LES IMPACTS DES ACTIVITES EXTRACTIVES ET LES STRATEGIES DE PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Etude de terrain

Elle constitue la phase la plus importante pour la collecte de données. Ainsi, la démarche consiste à faire des observations directes et à recueillir le maximum de données. Le travail se divise en trois étapes : les visites préliminaires, l’enquête de terrain et l’inventaire floristique.

Visite préliminaire

Cette démarche s’est effectuée à travers des visites de proximité avec le chef de village et les notables dans chaque village ciblé pour expliquer l’objectif de l’étude dans la zone. Puis, nous avons procédé à un recensement des différentes carrières dans chaque village. Cette phase s’est réalisée en juin 2014 auprès des autorités locales, de la population (en compagnie de ressortissants de la localité) ainsi que les agents des Eaux et Forêts. Cette visite a permis de mieux s’imprégner de la situation actuelle qui prévaut sur la zone et en même temps d’actualiser les données socio-démographiques des villages ciblés (concessions et ménages).

Enquête de terrain

L’enquête de terrain est une phase essentielle de toute recherche quantitative et qualitative. Elle s’est déroulée du 08 octobre au 05 décembre 2014. Cette longue durée s’explique par le fait que nous étions contraints à faire une pause pour pouvoir assister aux cours. En effet, elle a permis de recueillir des informations intéressantes dont leur exploration permet d’atteindre les objectifs fixés. Ainsi, des questionnaires sont administrés à la population ciblée qui est constituée des chefs de ménage et des travailleurs des carrières. En même que l’administration de questionnaires, nous effectuons des fiches d’habitats et des guides d’entretien.

Enquête socio-démographique

Elle consiste en la réalisation de questionnaires auprès des travailleurs des carrières et des ménages avec comme unité de base de sondage: les chefs de ménage. L’enquête auprès des chefs de ménage s’est réalisée du 08 au 29 octobre 2014 ; celle réalisée auprès des employés de carrières s’est tenue du 07 au 08 novembre 2014 à la carrière Royal Mines, puis du 15 novembre à la SENECARRIERE.
 Enquête auprès des chefs de ménages
L’enquête se fait à partir d’un questionnaire, destiné à l’étude des impacts résultants de l’exploitation des différentes carrières sur la population et leurs activités socio-économiques, ainsi que sur l’environnement de la zone. Elle s’est réalisée du 08 au 29octobre 2014.Ainsi, pour y arriver, notre population mère est constituée de chefs de ménage.
En effet, vu l’importance du poids démographique de la Commune de Diass10, le temps imparti à cette étude et le nombre des villages, nous avons jugé nécessaire de procéder à un échantillonnage. L’échantillonnage est effectué au tiers des 17 villages composants la Commune de Diass. Ce qui nous a donné cinq (5) villages. Ainsi pour déterminer ces villages, nous avons procédé à un choix suivant un principe bien raisonné. Pour faire le choix des villages, nous avons retenu deux critères : la proximité des villages par rapport aux zones d’exploitation et la présence de carrières dans leur terroir.
A partir de ces critères, nous avons écarté les villages qui sont plus éloignés des zones d’exploitation de carrière. Il s’agit des villages de Boukhou, Diass, Kandam, Toglou Wolof situé le long de la route nationale N 1 ; et des villages de l’intérieur (Dagga, Gandoul, Kholpa, Mbayard, Mbourok Mbambara, Raffo, Samekédj).
Une fois ces villages écartés, nous avons pu déterminer l’échantillon (par tirage). Il s’agit des villages de : Bandia (Mbambara et Sessène), de Kirène, de Packy, de Thickyet de Toglou Sérère. L’échantillon est construit suite à une actualisation des données à travers une visite préliminaire effectuée en juin 2014 dans chacun des villages ciblés. Le dénombrement des ménages donne un total de 1079 ménages pour les 5 villages retenus. Cependant, nous avons fusionné les hameaux avec leurs villages d’origine afin de nous faciliter les calculs. Pour connaître la taille de l’échantillon, nous avons choisi d’adopter la formule d’échantillonnage de Bernoulli en acceptant une marge d’erreur de 15%. n = (1,96)² * N / (1,96)² + L² * (N-1)
n= taille de l’échantillon à interroger
N= taille de l’univers investigué
L= largeur de la fourchette exprimant la marge d’erreur.

Fiche d’habitat

L’objectif de cette étude réside dans le souci de connaître d’une manière générale la structuration mais surtout de mesurer les impacts des tirs de mine sur l’habitat de la Commune de Diass. Ainsi, les fiches d’habitat sont réalisées auprès de chaque ménage enquêté.
Après la réalisation des questionnaires et de la fiche d’habitat, nous avons effectué des guides d’entretien auprès des personnes ressources. Ces guides sont effectués selon la disponibilité des personnes ressources.

Guide d’entretien

Elle consiste à faire des entretiens ou des discussions pour essayer de combler le déficit de la documentation. Cette étape se réalisera avec des personnes ressources de la zone. Il s’agit entre autres :
-Des autorités locales : l’entretien s’est tenu le 05 novembre 2014. Les questions abordées sont relatives aux modalités d’allocation des sites abritant les unités extractives aux promoteurs privés et leur contribution au développement de la localité.
-Des chefs de carrières (le 07 novembre 2014 avec le chef de la carrière Royal Mines et le 15 octobre avec celui de la SENECARRIERE): les thèmes abordés ont été leurs méthodes d’exploitation, leurs processus d’écoulement de la production, leurs appuis au développement socio-économique de la Commune et en particulier leurs programmes sociaux.
-Des agents des Eaux et Forêts : l’entretien s’est tenu le 06 novembre 2014 et les questions ont trait à la composition floristique et faunique des forêts classées (Bandia et Thiès) ; aux conséquences de la présence des unités extractives sur la faune et la flore, leurs stratégies adoptées pour trouver des solutions face aux risques de dégradation de la forêt et enfin leurs plans de réhabilitation éventuels.

L’inventaire floristique

Dans ce volet, nous cherchons à faire l’état actuel et à analyser le niveau de dégradation et de pollution du tapis végétal suite à l’exploitation des carrières et les pressions anthropiques dans les terroirs villageois ciblés.
Pour effectuer ce travail, nous avons réalisé des placettes dans deux différents sites. D’abord le 09 novembre et le 16 novembre à Toglou Sérère, ensuite du 29 novembre au 31 novembre 2014 à Bandia et enfin du 04 au 05 décembre 2014 à Thicky. Le choix des sites se justifie à travers la Loi 64-46 du 17 juin 1964 relative au Domaine national qui classe les terres en quatre catégories11. A travers ce classement, nous avons défini nos deux sites que sont : les zones des terroirs et le domaine classé (forêts classées de Bandia et Thiès).
Le choix de ces sites n’est pas fortuit. En effet, dans chaque zone, nous avons choisi comme critère : la représentativité de la végétation mais aussi la présence de carrière dans chaque terroir villageois ciblé. Ces sites sont entre autres les villages de Thicky, Toglou Sérère (pour les zones des terroirs) et Bandia Mbambara (pour le domaine classé).
En effet, les placettes sont réalisées sous forme carrée avec 50 m de côté. Dans ces deux zones, les carrières recensées sont au nombre de 9. Nous avons sept carrières à Bandia Mbambara dont deux dans la forêt classée de Bandia et cinq dans la forêt classée de Thiès, ensuite une carrière à Thicky et enfin une autre à Toglou Sérère.

Traitement et Analyse des données

Après avoir collecté les éléments nécessaires, nous avons procédé à un traitement de ces données obtenues. Cette étape est effectuée par des logiciels comme Excel pour la réalisation des graphiques, Word pour la saisie des données, Sphinx pour l’élaboration des questionnaires et le traitement des données. Le logiciel ArcsGis, combiné à des levés de terrain au GPS, est utilisé pour la réalisation des cartes.

PRESENTATION DE LA COMMUNE DE DIASS

La présentation de l’espace géographique de la Commune de Diass se fera à travers sa situation géographique et ainsi qu’à ses aspects physiques, humains et économiques.

Contexte de l’érection de la zone en Commune

D’après la Loi n° 2013-10 portant Code général des Collectivités Locales, les collectivités locales du Sénégal sont le département et la commune. Ces deux entités institutionnelles sont mises en place selon l’article premier du présent code dans le respect de l’unité nationale et de l’intégrité du territoire.
En effet, l’objectif général de la réforme baptisée « acte III de la décentralisation » est d’organiser le Sénégal en territoires viables, compétitives et porteurs de développement durable. C’est dans cette perspective que s’inscrit l’érection de la communauté rurale de Diass en Commune en 2014. Selon l’article 71 du code des Collectivités locales, « la Commune est une collectivité locale, personne morale de droit public. Elle regroupe les habitants du périmètre d’une même localité composée de quartiers et/ou de villages unis par une solidarité résultant du voisinage, désireux de traiter de leurs propres intérêts et capables de trouver les ressources nécessaires à une action qui leur soit particulière au sein de la communauté nationale et dans le sens des intérêts de la nation ».
Cette entité étatique est dirigée par un maire qui est le représentant de la collectivité locale et est assisté par des adjoints. Ainsi, à travers ses attributions et pouvoirs et les multiples compétences12 qui lui sont attribuées, le maire est chargé sous le contrôle du conseil municipal de veiller à la protection de l’environnement , de prendre en conséquence les mesures propres , d’une part, à empêcher ou à supprimer la pollution et les nuisances, d’autre part à assurer la protection des espaces verts, et, enfin, à contribuer à l’embellissement de la Commune.
En somme, le maire est le représentant du pouvoir exécutif auprès de la population dans sa circonscription et est sous l’autorité du représentant de l’Etat.

Situation géographique de la Commune de Diass

De par sa position géographique, la Commune de Diass est devenue aujourd’hui une zone stratégique qui ne cesse de croître sur le plan démographique qu’économique. Ces mutations sont sans doute liées à l’implantation d’infrastructures telles que les Ciments du Sahel, l’Aéroport International Blaise Diagne et les carrières d’exploitation de calcaire, grès, argile et de la latérite. La carte ci-dessous constitue un support non négligeable pour mieux localiser la Commune de Diass. Elle est située dans la partie sud-est de la région de Thiès, département de Mbour, précisément dans l’arrondissement de Sindia.
Localisée entre les 17°10 et 14°50 de longitude Ouest et les 14°32 et 14°45 de latitude nord, la Commune regroupe en son sein 17 villages et quelques hameaux (cf. carte de la présentation de la zone). Elle couvre une superficie de 106km². Elle est limitée :
– A l’Est par les communes de Notto et de Tassette ;
– A l’Ouest par la commune de Yène ;
– Au Nord par la commune de Keur Moussa ;
– Au Sud par la commune de Sindia ;
– Au Sud-ouest par la commune de Popenguine-Ndayane.
Sa population est estimée à 28281 habitants soit une densité moyenne de 266,79 habitants/km²13. La commune polarise tous les villages situés de part et d’autre de la route nationale 1 (RN1) facilitant son accès.

Cadre physique de la Commune de Diass

Selon la pensée de Pélissier, l’espace est un espace vécu, un espace marqué par des communautés qui ont su laisser des traces là où elles passent. En d’autres termes, l’espace est le fondement de toute étude géographique. « L’activité est généralement tributaire à la zone dans laquelle elle est pratiquée ».
En effet, dans ce chapitre, nous allons décliner un certain nombre d’éléments caractérisant le milieu physique de la zone. Ces éléments représentent dans une certaine mesure des atouts capitaux encourageant l’installation des carrières dans la zone ou peuvent peut être accentué ou diminué les risques provenant des activités des carrières. Ce faisant nous nous intéressons à l’étude du relief, du climat, de la pédologie, des ressources végétales et fauniques et aussi à son réseau hydrographique.

Le Relief

Les formations géologiques du massif de Diass

La Commune de Diass est située dans la partie occidentale du bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien qui est l’un des plus vastes bassins méso-cénozoïque du littoral Ouest-africain. A l’Ouest du bassin, la tectonique cassante est à l’origine de la surrection et par voie de conséquence de la formation du horst de Diass mais également du graben de Rufisque. Des failles, (celles de Thiès, Pout, Sébikotane et William Ponty), de direction Nord-Sud bordent ainsi ce horst. Le massif se situe entre 14°30 et 14°50 Nord et 17°00 et 17°10 Ouest14.
La série du horst de Diass est essentiellement constituée de formations du Crétacé, du Tertiaire et du Quaternaire.
– Le Maestrichtien affleure au niveau du horst de Diass sous forme de grès et d’argiles recouverts la plupart du temps par des formations latéritiques et des sables du Quaternaire. Ce maestrichtien repose sur un campien franchement argileux (Tine, 1999). Sa partie inférieure est argileuse avec des intercalations de grès et de sables tandis que sa partie supérieure est argilo-sableuse avec des intercalations de grès à ciment calcaire et d’argiles.
– Le Paléocène est absent sur le horst de Diass. Cependant, il affleure de part et d’autre de ce dernier, à l’Est, au Nord et au Sud. Ces formations paléocènes sont essentiellement carbonatées biodétritiques. Ce sont des calcaires karstifiés aux environs immédiats du horst de Diass .Ces calcaires paléocènes affleurent à Mbour et environs où ils forment le plateau de Mbour.
– Les formations de l’Eocène inférieur essentiellement constituées de marno-calcaires intercalées de petits bancs de calcaires et d’argiles affleurent largement sur le flanc ouest du horst de Diass. Les formations de l’Eocène moyen sont souvent argileuses, marneux et calcaires.
Les formations géologiques du Maestrichtien, du Paléocène et de l’Eocène sont recouvertes presque totalement par des dépôts récents (sables surmontés parfois par une cuirasse latéritique) d’âge Miocène, Pliocène et du Quaternaire.

Les éléments du relief de la zone

Selon les travaux de DEMOULIN et NAHON (1971) effectués dans la zone, la Commune de Diass est située dans le bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien caractérisé par un relief très accidenté correspondant au massif de Diass. Ce horst ceinture presque tous les villages de la Commune avec une étendue de 27km du Nord au Sud de Pout à Popenguine. Il se situe entre 14°30 et 14°50 Nord et 17°00 et17°10 Ouest (Thiandoum, M. 2013).
Le massif de Diass (cf. carte 3) est une formation sur grès maestrichtien mais aussi c’est un plateau d’altitude moyenne de 50 km. Il est traversé par de nombreuses failles dont celles du graben de Rufisque-Bargny à l’Ouest dont il est séparé par une falaise au pied de laquelle ruissèle le « Dekhbou Mack ». Au Nord, il diminue en pente douce vers le Lac Tanma tandis qu’au Sud, il est interrompu le long du littoral Sud par des falaises abruptes. A l’Est, il est séparé du plateau de Thiès par une dépression à la hauteur de Bandia qui est arrosée par la Somone. Cependant ,le découpage de la zone en 2008 a fait perdre à la Commune les villages de Popenguine, Popenguine Sérère et Ndayane. Ainsi, face à cet état de fait, s’individualisent deux zones géographiques à savoir :
 Le massif de Thicky dont le point culminant est à 104m. Ce dernier prend l’aspect d’une chaine de collines qui s’incline progressivement vers le nord et s’ouvre vers l’Ouest sur une large dépression. Cette dernière fonctionne comme étant un terrain d’épandage qui reçoit les produits du démantèlement issus des versants. Cette unité morphologique est jugée avoir une vocation agricole incontestable.
La zone de Thicky, considérée comme centre du massif, conserve la formation cuirassée la plus élevée dans le paysage du horst appelée «latéritoides phosphatés» qui est considérée comme du pliocène.
 Et le complexe de Gandoul qui est constitué par les buttes de Mbang et Guiré au Nord-Est de Toglou, la butte gréseuse de Bopuk (76m) et enfin à l’arrière-plan, le massif de Sébikotane qui s’érige en demi-lune avec les versants abrupts. Ce complexe présente une altitude de 95m et est constitué par les grès du maestrichtien d’où la présence de carrières exploitant le grès rose entre les villages de Toglou et Packy.
En dehors de ces deux zones géographiques, nous avons aussi des zones basses constituées par les couloirs déprimés Nord-Sud encadrant le massif de Diass à l’Ouest et à l’Est et les vallées anciennes jalonnées par de vastes méandres où sont concentrés de gros villages. Ces zones basses sont :
– les bas-fonds qui sont des lits des anciennes vallées à savoir : Niaytir, Nghayam, Marwam.
– le col du massif ou s’accumule les débris de l’érosion ;
– le rebord du massif constitué de calcaires karstiques paléocènes recouverts en discordance par les marnes de l’Eocène inférieur.
La présence de ces ressources dans cette partie du massif explique l’abondance des carrières d’exploitation notamment dans la zone de Bandia.
En définitive, force est de constater que le relief de la Commune de Diass est accidenté avec un plateau et des zones dépressionnaires dans lesquelles sont implantées les villages où il y’a une diversité d’activités économiques. Les aspects morphologiques du massif ont dans une moindre mesure des effets sur la typologie des sols du milieu. Ce qui nous permet d’étudier les ressources pédologiques de la Commune de Diass.

Les ressources pédologiques

Les principaux types de sols dans le horst de Diass se caractérisent par des sols caillouteux et squelettiques déterminés par des facteurs bioclimatiques et par le substratum géologique.
Ainsi, on distingue dans la Commune de Diass trois principales unités pédologiques (carte 4) : les sols ferrugineux tropicaux peu ou non lessivés, les régosols sur cuirasse et les sols hydromorphes.

Les sols ferrugineux tropicaux peu ou pas lessivés

Ils sont localement appelés sols dior. Ils ont la particularité de ne pas être lessivés en argile, le fer est par contre lessivé et se trouve en profondeur. Ce sont donc des sols très sensibles à l’érosion. Ces types de sols prédominent dans la partie centrale du massif de Diass notamment dans bon nombre de localités dont Thicky où la pente topographique rend plus érosive les eaux de ruissèlement.

Les régosols sur cuirasse ou sols deck dior

Ils constituent des débris de cuirasse fortement décapés et amincis résultant du démantèlement de la cuirasse ferrugineuse en surface. Ils recouvrent essentiellement les régions de plateaux et de collines du massif de Diass. Leur situation en altitude fait d’eux la source d’alimentation en matériaux solides et grossiers des écoulements pluviaux.

Les sols hydromorphes ou sols deck

Ils sont caractérisés par un excès d’eau et sont centrés au niveau des bas-fonds où les conditions topographiques autorisent un confinement et donc des conditions d’hydromorphie. En résumé, la Commune de Diass est recouvert par des sols caillouteux, squelettiques, ferrugineux et dans les dépressions se trouvent des sols hydromorphes.

La nappe phréatique

La nappe phréatique existante dans la Commune de Diass a une profondeur de moins de 200mètres et constitue l’une des meilleures au Sénégal de par sa bonne qualité. Cette profondeur moyenne la rend accessible à l’exploitation pour un bon approvisionnement en eau. C’est à travers cet atout considérable qu’on note d’une part la présence de l’usine d’eau minérale de Kirène (SIAGRO). En plus de cela, la nappe alimente beau nombre de forages dans la zone. Malgré tous les avantages qu’offre cette ressource, elle présente des limites liées à son surexploitation par la SIAGRO qui pourrait tarir la nappe et par conséquent contribuer à l’assèchement des puits d’où un manque d’eau criard pour les populations de la zone. Cette nappe assure aussi une certaine marge de sécurité pour les vergers15.
En dehors de cette nappe d’eau souterraine, nous avons aussi des cours d’eau de surface.

Les cours d’eau de surface

Le massif de Diass renferme des eaux de surface dont leur alimentation dépend des précipitations reçues dans la zone. Ainsi, nous avons :
– La Somone qui prend sa source dans le Diobass et qui s’écoule entre les villages de Bandia et Kirène. Elle traverse la forêt classée de Bandia « Son alimentation dépend des eaux de pluies qui proviennent des pentes de son bassin versant. Elle recueille les eaux de la falaise de Thiès, des secteurs de Bandia et Kiniabour. Mais avec la diminution drastique des précipitations depuis une trentaine d’années, le lit n’est plus régulièrement alimenté et la rivière se comporte de plus en plus comme une lagune au niveau de son embouchure »16.
– Le Noungoumou : ce cours d’eau coule du nord de Ndayane à la dépression de Toubab Dialao. « Le débit est très faible, et il s’écoule dans un talweg qui recueille les eaux de ruissellement de la zone Nord (Thicky et Toubab Dialao) »17
– Le Ngaba : il prend sa source dans les buttes de Thicky, collecte les eaux de ruissèlement de Popenguine et de Thicky pour se jeter à la mer au niveau de Ndayane.
En dehors de ces ressources d’eau, nous avons aussi le Marwam qui s’écoule entre Thicky et Raffo; le Nghâyam qui reçoit les eaux de Dagga et Kholpa; le Niaytir qui collecte les eaux de Boukhou, de Packy et de Toglou Wolof et enfin le Panthior qui reçoit les eaux issues de Toglou Sérère.
Ces eaux sont utilisées souvent pour le maraîchage. Cependant, elles sont faiblement exploitées par les populations qui disposent d’autres sources d’approvisionnement comme les forages, les puits et les branchements sociaux. Mais aussi l’une des raisons de leur non utilisation est qu’elles sont à l’origine de certaines maladies comme la diarrhée, la bilharziose, etc.
En somme, nous pouvons dire que la Commune de Diass dispose peu de ressources en eau de surface et souterraine. Mais le pompage intensif des forages et de la SIAGRO entraine l’assèchement des puits et l’abaissement de la nappe. Eu égard à cela, la mise en valeur de ces ressources d’eau de surface contribuerait au développement sans précédent de l’activité agropastorale et arboricole dans la zone.

Le Climat

Située dans la zone tropicale, la Commune de Diass est soumise à l’influence de l’Alizé maritime, de la mousson et de l’harmattan. C’est un climat soudano-sahélien caractérisé par l’alternance de deux saisons : une saison sèche qui dure 8 à 9 mois et une saison pluvieuse de 3 à 4 mois. En effet, l’étude du climat se fera à travers les éléments suivants :

Les vents

La Commune de Diass ne dispose pas de station climatique. Dans cette zone, il n’existe que des postes pluviométriques notamment à Diass et Bandia. Cependant les données de ces postes présentent des lacunes. Ce faisant, nous nous sommes rapprochés de l’ANACIM pour recueillir des données plus fiables. Pour cela, notre choix s’est porté sur la station de Mbour du fait de sa proximité par rapport à la zone d’étude.
Le vent est un agent dynamique de répartition des précipitations et de distribution des températures. Il nous permet d’apprécier les effets de pollution sur les ressources végétales et sur les populations riveraines des carrières d’exploitation. Ainsi l’analyse portera sur les vents dominants et à leurs vitesses moyennes en m/s dans la station de Mbour de 1984 à 2013 à l’échelle mensuelle.

L’Alizé continental

Appelé couramment l’harmattan, ce vent est issu des hautes pressions de l’anticyclone de la libye. Ce flux a la particularité d’être un vent chaud et sec. Il souffle du mois de mars au mois de mai. Cette période est caractérisée par une température moyenne de 33,9°C. Ce vent de secteur Est à Nord-est est caractérisé aussi par son pouvoir hygrométrique nul. L’alizé continental, à travers sa particularité d’être chaud et sec, a la force de diffusion de poussières mais aussi de fines particules en suspension dans l’air issues du processus de transformation des blocs de pierres obtenues après minage en produits finis. Cependant, il est incapable d’engendrer des pluies du fait de sa très forte capacité d’évaporation.

L’Alizé maritime

Issu de l’anticyclone des Açores, l’alizé maritime est un vent qui souffle sur une direction Nord à Nord-ouest généralement du mois de novembre au mois de mai. C’est un vent humide, frais voire froid sous l’influence du littoral qui rafraîchit l’atmosphère. Cependant, ce type de vent est « inapte à déverser de la pluie car sa structure verticale bloque le développement des formations nuageuses »18.

La mousson

La mousson est un vent humide qui occasionne les pluies. C’est un vent d’Alizé austral qui est né de l’anticyclone de St Hélène. En effet, à partir du mois de juin jusqu’au mois de septembre, les températures baissent progressivement jusqu’à atteindre 27°C en moyenne. Elle souffle suivant une direction Sud-est, Ouest à Nord-ouest.

Les températures

Les températures en permanence élevées sont liées à la latitude tropicale du Sénégal. Leur évolution résulte de la combinaison des facteurs géographiques et météorologiques. L’analyse des températures moyennes mensuelles de la station de Mbour montre des températures élevées. Ces dernières varient entre 24, 9°C à 28, 7°C. Elles présentent des allures bimodales. Le maximum est atteint au mois de mai avant l’hivernage avec 36, 2°C et le maximum secondaire au mois de novembre avec 36, 0°C qui correspond à la fin de la période pluvieuse. Par contre, les températures minimales donnent une allure unimodale avec un maximum noté au mois de juillet à août avec 24, 4°C et un minimum enregistré au mois de janvier avec 16, 3°C.
Les températures moyennes de la station de Mbour présentent une évolution assez régulière avec un maxima de 28,7°C au mois d’octobre et un minima de 24, 9°C au mois de janvier. Les amplitudes sont généralement élevées avec 17, 9°C au mois de février.

Cadre humain et économique de la Commune

Cadre humain

Situé dans un corridor urbain, le long de la route nationale n°1, la Commune de Diass est caractérisée par une population importante à majorité sérère Saafi. Sa position par rapport au triangle Dakar, Thiès et Mbour fait d’elle une zone d’influence de plusieurs flux migratoires.
Ainsi, l’étude du peuplement de la Commune se base sur les données démographiques des cinq villages échantillonnés à savoir : Bandia, Kirène, Packy, Thicky et Toglou Sérère.

Historique du peuplement

Constituant les sérères du «Nord-ouest» en plus des Noon, des Ndut, des Paloors, des Lexaar, les Saafi constituent 82% du peuplement de la Commune de Diass (I. Pouye, 2003). En effet, l’origine de l’installation des Saafi est relatée à travers trois thèses différentes :
– Selon H. GRAVAND (1983), les Saafi sont issus du Gaabu et que ce sous-groupe des sérères du nord-ouest a des traits caractéristiques qui les différentient des populations provenant du Tékrour et rappelant les langues Tende-Nun.
– Pour Cheikh Anta Diop, les Saafi tirent leur origine du Nil.
– Par contre, la thèse émise par la tradition orale et adoptée par beaucoup d’auteurs soutient que les Saafi viennent de leurs ancêtres de la vallée du fleuve Sénégal au Nord du pays.
Cependant la Commune connaît une dynamique d’évolution de sa population répartie en zones différentes.

Répartition de la population

D’après le recensement de 2002, la population de la Commune est estimée à 27105 habitants sur  une superficie de 106km² soit une densité de 255,7 habitants au km². Cependant avec le découpage administratif de la zone par la réforme de 2008, la Commune passe de vingt à dix-sept villages. Ces derniers représentent une population de 29880 habitants en 2008 à 38838 habitants pour les projections de 2015 (PLD, 2011), soit une évolution de 8958 habitants pour la population de la Commune.
La dynamique d’évolution de la population de la Commune est due à une nouvelle donne économique grâce à des atouts deux zones marquées par l’installation d’industries telles que les Ciments du Sahel, la Société Industrielle Agro-alimentaire de Kirène, les carrières d’extractions ainsi que la construction de l’AIBD. Ces avantages permettent l’accroissement de la valeur foncière de la zone et nous permettent de diviser la Commune en zones.
« Le zonage est un outil d’aménagement et de planification du territoire qui consiste à subdiviser une localité en sous-zones relativement homogènes suivant un ou des critères discriminants »22.Ainsi, nous subdivisons la Commune en deux zones :
– La zone agro-industrielle
Elle occupe une place importante grâce à la forte présence des usines et des carrières. Elle correspond à l’extrême Est de la Commune de Diass regroupant les villages de Kirène, de Bandia Mbambara et de Bandia Sessène.
La zone est marquée par une dominance de sol «deck-dior» favorable à l’arboriculture et la culture maraîchère. Les activités agricoles et industrielles sont les plus pratiquées dans cette zone. Le village de Kirène est le centre de cette zone du fait qu’il abrite les CDS, la SIAGRO et deux grandes exploitations agricoles : le RPMK et VAN OERS. Cette zone se caractérise aussi par le foisonnement des carrières d’exploitation dans le village de Bandia.
– La zone agro-commerciale et de services
Cette zone est située à l’extrême ouest de la Commune. Elle regroupe les quatorze villages restants. Cette zone est traversée par la RN1 qui est un facteur favorable pour le développement de plusieurs activités économiques. L’arboriculture est très développée dans la zone avec la commercialisation de fruits. La quasi-totalité des infrastructures sont concentrées dans le village de Diass qui est le centre de cette zone et aussi le chef-lieu de la Commune.

Composition ethnique et religieuse

L’ethnie est définie comme étant un ensemble humain caractérisé par une communauté de langues, de cultures, de structures sociales et économiques. La Commune est majoritairement composée par une population jeune parlant la langue Saafi, puis par des Wolofs, des Peulhs. Nous avons aussi des Diolas, des Mandingues, des Mandiacks, des Sarakholés. Ces ethnies se concentrent dans le village de Bentégné.
Dans cette zone, nous avons une pluralité d’ethnies avec des pourcentages différentes. Malgré une nette dominance de l’ethnie Sérère Saafi soit 96% de la population, la Commune reste une localité ouverte aux autres ethnies qui vivent entre eux en parfaite harmonie.
Pour ce qui est de la religion, la Commune est majoritairement peuplée par des musulmans. L’attachement de la population à la religion musulmane est visible à travers le nombre considérable de mosquées et de dahiras. En plus de la religion musulmane, nous avons aussi une minorité chrétienne composée de catholiques et de protestants. Cette frange de la population se retrouve dans les villages de Diass, de Kandam et Toglou Wolof avec la présence de paroisses.

Les mouvements migratoires

Dans la Commune de Diass, nous observons deux flux : les flux sortants et les flux entrants. Les flux sortants correspondent au phénomène d’exode rural. Elles concernent une frange importante de la population plus particulièrement les jeunes à la recherche d’activités génératrices de revenus dans les centres urbains comme Dakar, Thiès et Mbour. Les flux sortants s’observent aussi par le déplacement d’étudiants à la recherche de meilleures conditions d’études du fait de l’insuffisance des structures d’enseignements supérieures dans la Commune. A cela s’ajoutent les flux des travailleurs vers les grandes villes, des flux sanitaires vers les grandes hôpitaux.
Hormis les flux sortants, nous avons les flux entrants en d’autres termes l’immigration. Ces flux entrants sont accentués par le développement des activités extractives, la construction de l’AIBD, la présence d’usines, etc. Nous avons aussi des migrations internationales dans la Commune de Diass.

La typologie de l’habitat de la Commune

La typologie de l’habitat, l’occupation de l’espace sont des indicateurs indispensables pour apprécier le niveau d’urbanisation de la Commune de Diass. En effet, dans la zone, nous retrouvons : l’habitat moderne, semi-moderne et traditionnel.
L’habitat moderne est fait par des murs en briques avec un toit en dalle et des bâtiments à niveau. L’habitat semi-moderne est caractérisé par un bâtiment en dur avec des toitures en zinc ou en ardoise.
L’habitat traditionnel est marqué par un toit fait à partir des ressources végétales comme la paille, la palissade ou encore par un habitat en banco.
Cependant, elle est de type groupé dans les villages habités par les Saafi tandis qu’il est de type dispersé avec l’occupation des peulhs dans les hameaux du fait de la présence des troupeaux.
De nos jours, la Commune est dans une phase de transition urbaine avec l’Aéroport Internationale Blaise Diagne permettant l’investissement de plusieurs promoteurs dans le domaine immobilier accélérant ainsi la pression foncière avec des lotissements dans presque tous les villages de la Commune.

Les activités économiques

L’Agriculture

L’agriculture est la principale activité et occupe près de 77% de la population de la zone (Faye, M. 2004). L’étude de cette activité s’effectue à travers l’agriculture sous-pluie, le maraîchage et l’arboriculture.

L’agriculture sous-pluie

Elle se fait pendant la saison pluviale (de juillet à septembre) avec comme spéculations céréalières le mil, le maïs, le sorgho, l’arachide destinées à l’alimentation. Cette activité est confrontée à des problèmes qui freinent son développement. Ces problèmes sont liés aux aléas climatiques qui se manifestent par un déficit pluviométrique, un manque de terres lié aux mutations foncières, au manque de semences, d’intrants, de la vétusté du matériel agricole, de l’absence de la main d’œuvre. Nous avons aussi la divagation des animaux qui est souvent source de conflits agropastoraux, etc.
Face à tous ces contraintes, les populations adoptent des activités de reconversion comme le maraîchage et l’arboriculture.

Le maraîchage et l’arboriculture

Elles sont de nos jours très développées et constituent les principales cultures de rente dans la Commune de Diass. Le développement du maraîchage s’explique par la présence de grands périmètres maraîchers à Kirène avec VAN OERS qui occupe une superficie de 489 ha et de BUD-Sénégal avec 180 ha (Thiandoum, M., 2013). A travers ces périmètres, s’activent plusieurs jeunes, hommes et femmes.
Par contre, l’arboriculture est axée sur la culture du manguier. Ainsi, l’espace de la Commune est occupée pour la plupart de vergers de manguiers. Cette activité est très dynamique avec la pratique de l’agro-industrie nécessitant l’utilisation de plusieurs variétés de mangues locales et améliorées. Ces variétés sont constituées d’une part de variétés locales que sont: le «bouka diéheul», le «greffale», le «séwé»; et d’autre part par des variétés améliorées comme le «kent», le «keitt», le «bocandé».
Cette activité est très valorisée dans la Commune par la commercialisation de ses variétés le long de la route nationale N°1 par des femmes qui en sont les principaux acteurs. Ces variétés sont utilisées par l’usine SIAGRO après leur transformation en jus de fruits.
Cependant, le maraîchage et l’arboriculture sont confrontés à des problèmes dus au manque d’eau, d’intrants (engrais et produits phytosanitaires), des attaques de mouche blanche, de fourmis, de termites, d’insectes, d’oiseaux, de la divagation de troupeaux, de la vétusté du matériel agricole, etc.
En plus des contraintes rencontrées dans l’agriculture, viennent s’ajouter les carrières avec leurs impacts qui se traduisent par la pollution des terres agricoles, des vergers réduisant ainsi leur rendement.

L’Elevage

De même que l’agriculture, l’élevage joue un rôle central dans la Commune de Diass. Le cheptel de la zone est composé de caprins, de bovins, d’équins, d’ovins. Nous avons aussi des volailles. L’élevage assure une bonne partie de la consommation dans la zone avec les bovins, les caprins et les ovins. De plus, la consommation de ces derniers permet d’obtenir des revenus dans le souci de satisfaire certains besoins. L’élevage permet dans une moindre mesure le développement de l’agriculture par l’utilisation d’équins, d’asines dans les activités agricoles. Malgré, les nombreux avantages que présente l’élevage, des difficultés sont à signaler comme le vol de bétail, l’absence de parc de vaccination, le manque de pâturage, la modification du paysage et du parcours des troupeaux par la création d’excavations.

L’Exploitation forestière

Elle est une activité de cueillette d’espèces végétales. Elle est principalement exercée par des femmes qui assurent la commercialisation des espèces. L’exploitation forestière participe à la satisfaction des besoins des populations du fait des revenus tirés de l’activité. En effet, dans la zone, les principales espèces exploitées sont entre autres : Acacia ataxacantha, Zizyphus mauritiana, Adansonia digitata, Balanites aegyptiaca, Combretum micranthum, Tamarindus indica, Grewia bicolor, etc. Leurs usages vont de l’exploitation de bois à l’utilisation pour la pharmacopée en passant par l’alimentation. Cette activité connaît aussi un recul considérable du fait de la présence des carrières dans les forêts causant la dégradation voire la raréfaction d’espèces végétales, les problèmes d’accès dans les forêts et l’allongement de la distance pour trouver des espèces végétales.
En dehors de ces activités économiques, nous avons d’autres activités pratiquées dans la Commune à savoir :
L’apiculture est pratiquée dans le village de Bandia par des groupements de femmes. La production de miel est une activité génératrice de revenus. La route départementale D701 permet aux apiculteurs d’écouler leurs produits. Aujourd’hui, cette activité a fortement baissé à cause de la destruction de l’écosystème forestier de Bandia par les carrières. Les activités de ces dernières se manifestent par un niveau élevé du seuil de pollution atmosphérique et sonore. Ces éléments perturbent la quiétude des abeilles d’où leur fuite vers des cieux plus cléments.
Le commerce par contre est très développé grâce à la nationale N°1 qui désenclave la zone permettant un bon écoulement des produits commerciaux. Il est essentiellement accentué sur les produits arboricoles et de cueillette.
Le secteur du transport est au centre des activités de la vie courante. Il désigne le déplacement d’objets, de marchandises ou d’individus d’un endroit à un autre.
Cependant la question du transport reste problématique dans la communauté rurale du fait du manque criard d’infrastructures. Les seules pistes qu’on trouve dans la communauté rurale sont : la RN1 reliant Dakar-Kaolack traverse les villages de Kandam, Toglou Wolof, Boukhou ,Mbourokh Bambara et Diass; la route goudronnée Thiès-Sindia traverse le village de Bandia Mbambara. Ces deux voies de transport assurent l’écoulement des produits issus des carrières. Nous avons aussi une piste latéritique allant à Popenguine et qui passe par Kholpa et Dagga.
A part ces trois voies, les autres pistes sont argileuses et impraticables surtout durant l’hivernage. Dans la Commune, les moyens de transport inter-village sont les taxis clandos.
La Commune de Diass est caractérisée par un climat marqué par des températures élevées, des pluies de courte durée avec de faibles ressources en eau, des sols pauvres avec la présence de cuirasses. Elle se particularise aussi par un relief très accidenté avec la présence de plateaux et quelques vallons où gîtent certains villages exerçant divers activités économiques. Cependant ces dernières subissent beaucoup de pressions liées à l’exploitation abusive des carrières réduisant considérablement leur rendement. Elle est marquée aussi par une dynamique d’évolution de sa population avec l’émergence de beaucoup d’unités industrielles dont celle extractives.
Cette situation permet d’analyser les impacts de l’exploitation des carrières sur le plan économique,
spatial, écologique et démographique dans la commune de Diass.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET PRESENTATION DE LA COMMUNE DE DIASS
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
I. PROBLEMATIQUE
II. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
CHAPITRE II: PRESENTATION DE LA COMMUNE DE DIASS
I. Contexte de l’érection de la zone en Commune
II. Situation géographique de la Commune de Diass
III. Cadre physique de la Commune de Diass
IV. Cadre humain et économique de la Commune
Conclusion partielle de la première partie
DEUXIEME PARTIE : L’EXPLOITATION DES CARRIERES ET SES IMPACTS DANS LA COMMUNE DE DIASS.
CHAPITRE III: PRESENTATION DES CARRIERES ET DE LEUR EXPLOITATION
I. : Cadre juridique et institutionnel de l’Etude d’Impact Environnementale
II. Présentation des carrières en exploitation
III. : Les méthodes d’exploitation des carrières
IV. La production des carrières et son utilisation
V. Le personnel employé et leurs conditions de travail
CHAPITRE IV : LES IMPACTS DES ACTIVITES EXTRACTIVES ET LES STRATEGIES DE PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT
I. Les impacts sur l’environnement physique de la Commune
II. Les impacts sur les activités socio-économiques
III. : Les stratégies de préservation de l’environnement
Conclusion partielle de la seconde partie
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *