Les grandes tendances au sein de la profession vétérinaire
Une modalité d’exercice en mutation
L’exercice individuel en perte de vitesse
L’effectif des libéraux est en constante progression depuis 2010 avec une augmentation de sa population de 8,7% en 5 ans pour atteindre 11 130 inscrits en décembre 2016 soit 63% de la population vétérinaire (CARPV, 2017). L’âge moyen de ce statut d’exercice est plus élevé que la moyenne d’âge globale (47 ans). Comme dans la population générale vétérinaire, nous constatons une augmentation de l’effectif féminin dans cette branche d’exercice (environ 1 100 femmes supplémentaires en 5 ans soit une augmentation de plus de 7% de la part de femmes exerçant en libéral entre 2011 et 2016). Néanmoins la gente féminine reste minoritaire (38% de la population libérale).Dans ce contexte, et bien que la part de l’exercice individuel soit encore importante parmi l’ensemble des 7 300 établissements vétérinaires (38%), ce mode d’exercice tend à régresser (Observatoire national démographique de la profession vétérinaire, 2017). D’ailleurs, entre 2015 et 2016 nous avons de nouveau constaté une diminution du nombre de structures individuelles (-314 soit près de -5% en une année). Le nombre de praticiens exerçant seul ne cessent de régresser (-3,7% entre 2010 et 2015). En janvier 2018 14,4% des inscrits à l’Ordre exercent seul contre 17,2% en 2016 (Ordre National des Vétérinaires, 2018 ; Observatoire national démographique de la profession vétérinaire, 2016 ; Asterès, 2018).
L’exercice en tant que collaborateur libéral reste très minoritaire (environ 900 en 2018 soit 4,9% de la population totale vétérinaire) mais en légère progression (+0.3% entre 2016 et 2018).
Le salariat en progression
La part des salariés du secteur libéral ne cesse d’augmenter au fil des années (+ 7,3% entre 2010 et 2018 dont 3,9% durant les deux dernières années uniquement). L’effectif des salariés vétérinaires s’élève à 6 200 en janvier 2018 (soit 34% de l’effectif total vétérinaire). La progression du nombre de salariés a nécessité la mise en place d’une convention collective pour les salariés vétérinaires en 2006. La population de salariés est en moyenne plus jeune de 10 ans que la population libérale. Cela se répercute sur la portion prépondérante de femmes chez les salariés vétérinaires de structures libérales (70%). Parmi les femmes salariées, 75% ont une activité principale « animaux de compagnie », contre 30% pour leurs homologues hommes (Observatoire national démographique de la profession vétérinaire, 2017 ; VetFuturs France, 2018).
Les structures vétérinaires s’agrandissent
Nous dénombrons 7 336 établissements vétérinaires en 2017 correspondant à une augmentation de près de 10% du nombre d’établissements vétérinaires depuis 2007 (Observatoire des Métiers des Professions Libérales, 2010). Les cliniques vétérinaires représentent plus de la moitié des établissements et les cabinets 41%. Durant très longtemps la structure vétérinaire typique était celle d’un cabinet avec un unique praticien. Aujourd’hui, la tendance est plutôt vers l’association et le regroupement des vétérinaires et cela va de pair avec le développement des salariés non vétérinaires. Le nombre de salariés (vétérinaires et non vétérinaires) s’est accru de 15% entre 2010
et 2015, pour atteindre le chiffre de 20 000. Le nombre moyen de salariés (vétérinaires et non vétérinaires) par structure est passé de 3,5 salariés à 3,8 salariés durant la même période (Asterès, 2018). Les sociétés vétérinaires employaient en moyenne en 2017, un salarié vétérinaire et regroupaient un peu plus de deux associés.
Un maillage territorial vétérinaire précaire dans les campagnes
Comme mentionné précédemment, l’exercice vétérinaire se fait principalement dans la branche « animaux de compagnie » au détriment de celle des animaux de rente. Aujourd’hui la majeure partie des étudiants vétérinaires sont issus du milieu urbain. L’évolution de la répartition géographique des inscrits à l’Ordre illustre cette tendance. Tout comme la population générale française, la population vétérinaire délaissent peu à peu l’espace géographique correspondant à la diagonale du vide (Livret bleu, 2018). La plupart des départements présentant une régression ou au mieux une très légère augmentation du nombre d’inscrits se situent dans la diagonale du vide. Les vétérinaires se concentrent dans les zones urbaines et péri-urbaines des grandes et moyennes villes. Le nombre de libéraux diminuent légèrement et particulièrement en Bretagne, dans le Massif central et les Pays de la Loire (Observatoire national démographique de la profession vétérinaire, 2017).
Un temps de travail moindre
Bien que les effectifs vétérinaires ne cessent d’augmenter, certaines parties du territoire semblent connaitre des difficultés à recruter de nouveaux vétérinaires. Le désintérêt des jeunes générations pour les territoires ruraux peut expliquer en partie ce phénomène mais d’autres éléments doivent également être pris en compte. La manière de travailler semble se modifier substantiellement. Si nous ramenons le temps de travail réalisé par un individu à un « équivalent temps plein » (ETP), nous constatons qu’il y a moins de garde par ETP, un temps de travail quotidien et mensuel moindre par ETP par rapport aux générations précédentes. Ceci se concrétise par la diminution du nombre de « salariés ETP » et le fait qu’un ETP sortant doive probablement être remplacé par 1,5 à 2 ETP (VetFuturs France, 2018). Autrement dit un vétérinaire partant à la retraite doit être remplacé par plus d’un jeune vétérinaire à temps plein pour faire l’équivalent du temps de travail du jeune retraité. Ainsi, nous pouvons comprendre plus aisément la difficulté supplémentaire à renouveler l’effectif vétérinaire dans certaines régions rurales déjà en tension. Le rapport Vetfuturs France préconise d’élaborer un travail pour bien analyser les besoins futurs en ETP dans la profession vétérinaire afin de mieux préparer l’avenir(Observatoire des Métiers des Professions Libérales, 2010 ; VetFuturs France, 2018).
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie principales caractéristiques des primo-inscrits |
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Table des matières
Introduction
Première partie : caractérisation de l’ensemble de la population vétérinaire
I. Quelques notions et définitions
A. Profession libérale : définition et notions
1. Définition
2. Conséquences
B. Vétérinaire : une profession réglementée
1. L’Ordre des vétérinaires
2. L’inscription au tableau de l’Ordre
3. Les sorties du tableau de l’Ordre
C. Les différentes modalités d’exercice vétérinaire
1. Salarié
2. Collaborateur libéral
3. Vétérinaire libéral « classique »
D. Les différents métiers du vétérinaire
E. La population entrante et sortante vétérinaire
1. Population dite « entrante »
2. Population dite « sortante »
II. Les grandes tendances au sein de la profession vétérinaire
A. Une population vétérinaire en constante augmentation
B. La féminisation de la profession vétérinaire
C. Le secteur des animaux de compagnie en constante progression
D. Une modalité d’exercice en mutation
1. L’exercice individuel en perte de vitesse
2. Le salariat en progression
3. Les structures vétérinaires s’agrandissent
4. Un maillage territorial vétérinaire précaire dans les campagnes
5. Un temps de travail moindre
III. Principales caractéristiques des primo-inscrits
A. Un effectif principalement féminin et de nouveau en progression
B. Une population principalement formée en France, mais pas seulement
C. L’insertion de la population entrante
1. Des choix d’espèce traitée similaires à la population générale vétérinaire
2. Une modalité d’exercice différente selon l’espèce traitée
D. Caractéristiques générales de la population sortante
1. Une population sortante en forte augmentation depuis 2010
2. Des raisons de sortie différentes selon le genre
3. Les retraités libéraux sont majoritairement des hommes
4. Le profil des vétérinaires « Baby boomer »
5. Les autres motifs de sortie concernent plutôt les femmes
E. Les écoles vétérinaires d’origine des professionnels sortants
F. Espèces traitées des sortants du tableau
1. Dans la population globale des sortants du tableau en 2016
2. Dans la population féminine des sorties du tableau en 2016
3. Dans la population masculine des sorties du tableau de 2016
IV. Démographie et évolution de la population des jeunes vétérinaires
A. Place des jeunes praticiens dans l’ensemble des vétérinaires
B. Les sorties du tableau ne cessent d’augmenter chez les jeunes
C. Une modalité d’exercice de plus en plus tourné vers le salariat
D. Les jeunes vétérinaires libéraux
1. La place des jeunes libéraux chez les vétérinaires
2. La collaboration libérale progresse
3. L’installation des jeunes vétérinaires libéraux
E. Les espèces traitées
1. Les animaux de compagnie
2. Les animaux de rente
3. Les chevaux
Deuxième partie : quelles évolutions pour la profession vétérinaire ?
I. Le contexte socio-économique
A. Un secteur économique plutôt favorable
1. Une consommation en progression
2. Un chiffre d’affaires en progression
3. Des revenus moyens confortables chez les libéraux
B. Le milieu rural : un secteur sous tension
1. Un secteur rural en pleine reconfiguration
2. Une relation éleveur- vétérinaire en évolution
3. Un territoire en manque d’offre vétérinaire
C. La branche « animaux de compagnie » en pleine mutation
1. Une population féline en nette augmentation
2. Les propriétaires canins, plus consommateurs de soins vétérinaires
3. Une rémunération des professionnels canins plus faible
II. La vision de la profession par les vétérinaires
A. L’enquête VetFuturs
B. Des valeurs fondamentales qui perdurent
C. Une nouvelle vision du métier émerge
1. Un regard sur le métier qui évolue durant la carrière
2. De nouvelles aspirations impactant le métier de vétérinaire
III. La vision et les attentes des étudiants
A. Une vision partielle du métier par les étudiants
B. Les attentes des étudiants
IV. Ce que la société française attend de la profession vétérinaire
A. Un important crédit auprès du grand public
B. Mais des points d’amélioration sont attendus
1. Une meilleure communication auprès des propriétaires
2. Des services d’urgence et de garde à densifier
3. Une coopération à renforcer avec le milieu agricole
C. Les attentes de l’Etat
1. Les responsabilités confiées aux vétérinaires
2. Une stratégie de communication à repenser
Troisième partie : enquête auprès des vétérinaires sortis volontairement du tableau de l’Ordre avant l’âge de 40 ans
I. Elaboration de l’enquête
A. Population cible
B. Matériel et méthode
1. Recensement de la population cible
2. Logiciel utilisé pour l’enquête
3. Contenu de l’enquête
4. Diffusion de l’enquête
II. Analyse et caractérisation de la population cible vétérinaire
A. Caractéristiques générale de la population cible
1. Evolution de la population sortante
2. Une population essentiellement féminine
3. L’âge de la population cible
4. Nationalité des sortants de l’étude
5. Ecoles de formation des vétérinaires de l’étude
6. Répartition de la population cible selon la région d’exercice
7. Espèces traitées principales de la population cible
B. Comparaisons de la population cible selon le genre
1. La répartition hommes/ hommes dans la population cible
2. Nationalité selon le genre dans la population cible
3. Répartition géographique selon le sexe dans la population cible
4. Ecoles de formation selon le sexe dans la population cible
5. Espèces traitées principales selon le genre
III. Analyse et caractérisation de la population des répondants avant la sortie du tableau
A. Représentativité de l’échantillon des répondants
B. Méthode de regroupement des répondants
1. Traitement préalable des réponses
2. Les regroupements des vétérinaires répondants
C. Caractéristiques générales de la population des répondants
1. Espèces traitées principales
D. Analyse des vétérinaires interrogés praticiens en clientèle avant la sortie (N=209)
1. Espèces traitées principales
2. La modalité d’exercice chez les praticiens de l’étude
3. Répartition du temps de travail
4. Les revenus chez les praticiens de l’étude
E. Analyse des vétérinaires non praticiens de l’étude avant la sortie du tableau de l’Ordre
1. Des secteurs d’activité variés
2. Modalité d’exercice chez les non praticiens de l’étude
3. Revenus des vétérinaires non praticiens
IV. Analyse et caractérisation de la population de l’étude à la sortie du tableau de l’Ordre
A. Les vétérinaires praticiens en milieu privé au moment de la sortie (N=180) 71 1. Le statut professionnel au moment de la sortie
2. Les sortants vétérinaires actifs (N=81)
3. Les vétérinaires sortants en recherche d’emploi (N=19)
4. Les vétérinaires en reprise d’études (N=36)
5. Les vétérinaires sortant et volontairement sans emploi (N=41)
6. Bilan sur les sorties des vétérinaires praticiens du secteur privé (N=180) 74 B. Les vétérinaires praticiens en milieu universitaire au moment de la sortie (N=29)
1. Le statut professionnel au moment de la sortie
2. Secteurs professionnels à la sortie chez les praticiens en CHUV (N=17) 75 3. La poursuite des études chez les praticiens universitaires (N=10)
4. Bilan sur les praticiens en milieu universitaire
C. La situation des vétérinaires non praticiens en clientèle à la sortie (N=34) 76 1. Le statut de ces professionnels à leur sortie du tableau
2. Les vétérinaires en activité lors de la sortie (N=19)
3. La reprise des études chez les non praticiens de l’étude (N=9)
4. Les vétérinaires volontairement sans emploi (N=3)
D. Bilan sur les sorties des vétérinaires ayant répondu
V. Analyse de la situation des répondants au moment de l’enquête
A. La majorité est dans la même situation qu’à la sortie du tableau
B. Les vétérinaires changeant de situation professionnelle
VI. Motifs de sortie du tableau avancés par les répondants
VII. Choix de l’emploi actuel des répondants
VIII. Comparaison des activités professionnelles par les répondants
A. Comparaison dans la population totale des répondants
B. Comparaison des activités parmi les répondants se réorientant
C. Comparaisons des activités au sein de populations particulières de répondants
1. Les répondants poursuivant une activité libérale à l’étranger (N=45)
2. Les répondants volontairement sans emploi (N=44)
IX. Le ressenti des répondants sur leur expérience professionnelle vétérinaire en France
A. Le ressenti chez l’ensemble des répondants
B. Le ressenti chez les répondants s’étant réorienté dans d’autres secteurs (N=82)
C. Le ressenti des répondants restant dans un secteur vétérinaire (N=116)
D. Les interrogés indécis à la sortie (N=28)
X. Bilan fait par les répondants sur le parcours vétérinaire
A. Ensemble des interrogés (N=245)
B. Les répondants insatisfaits et volontairement sans emploi (N=16)
C. Les répondants s’étant réorientés vers des secteurs non vétérinaires (N=82)
D. Les répondants qui restent vétérinaires après la sortie (N=116)
XI. Discussion
A. Limites de l’enquête
B. Pistes d’amélioration
C. Les grands types de population de l’étude
Conclusion
Bibliographie
Annexes
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