรฉrique sont : la rรฉponse inflammatoire aux phases aiguรซs, lโรฉtat dโhydratation (volume intravasculaire) de lโorganisme, certains รฉtats pathologiques et la dรฉficience sรฉvรจre en zinc [39].
Structure
De masse molaire 55 kDa, cette protรฉine non glycosylรฉe se prรฉsente sous la forme d’un homotรฉtramรฉre symรฉtrique stable, composรฉe de quatre sous-unitรฉs (monomรฉres) identiques attachรฉes par des liens non covalents trรจs rรฉsistants aux agents dรฉnaturants usuels [32,38]. Les sous-unitรฉs sont composรฉes de 127 acides aminรฉs et sโapparient deux ร deux pour former des dimรจres [24, 28,44]. Ces derniรจres vont sโassocier pour donner le tรฉtramรจre.
Lโanalyse de la structure tridimensionnelle de la TTR (Figure 1) rรฉvรจle que chaque monomรจre est organisรฉ en une structure bรชta plissรฉe composรฉe de quatre brins bรชta-antiparallรจles [38].
Mรฉthodes de dosages
Le dosage se fait avec des mรฉthodes immunochimiques : immunoturbidimรฉtrie ou immunonรฉphรฉlรฉmรฉtrie.
Ce sont des mรฉthodes d’immunoprรฉcipitation en milieu liquide. Elles permettent de mesurer la turbiditรฉ induite par la formation du complexe immun antigรจne-anticorps.
La turbidimรฉtrie est la mesure de la lumiรจre transmise par des particules en suspension. Elle exige des concentrations relativement รฉlevรฉes et se conforme ร la loi de Beer Lamber [12].
Cโest le principe couramment utilisรฉ pour le dosage des protรฉines spรฉcifiques sur la plupart des automates commercialisรฉs ร lโheure actuelle [37]. Elle met en jeu des mรฉthodes pratiques, mais considรฉrรฉes comme moins exactes et moins prรฉcises que la nรฉphรฉlรฉmรฉtrie [49].
La nรฉphรฉlรฉmรฉtrie est une mรฉthode directe de mesure de la lumiรจre dispersรฉe (ou diffractรฉe) par les particules en suspension, perpendiculairement au faisceau ou bien faisant un angle de rรฉflexion. Dans les solutions diluรฉes, oรน lโabsorption et la rรฉflexion sont minimales, lโintensitรฉ de la lumiรจre dispersรฉe est fonction de la concentration de dispersion des particules [12].
Elle est considรฉrรฉe depuis longtemps comme la mรฉthode de rรฉfรฉrence du dosage des protรฉines spรฉcifiques dans la gamme des concentrations de lโordre du mg/L. Elle permet dโรฉliminer certaines interfรฉrences spectrales mais nรฉcessite des appareils dรฉdiรฉs ร cette fonction [49].
Cadre de lโรฉtude
Cette รฉtude est rรฉalisรฉe au niveau de lโHรดpital dโEnfants de Diamniadio au niveau de la pรฉdiatrie ou a eu lieu la sรฉlection de la population, le laboratoire de biologie mรฉdicale dudit hรดpital et le laboratoire de Biochimie Mรฉdicale de la FMPO.
Sรฉlection de la population
La sรฉlection de la population de lโรฉtude est faite ร partir de nouveaux-nรฉs admis au service de pรฉdiatrie pour infection nรฉonatale selon les critรจres de sรฉlection suivants :
Critรจres dโinclusions
Tous les patients de 0 ร 30 jours hospitalisรฉs dans lโunitรฉ de nรฉonatalogie du service dโaccueil des urgences et respectant les critรจres dโinclusion qui sont :
๏ญ Nouveau- nรฉ prรฉsentant une variation de la rรฉgulation thermique.
๏ญ Nouveau- nรฉ suspectรฉ de faire une infection nรฉonatale dโaprรจs la clinique.
๏ญ Dont le bilan dโentrรฉe comprend au moins le dosage de la CRP et une hรฉmoculture dโentrรฉe.
๏ญ Nouveau- nรฉ ayant selon le site du foyer infectieux un ou plusieurs autres prรฉlรจvements bactรฉriologiques pendant les jours dโhospitalisation.
Critรจres de non inclusion
๏ญ Age supรฉrieur ร 30 jours.
๏ญ Admis pour un autre diagnostic (malformation congรฉnitale…).
Prรฉlรจvements
Prรฉlรจvements sanguins
Les prรฉlรจvements ont รฉtรฉ faits par le personnel soignant qualifiรฉ, vue la fragilitรฉ de la population รฉtudiรฉe.
Ils sont effectuรฉs au niveau des veines du pli du coude ou du revers de la main. Plus rarement, le prรฉlรจvement est effectuรฉ au niveau des veines fรฉmorales. Les prรฉlรจvements sont effectuรฉs dรจs le premier jour dโhospitalisation sur des tubes secs pour le dosage de la prรฉalbumine.
Pour lโhรฉmoculture 2 ร 3 ml de sang sont prรฉlevรฉs et ensemencรฉs dans 30 ml de bouillon coeur cervelle pour la culture. Les prรฉlรจvements pour lโhรฉmoculture sont faits au moment des pics fรฉbriles ou lors dโune hypothermie. Au moins 2 ร 3 ballons sont prรฉlevรฉs pour chaque nouveau-nรฉ.
Autres prรฉlรจvements
โ Prรฉlรจvements urinaires
Le recueil doit รชtre stรฉrile et doit se faire ร l’aide d’un collecteur (poche).
Aprรจs avoir dรฉsinfectรฉ soigneusement le mรฉat urinaire ร lโaide de compresses stรฉriles imbibรฉes dโantiseptique, en prenant soin de bien nettoyer les lรจvres chez la fille, le prรฉpuce et le gland chez le garรงon, il faut rincer et laisser sรฉcher avant de poser la poche.
Ce dispositif ร usage unique adaptรฉ ร l’anatomie se pose aprรจs dรฉsinfection soigneuse et ne peut รชtre laissรฉ en place plus de30mn. Passรฉ ce dรฉlai, si l’enfant n’a pas urinรฉ, le dispositif est รฉliminรฉ et remplacรฉ par un collecteur neuf.
Les urines sont ensuite transvasรฉes dans un pot stรฉrile et acheminรฉes au laboratoire.
โ Prรฉlรจvements du LCR
La ponction lombaire est rรฉalisรฉe avec une asepsie rigoureuse. Le LCR est prรฉlevรฉ par ponction au niveau des espaces intervertรฉbrales lombaires ร l’aide d’une aiguille ร ponction lombaire. On recueille 3 ml de LCR dans au moins 2 tubes stรฉriles servant respectivement ร la cytochimie et ร la microbiologie.
Lโacheminement du LCR vers le laboratoire doit se faire sans dรฉlai.
โ Prรฉlรจvements du PUS
Des รฉcouvillonnages (1 ou 2) sont rรฉalisรฉs aprรจs avoir aseptisรฉ lโombilic souillรฉ ou les plaies superficielles afin de recueillir du pus.
Traitement et conservation des prรฉlรจvements
Bactรฉriologie
Les prรฉlรจvements bactรฉriologiques sont traitรฉs sans dรฉlai par ensemencement sur des milieux appropriรฉs suivi dโune incubation ร lโรฉtuve ร 37ยฐC de 18 ร 24h pour la culture.
Les ballons dโhรฉmocultures sont incubรฉs dans lโรฉtuve ร 37ยฐC dรจs leur rรฉception puis suivis selon la mรฉthode conventionnelle. Aprรจs 24h dโincubation, une vรฉrification visuelle est faite pour voir sโil est suspect (trouble ou prรฉsente une hรฉmolyse ou un coagulum). Si le ballon est suspect, un รฉtat frais est rรฉalisรฉ afin de voir le type de germes responsable du changement et de la mobilitรฉ sโil sโagit de bacilles. Ensuite une coloration au Gram est rรฉalisรฉe.
Le ballon est ensemencรฉ sur un milieu enrichi et une gรฉlose agar de Muller Hinton pour la culture ร lโรฉtuve ร 37ยฐC pendant 18 ร 24h est effectuรฉe. A lโissue de la culture, des tests biochimiques (mini galerie, catalase, oxydaseโฆ) sont rรฉalisรฉs pour lโidentification de germes suivie de lโantibiogramme 24 ร 48h aprรจs.
Dans le cas contraire, des tests de stรฉrilitรฉs sont faites ร J3 et ร J5 pour confirmer lโabsence de germes avant le rendu du rรฉsultat.
Avec les urines, on rรฉalise un รฉtat frais pour la cytologie avant de cultiver sur le milieu correspondant selon la mรฉthode ร lโanse calibrรฉe pendant 18 ร 24h ร 37ยฐC. Une culture nรฉgative est rendue alors que celle positive est poursuivies jusquโร lโidentification du germe et lโantibiogramme selon les mรชmes procรฉdรฉs que pour les ballons.
Pour les prรฉlรจvements de LCR, une cytologie qualitative est faite par lecture sur une cellule de Kova puis une cytologie quantitative sur une lame colorรฉe au May Grunwald Giemsa et au Gram aprรจs รฉtalement du culot. Il sera suivi dโun ensemencement sur des milieux enrichis au sang, un bouillon nutritif et une gรฉlose agar de Muller Hinton pour la culture pendant 18 ร 24h ร 37ยฐC.
Une culture nรฉgative est rendue alors celle positive poursuivies jusquโร lโidentification du germe et lโantibiogramme selon les mรชmes procรฉdรฉs que pour les ballons.
Les รฉcouvillonnages de pus sont รฉtalรฉs sur deux lames. Une pour une cytologie qualitative et une quantitative aprรจs coloration au May Grunwald Giemsa. Les รฉcouvillonnages pour une cytologie quantitative sont ensemencรฉs sur des milieux appropriรฉs pour la culture.
Une culture nรฉgative est rendue alors que celle positive est poursuivie jusquโร lโidentification du germe et lโantibiogramme est effectuรฉe selon les mรชmes procรฉdรฉs que pour les ballons.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LITTERATURE
I. LES INFECTIONS NEONATALES BACTERIENNES
I.1. Dรฉfinitions
I.2. Modes de contaminations
I.2.1. Contamination antรฉnatale ou prรฉnatale
I.2.2. Contamination Per-natale
I.2.3. Contamination Post-natale
I.3. Diagnostic
I.3.1. Critรจres anamnestiques
I.3.2. Signes cliniques
I.3.3. Critรจres biologiques
I.3.3.1. Hรฉmogramme
I.3.3.2. Tests inflammatoires
I.3.3.3. Critรจres bactรฉriologiques
II. LA TRANSTHYRETINE (PREALBUMINE)
II.1. Historique
II.2. Structure
II.3. Synthรจse
II.4. Fonction
II.5. Mรฉthodes de dosages
DEUXIEME PARTIE : PARTIE PRATIQUE
CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODE
I. METHODOLOGIE
I.1. Type dโรฉtude
I.2. Cadre de lโรฉtude
I.3. Sรฉlection de la population
I.3.1. Critรจres dโinclusions
I.3.2. Critรจres de non inclusion
I.4. Prรฉlรจvements
I.4.1. Prรฉlรจvements sanguins
I.4.2. Prรฉlรจvements bactรฉriologiques
I.5. Traitement et conservation des prรฉlรจvements
I.5.1. Bactรฉriologie
I.5.2. Biochimie
I.6. Dosage de la prรฉalbumine
I.7. Calibration et Contrรดle de qualitรฉ
I.8. Analyse statistique
CHAPITRE II : RESULTATS
I. Caractรฉristiques de la population dโรฉtude
I.1. Echantillon
I.2. Rรฉpartition de la population suivant les paramรจtres bactรฉriologiques
II. Variation de la prรฉalbumine
II.1. Variation de la prรฉalbumine en fonction de lโรขge
II.2. Variation de la prรฉalbumine en fonction du sexe
II.3. Analyse comparative des groupes
II.4. Variation de la prรฉalbumine en fonction du statut
II.5. Recherche de corrรฉlation entre prรฉalbumine et CRP
CHAPITRE III : COMMENTAIRES
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES
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