Les indicateurs de mesure de la mortalité

La mortalité intra hospitalière constitue un indicateur de la qualité de soins à l’hôpital. Elle fournit également un excellent exemple des nombreuses précautions à prendre avant de pouvoir porter un jugement s’appuyant sur des indicateurs de résultats. Sur le plan mondial, 49,5%des Français meurent dans un établissement hospitalier en 2006. Les hommes représentent 51,4% de décès et 47,4% pour les femmes, 40 à 85 ans a été la classe d’âge la plus présentée. Au total, plus d’un malade sur cinq qui décède à l’hôpital, meurt en réanimation ou soins intensifs[1]. Les hôpitaux publics possèdent la majorité des services d’urgence et de réanimation, dans lesquels se concentrent les décès [2]. Le service de réanimation est un service au sein d’un centre hospitalier. La mission sera de prendre en charge des patients qui sont susceptibles de présenter une ou plusieurs défaillances viscérales aigües mettant directement en jeu le pronostic vital [3]. En outre, la majorité de décès hospitalière surviennent dans le service de réanimation, en France 75% personnes décédées dans un établissement de santé et 75% de ces décès surviennent aux urgences et 2% en réanimation [4]. En Afrique au centre hospitalier de Yaoundé, 2,6 % est la fréquence de décès aux urgences et de 7,8 % en réanimation, l’âge moyen a été 42 ± 2,8 ans et la tranche d’âge de 20-40 ans a été prédominante [5]. Dans le service de réanimation de CHU de l’hôpital de Gabriel Toure de Bamako, les pathologies médicales représente 46, 91% de décès et 2,22% des décès des pathologies chirurgicales, et l’AVC représente 57,14% de ces décès .

La mortalité en réanimation dépend de nombreux facteurs: âge des patients, comorbidités associées, état de santé antérieur, le diagnostic et la gravité à l’admission, le nombre et la durée des défaillances d’organes et la durée d’hospitalisation [7]. A Madagascar, en 2011 au niveau du CHU/CHRR le nombre de décès est environ 6 600, l’AVC constitue la première cause de décès qui représente 12,3% des patients décédés avec âge supérieure à 25 ans. En 2012 ce nombre était de 6 200, et la première cause de décès qui représente 12 ,3% décédés constitue l’AVC puis la septicémie qui était de 4,4% des patients décédés avec âge moyen supérieur à 25 ans .

RAPPELS

La mort 

Définition

La définition de la mort dépend de la définition du vivant. On peut dire que la mort biologique résulte de l’incapacité permanente d’un organisme à résister aux modifications imposées par son environnement. Elle se définit comme un concept qualifiant l’état d’un organisme biologique ayant cessé de vivre. Cet état se caractérise par une rupture définitive dans la cohérence des processus vitaux nécessaires au maintient de l’homéostasie de l’organisme considéré. La mort intervient quand l’organisme ne peut plus puiser et maintenir son entropie basse c’est-à- dire la mort est donc causée par la rupture de la membrane.

Diagnostic clinique de mort

Il correspond au constat clinique d’un patient décédé à cœur arrêté, et repose sur différents signes cliniques .

Signes négatifs de vie
– Arrêt cardio-circulatoire,
– Arrêt respiratoire,
– Abolition de toute conscience, de toute sensibilité et aréflexie,
– Perte du tonus musculaire,
– Pâleur dite cadavérique .

Signes positifs de mort
Le médecin hospitalier est peu confronté aux signes positifs de mort, lesquels sont tardifs (refroidissement et rigidité cadavérique, lividités, putréfaction).

La mort encéphalique 

La mort encéphalique résulte de l’arrêt de la circulation sanguine dans le cerveau et le tronc cérébral. Cet arrêt circulatoire cérébro-bulbaire conduit à la destruction irréversible de la substance blanche et de la substance grise. Ces lésions se traduisent alors par la disparition des fonctions commandées par ces structures. Les signes cliniques en rapport avec cet arrêt circulatoire cérébral doivent être recherchés lorsque le malade est stable sur le plan hémodynamique et réchauffé. En effet, l’hypothermie, entre autre, peut donner un tableau clinique quasi identique à celui de la mort encéphalique. Les signes cliniques à rechercher sont :
– Le coma profond aréactif et hypotonique,
– L’absence de tout mouvement déclenché par des stimuli douloureux,
– L’absence de réaction lors des stimulations des paires crâniennes, avec abolition des réflexes :
❖ photo-moteur,
❖ naso-palpébral,
❖ cilio-spinal, cornéen,
❖ vestibulo-oculaire horizontal,
❖ oculo-cardiaque,
❖ Tussique .

Les indicateurs de mesure de la mortalité

➤ Le taux de mortalité
Le taux de mortalité exprimant la proportion de la population décédée d’une cause quelconque au cours d’une période déterminée. Le taux peut être rapporté à une cause de décès particulière ou à un groupe de causes. Il peut être aussi calculé par sexe et par groupe d’âge donnant ainsi le taux de mortalité spécifique par sexe et âge ou pour une maladie donnée. La mortalité hospitalière peut être définie comme étant le nombre de décès après admission des sujets vivants à l’entrée à l’hôpital.

La comparaison des taux de mortalité est une manière fiable d’évaluer l’état de santé d’une population donnée, définie selon l’âge des individus qui la composent ou selon des critères géographiques, sociaux. Comme taux brut de mortalité, le taux brut de mortalité est fonction d’un grand nombre de caractères de la population, et notamment de la structure par âge. Il est donc prudent, en comparant les taux de mortalité entre les pays de procéder à des ajustements pour tenir compte des différences de composition par âge avant d’arriver à des conclusions concernant les conditions sanitaires, économiques ou écologiques d’un pays.

➤ Létalité
Proportion d’individus morts d’une maladie parmi les personnes atteintes de cette maladie. Le taux de létalité : proportion de personnes ayant contracté une maladie et qui en meurent. Ce taux est surtout utilisé pour les maladies transmissibles. Létalité (IC : incidence cumulée) : probabilité conditionnelle de mourir quand on est malade.

➤ Mortalité globale
Définition : proportion des décès (sans distinction) survenus dans une population étudiée pendant une période (un an la plupart du temps).

➤ Mortalité spécifique
Définition : proportion de décès spécifique (par maladie, par âge, par sexe,…) survenus dans une population étudiée.

– Le taux de mortalité par âge
On peut calculer des taux de mortalité par âge afin de comparer la mortalité à des âges différents ou définir l’évolution de la mortalité à un certain âge dans le temps. Comme la mortalité varie beaucoup par sexe et par race, les taux de mortalité par âge sont souvent indiqués séparément pour les hommes et les femmes et pour les divers groupements sociaux d’une population.
– Le taux de mortalité par causes
Toute mort a une cause, au moins à des simples statistiques, même si cette cause est « inconnue». D’ordinaire, on exprime « le taux de mortalité par causes » en morts pour, sur la survie d’une population, déterminer une politique de prévention visant à réduire l’incidence d’une cause de décès.

Lorsqu’on compare la répartition des décès par cause dans deux populations; il peut être difficile de préciser si le nombre de décès résultant d’une pathologie est moins élevé dans une population que dans l’autre.

➤ Mortalité proportionnelle
Définition : proportion des décès dus à une cause donnée sur l’ensemble de tous les décès observés.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I.1. La mort
I.1. 1. Définition
I.1. 2. Diagnostic clinique de mort
I.1. 3. La mort encéphalique
I.2. Les indicateurs de mesure de la mortalité
I.3. Nomenclature de principales causes de mortalité
I.4. L’urgence
I.5. La réanimation
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
II.1. METHODES
II.1.1. Caractéristiques du site d’étude
II.1.2. Type d’étude
II.1.3. Durée d’étude
II.1.4. Période d’étude
II.1.5. Population d’étude
II.1.6. Mode d’échantillonnage
II.1.7. Taille d’échantillon
II.1.8. Variables étudiées
II.1.9. Collecte des données
II.1.10. Mode de saisie et analyse des données
II.1.11. Limite de l’étude
II.1.12.Considérations éthiques et déontologiques
II.2. RESULTATS
II.2.1. Caractéristiques des cas
II.2.1.1. Age moyen des cas
II.2.1.2. Age moyen des cas par cause de décès
II.2.1.3. Causes de décès selon la classification internationale de la maladie dixième révision
II.2.1.4. Causes de décès selon le profil sociodémographique
II.2.1.5. Causes de décès selon l’heure de décès
II.2.1.6. Causes de décès selon l’antécédent particulier
II.2.1.7. Causes de décès selon le traitement reçu
II.2.2. Facteurs associés à la mortalité
II.2.2.1. Selon le mode d’admission
II.2.2.2. Selon le prestataire des patients et semaine d’admission
II.2.2.3. Selon l’antécédent particulier
II.2.2.4. Selon les paramètres clinique l’entrée
II.2.2.5. Selon l’anomalie paraclinique et le traitement reçu
II.2.2.6. Selon l’heure de décès et la durée de séjour d’hospitalisation
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
III. DISCUSSION
III.1. Mode d’admission
III.2. Heure d’admission
III.3. Prestataire
III.4. Profil sociodémographique
III.5. Antécédent particulier
III.6. Paramètres cliniques à l’entrée
III.7. Traitement reçu
III.8. Heure de décès
III.9. Durée de séjour d’hospitalisation
III.10. Causes de mortalité
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *