Définitions
On entend par hernie, l’extériorisation temporaire de viscère intraabdominal contenu dans un sac péritonéal, à travers un orifice anatomique ou une paroi anormalement faible (1). Le pli de l’aine est la région représentée par la ligne joignant l’épine iliaque antéro-supérieure et l’épine du pubis. Il est bilatéral et bien symétrique. Cette ligne encore appelée “ligne de Malgaigne” sépare l’abdomen à la cuisse (2). Les hernies de l’aine comprennent « les hernies inguinales » qui sont audessus de la ligne de Malgaigne et « les hernies crurales » qui sont en dessous de cette ligne (fig.1) (1) ( 2) ( 3).
Facteurs étiologiques
Le principal facteur étiologique d’apparition des hernies inguinales chez l’enfant est la persistance de la perméabilité du canal péritonéo-vaginal. Toute hyper pression intra-abdominale permanente ou à répétition, favorise l’apparition de l’étranglement herniaire. L’association des hernies de l’aine à d’autres malformations congénitales par altération des fibres collagènes, telle que les luxations congénitales de la hanche, n’est pas rare et atteint surtout les filles (3) (7).
Technique chirurgicale
Elle consiste à faire une herniotomie inguinale: courte incision horizontale du pli abdominal inférieur. Le sac sera séparé doucement du cordon de manière à pouvoir en faire le tour et à sectionner entre deux pinces avec repérage permanent du canal déférent. La portion proximale est disséquée jusqu’à l’orifice profond où elle est ligaturée avec résection de l’excédent du sac. La portion distale est habituellement abandonnée après vérification et décompression d’une éventuelle hydrocèle associée. Ce geste suffit et il n’est pas nécessaire d’associer un temps de réfection pariétale. Il faut prendre soin de repositionner en situation scrotale le testicule qui est toujours attiré lors de la dissection du sac (11). Ce traitement chirurgical se pratique sous-couvert de techniques anesthésiques sûres et applicables aux enfants âgés de 0 à 15 ans, tout en tenant compte leur état général.
Circonstances favorisantes de l’étranglement herniaire inguinal chez l’enfant
Dans le Tableau V, la localisation inguino-scrotale a été retrouvée dans 65,6% des cas. Ceci paraît confirmer les données de la littérature qui rapporte que : la survenue de l’étranglement herniaire est 10 fois plus fréquente en cas de hernie oblique externe ( c’est à dire inguinale) que dans les hernies directes surtout si elle est inguino-scrotale (2), et touchent 3 à 10% des cas (18). D’autre part, la prématurité a été retrouvée dans 6% de notre étude. C’est l’un des facteurs constatés aussi par Harouna Y et Coll (21) comme favorisant l’apparition de l’étranglement herniaire chez l’enfant car parmis les 11 cas de hernies étranglées qu’il a dénombré, sept enfants sont des prématurés, soit plus de 50% des cas. La notion de malnutrition a été observée dans 30% de nos enfants. Ce terrain favoriserait la survenue d’autres pathologies, notamment infectieuse, entre autre le syndrome grippal et la broncho-pneumopathie. Ces problèmes constituent des facteurs favorisant l’étranglement de ces hernies (13).
Evolutions sous-traitement chirurgical
Nous avons noté deux cas de suppurations pariétales qui sont survenues dans un contexte septique, c’est à dire existence de nécrose intestinale, cas de hernie ayant évoluée plus de 72heures (Tableau X). Harouna Y et Coll (21) ont rapporté 16 cas d’infection pariétale en postopératoire parmis les 98 cas de hernies opérées étranglées ou non. Après la première semaine (Tableau VIII), un cas de suppuration pariétale trainante a été observé. Ce cas ultérieurement, présentait une récidive locale de la hernie. L’état septique local est souvent source de récidive locale. Harouna Y et Coll (21), ont recensé huit cas de récidives locales parmis les 16 cas ayant présenté une infection pariétale. D’autres facteurs favorisent la survenue d’une récidive en matière de hernie chez l’enfant : un mauvais état général et l’existence de réaction inflammatoire qui fragilise le sac lequel se déchire à la moindre manipulation. En effet, la réparation est malaisée (2) ( 11). La cause de décès est rattachée d’une part à l’état général précaire du patient, comme le cas d’un prématuré qui présentait un trouble respiratoire (22), et d’autre part, conséquence de la pathologie elle-même : l’étranglement herniaire est la troisième cause de décès par syndrome occlusif avec trois cas de décès sur 21 cas de hernies étranglées chez l’enfant. Le retard de consultation en milieu chirurgical aggrave cette mortalité qui peut varier de 5 à 10% (2) ( 24).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE:RAPPELS THEORIQUES
I. Généralités
II. Epidémiologie
III. Rappel anatomique
IV. Anatomie pathologie des hernies de l’aine de l’enfant
V. Physiopathologie des hernies étranglées de l’aine de l’enfant
VI. Etiologies
VII. Diagnostic positif de la hernie inguinale
VIII. Diagnostics différentiels des hernies indirectes étranglées
IX. Traitement chirurgical
X. Evolution et pronostic
XI. Prévention
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
I. Buts
II. Matériels et méthodes
III. Résultats
TROISIEME PARTIE:COMMENTAIRES, DISCUSSIONS, SUGGESTIONS
I. Commentaires et discussions
II. Suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
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