Les impacts de l’’erosion hydrique sur les versants de la zone rurale

Le sol est défini comme une couche superficielle de l‟écorce terrestre. Il constitue un capital naturel pour l‟homme, un support nourricier des plantes, et assure une source de ravitaillement pour les animaux. Le monde entier rencontre ses propres difficultés en termes de dégradation des sols. Les manifestations de ce problème sont de plus en plus visibles (augmentation de la température, variation de la quantité pluviométrique, montée du niveau de la mer, décalage de la saison des pluies, etc.) et les conséquences sur le biotope et biocénose sont énormes. Le phénomène de dégradation influe directement sur plusieurs domaines : écologique, social et économique qui pourrait déstabiliser effectivement l‟équilibre de l‟écosystème.

En Indonésie, le coût annuel de l’érosion est l’équivalent de 0,6% du Produit Intérieur Brut (PIB). En 1990, 55% des terres exploitables ont été dégradées par l‟érosion hydrique et 24% des sols du monde entier ont souffert d‟une faible productivité due à leur détérioration et leur utilisation non appropriée .. Malheureusement tous les sols émergés du globe ne se prêtent pas à la culture. De ce fait, d‟ici quelques années, la surface des sols cultivés dégradés s‟étendrait probablement à 150 millions d‟hectares et une trentaine de pays seraient menacés de désertification qui conduirait à l‟augmentation des zones à risque de famine. En Afrique tropicale, les risques de dégradation du milieu environnemental sont alarmants depuis un siècle. Ceci est dû principalement à l‟extension des cultures sur des versants à forte pente du fait de l‟accroissement des besoins en ressources vitales. Pour le cas de Madagascar, l‟insuffisance de terrain à vocation agricole qui s‟ajoute à la diminution des superficies cultivables sont des réalités notées dans les milieux ruraux .Il est l‟un des pays du monde où les problèmes soulevés par la dégradation des sols sont énormes, 8/10 de sa superficie totale sont soumis aux effets d‟une érosion infiniment plus active . De plus, le capital naturel s‟épuise, en plus des pertes économiques dues au changement climatique. La dégradation des ressources naturelles a provoqué un mouvement national de réaction contre la dégradation de l‟environnement, dont l‟évaluation requiert des compétences diverses afin de rechercher les solutions susceptibles de remédier à cette situation alarmante pour l‟avenir économique et social de la Grande-Ile. De ce fait, elle était le premier Etat africain à initier un « plan d‟action environnemental», deux ans avant laconférence de Rio.

LOCALISATION DE LA ZONE DE RECHERCHE

Une zone de la partie Haute Terre Centrale de Madagascar

La zone rurale d‟Arivonimamo est située sur les Hautes Terres Centrales de Madagascar; elle fait partie intégrante de la région Itasy, dans la zone de transition entre le centre et le moyen ouest malgache dont le climat commence à avoir le trait de celui du versant occidental. Sur le plan géographique, elle se trouve à une distance d‟environ 50 Km à l‟ouest d‟Antananarivo en suivant la Route Nationale N°1 ,et est drainée par plusieurs rivières à savoir l‟Irihitra, l‟Iombifotsy, la Mariarano et l‟Onibe. Elle est comprise entre les parallèles 18°53‟ et 19°02‟ de latitude Sud et entre les méridiens 47°06‟ et 48°14‟ de longitude Est. La zone de recherche se trouve dans trois communes bien distinctes la commune rurale d‟Arivonimamo II, celle d‟Ambohitrambo et la commune Urbaine d‟Arivonimamo avec dixneuf Fokontany, celle d‟Ambohitrambo et la commune Urbaine d‟Arivonimamo avec dixneuf Fokontany concernés par la recherche.

Choix du sujet

Le choix de la zone de recherche dépend de quelques caractéristiques bien définies. Elle se marquée par des traits particuliers non seulement sur les milieux naturels mais aussi sur le plan écologique et humaine. Elle est caractérisée par la présence de la forêt de Tapia, celle-ci est menacée d‟être convertie en superficies agricoles à cause d‟une pression démographique accrue. D‟autant plus que les sols sont le support d‟une forêt endémique d‟uapacabojeri mais également d‟activités économiques telles que l‟orpaillage, la sériciculture, la culture d‟ananas…etc. Ainsi ,l‟activité anthropique entre en jeu au changement du paysage et à plus forte raison elle amplifie la dégradation de la forêt naturelle au cours de ces dernières décennies entre 1990 et 2000 .

Les hypothèses de la recherche

L‟érosion peut se déclencher à un endroit dès lors qu‟un ou plusieurs facteurs y soient favorables. Il faut donc prendre en considération non seulement les facteurs mais aussi ceux qui ont les plus fortes contributions au phénomène étudié. En effet, les travaux de recherche ont été basés sur quelques hypothèses :
– Les milieux naturels de la zone rurale d‟Arivonimamo sont vulnérables au phénomène d‟érosion.
– Les différentes formes d‟érosion sont les principaux agents de l‟évolution des versants et responsables des dommages environnementaux.
– Les facteurs liés à la stabilisation du sol freinent l‟accentuation de phénomène d‟érosion.

La première et la deuxième hypothèse avaient besoin des inventaires physiques sur terrain et après classifications des données, le principe a été d‟évaluer d‟année en année la variation de la dégradation si possible, ses impacts que ce soit d‟une manière positive ou négative. Enfin, pour la troisième hypothèse, des techniques avaient été élaborées pour pouvoir exécuter des interviews et enquêtes ; l‟interprétation des résultats sera plutôt spécifique pour les données. En vue d‟une bonne réalisation de la recherche, celle-ci est indissociable à une démarche quel que soit la recherche retenue.

DEMARCHES DE RECHERCHES

Démarche adoptée

Pour atteindre les objectifs cités précédemment, la démarche déductive a été adoptée. Elle sert à analyser à partir d‟un regard général pour pouvoir vérifier certaines hypothèses sur le terrain. Les travaux présentés dans le cadre de ce mémoire ont été effectués en trois étapes qui seront abordées ultérieurement.

Les travaux de documentation 

En premier lieu, la première étape a consisté à la consultation des divers documents et la webographie. De nombreux ouvrages, documents, articles, thèses et mémoires, pièces d‟archives, cartes ont été consultés dans différents centres de documentation . Après cette phase, le classement des données essentielles de chaque ouvrage et des interprétations ont été faits pour émettre des hypothèses claires. Des ouvrages en ligne concernant le thème de recherche la zone de l‟Itasy et ses environs ont été téléchargés depuis internet. Les recherches ont été axées sur le thème d‟érosion et ses impacts, l‟aménagement des bassins-versants, la géomorphologie des versants, sur la sédimentation, et les sols ferralitiques tout en tenant compte d‟un aperçu global du milieu tropical en général en Afrique et en particulier à Madagascar. Il y a également des ouvrages sur le Quaternaire malgache ainsi que le volcanisme de l‟Ankaratra, lié avec la genèse de la géomorphologie de la partie méridionale d‟Arivonimamo. La deuxième étape de documentation a été consacrée à la consultation des cartes, des images satellitales et des photographies aériennes pour obtenir plus d‟informations sur la zone de recherche. Les cartes de végétation et de géomorphologie réalisées lors de ces différentes études, ainsi que les cartes topographiques, géologiques ont été extraites à partir des divers documents. Ces cartes ont servi à délimiter la zone et à tracer les itinéraires. Le thème concernant le réseau hydrographique est obtenu par numérisation des cours d‟eau présents sur la carte topographique, complétée par une étude des photographies aériennes afin d‟évaluer l‟évolution de l‟occupation des sols. Elles ont été accompagnées d‟une notice explicative qui a beaucoup aidé dans la connaissance des différents types de sol y compris notamment la région de l‟Itasy. En dehors des documents bibliographiques et cartographiques, la zone de recherche a été observée par la vue aérienne en utilisant quelques logiciels. Les autres données numériques telles les bases de données (BD500) du FTM qui ont permis notamment d‟avoir une vue d‟ensemble de la zone de recherche en question et de dégager les principaux reliefs, de prévoir les itinéraires pendant les travaux de terrain. De ce fait, la compilation et l‟exploitation de toutes les données susmentionnées ont été complétées par l‟évaluation spatiale à l‟aide des techniques de télédétection et du S.I.G pour pouvoir faciliter la cartographie Toute information a été exploitée suivant les différents niveaux de données (quantitatives, qualitatives).

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE LOCALISATION DE LA ZONE ET DEMARCHES DE RECHERCHES
CHAPITRE I. LOCALISATION DE LA ZONE DE RECHERCHE
CHAPITRE II. DEMARCHES DE RECHERCHES
CHAPITRE III. LES TRAVAUX DE LABORATOIRE
DEUXIEME PARTIE LA ZONE RURALE D’ARIVONIMAMO : UN MILIEU NATUREL PLUS OU MOINS DEGRADE
CHAPITRE IV. UN ENVIRONNEMENT SENSIBLE AUX PHENOMENES EROSIFS
CHAPITRE V. L’HOMME : AGENT MORPHOGENIQUE ET DE DYNAMIQUE DIRECT DU PAYSAGE
CHAPITRE VI. LES ASPECTS DE L’EROSION SUR LES VERSANTS DE LA ZONE RURALE D’ARIVONIMAMO
TROIXIEME PARTIE L’EVOLUTION MORPHOLOGIQUE DES VERSANTS ET LES IMPACTS DE L’ L’EROSION HYDRIQUE DANS LA ZONE DE RECHERCHE
CHAPITRE VII. UNE EVOLUTION NETTE AU NIVEAU DES VERSANTS
CHAPITRE VIII. LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
CHAPITRE IX. LES SOLUTIONS PRISES PAR LES PAYSANS POUR LA SAUVEGARDEDE DU MILIEU NATUREL
CONCLUSION GENERALE

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