Les handicaps et problèmes de la gestion des ressources naturelles halieutiques et forestières dans la zone d’étude

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METHODOLOGIE
Problématiques et hypothèses
Problématiques
Selon le cinquième rapport national de la convention sur la diversité biologique, la déforestation s’est beaucoup intensifiée entre 2005-2010 à cause de l’intensification de culture sur brûlis et de l’ampleur récente de la fabrication de charbon de bois par des essences forestières (Ministère de l’environnement et des forêts, 2014). Ce constat va à l’encontre des objectifs de l’adoption de la loi 96-025 qui devait permettre la participation effective des populations rurales à la conservation durable des ressources naturelles renouvelables et d’apporter ainsi des solutions aux problèmes de dégradation et de conservation des écosystèmes naturels (Montagne & Ramamonjisoa, 2006). Cependant, reconnaissant la perspective à long terme du transfert de gestion, la question qui se pose est relative aux facteurs qui empêchent les populations locales à s’engager volontairement dans la protection1 de la forêt.
A Madagascar, 85% de la population utilise la biodiversité forestière pour leur subsistance (Ministère de l’environnement et des forêts, 2014). Selon la littérature, la réconciliation des intérêts économiques et la conservation de la forêt reste un problème irrésolu ( Claquin, 2008) mais celle-ci semble constituer une réponse adéquate au problème de la déforestation (Andriananja & Raharinirina, 2004). En effet, pour certains paysans, la forêt « c’est une ressource qui ne se caractérise pas par sa rareté mais par sa place dans le système économique, social et territorial » (Blanc-Pamard, C., & Rakoto Ramiarantsoa, H. 2010). Pour d’autres, la pauvreté2 est un problème plus urgent que la lutte contre la déforestation (Breemer, Bergh, & Hesseling, 1992) alors que la privation du droit des éléments plus pauvres d’accéder à la forêt a eu pour effet d’accroître leur pauvreté et leur vulnérabilité (Schreckenberg, Luttrell, & Moss, 2006; Woodburne & Nelson, 2010).
Du point de vue genre, la contribution des femmes dans l’économie forestière ou bien dans la gestion des ressources naturelles reste très peu connue et peu documentée alors que, étant toujours à la charge de collecte de produits forestiers notamment bois de chauffe et PFNL et à force de répétition de cueillette, elles connaissent de plus en plus les produits forestiers. De plus, elles sont absentes dans les instances de décision voire exclues de toutes décisions notamment sur les questions forestières (Blanc-Pamard &Fauroux, 2004 ; Woodburne &Nelson, 2010). En outre, restant généralement au village pour prendre soin de la famille et exercer des activités rémunératrices, la motivation des femmes à œuvrer pour améliorer leur cadre de vie et leurs revenus n’est pas suffisamment pris en compte (Mounkaila, 2003 ; Randriamamonjy, 2007).
A Bekodoy et Salary Nord II, malgré le fait que la majorité des populations locales sont des pêcheurs, celles-ci ont manifesté leur volonté à protéger la forêt à travers le transfert de gestion. En général, les populations locales utilisent la forêt pour y collecter des bois de chauffe, de bois de construction, de bois pour la fabrication de pirogue et de balancier et de miel. Selon des études antérieures effectuées sur le lieu, ces utilisations de la forêt risquent de conduire progressivement à la fragmentation de la forêt (Raselimanana , et al., 2012). Les pêcheurs eux-mêmes ont constaté la dégradation de la forêt due à la coupe sélective de quelques espèces notamment Farafatse3 qui est la base de fabrication des pirogues et Hazondolo pour la fabrication de cercueil.
A quelle explication socioéconomique peut-on attribuer la volonté de protection de la forêt? Quelle
importance représente la forêt dans la formation des revenus des ménages des villages de pêcheur et quel rôle économique tiennent les femmes dans ces sociétés ? Quelle relation économique existe entre les activités de pêche et l’utilisation de la forêt ? Quelles sont les activités secondaires adoptées par les populations ? Quelles sont les opportunités pour l’amélioration de revenus ?

Hypothèses

Suite à ces questions, deux hypothèses sont émises :
H1 : Les revenus forestiers sont plus élevés pour les ménages « pauvres4 » que pour les ménages aisés.
Il est répété à maintes reprises que les pauvres dépendent fortement des ressources forestières. Ce cas pourrait être valable même pour une communauté de pêcheur qui se trouve à proximité d’une forêt sèche. En effet, la commercialisation de bois de chauffe et de PFNL ainsi que la culture sur défriche semblent des activités à plus faible risque pour les ménages pauvres. De leur part, les ménages aisés pourraient ne pas se tourner vers la forêt comme source de revenu car leurs productions halieutiques leurs suffisent.
H2 : Les revenus apportés par les femmes à travers l’exercice des activités autres que pêche sont faibles par rapport à ceux issus de la pêche.
Les femmes de pêcheurs sont dites dynamiques (Raherinirina, 2012). En effet, à part les tâches ménagères et la pêche à pied, les femmes des pêcheurs commercialisent les produits de leurs maris. Pourtant, il est constaté que les femmes passent beaucoup de temps à papoter sous un ombrage, par conséquent, les activités autres que pêche pourraient être faiblement rémunératrices.

Situation géographique et administrative du milieu d’étude

Les Fokontany Salary Nord II et Bekodoy se situent dans la commune de Manombo Sud, district de Toliara II, de la région Atsimo Andrefana. Salary Nord II se trouve à 115km au Nord de la ville de Toliara et à 53 km au Nord de la commune de Manombo Sud. Bekodoy l’est à 130km et à 68km (Razafindrasata, 2014). Ces deux villages de pêcheurs sont délimités au Nord par le fokontany Andravony, au Sud par le fokontany Salary Sud appelé également Salary Nord I, à l’Est par la forêt de Mafaidrano Salary-Bekodoy et à l’Ouest par le canal du Mozambique (Cf. Carte 1). L’ensemble de la forêt de Bekodoy et de Salary II est dénomée Mafaidrano.

Méthodes de collecte de données

La méthode est un dispositif de recueil et d’analyse des informations, destiné à tester des hypothèses de recherche (Quivy & Van Campenhoud, 1995) .
Etat de connaissance sur la zone
La zone de Salary figure parmi les zones de collecte de céphalopodes de COPEFRITO il y a 18ans. Les opérateurs économiques passent régulièrement dans les villages pour collecter les produits auprès de leurs sous-collecteurs. En 1997, la marge bénéficiaire pour chaque kilogramme de produits vendus est de 100Ariary pour le sous-collecteur (Rahantalisoa, 1997)
En 1993, un pêcheur obtient 10 à 40 kg par jour. La pêche est une activité commerciale car moins de 10% des produits pêchés sont consommés. C’est un métier, une occupation et un mode de vie pour les Vezo et une activité source de revenu pour les Tanalana et Mahafaly qui sont frappés par la sécheresse du Sud (Dasylva, Ranarivelo & Razanoelisoa, 1994). La migration est une des caractéristiques de la pêche traditionnelle (Claquin, 2008). Le littoral est ainsi soumis à la double migration : la migration saisonnière des pêcheurs et la migration des peuples des intérieurs des terres (Masikoro, Tanalana, Mahafaly et Antandroy) vers le littoral pour se reconvertir dans la pêche (Ramamonjisoa, 2010) à laquelle ils ne sont pas doués et qu’ils effectuent à titre d’appoint (Raherinirina, 2012).
Les femmes tiennent un rôle important dans la pêche notamment dans la collecte et commercialisation de certain produit. Elles effectuent les tâches domestiques comme la recherche de combustible, de l’eau, la préparation de repas, les soins des enfants et le nettoyage entre autres. Elles s’intéressent davantage au commerce et au mareyage. (Dasylva, Ranarivelo & Razanoelisoa, 1994).
Enquête socio-économique par questionnaire
Cet outil a comme avantage la quantification de multiples données et l’analyse de corrélation (Quivy & Van Campenhoud, 1995).
Le revenu considéré dans cette étude
Le revenu considéré dans cette étude est celui adopté pendant la Douzième Conférence Internationale des Statisticiens du Travail en 1973 qui dit que : « Le revenu est la somme des recettes monétaires et des recettes en nature et comprend les recettes qui, en règle générale, sont de nature récurrente et sont reçues régulièrement par le ménage ou par ses membres à intervalles d’un an ou à intervalles plus rapprochés ».
Pour cette étude, les recettes monétaires comprennent les ventes de produits halieutiques, les ventes de produits agricoles et d’élevage, les gains issus de travail à indépendant et les salaires. Les recettes en nature regroupent le paiement en nature de salaires, les biens et les services fournis gratuitement, la valeur des biens produits et consommés par le ménage comme les produits de pêche, les produits agricoles, les produits d’élevage et les produits forestiers. Plus précisément, l’étude concerne les recettes totales brutes annuelles.
L’objet de l’enquête et la population parente
L’objet de l’enquête était les recettes des systèmes de production des ménages des villages de Salary Nord
II et Bekodoy. Il est supposé que tous les produits ont les même valeurs qu’ils soient consommés-utilisés
par le ménage ou qu’ils soient vendus au marché. Les activités de production considérées étaient celles qui sont pratiquées par les ménages cette année ou l’année dernière. Les revenus sont calculés par type d’activités. La population parente est constituée par les ménages vivant dans ces deux villages.
Les perceptions des pêcheurs sur la diminution de la production halieutique, l’effet de la migration sur la production halieutique et la satisfaction des pêcheurs par rapport à la production qu’ils obtiennent ontégalement été demandées aux ménages.
L’unité, le taux et la technique d’échantillonnage
L’unité d’échantillonnage est constituée par un ménage. Le ménage est généralement défini comme une unité collective ou un groupe social, formé d’individus apparentés ou non, vivant sous le même toit, et qui partagent leurs ressources et dépenses (Pilon, Seidou Mama, & Tichit, 1997). Pour l’atteinte des objectifs de mise en évidence de la part de la femme et de l’homme dans les activités de productions des ménages ainsi que ses revenus respectifs apportés, les femmes ont été autant enquêtées que les hommes. L’échantillon est constitué par 115ménages qui ont été prélevés aléatoirement.
L’entretien
Quatre entretiens ont été effectués notamment au niveau de GIZ Sud-ouest, COPEFRITO, Murex International et Projet PACP à Toliara pendant les périodes de descente sur terrain.
Les périodes de descente sur terrain ont duré 29jours, ceci du 8 novembre à 6 décembre 2014.
Les données qui ont concerné la gestion des ressources forestières ont été collectées auprès de Monsieur Randrianoely Rado, Chef de volet TGRN/GIZ tandis que les mesures d’accompagnement et activités alternatives à la pêche déjà mises en œuvre avec leurs impacts sur le revenu des pêcheurs aux alentours de la zone d’étude ont été collectées auprès de Monsieur Ratsimandresy Eric, responsable de collecte et logistique de COPEFRITO, de Madame Zanatsoamahafaly Georgine de Murex international et de Monsieur Tatangirafeno Sébastien du Projet PACP.
Traitement et analyse de données
Les données brutes collectées ont été saisies sur ordinateur avant de subir les différents traitements nécessaires en vue de l’atteinte des résultats finaux. Le traitement est en général basé sur la statistique en utilisant XLSTAT 8.0 et Excel 2010 par :
• La représentation des résultats par des graphes : en fromage pour la contribution, en histogramme et en ligne.
• La statistique descriptive pour la description des variables par les paramètres de position et de dispersion essentiellement la moyenne, le minimum, le maximum entre autres.
• La statistique analytique comprenant les tests statistiques qui sont, dans la mesure du possible, des tests paramétriques c’est-à-dire suivant la normalité.
Méthodologie pour la vérification des hypothèses
Hypothèse 1
H1 : Les revenus forestiers sont plus élevés pour les ménages « pauvres » que pour les ménages aisés c’est-à-dire les « moyens » et « riches » ensemble.
Méthodes de collecte de données
Pour obtenir les données sur les revenus forestiers, les valeurs des produits forestiers c’est-à-dire les valeurs des bois de chauffe consommés et commercialisés, miel et la production agricole dans la forêt de Salary-Bekodoy ont été demandées aux 115 ménages.
Méthodes de traitement de données
Les  115  ménages  enquêtés  ont  été  répartis  en  trois  classes  correspondant  aux  termes  « pauvre » « moyen » et « riche » par la variable niveau de revenus totaux. Le partitionnement univarié de XLSTAT 8.0 a été utilisé pour avoir ces trois classes. En effet, le partitionnement univarié consiste à regrouper N observations unidimensionnelles décrites par une seule variable quantitative dans k classes homogènes.
L’homogénéité est ici mesurée au travers de la somme des variances intra-classe. Pour maximiser l’homogénéité des classes, la somme des variances intra-classe est à minimiser (Addinsoft, 2007).
La normalité de la variable Revenus forêt a été d’abord testée. Elle n’a pas suivie la normalité donc des transformations de variables ont été effectuées notamment la transformation logarithmique et Box-Cox de XLSTAT. Même après ces transformations, la normalité n’était pas améliorée. Par conséquent, seuls des tests non-paramétriques conviennent au traitement.
La vérification de cette première hypothèse consiste alors en une comparaison des deux échantillons pauvres et aisés par rapport aux Revenus Forêt par le test de Wilcoxon signé/ Test unilatéral à droite. Ce test a permis de tester si les deux échantillons Revenus Forêt des « pauvres » et Revenus Forêt des « riches et moyens » ont la même position ou non.
Ce test suppose deux hypothèses, H1.0 l’hypothèse nulle et H1.1 l’hypothèse alternative. L’hypothèse nulle est testée à un niveau de signification de 5%.
H1.0 dit que : La distribution des deux échantillons n’est pas significativement différente.
Par contre, H1.1 dit que : La position du premier échantillon est décalée à droite du second échantillon.
Si la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0.05, on peut valider l’hypothèse nulle H1.0. Autrement dit, l’hypothèse H1 de recherche est rejetée.
Par contre, si la p-value calculée est inférieure au niveau de signification seuil alpha=0.05, on rejette l’hypothèse nulle H1.0 et retenir l’hypothèse alternative H1.1. Autrement dit, l’hypothèse H1 de recherche est acceptée.
En vue d’expliciter les résultats relatifs à H1, des traitements statistiques complémentaires ont été effectués en l’occurrence la comparaison des deux échantillons par rapport aux variables Revenus, l’analyse de corrélation et l’analyse de la contribution d’une variable quantitative dans l’explication d’une autre variable quantitative.
La comparaison des deux échantillons pauvres et riches a été réalisée pour les variables Revenus Pêche, Revenus Agriculture, Revenus Culture sur sol forestier.
L’analyse de corrélation a été opérée entre toutes les variables Revenus des trois classes riche, moyenne et pauvre. Ces variables n’ont pas suivi la normalité d’où le choix est axé à Spearman car ce dernier présente l’avantage d’être non paramétrique (Rakotomalala, 2015). De plus, ce coefficient utilise les rangs des observations et non leur valeur en tant que telle et donc adapté aux données ordinales (Addinsoft, 2007).
Enfin, l’analyse de la contribution d’une variable quantitative dans l’explication d’une autre variable quantitative par l’analyse de régression linéaire a été effectuée pour expliquer les revenus totaux des « pauvres ». Les variables explicatives prises en compte ont été les Revenus Pêche, Revenus Petit commerce, Revenu Vente bois de chauffe, Revenus Vente produits agricoles. Une variable explique davantage le revenu total si la valeur de son coefficient normalisé est élevée et validée significative.
Hypothèse 2
H2 : Les revenus apportés par les femmes à travers l’exercice des activités autres que pêche sont faibles par rapport à ceux issus de la pêche.
Méthodes de collecte de données
Les données utilisées ont été obtenues par l’enquête en se focalisant sur les activités pratiquées par les femmes et les revenus de chaque activité effectuée par ces femmes.
Méthodes de traitement de données
La vérification de cette deuxième hypothèse consiste en une comparaison des moyennes des Revenus Pêche et Revenus non-Pêche. Des transformations logarithmiques et Box-cox ont été utilisées pour améliorer la normalité des variables mais celles-là n’ont pas réussi d’où l’utilisation du test de Wilcoxon signé/ Test unilatéral à gauche. Ce test permet de tester si les deux échantillons Revenus non-Pêche et Revenus Pêche ont la même position ou non. Le rejet ou l’acceptation de l’hypothèse H2 de recherche se fait en testant l’hypothèse nulle H2.0.
H2.0 dit que : La distribution des deux échantillons n’est pas significativement différente.
Par contre, H2.1 dit que : La position du premier échantillon est décalée à gauche du second échantillon.
Si la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0.05, on peut valider l’hypothèse nulle H2.0. Autrement dit, l’hypothèse H2 de recherche est rejetée.
Par contre, si la p-value calculée est inférieure au niveau de signification seuil alpha=0.05, on rejette l’hypothèse nulle H2.0 et retenir l’hypothèse alternative H2.1. Autrement dit, l’hypothèse H2 de recherche est acceptée.
En sus de la vérification de l’hypothèse, une analyse de corrélation des revenus apportés par les femmes a été réalisée.
Problèmes rencontrés et les limites de l’étude
Les problèmes rencontrés pendant la recherche
Les principaux problèmes sont liés à la descente sur terrain. Le premier est l’incompréhension des dialectes locaux des Vezo et Masikoro. Ces deux dialectes sont un peu difficiles à suivre et les populations locales ne comprennent pas également la langue officielle malagasy. Ainsi, deux personnes venant de Toliara ont été recruté en tant que interprètes et enquêteurs pendant le terrain. Ils ont été formés avant de procéder à l’enquête proprement dite.
Pendant les enquêtes, certains ménages éprouvent de la réticence même si leurs noms ne sont pas demandés. D’autres par contre réclament la prise de leur nom pour qu’ils soient considérés lorsque les interventions ultérieures viennent, certains réclament à la fin de l’enquête des gratifications pour avoir répondu aux questions mais la plupart demandent d’aide et d’appui. Certains ménages ne disent pas la vérité concernant leurs activités sources de revenu en l’occurrence un ménage qui se dit vivre de la commercialisation de charbon de bois alors que le chef du ménage fournit, en fait, un service de transport des bidons d’eau du puits vers les maisons de ceux qui ont besoin de tel service. Le mensonge n’a été découvert qu’après avoir confronté le prix d’un sac de bois de chauffe déclaré par ce ménage avec celui de deux autres personnes qui achètent de charbon de bois et qu’il y avait une différence et que ces deux personnes ont dit que ce ménage ne commercialise pas de charbon de bois. Les puits ne sont pas loin du village ce qui pourrait minimiser le nombre de ménage nécessitant de tel service, par conséquent, le revenu de ce ménage pourrait être faible d’où le mensonge par honte.
En outre, la durée de l’enquête était de 16jours, du 11novembre au 25novembre 2014, y compris le déplacement entre les deux fokontany. Cette durée n’a pas permis la compréhension parfaite du fonctionnement de la vie des pêcheurs. Des demi-journées ont également perdues à cause de l’intensité du vent entrainant la difficulté du déplacement sur sable.
Les limites de l’étude
Les limites de l’étude sont de deux ordres. D’abord, les données sur les captures correspondent à celles des captures générales par sortie, il a fallu estimer le nombre de jour de pêche pour l’année 2014 pour l’extrapolation annuelle des données. Pour ce faire, des données sur le vent journalier pour trois localités Morombe, Manombo et Toliara pendant l’année 2014 ont été consultées au niveau de la Direction de la météorologie avec les paramètres vitesse moyenne journalière et direction selon les mesures de NOAA/NCEP 10m au-dessus du sol. En s’appuyant sur l’affirmation de Moal en 1974 qu’une vitesse du vent inférieur à 10Km/h autorise la sortie en mer sur de petites embarcations (Ralison, 1990), le nombre moyen de jour pour lequel la vitesse du vent est inférieure à 10Km/h a été compté et a donné 125jours. Il est à remarquer qu’il y avait 18 jours où les données sont manquantes. Ceci constitue une limite étant donné que la capture varie selon les saisons et au gré du hasard. Les produits comme les tortues de mer et les petits pélagiques n’ont pas été pris en compte.
Ce qui constitue également une limite de cette étude est que les revenus issus de l’investissement des femmes dans des travaux auxquels les femmes et les hommes participent à la fois comme dans l’agriculture ne sont pas comptées dans les revenus des femmes. Y sont comptés ceux des activités exclusives des femmes.

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Table des matières

1 INTRODUCTION
2 METHODOLOGIE
2.1 Problématiques et hypothèses
2.1.1 Problématiques
2.1.2 Hypothèses
2.2 Situation géographique et administrative du milieu d’étude
2.3 Méthodes de collecte de données
2.3.1 Etat de connaissance sur la zone
2.3.2 Enquête socio-économique par questionnaire
2.3.2.1 Le revenu considéré dans cette étude
2.3.2.2 L’objet de l’enquête et la population parente
2.3.2.3 L’unité, le taux et la technique d’échantillonnage
2.3.3 L’entretien
2.4 Traitement et analyse de données
2.5 Méthodologie pour la vérification des hypothèses
2.5.1 Hypothèse 1
2.5.1.1 Méthodes de collecte de données
2.5.1.2 Méthodes de traitement de données
2.5.2 Hypothèse 2
2.5.2.1 Méthodes de collecte de données
2.5.2.2 Méthodes de traitement de données
2.6 Problèmes rencontrés et les limites de l’étude
2.6.1 Les problèmes rencontrés pendant la recherche
2.6.2 Les limites de l’étude
2.7 Cadre opératoire
3 RESULTATS ET INTERPRETATIONS
3.1 L’exploitation des ressources halieutiques
3.1.1 Les espèces et les zones exploitées
3.1.2 Les méthodes et engins
3.1.3 La production halieutique et sa variation
3.1.3.1 Variation temporelle de la production
3.1.3.2 Evolution des captures selon la perception des pêcheurs
3.2 Les activités sources de revenus des ménages
3.2.1 Les activités primaires sources de revenus
3.2.2 Les activités secondaires sources de revenus
3.3 La contribution de chaque activité dans la formation du revenu des ménages
3.3.1 La pêche
3.3.2 L’utilisation de la forêt
3.3.3 Le commerce
3.3.4 L’agriculture
3.3.5 Les autres activités
3.3.6 L’élevage
3.4 Caractérisation des ménages des villages de pêcheur
3.4.1 La classe des « riches » : Revenus de 3 038 800 Ariary à 6 466 800Ariary
3.4.2 La classe des « moyens » : Revenus de 1 283 200Ariary à 2 719 800Ariary
3.4.3 La classe des « pauvres » : Revenus de 140400Ariary à 1 252 160Ariary
3.5 Les relations économiques entre la pêche et la forêt
3.6 Les femmes dans l’économie d’un ménage des villages de pêcheurs
3.6.1 Les activités des femmes au niveau du ménage
3.6.2 Les revenus apportés par les femmes
3.6.3 La commercialisation des produits halieutiques par les femmes de pêcheur
4 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1 Discussions par rapport à la méthodologie
4.2 Discussions par rapport aux résultats
4.2.1 Les revenus des pêcheurs
4.2.2 Le rôle des femmes dans la gestion des forêts et dans les communautés forestières
4.2.3 Discussions sur les hypothèses
4.2.3.1 Discussion sur la première hypothèse
4.2.3.2 Discussion sur la deuxième hypothèse
4.2.4 Les handicaps et problèmes de la gestion des ressources naturelles halieutiques et forestières dans la zone d’étude
4.2.5 Atouts et potentialités
4.3 Recommandations
4.3.1 Principe
4.3.2 Les recommandations
4.3.3 Les objectifs à atteindre pour l’amélioration des revenus des ménages
5 CONCLUSION
6 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
7 ANNEXES

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