Les impacts de la salinisation des terres dans la Commune de Coubalan

Le riz (Oryza glaberrina)

   Culture traditionnelle du Sud, le riz est cultivé par la majeure partie de la population de la Commune de Coubalan. Il ya en plusieurs variétés. Mais la variété la plus utilisée par les populations est la variété traditionnelle. Elle ne demande pas beaucoup trop d’eau et elle est facile à travailler. Sur un échantillonnage de cent personnes, les 95% utilisent la variété traditionnelle. Cette culture permet aux populations de la Commune de Coubalan d’avoir une autosuffisance en riz. Les récoltes sont en général très bonnes. Le travail durant l’hivernage est pratiqué par les femmes et les hommes. Pendant la récolte, seules les femmes font la récolte du riz. C’est l’activité traditionnelle des diolas. Selon les enquêtes faites sur le terrain, l’outil utilisé est le Kadiandou. La culture du riz pluvial dans les vallées est l’activité dominante. En 2009, avec une superficie de 13845ha, le département de Bignona a enregistré une production de 19636T, soit 1375kg /ha.

Les problèmes de l’agriculture casamançaise

    L’agriculture sénégalaise subit depuis plusieurs années une baisse sensible et généralisée de la pluviométrie étalée sur 3 à 4 mois. Cette péjoration climatique a des conséquences sur les systèmes de production et les ressources naturelles. Ils doivent aussi faire face aux incertitudes des marchés dans un contexte de croissance démographique encore élevé. Les pratiques de culture extensive sans restriction organique et minérale ont pour conséquence un appauvrissement et une acidification des sols et donc une baisse des rendements. La nécessaire adaptation les amène à exercer une pression de plus en plus forte sur les ressources et à entrainer leur dégradation. La salinisation des terres des embouchures se traduit par des pertes importantes de sols et de ressources halieutiques. En effet l’agriculture à Coubalan est confrontée d’énormes problèmes liés à la dégradation des sols, à la remontée de la langue salée, à l’acidification des sols due au déficit pluviométrique de ces dernières décennies. Actuellement, la production arrive à peine à couvrir les trois premiers mois qui suivent les récoltes, ce qui est à l’origine du déficit vivrier aigu enregistré depuis quelques années. Plusieurs facteurs expliquent la baisse des rendements agricoles mais les plus déterminants sont :
-la baisse de la pluviométrie: la pluviométrie a connu une baisse durant ces dernières décennies surtout depuis les années 1970, même si nous avons noté un retour des pluies depuis 1999, avec des moyennes annuelles de plus de 1500mm en 1999, 2003 et 2008 où les quantités enregistrées sont respectivement 1829mm, 1636mm et 1889mm. La durée des pluies est devenue courte et les variétés de riz disponibles ne sont pas souvent adaptées. L’ISRA a développé des variétés à courte durée de maturation plus adaptées, mais pour des raisons culturelles et par manque d’information les populations restent fidèles aux variétés locales.
-La salinité des terres : Auparavant, il existait un système naturel de régulation du sel avec de fortes quantités de pluies enregistrées, mais avec la baisse de la pluviométrie et la non fonctionnalité du barrage de Guidel, le sel a rendu impropre à la culture une bonne partie des rizières. Les sols sont devenus pauvres, c’est ce qui explique la baisse des rendements malgré le retour des pluies. Les effets de l’érosion pluviale et éolienne sur les sols sont amplifiés par les pratiques de culture et d’élevage comme on l’observe dans la zone des « Niayes » où l’avancée des dunes côtières ensevelies.

Les facteurs naturels

   La diminution de la pluviométrie observée depuis une vingtaine d’années en milieu sahélienne a également affecté les régions les plus humides comme la Basse Casamance. En saison sèche sous l’effet de l’évaporation, les sels se concentrent dans la partie supérieure des nappes(bas fonds, tannes) et s’accumulent à la surface des sols. La végétation de mangrove à Rhizophora est à l’origine d’une concentration de sulfures dans les sols (Marius1985). La succession des années de sécheresse a participé aussi à la salinisation des terres. Le contact de l’eau de mer avec l’eau douce favorise le mélange de l’eau salée avec l’eau douce. Facteurs naturels qui peuvent diriger des nappes souterraines riches en sel vers la surface, près de la surface ou vers des couches au dessus du niveau de la nappe phréatique ; Infiltration des eaux souterraines dans des zones se trouvant en dessous du niveau de la mer à savoir des micros dépressions avec peu de drainage ou sans drainage ; Eaux d’inondations provenant de zones qui comportent des substrats géologiques libérant de grandes quantités de sel ; Action du vent qui dans les zones côtières peut souffler des quantités modérées de sel vers les terres. Les facteurs naturels qui influencent la salinité des sols sont le climat, le matériau et la couverture végétale, le type de végétation et la topographie. Il semble que les faciès lagunaires, riches en évaporation ont été particulièrement étendus sur le globe au Permien, Trias et Oligocène. Du point de vue géographique la Casamance est une plaine basse mal drainée par la rivière. C’est une plaine qui reste fortement inondée pendant toute la saison des pluies. Les pluies tombent de Mai à Octobre, Novembre. Une part importante de ces pluies est sous l’influence de la mousson principalement en Basse Casamance. La hauteur moyenne annuelle des précipitations se situe aux alentours de 1500mm. Cette hauteur diminue très rapidement lorsqu’on passe de la cote à l’intérieur. En résumé le climat de la Basse Casamance est de type soudano-sahélien à variante maritime. La rivière débouche à Ziguinchor en formant un pseudo-delta aux nombreux bras anastomosés découpant ces flots bordés de palétuviers. Ce système fluviomarin est du à une transgression marine dans un pays plat constitué de grès ferrugineux tertiaires.

Les impacts sur l’économie

   Avec la dégradation des sols, du couvert végétal et la baisse de la production agricole toutes les activités économiques de la commune marchent au ralenti. En effet, presque toutes les activités qui boostent l’économie sont tributaire de la pluie et de la nature du sol c’est-à-dire de sa fertilité. Cependant, puisque les cultures du mil et du riz sont dominantes. Elles sont, selon 97,5% ménages enquêtés, destinées à la consommation. Et dans ce cas-là il s’agit du mil et du riz. Pour la vente il s’agit dès fois d’un surplus de production (ce qui est rare aujourd’hui) mais dans la majeure partie des cas de l’arachide qui est vendu par 2,5% de la population. Face à cette dégradation des ressources de la commune et de son économie du fait de la salinisation, la population est encline à l’exode. Sur la totalité de l’échantillon sur lequel l’enquête est menée, une bonne partie migre vers les centres urbains tels que Bignona et Ziguinchor pour y chercher un mieux-être. Ces deux centres urbains sont des lieux de transit pour ces derniers avant de rejoindre la capitale(Dakar) ou l’extérieur. Ce sont ces migrants, selon les enquêtés, qui s’occupent de leur famille durant la période ou les greniers sont vides. Ce qui fait qu’on trouve dans la commune que des jeunes de moins de 17 ans qui étudient ou qui conduisent des taxis motos (Jakarta) et des vieux de plus 50 ans.

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Table des matières

Introduction
Synthèse bibliographique
Problématique
Cadre méthodologique
PREMIERE PARTIE :PRESENTATION DU MILIEU
Introduction
Chapitre I : le cadre physique
Chapitre II : Le cadre humain
Chapitre III- Les systèmes de production
DEUXIEME PARTIE ANALYSE DE LA SALINISATION DES TERRES DANS LA COMMUNE DE COUBALAN
CHAPITRE I : Les Facteurs de la salinisation des terres
Introduction
Chapitre II- Les impacts de la salinisation des terres
Introduction
TROISIEME PARTIE :LES STRATEGIES DE LUTTE DE LA SALINISATION DES TERRES
Chapitre I : Les stratégies de lutte contre la salinisation des terres
Chapitre : II : Les impacts des stratégies
Conclusion Générale
Bibliographie

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