Les impacts socio-économiques d’un projet

Facteurs économiques robuste : « TRI »

                Le « TRI » ou Taux de Rentabilité Interne nous renseigne sur la rentabilité des investissements. Autrement dit, c’est un outil de décision d’Investissement. Pour tenir compte de la prime de risque propre au type de projet ; un projet d’investissement pour être retenu doit avoir un TRI prévisible largement supérieur aux taux bancaires. Nous savons précédemment que l’investissement en capital est évalué à 3.3 milliards USD.Pour un prix de marché à 4USD/lb le Ni et 10USD/lb le Co, le TRI est évalué à 11,4%. Sa contribution au P.I.B. de Madagascar serait de 84,9 millions de dollars par an, soit 7,8% du P.I.B. annuel, dont la redevance annuelle correspondante est de 45 millions de dollars. Les résultats de l’étude de faisabilité démontrent qu’Ambatovy pourrait devenir un important producteur de Ni et Co avec une durée de vie élevée (27ans) et des coûts d’opérations très bas.

Prix et demande

                 En 2003 et 2004, en raison de l’augmentation de la demande chinoise et japonaise, les prix du cobalt ont connu une hausse rapide. Mais depuis, ils ont baissé du fait d’une production accrue. Cependant, les prix restent assez élevés : en avril 2006, le cobalt coûtait 35.053,46 dollars US la tonne26. Cette demande chinoise de cobalt est passée d’un millier de tonnes par an en 1997 à 9.500 tonnes par an en 200527. Ce phénomène peut être imputable à la croissance économique du pays et à la forte demande de batterie rechargeable. De toute façon, les réserves chinoises de cobalt sont très limitées. Selon le rapport du Global Witness, on estime que 75 à 90% des concentrés et des minerais importés en chine provenaient de la R.D.C., entre 2001 et 2005. Cependant, le marché du cobalt diffère des marchés des autres minéraux de base pour la raison que la demande mondiale reste relativement faible. L’Asie (avec 44%) est la région la plus grandement consommatrice de cobalt, suivie de l’Europe (30%) et de l’Amérique du Nord (26%)28.

Théorie des avantages comparatifs

                   Cette expression est rattachée au libre-échange. Elle est d’abord un raccourci pour dire »loi des avantages comparatifs ». Cette loi a été développée par David RICARDO au XIXème siècle pour montrer que tous les pays gagnaient à échanger librement leur marchandise, leurs facteurs de production (Capital et travail) étant immobilisés à l’intérieur de leurs frontières. Là où il a largement différencier les deux termes « compétitivité » et « spécialisation ». La compétitivité ou avantage absolu se constate par la comparaison du coût de production d’un produit donné par rapport à ceux des autres pays concurrents. La spécialisation ou avantage comparatif consiste à savoir dans quel produit un pays est plus meilleur pour la production d’un bien par rapport aux autres produits (on parle de prix relatif d’autarcie) et par rapport aux autres pays (on a le coût comparatif). RICARDO a énoncé la théorie comme suit : « Un pays gagnera à échanger avec un autre pays s’il se spécialise dans la production du bien pour laquelle il dispose d’une plus grande productivité de travail ou d’une meilleure technologie ou bien dont le coût de la production sera le plus faible par rapport aux autres produits et par rapport aux pays partenaires. »31 Donc, selon lui, c’est l’avantage relatif qui détermine l’échange et non l’avantage absolu comme disait Adam SMITH. Nous constatons d’après le calcul que le prix relatif P1 du pays A est inférieur à celui du pays B (0,83 <1,125) et le prix relatif d’autarcie P2 = 1/P1 de Portugal est inférieur à celui de la Grande Bretagne (0,89<1,2). Donc, avec le raisonnement Ricardien à propos de sa théorie des avantages comparatifs, la Grande Bretagne dispose d’un avantage dans la production de draps (X) et Portugal dans la production du Vin (Y). Malgré que le pays B ait des avantages absolus sur les deux biens, il a intérêt à se spécialiser dans la production où son coût relatif est le plus b as (ou son avantage relatif le plus élevé). De même, le pays A a intérêt à produire seulement le bien pour lequel son coût relatif est le plus faible. D’ou les deux pays peuvent s’échanger et y gagnent. Plus tard est né le modèle Ricardo-Mill par l’introduction de la demande de John Stuart MILL. Pour lui, la théorie des avantages comparatifs, à ne pas identifier aux avantages absolus, permet d’affirmer que les partenaires commerciaux gagnent à être libre-échangistes même s’ils ne disposent d’aucun avantage absolu, puisque la spécialisation internationale développe le secteur pour lesquels les pays sont relativement les meilleurs.

Théorie de l’égalisation des prix des facteurs

                   C’est le prolongement du théorème d’H-O due à Paul SAMUELSON et Johann STOLPER. Ils démontrent que l’échange conduit à égaliser les coûts absolus et relatifs des facteurs dans les deux pays. Pour expliquer le théorème d’H-O-S à la compétition actuelle entre pays à bas salaire, qui dispose des mêmes technologies que les pays riches comme la Chine et l’Inde, et les pays développés riches. Comme actuellement, le capital circule librement dans le monde et est donc accessible à tous les territoires dans presque les mêmes conditions, celui-ci ne sera pas concerné par « les dotations initiales de facteurs de production », par contre le travail sera concerné. Les pays technologiquement avancés possèdent sur leur territoire relativement plus d’ingénieurs que d’ouvriers non qualifiés, lorsque nous le comparons au second, un pays en voie de développement, où le nombre des ingénieurs par rapport à la population ouvrière est encore beaucoup plus faible. Ces pays ont à leurs dispositions les mêmes gammes de techniques possibles pour produire deux biens. Soit « une voiture » par exemple le premier bien qui requiert pour sa fabrication relativement plus de travail d’ingénieur que l’autre bien des artisanats par exemple. Chaque pays produit pour son propre compte les deux biens, avant l’ouverture de leurs frontières commerciales. Dans le cas où les consommateurs auraient les mêmes goûts, le ratio (salaires des ingénieurs) / (salaire des ouvriers) est élevé dans le premier pays que dans le second, car dans ce dernier, les ingénieurs sont par rapport aux ouvriers un facteur de production relativement rare que dans le premier. Le théorème d’Hecksher-Ohlin démontre que si le commerce s’ouvre entre les deux pays, les pays auront tendance à se spécifier dans la production du bien intensif en leur facteur abondant, et l’exporter contre le bien que l’autre pays s’est spécialisé. Donc, le premier pays se spécialisera en voiture et le second dans l’artisanat. Selon SAMUELSON, les prix des facteurs s’égalisent entre les deux pays au libre échange, c’est à dire qu’une fois l’échange permis, les ouvriers des deux pays auront des salaires égaux, et les ingénieurs aussi. Et que le ratio (salaire d’ingénieurs) / (salaire d’ouvriers) identiques dans les eux pays, se trouve entre les deux ratios antérieurs à l’échange. Ce qui engendrera l’accroissement des écarts de revenus entre ingénieurs et ouvriers dans le premier pays et réduction dans le second. réalise qu’à l’existence des multiples frottements. Dans le cas où le libre échange accroîtra En réalité, l’égalisation du coût des facteurs ne se réalise qu’à l’existence des multiples frottements. Dans le cas où le libre échange accroîtrait le bien être moyen dans les deux types de pays considérés ci-dessus, il provoque aussi en accroissement des écarts de salaires entre travail qualifié et non qualifié dans les deux pays riches. Vu aux Etats-Unis depuis vingt ans.

Compensation de la culture

                  La compensation de culture a duré seulement 6 mois (Octobre e 2007-Mars 2008). Elle consiste à payer les différentes cultures appartenant aux ménages dont le payement s’effectue comme suit : comme le cas de Marovato « MVT », une compensation financière égale au SMIG annuel agricole d’environ 700 000Ar 58a été remise à chaque famille avant leur départ à Tanandava. 10% de cette somme a été payée en liquide, et 90% déposés dans un compte à l’O.T.I.V. au nom du ménage en question. Le montant à payer dépend de tous ceux qui sont de la propriété du ménage (superficie des rizières, nombre de pied de culture par ménage). De ce fait, le comptage des cultures par ménage s’avère nécessaire et indispensable, mais qui était facilitée par le remplissage de la fiche d’évaluation économique et des biens. L’activité se faisait en collaboration avec le service de l’agriculture d’Antananarivo Tananarive ainsi que de Toamasina, du ministère des Eaux et Forêts. La compensation se faisait sans détérioration de valeur. Des sensibilisations sur la façon d’utiliser l’argent reçu ont été effectuées. 70% des ménages n’ont eu presque rien, mais étaient payés au montant minimum fixé par l’Etat. A noter que lors de la compensation de la culture, certain ménage a été victime d’une escroquerie. Car au lieu de recevoir en espèce le 10% de la valeur de compensation totale de sa culture notons « X », il a reçu le 10% de « X ». C’est-à-dire que la valeur « X » a été utilisée en tant que valeur de compensation totale.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE :DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE ET DU PROJET
CHAPITRE I : METHODLOGIE DE TRAVAIL
SECTION 1 : CONTEXTE GENERAL
§1- Contexte et justification
§2- Etat des lieux du projet en milieu rural
§3- Résultats attendus du mandat
SECTION 2 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
§1- La délimitation de la zone d’étude
§2- Le choix du centre de l’étude
§3- La population cible
SECTION 3 : LA COLLECTE DE DONNEES
§1- L’organisation du travail
A- La collecte des données secondaires
§2-Méthode quantitative
A-La collecte des données primaires
a). L’observation
b). L’entrevue
c). L’enquête
c.1. Définition du champ de l’étude
c.2 Composition de l’échantillon
c.3. Taille de l’échantillon
c.4. Le questionnaire
§3- La méthode qualitative
A-L’interview semi structurée (ISS)
B-Le focus group
§4- Les matériels et les instruments de recueil
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
SECTION 1 : LA LOCALISATION GEOGRAPHIQUE DU POLE ETUDIE
SECTION 2 : LA COMPOSITION DU VILLAGE VOHITRAMBATO
§1- Les P.A.Ps de Tanandava
§2- La Composition de VHT
SECTION 3 : LES AMENAGEMENTS REALISES PAR LE PROJET
§1 Voie d’accès
A-Piste principale
B-Piste pédestre
§2 Aménagement des terrains cultivables
A-Lot n°1 : Périmètre Antohoka
B- Lot n°02 : Périmètre Analabe
C-Lot n°03 : Périmètre Analakely
§3 Les infrastructures sociales
A-Maisons d’habitation
B-Centre de Santé de Base (C.S.B.)
C-Ecole Primaire Publique (E.P.P.)
D-Un marché public
E-Un centre communautaire
F-Des équipements de proximité
G-Autres
§4 Adduction d’eau
CHAPITRE III : CONTEXTE GENERAL DU PROJET AMBATOVY
SECTION 1 : GENERALITES
§1- Historique
§2- Localisation
§3- Organisation et présentation des promoteurs
A-Organisation
a) Organigramme du département environnemental
b) Organigramme du département social
c) Organigramme de l’opération
d) Organigramme du département des opérations
B-Présentation du promoteur
a) Shérritt International Corporation
b) KORES Corporation (KOrea RESource Corporation)
c)Groupe SNC-Lavalin Inc.
SECTION 2 : ETUDE DU PROJET AMBATOVY
§1-Description du Projet
A-Évaluation de la Ressource minérale
B-Les cinq sites du projet
a) Site d’exploitation
b) Pipeline de pulpe
c) Usine de traitement
e) Extension portuaire
§2-Etude de faisabilité du projet
A-Estimation de la production
B-Catégorie de réserves :
C-Production annuelle :
§2 -Evaluation des coûts
A-Coûts en capital compétitif : (coût de production)
B- Facteurs économiques robuste : « TRI »
SECTION 3 : LA COMMERCIALISATION DU NICKEL ET DU COBALT
§1- Le Marche De Nickel
A-Evolution de l’offre de Nickel (la production)
B-Evolution de la demande de nickel
C-Evolution du prix du nickel
§1- Le Marche de Cobalt
A-Evaluation de la production de cobalt
B-Prix et demande
DEUXIEME PARTIE :ANALYSE MACROECONOMIQUE DU PROJET AMBATOVY CAS DE VOHITRAMBATO
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA DELOCALISATION DES ACTIVITES D’UN PAYS DEVELOPPE (PD) VERS UN PAYS SOUS-DEVELOPPE (PVD)
SECTION 1 : ACCELERATION DE LA DELOCALISATION
§1- Internationalisation de la production
§2- Externalisation de la production
A-Définition
B-Cause des externalisations
§3- Régionalisation de l’économie
§4- Délocalisation des activités
SECTION 2: LES FONDEMENTS DE LA DELOCALISATION
§1- Analyse théorique du libre échange
A- Théorie classique du libre échange
a) Théorie des avantages absolus
b) Théorie des avantages comparatifs
B- Théorie néo-classique du Libre Echange
a) Théorie des dotations factorielles
b) Théorie de l’égalisation des prix des facteurs
c) Théorème de Rybczinsky
§2- Les fondements de la délocalisation
A-Définitions
B- Cause des délocalisations
a) Réduction des coûts de production
b) Ressources humaines compétentes et flexibles
c) Accès à un marché de développement
d) Mesures étatiques incitatives
SECTION 3 : CONSEQUENCES DE LA DELOCALISATION CANADIEN–MADAGASCAR
§1- Caractéristique de la délocalisation à Madagascar
a) Les flux d’I.D.E. en 2007
b) Composition des flux d’I.D.E
c) Les branches d’intervention des investisseurs directs à Madagascar
d) Origine des flux des capitaux d’I.D.E.
B-Commerce extérieur de Madagascar
a) Situation des échanges extérieurs
Les exportations
a) Part des Entreprises Franche (E.F.) dans le commerce extérieur
b) Mutation du secteur industrie
§2- les avantages de l’implantation canadienne à Madagascar
A-Augmentation de revenu
B-Le transfert de capitaux
C-Transfert de technologie et de compétence
CHAPITRE II : MESURE COMPENSATOIRES D’INDEMNISATIONS
SECTION 1: LES LIENS APPARENTES
§1-L’environnement
A-Vision
B-Objectif environnemental principal : ne pas nuire aux écosystèmes présents à Madagascar
§2- Les contributions sociales
A-Les engagements sociaux
§3- Le soutien institutionnel
A-Madagascar à mauvaise mine
B-Les intérêts croisés
C-Des engagements écologiques fragiles
SECTION 2 : LA RELOCALISATION DES PERSONNES AFFECTEES PAR LE PROJET (P.A.Ps)
§1- Le processus de la relocalisation
A-Sensibilisation de la population
B-Enquête socio-économique
C-La détermination de l’architecture des maisons
D-Compensation de la culture
E-Recherche et distribution de terrain
F-Le processus du plan d’aménagement
G-Le transfert culturel
H-Le transfert Physique
§2- Le plan de développement social effectué par le projet « P.D.S. »
A-Programme de santé
B-Programme d’éducation
C- Programme d’éducation environnementale
D- Programme d’amélioration de la production agricole et forestière.
E- Programme d’emploi et d’achat local
F- Programme d’appui au développement commercial
G- Programme de promotion de l’organisation sociale et de renforcement des institutions traditionnelles
H- Programme d’appui à l’économie familiale
§3- Les effets de Plan de Développement Social sur le marché local
CHAPITRE III : EVALUATION DES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DU PROJET AMBATOVY A VHT
SECTION 1 : ANALYSE DES RESULTATS D’ENQUETES EFFECTUEES
SECTION 2 : LES IMPACTS DE LA DELOCALISATION A VHT
§1- Les opportunités économiques
§2 L’emploi
A-L’éducation et la formation
B-Santé
SECTION 3 : RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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