Les grandes théories sur la sociologie de l’éducation

Les grandes théories sur la sociologie de l’éducation

Vision diachronique de l’éducation

Cadre étymologique
Le caractère global de l’éducation est la volonté de construire un être antisocial à devenir un être social. Cette essence de l’éducation donne en elle ses propres fondements qui ne sont autre que la manifestation du « moi » chez les individus éduqués et socialisés. Le rôle social de l’éducation aboutit à sa légitimité vis-à-vis des individus et surtout vis-à-vis de la société globale. Cette société est alors régie par des règles et disciplines qui la rendent fonctionnelles selon son type et son genre. L’éducation évolue avec l’histoire de la société et l’histoire du monde qui est son centre d’application depuis le groupe familial nucléaire jusqu’à une collectivité de grande envergure ou macrosociologique comme l’Etat. Ainsi, la diachronie sur l’éducation part en parallèle avec l’histoire de l’humanité, nous aurons à retracer un essai de définition sur le cadre épistémologique de l’éducation : si on prend la définition de LALANDE, l’éducation est définie comme « mise en œuvre des moyens propres à assurer la formation et le développement d’un être humain » . C’est une définition qui donne un aperçu sur la discussion de la sociologie du dedans (de l’être humain), mais si nous prenons les idées sur l’éducation dans les temps antiques, elle est surtout basée sur « la sociologie du dehors » c’est-à-dire que l’éducation est axée sur la valeur de la société ; l’éducation est surtout développée et reste une éducation des minoritaires. L’éducation est réservée depuis la première écriture que jusqu’au moyen âge. Les efforts fournis par la chrétienté rendent cette éducation populaire. On en distingue d’ailleurs deux types ; les deux termes anglais «formal learning » ou éducation formelle et « informal learning » ou éducation informelle classent l’éducation en deux grands types. Parler de l’épistémologie de l’éducation sans parler de la définition et la conception socratique, platonicienne et aristotélicienne de la l’éducation est une absurdité, c’est une idéologie sans idée, une maison sans béton puisque ce sont les piliers de cette notion qui sont vainement soulevés dans le cadre de la conception ancienne de l’éducation.

En présence de ses idées, ces théoriciens ont leurs propre caractéristiques de champs de vision sur la façon dont on et sur qui on applique l’éducation. Ces bases éducationnelles donnent lieu à des controverses théoriques car selon Socrate, il faut partir de l’évidence, il parle de ce qu’on appel communément « la maïeutique socratique », l’apprenant ou l’étudiant doit être mise en évidence selon la situation qu’on lui confère, les exercices se tournent vers la réalité non pas de l’irréalisme ou de la fantaisie. La définition de Larousse nous donne un domaine de définition plus clair qui relate les contours sur l’éducation ; « éduquer c’est l’action de former un enfant et de le diriger vers l’état adulte » c’est un esprit développementiste de l’éducation, cette définition revient au sens propre de l’éducation de son origine latin : «ducere » qui veut dire conduire. Cela revient aussi à la conception antique de l’éducation qui part de l’individu vers la société où il vit. L’aboutissement de cette éducation, son but ultime est la nécessité pour lesindividus, membres de cette société à avoir une vision construite avec des modèles de cognitions logiques et scientifique.

Education scolaire sous la Rome Antique 

La discrimination scolaire entre fille et garçon

Selon Durkheim l’école est le théâtre d’inégalité, elle impose à l’individu des situations discriminatoires, cette idée durkheimienne était prouvée depuis fort longtemps depuis l’éducation romaine antique jusqu’à maintenant, elle reste un débat complexe.

L’école et l’éducation dans la Rome antique étaient différentes de l’éducation du postmodernisme. La nécessité de l’école était encore basée sur le principe ancien qui vulgarise l’utilité scolaire chez les garçons que chez les filles et les études étaient le plus souvent assez courtes. L’éducation romaine donne de l’importance à l’éducation des garçons car ils seront les piliers de la famille, ils doivent être armés aussi bien physiquement qu’intellectuellement pour faire face à la vie quotidienne, ils sont les derniers remparts de la famille. Quant aux jeunes filles, elles sont soumises à des travaux domestiques, elles sont destinées à apprendre tout ce qui concerne la gestion du foyer (. Les filles sont moins nombreuses à aller à l’école : elles restent chez elles et leurs mères leur apprennent comment mener une maison et une famille. ) .

À Rome, beaucoup d’hommes et une grande partie des esclaves savent lire et écrire. Chez les Romains, on accorde de l’importance à l’éducation des enfants. Ce concept discriminatoire est aussi constaté dans la société malgache d’alors. La division sociale du travail selon Durkheim est une division basée sur le genre c’est pourquoi on accorde plus de valeur dans le domaine du travail domestique aux garçons qu’aux jeunes filles. Dans les familles populaires romaines, le garçon va aider son père aux champs ou à l’atelier (alors que la fille reste à la maison pour aider sa mère). Les jeunes esclaves étaient affectés aux travaux domestiques comme leurs parents. Les enfants des classes populaires n’allaient pas à l’école et restaient illettrés comme la plupart des Romains. À Rome l’enseignement était payant. Les familles les plus modestes devaient faire des sacrifices financiers si elles désiraient que leurs garçons reçoivent une bonne instruction. Au temps des Romains, pour recevoir une éducation complète, il fallait être d’une famille aisée. Dans ce cas, l’éducation des enfants était confiée à un esclave instruit de la famille, le «paedagogus» (pédagogue), qui les accompagnait à l’école.

Il existe une grande différence entre éducation des filles et éducation des enfants ; l’approche genre est encore très répandue à l’époque et elle est adoptée par plusieurs pays entre autre la Rome Antique. En situation de discrimination, il existe encore de situation de genre qui fait que les jeunes filles issues d’une famille aisée ont encore la chance de continuer ses études par le biais d’un « précepteur », une sorte de guide, de professeur particulier qui suit l’éducation de la jeune fille ou par le biais d’une école privée.Elles étudiaient les auteurs classiques latins et grecs à partir de l’âge de six ans, quelques filles issues de bonne famille sont choisies pour être vestales (une vestale est une prêtresse dédiée à Vesta la déesse du foyer. Quant aux jeunes filles issues de la famille populaire, elles ne pouvaient pas aller très loin dans les études (à partir de 12 ans, elles ne vont plus à l’école), car elles devaient retourner auprès de leurs mères pour apprendre leur rôle de future mère de famille (elles apprennent avec leurs petits frères et sœurs), à filer la laine, à cuisiner, tenir une maison. L’éducation des garçons est plus dure et plus complexe, Ils allaient à l’école de sept à douze ans. Ensuite, de douze à quinze ans, ils suivaient les leçons du grammaticus. L’éducation des garçons, jusqu’à sept ans, l’enfant était éduqué uniquement à la maison. De seize à dix-huit ans, les jeunes gens pouvaient recevoir l’éducation d’un rhéteur. La majorité des garçons commençait à travailler ou apprenait un métier sur le lieu de travail.

Les niveaux d’instructions

Il y avait trois niveaux d’enseignement : L’enseignement primaire ; l’enseignement secondaire; l’enseignement supérieur .

L’enseignement primaire
Dans les familles plus aisées, les enfants reçoivent une instruction de base, lire, écrire et compter. Ce sont des personnes qualifiées, des précepteurs privés, aidée par un esclave (le pédagogue) qui assurent cette instruction. Les précepteurs d’origine hellénique étaient très recherchés. Il n’y avait pas d’école publique. L’enseignant, aussi appelé litterarius ou ludi magister, était privé, c’est-à-dire qu’il n’enseignait pas dans un lieu fixe. Il était d’un niveau social modeste. Il apprenait aux enfants âgés de 7 à 12 ans à lire, écrire et compter. Les leçons se passaient la plupart du temps dehors, sous des portiques, des balcons (« pergula ») des immeubles ou encore dans des enceintes publiques. L’enseignant avait un salaire par mois et par élève payé par les familles. Les cours étaient communs. Leurs méthodes d’enseignement étaient sans doute le plus souvent de répéter sans cesse les leçons, et de travailler la mémorisation. « unum et unum, duo ; duo et duo quattuor… » Cette phrase était quelque chose qu’ils répétaient souvent en mathématiques, c’est l’équivalent de « un et un, deux ; deux et deux, quatre… »en français. Pour faciliter l’apprentissage de la langue les élèves étaient classés en trois groupes selon leur niveau de connaissances: les abecedarii, les syllabarii et les nominarii.Des professeurs spécialisés enseignaient dans leurs propres locaux : le calculator dirige un cours de mathématiques et le notarius, enseigne un procédé d’écriture sténographique (qui était utilisé dans l’administration sous l’empire. Les enfants pouvaient être frappés à la baguette de bois (la férule) comme punition.

L’enseignement secondaire
Peu d’élèves recevaient un enseignement secondaire, composé de deux cycles : la grammaire (de 12 à 16 ans) et la rhétorique (de 16 à 18 ans). Dans les familles aisées à l’adolescence (12 à 16 ans), les garçons reçoivent une instruction plus poussée. Il fréquente le cours d’un grammaticus. L’enseignement est basé sur l’étude des auteurs latins (Térence, Virgile …). Le garçon fréquente le cours d’un gramaticus. Il y apprend à conjuguer, à savoir les déclinaisons, à résoudre des problèmes grammaticaux. Certains commencent l’étude du grec. Le grec est la première langue étrangère à Rome, mais c’est surtout la langue maternelle d’une grande partie de la population de la partie orientale de l’empire romain. De ce fait on étudiait les auteurs grecs et en particulier Homère. Les notions d’histoire et de géographie s’acquéraient au cours des lectures de textes littéraires. Les notions scientifiques étaient quasi absentes de l’enseignement ordinaire, pour cela on pouvait avoir recours à des maîtres spécialisés. Après que la religion chrétienne s’est affirmée en tant que religion d’État, les chrétiens s’opposèrent à l’enseignement qui était basé sur des textes païens (classiques), mais la tradition était tellement forte qu’il n’y eut aucun changement. Après seize ans à 16 ans, dans les familles de la nobilitas romaine, le garçon peut aller chez le rhetor. Pendant 4 ou 5 ans, il lit beaucoup des auteurs de prose (comme Tite-Live, Salluste, Cicéron). Il y apprend la politique et les lois. Il apprend à écrire et à prononcer des discours en public, ce qui lui sera utile s’il envisage une carrière politique (c’est lecursus honorum pendant la République romaine). Pour cela il y a des exercices de récitation et de débat. Les étudiants devaient aussi écrire et réciter des compositions. Le rhéteur (enseignant de ce niveau) devait enseigner l’éloquence hellénique (c’est le fait d’être convaincant et de bien s’exprimer à l’oral en grec). S’agissant d’une autre langue, cela prenait du temps à l’apprendre, et cela limitait la possibilité pour les enfants issus de la Plèbe de faire concurrence à ceux de la classe supérieure (« nobilitas »).

L’enseignement supérieur
Pour les plus riches des élèves romains, les études pouvaient se finir par un séjour dans de grandes écoles de Grèce ou d’Asie Mineure, car à certaines époques, c’était les seules qui étaient capables de donner l’enseignement supérieur. Ces grandes écoles où on allait parfaire son éducation étaient le lycée, l’Académie, le Gymnase à Athènes, ou à Téos en Asie mineure. À partir de la période de l’Empire, beaucoup de villes provinciales seront capables d’offrir des spécialisations universitaires aux étudiants. À Rome on pouvait aussi étudier la philosophie et le droit, c’est le premier cours où on créa un diplôme spécifique qui était essentiel pour pratiquer la profession d’avocat. La médecine était une spécialité très demandée ets’étudiait à Athènes ou à Alexandrie Pour écrire, les romains utilisaient de l’encre qui était constituée d’eau et de suie pulvérisée, ou d’encre de seiche. Ils s’entraînaient à écrire sur des petites tablettes de bois enduites de cire. Ils utilisaient des stylets pour écrire dessus. Grâce à sa partie plate, ils pouvaient effacer les fautes. Les textes étaient copiés sur des rouleaux fabriqués à partir de papyrus d’Égypte, ils étaient protégés dans des étuis de cuir de forme circulaire. Pour les calculs on se servait d’un boulier, ou bien d’un abaque, qui est une tablette à calculer et à l’aide de cailloux ou de jetons appelés « calculi », que les enfants font glisser dans les rainures de cette tablette ils apprennent à compter.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : Les synopsis théoriques sur l’éducation
CHAPITRE I : Les grandes théories sur la sociologie de l’éducation
Section 1 Vision diachronique de l’éducation
Section 2 La conception contemporaine de l’éducation
Section 3 Facteurs influant sur la réussite scolaire
Section 4 Domaine de définition sur la sociologie et la
psychologie de l’éducation
Section 5 Etude psychologique des adolescentes
CHAPITRE II : Réflexion sur la discussion féministe
Section1 Discussion sur le féminisme
Section 2 La construction sociale du genre ou comment se
reproduisent les rapports d’oppression
Section 3 La Sociologie de la pauvreté
CHAPITRE III : Mise en œuvre d’une méthodologie auto-évaluation
et Aperçu du terrain
Section 1 Vision holistique sur la méthodologie
Section II : Adaptation de la méthodologie au terrain
Section III : Aperçu monographique
PARTIE II : Pratique éducationnelle des adolescentes et droits des enfants
CHAPITRE IV : Résultats d’enquête
Section 1 Contexte de recherche
Section 2 Vérification des hypothèses
Chapitre V Contrastes éducationnels chez les jeunes filles
Section I : Contrastes éducationnels à l’école
Section II : Contrastes éducationnels à la famille
Section 3 : Les contrastes à caractère social.
CHAPITRE VI Controverses éducationnelles et Droits des enfants
Section I Dérive entre éducation scolaire et éducation sociale
Section 2 Blocage à l’application des droits des enfants
Section 3 Le poids du genre
PARTIE III Prospective pour une éducation-type
CHAPITRE VII
Aménagement du droit des enfants
Section 1 Aménagement de l’esprit du droit des enfants
Section 2 Aménagement des contenus
CHAPITRE VIII :
Section 1 :
Solutions prospectives sur l’Education
Education citoyenne comme mesure
Section 2 :
d’accompagnement
Une nouvelle forme d’éducation de mass
Section 3 : Vulgarisation des modèles et repères éducationnels appropriés
Section 4 : Elargissement de l’autorité parentale
CHAPITRE IX Remise en cause et modération des libertés des enfants
Section 1 : Remise en cause des libertés issues des droits des enfants
Section 2 : Modération des libertés des enfants
CONLUSION

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