Soutenance mémoire
LA CLASSE DES NEMATODES
Morphologie Les Nématodes sont des vers sphériques, filiformes, non segmentés, pseudo coelomates avec un tube digestif complet. Ils possèdent une cavité générale limitée à l’extérieur par une cuticule plus ou moins épaisse [16].
Classification La classe des Nématodes contient cinq sous-classes et plusieurs familles.
Biologie
a) Habitat : Les Nématodes sont des parasites de végétaux ou d’animaux et se trouvent dans le tube digestif de son Hôte, mais certaines espèces se trouvent dans l’appareil respiratoire, l’appareil circulatoire et l’appareil urinaire.
b) Nutrition : La nutrition des Nématodes varie selon l’espèce et selon le stade évolutif.
c) Cycle évolutif : Les Nématodes se divisent en deux groupes :
-Les Monoxènes : Ceux dont l’évolution s’effectue sans l’intervention des hôtes intermédiaires.
-Les Hétéroxènes : Ceux dont l’évolution s’effectue avec des hôtes intermédiaires.
La plupart des parasites sont Monoxènes. En générale les Nématodes subissent au cours de leur développement quatre mues qui peuvent avoir lieu à l’intérieur de l’œuf, hors de l’œuf ou de l’organisme de l’hôte intermédiaire. Chaque mue précède le nouveau stade évolutif d’où les stades suivants : Œuf – L1-L2 – L3 – L4 puis adulte. C’est la larve L3 qui est infestante. La larve L5 ou adulte immature acquiert sa maturité sans nouvelle mue. L’apparition des œufs marque la fin de la période pré patente. Cette période commence avec l’infestation et se termine par l’acquisition de la maturité sexuelle. Généralement l’infestation par les Nématodes se fait par pénétration passive du parasite ingéré avec la nourriture ou eau de boisson soit par pénétration active par traversée de la peau ou placenta.
Les actions toxiques et antigéniques
Ce sont les substances éliminées par les parasites qui sont toxiques pour son hôte. Les actions antigéniques des parasites s’exercent à partir des antigènes somatiques constitués par les molécules même du parasite .Ces antigènes somatiques ne sont par terminologie que des antigènes non fonctionnels inaptes à provoquer le développement d’un état de résistance à l’infestation. Ils ne sont libérés dans l’hôte qu’après la mort du parasite, leur pouvoir pathogène est ainsi faible. Il y a aussi les antigènes métaboliques qui sont des substances secrétées, excrétées par le parasite ou éliminées à l’occasion des mues parasitaires .ils sont au contraire fonctionnels (immunogène) et sollicitent de la part de l’organisme qu’ils imprègnent une réaction immunitaire s’opposant au ré infestation [10].
Les sources de contamination
Les animaux Les éléments parasitaires sont éliminés par les animaux avec les matières fécales, les urines ou les jetages .Les adultes parasités représentent une source d’infestation permanente pour les jeunes animaux de la même espèce et élevés ensemble .L’infestation des jeunes vont se faire en absorbant le colostrum [10] .Les hôtes intermédiaires permettent aussi une active prolifération des larves infestantes .Les animaux sauvages peuvent également représenter un réservoir de parasites.
Le milieu extérieur La végétation intervient dans le maintien et la survie des formes libres de parasites .Les larves infestantes L3 des strongles se logent entre les tiges et les feuilles. Les conditions d’hygiène constituent aussi une source de contamination des animaux. L’infestation peut se faire par voie percutanée à partir des formes libres trouvées dans la loge, ou par absorption orale d’œufs embryonnés, ou de larves infestantes et de vers de terre porteurs de parasites.
La diarrhée
C’est une diarrhée avec liquide abondant, souillant le train postérieur .Elle survient après les troubles de motricité, les troubles de la paroi digestive accélèrent et renforcent le péristaltisme. De ce fait il y a fuite des protéines plasmatiques et de l’eau d’où déshydratation de l’animal. Elle peut être rebelle, violente en jet liquide avec odeur nauséabonde dans le cas d’oesophagostomose. Les helminthes occasionnent aussi des complications bactériennes par inoculation de germes de la flore intestinale .Ces lésions s’accompagnent de troubles digestifs divers (anorexie, cachexie).
Les mesures offensives
Il s’agit de tuer les parasites dans le milieu extérieur ou à l’intérieur de l’animal. Pour le traitement des animaux, il est impératif d’établir au préalable un inventaire précis des helminthes en cause. Cela oriente le choix des produits anthelminthiques à utiliser. Ensuite, il faut établir un calendrier de manière à ce que les médicaments soient administrés aux périodes les plus favorables à la réalisation d’un effet curatif immédiat et d’un effet prophylactique à long terme. Deux types d’intervention sont à considérer :
• Le traitement tactique
• Le traitement stratégique
Le premier est appliqué toutes les fois que le parasitisme est important et que le risque parasitaire est élevé. Ce traitement est curatif. Le second est préventif. Son but est de débarrasser les animaux de leurs parasites aux périodes les plus favorables. Le troisième limite la pullulation des parasites dans le milieu extérieur. Pour détruire les parasites dans le milieu extérieur chez les mollusques hôtes intermédiaires, la lutte est chimique ou biologique tandis que pour les formes libres d’helminthes elle se résume aux respects d’hygiène de l’animal que sur la nourriture, l’abreuvement et le logement.
Interprétation des résultats
La majorité des helminthes identifiés est présente dans tous les villages. Le degré d’infestation varie suivant la résistance des animaux aux parasites qui dépend de la qualité de leur ration selon le mode de vie des éleveurs. En effet ces animaux sont élevés dans la même condition d’élevage et ont le même traitement parasitaire (4 fois par an). Ils sont traités dès l’âge de 45 jours. La présence d’Ascaris suum peut être due à l’auto infestation des porcelets .Ils s’infestent pendant l’allaitement. En effet lorsque les truies éliminent des œufs, ceux-ci se collent dans les replis de la peau de la mamelle et sont infestants pour les nouveaux nés. En plus les œufs d’Ascaris suum sont très résistants à tous les facteurs physiques et chimiques. Ils résistent trois mois en milieu sec à une température entre 5°C à 24°C. Pour les strongles digestifs comme Oesophagostomum dentatum et Hyostrongylus rubidus, ils ont besoin d’une température comprise entre 34°C à 36°C au maximum et 6° au minimum. La température de la Commune se suite entre 16°C et 24°ce qui est favorable à leur développement. D’où une élévation du nombre des formes infestantes dans les loges. La survie des œufs et des larves qui se sont formés dans la matière fécale est de 3 mois à 6 mois en hiver et sera donc assurée par plusieurs processus tels que le piétinement par les animaux et la bonne aération du milieu. De plus la phase pré patente des œufs dans les selles est relativement courte. Les porcelets présentent des infestations cliniques. Trichuris suis sévit seulement dans deux villages (Antsahatsiresy et Antsinanatsena). Ces œufs sont détruits en quelques semaines par la dessiccation malgré leur résistance grâce à la coque épaisse qui les enveloppe. Concernant l’infestation des animaux dans cette Commune, elle est moyenne au moment où les prélèvements ont été effectués. Les animaux hébergent des charges parasitaires importantes. Malgré l’utilisation d’anthelminthiques, une accommodation de ces parasites aux porcs rend ces médicaments inefficaces.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES HELMINTHES ET LES HELMINTHOSES
I / LES HELMINTHES
I/-1 DEFINITIONS
I/-2 LA CLASSIFICATION SYSTEMATIQUE
I/-3 LA CLASSE DES NEMATODES
I/-3-1 Morphologie
I/-3-2 Classification
I/-4 LA CLASSE DES CESTODES
I/-4-1 La morphologie
I/-4-2 La classification
I/-4-3 La Biologie
II/ – LES DIFFERENTS TYPES D’HELMINTHES RENCONTRES EN ELEVAGE PORCIN
II/-1 Ascaris suum
I/-1-1 Généralités
II/-1-2 Le Cycle évolutif
II/-2 Hyostrongylus rubidus
II/-2-1 Généralités
II/-2-2 Le cycle évolutif
II/-3 Oesophagostomum dentatum
II/-3-1 Généralités
II/-3-2 Le cycle évolutif
II/-4 Trichuris suis
II/-4-1 Généralités
II/-4-2 Le cycle évolutif
II/-5 Cysticercus cellulosae
II/-5-1 Généralités
II/-5-2 Le cycle évolutif
III/-LA PATHOGENIE DES HELMINTHES
III/-1 Les actions pathogènes des helminthes
III/-1-1 Les actions mécaniques et traumatiques
III/-1-2 Les actions spoliatrices et irritatives
III/-1-3 Les actions toxiques et antigéniques
III/-1-4 Les actions favorisant les infections et les autres infestations vermineuses
III/-1-5 Les actions favorisant les troubles alimentaires
IV/ – L’EPIDEMIOLOGIE DES HELMINTHOSES
IV/-1 Les sources de contamination
IV/-1-1 Les animaux
IV/-1-2 Le milieu extérieur
IV/-2 La réceptivité de l’hôte
IV/-3 La transmission
IV/-3-1 Les modes de transmission
IV/-3-2 Les causes favorisant la transmission
V/- LE DIAGNOSTIC DES HELMINTHES ET DES HELMINTHOSES
V/-1 Le diagnostic clinique
V/-1-1 La diarrhée
V/-1-2 L’anémie
V/-1-3 L’amaigrissement et la cachexie
V/-1-4 Les divers troubles
V/-2 Le diagnostic de laboratoire ou expérimental
V/-2-1 Le diagnostic direct
V/-2 -2 Le diagnostic indirect
VI/- LA LUTTE CONTRE LES HELMINTHES
VI/-1 Le pronostic
VI/-2 Les méthodes de lutte
VI/-2-1 Les mesures offensives
VI/-2-2 Les mesures défensives
VI/-3 Les Anthelminthiques
DEUXIEME PARTIE : ETUDE SUR TERRAIN
I/ -PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I/-1 La Zone d’étude
I/-1-1 La Localisation
I/-1-2 Historique
I/-2 Le Milieu physique
I/-2-1 Le Climat
I/-2-2 La pédologie
I/-2-3 Les végétations
I/-4 Le Milieu humain
I/-4-1 Ethnie
I/-4-2 Répartition de la population
I/-5 Les activités productives
I/-5-1 Le système agricole
I/-5-2 Le système d’élevage
L’élevage porcin
II/-MATERIELS ET METHODES
II/-1 Les matériels
II/-1-1 Le matériel animal
II/-1-1 Les Matériels de prélèvements
II/-1-2 Les matériels d’expérimentations
II/-2- Les méthodes
II/-2-1 Enquête auprès des éleveurs de la Commune
II/-2-2 Choix du village d’intervention
II/-2-3 Méthodes d’échantillonnage et de prélèvement
II/-2-4 Méthodes d’analyse au laboratoire
II/-2-5 Degré d’infestation
II/-2-6 Méthode statistique
III/- RESULTATS ET INTERPRETATION
III/-2 Répartition géographique des parasites
III/-3 Le degré d’infestation par village
III/-4 Analyse statistique
III/-4 Interprétation des résultats
IV- DISCUSSION
IV/-1 L’hygiène
IV/-2 L’habitat
IV/-3 L’alimentation
IV/-4 Les analyses coproscopiques
V/- PROPOSITION DE LUTTE CONTRE LES HELMINTHES
V /-1 Mesures offensives : tarissement des sources de parasites
V/-1-1 Dépistage des animaux porteurs
V/-1-2 Etablissement d’un calendrier de traitement
V/-1-3 L’utilisation d’anthelminthique
V/- 2 Mesures défensives : Protection des sujets non infestés
V/-2-1 L’hygiène
V/-2-2 L’habitat
V/-2-3 L’alimentation
V/-3 Les modes d’intervention contre les helminthes
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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