Les généralités sur jatropha

LES CARACTÉRISTIQUES DU JATROPHA

L’historique de la filière Jatropha

Originaire de l’Amérique du sud, elle fut introduite dans les autres pays tropicaux et subtropicaux par les explorateurs occidentaux. Le mot Jatropha vient de deux mots grecs à savoir d’une part iatros qui signifie docteur et d’autre part trophée qui veut dire nourriture. Le Jatropha est réputé pour ses vertus médicinales : Il est utilisé comme laxatif, antiseptique, contre les maladies cutanées et contre la lèpre ; il produit une substance appelée curcine ayant des vertus antitumorales, fongicides et insecticides. Le Jatropha ou pourguère, est une plante buissonnante qui peut atteindre huit mètres de hauteur ; il a la capacité de survivre dans les milieux semi- arides et ne fait donc pas concurrence aux cultures vivrières. Le Jatropha était cultivé intensivement au cap vert surtout pour son huile extraite à partir des graines dont la teneur en huile est comprise entre 28% et 37%. Cette huile était exportée en Europe à partir des pays africains à des fins industrielles.

❖ Botanique :
Le Jatropha appartient à la famille des euphorbiacées. Il existe plusieurs espèces, mais les plus cultivées sont principalement JatrophaCurcas et le JatrophaMahafalensis. Le Jatropha est présent dans tous les pays tropicaux et subtropicaux et poussent entre zéro et 1.500 mètres d’altitude.

Le Jatropha se propage par graine ou par bouture. Pour bien fructifier, le Jatropha a besoin de 250 à 600 mm de pluie annuelle et supporte mal les précipitations supérieures à 3700 mm.

La description du jatropha

A. La tige
Sur les vieilles tiges, l’écorce a une couleur vert- foncée, luisante. Ces cicatrices de défoliation y sont bien visibles. Une entaille à l’écorce fait sortir un latex translucide et abondant. Les feuilles ont une couleur violine et sont souvent recouvertes de polis blanchâtres, tandis que les feuilles âgées sont de couleur verte éclatante et sont glabres.
B. La feuille
Les feuilles sont simples, alternées, disposées de phyllotaxie 2/5. Les jeunes feuilles ont une couleur violine et sont recouvertes de poils blanchâtres, tandis que les feuilles âgées sont de couleur verte éclatante et sont glabres.

Les feuilles sont lobées, plus ou moins planes ; elles peuvent dépasser 17cm de long. Les feuilles sont simples vertes, alternées à long pétiole, teintées de rouge près du limbe, les très jeunes feuilles sont violines, limbes larges logés à la base, présentant de part et d’autre du sommet une ou deux pointes où aboutissant les nervures de la base, nervures palmées apparentes sur la face inférieure de 7 à 9 ; par transparence, on distingue sur les nervures des pointes translucides, la face supérieure de la feuille dont tournée vers l’observateur. La feuille s’insère sur la tige par une dilatée bien visible. Le pétiole est de section circulaire. La base du limbe est cordée, son bord est entier et le sommet terminé par un court acumen. A propos de nervation, elle est du type palmé : les différents nervures principales partent du point d’insertion pétiole-limbe et se terminent chacune vers le sommet du lobe.

C. Le tronc
Le tronc est verdâtre, partant de jeunes rameaux lisses, verts ; souples à nombreuses lenticelles blanches. Les rameaux anciens sont glabres, touffus, cassants.

L’appareil de production

Les fleurs sont très petites et de couleur vert-jaune, groupées en corymbe unisexuées, monoïques du type 5, régulières, à l’aisselle d’une bractée.

A. La fleur mâle possède
– Un calice vert à 5 pétales ovales, tâches de violine,
– Une corolle jaune à 5 pétales verts puis jaunes foncés,
– 10 étamines à anthères allongées et pollen jaune très abondant, 5 étamines libres entourent un groupe de 5 étamines de mêmes tailles, soudées entre elles par les filets.
– 5 glandes jaunes alternes avec les étamines libres .

B. La fleur femelle
La fleur femelle possède également de glandes à la base du pistil :
– 5 sépales persistants et 5 pétales ;
– 1 ovaire super globuleux à 3 loges (1 ovule par loge) à style très court et à stigmates verts, puis violine ;
– Une corolle jaune à 5 pétales verts puis jaunes foncés ;
– 10 étamines à anthères allongées et pollen jaune très abondant, 5 étamines libres entourent un groupe de 5 étamines de même taille soudées entre elles par les filets;
– 5 glandes jaunes alternées avec les étamines libres .

Le produit de la plante

A. Les fruits
C’est une capsule renfermant chacune une grosse graine noire. Les Graines sont comparables à celle du ricin. Le fruit est une capsule tricoque contenant 3 Graines. Cette capsule a la forme globale d’un ovoïde, de 2 cm x 3 cm de grosseur. Parvenue à maturité, elle s’ouvre par trois déhiscences longitudinales suivant les sutures dorsales des carpelles. La graine a une couleur noire terme, sa forme est allongée, arrondie, de 1.5cm de long sur 1cm de large, à 3 ans.

B. La graine
La graine est formée de :
– deux facettes presque planes formant la face ventrale,
– la face dorsale, bombée et arrondie .

Pour chaque graine, un tégument coriace, crevassé de petits sillons, renferme les albumens et cotylédons ; deux albumens oléagineux, blancs et charnus.

Les noms vernaculaires

Jatropha fut introduite au 17ème siècle, probablement par les Portugais. Initialement, la plante fut utilisée comme buisson individuel, elle fut cultivée à plus grande échelle dans les années 30 du 20ème siècle. La plante s’est plantée dès lors jusqu’à nos jours grâce à ses divers potentiels et à l’efficacité à la vie quotidienne des citoyens de la grande île.
– Merina: Kinopotsy
– Sihanaka : Kinopotsy
– Betsimisaraka : Fizika
– Sakalava: Savoa, Savoha,-Tanantanankisoa, Tanatanampotsy, Tanatanambazaha
– Sihanaka: Valavelona/Valavelo
– Autres: Kinana/Voanongo .

Par contre, en France on l’appelle le médicinier, Pignon d’Inde, Pughère ou Pougère .

Les ennemis

Contrairement à une idée largement répandue, les propriétés insecticides et toxiques du Jatropha Curcas ne l’immunisent pas contre des attaques d’insectes qui produisent une incidence négative sur la productivité des plantations. Ainsi, 15 espèces de l’ordre des Hétéroptères, parasites du Jatropha, ont été identifiées. L’insecte qui cause le plus de dégâts est l’Agonosoma trilineatum.

Les femelles peuvent être striées ou porter des taches sombres. Les mâles sont toujours striés. Cet insecte se nourrit en piquant le fruit et en injectant un liquide qui dissout la graine. Son utilisation pour le contrôle biologique des invasions de Jatropha Gossypifolia a été testée en Australie, mais il n’a pas pu s’adapter et se développer. Parmi les autres parasites identifiés en Amérique du Sud, on cite principalement Pachycoris klugii (dégâts sur les fruits) et Leptoglossus zonatus.

En Inde, les deux principaux parasites identifiés sont Scutellera nobilis (qui provoque la chute des fleurs, l’avortement des fruits, la malformation des graines) .

Et Pempelia morosalis (qui attaque les inflorescences et les capsules). Ainsi, on a montré que :
– Pempelia (papillon) est très largement parasité (à 85%) par un diptère et une araignée qui en réduisent l’impact.
– Pachycoris et Leptoglossus (Deux importants parasites des fruits) peuvent être contrôlés à l’aide de champignons Beauveria bassiana et Metarhizium Anisopliae.

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Table des matières

INTRODUCTION
Première Partie : LA PLANTE, SON MILIEU ET SA PLACE ACTUELLE
CHAPITRE I : LES GÉNÉRALITÉS SUR JATROPHA
Section I-LES CARACTÉRISTIQUES DU JATROPHA
Section II-LES FACTEURS DE PRODUCTION
Section III-LES MULTIPLICATIONS GÉNÉRATIVES ET D’EXPLOITATIONS
CHAPITRE II : LE CONTEXTE ACTUEL DE LA FILIÈRE JATROPHA
Section I-LES UTILITÉS DU JATROPHA À MADAGASCAR
Section II-LA FINALITÉ DE LA FILIÈRE JATROPHA
CHAPITRE III : LES INTERVENANTS DANS LA FILIÈRE À MADAGASCAR
Section I-LES ACTEURS PRINCIPAUX DE LA CULTURE DE JATROPHA À MADAGASCAR
Section II-LES ACTIVITÉS PRÉVUES
Section III-LES ACTEURS INTRANT À LA FILIÈRE JATROPHA
Deuxième Partie : CADRE D’ANALYSE PERSPECTIVE DE VALORISATION DE LA FILIÈRE JATROPHA
CHAPITRE I : L’INFORMATION GÉNÉRALE SUR LA FILIÈRE
Section I-LE JATROPHA CURCAS ET LA PRODUCTION MONDIALE DE SES DÉRIVÉS
Section II-LES UTILISATIONS MONDIALES AUX DÉRIVÉS DE LA FILIÈRE JATROPHA
Section III-L’IMPORTANCE DE LA FILIÈRE JATROPHA
CHAPITRE II : L’ANALYSE DES PROBLÈMES ET PROPOSITIONS DE VALORISATION DE LA FILIÈRE JATROPHA
Section I-LES ATOUTS DE LA FILIÈRE JATROPHA À MADAGASCAR
Section II-LES PRINCIPAUX PROBLÈMES À LA MISE EN VALEUR DE LA FILIÈRE
CHAPITRE III : LA PLANTE «JATROPHA CURCAS » POUR L’ÉCODÉVELOPPEMENT DU DISTRICT DE FÉNÉRIVE-EST
Section I-LES CARACTÉRISTIQUES DU DISTRICT DE FÉNÉRIVE EST
Section II-CADRE D’ANALYSE DE LA RÉALISATION DU PROJET
Section III-L’HUILE DE JATROPHA ET SON RENDEMENT ÉNERGÉTIQUE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES ILLUSTRATIONS

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