Cadre d’étude
Notre étude avait pour cadre l’Unité de Soins Ambulatoires pour enfants et adolescents drépanocytaires du Centre Hospitalier National d’Enfants Albert Royer (CHNEAR) qui est un hôpital pédiatrique de référence de niveau 3 officiellement inauguré le 22 Mai 1981. Le CHNEAR se trouve dans le quartier de Fann à Dakar, dans l’enceinte du Centre Hospitalier Universitaire de Fann, sur l’avenue Cheikh Anta DIOP. Il a une capacité de 171 lits répartis dans sept services :
➤ pavillon K : service des Urgences et de Pneumologie pédiatrique, avec une capacité de 20 lits, reçoit les enfants âgés de plus de 2 mois ;
➤ pavillon N : service de néonatologie avec une capacité de 23 lits, reçoit les enfants de la naissance à 2 mois de vie ;
➤ pavillon M : service des affections chroniques et hospitalisation continue) avec une capacité de 33 lits, reçoit les enfants âgés de 2 mois à 15ans ;
➤ pavillon O : service de cardiologie avec une capacité de 20 lits, qui accueille les enfants de 3mois à 15 ans ;
➤ service de réanimation avec une capacité de 6 lits ;
➤ service d’accueil des urgences avec une capacité de 15 lits ;
➤ service de chirurgie pédiatrique avec une capacité de 45 lits ;
➤ Unité de Soins Ambulatoires pour enfants et adolescents drépanocytaires (USAD) qui est rattachée au pavillon M.
● Composition de l’USAD :
– espace administratif : accueil, orientation, gestion de dossier, facturation, caisse ;
– espace médical : cinq (5) salles de consultation, trois (3) salles pour suivi, une (1) salle pour les spécialités, une (1) salle d’urgence ;
– espace de soins : trois (3) salles de soins, un (1) salle de prélèvement ;
– espace patient : trois (3) salles d’attentes, une(1) salle de jour ;
– un (1) hôpital de jour d’une capacité d’accueil de 15 lits ;
– un espace d’aide au diagnostic : un (1) laboratoire polyvalent, une (1) salle d’échographie ;
– un espace pour salle polyvalente (les réunions, la sensibilisation, la formation) ;
– un espace bureau (coordination, secrétariat, surveillante de service, assistance sociale et association sénégalaise de lutte contre la drépanocytose, biologiste, technicien de laboratoire) ;
– autres espaces : un (1) local pharmacie, une (1) salle d’archives, un (1) local ménage, un (1) local pour linge, deux (2) locaux techniques, deux (2) salles de réserves, deux (2) vestiaires (homme et femme), toilettes (patients et personnel).
● Personnel :
– pédiatres, biologistes, techniciens de laboratoire, puéricultrice, infirmiers, aides-soignants, secrétaire, assistante sociale ;
– garçon de salle, agent de sécurité ;
– techniciennes de surface ;
– système de rotation (étudiants en spécialisation, radiologue).
● Activités de l’USAD :
– consultations de suivi ;
– hospitalisation de jour ;
– consultations spécialisées (Chirurgie pédiatrie, Neuro-pédiatrie) ;
– échographie (abdominale, ostéo-articulaire, doppler) ;
– laboratoire ;
– formation ;
– sensibilisation par l’association sénégalaise de lutte contre la drépanocytose.
Type et période de l’étude
Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive et analytique, qui portait sur des patients porteurs d’un syndrome drépanocytaire majeur ayant présenté un paludisme, réalisée à l’Unité de Soins Ambulatoires pour enfants et adolescents drépanocytaires, du 1er janvier 2017 au 31 Décembre 2019 (03 ans).
Population de l’étude
➤ Critères d’inclusion
Nous avions inclus dans notre étude tous les patients présentant un syndrome drépanocytaire majeur (homozygote S/S, hétérozygotes composites S/C, S/β°thalassémie et S/ β+thalassémie), régulièrement suivis à l’Unité de Soins Ambulatoires pour Enfants et Adolescents Drépanocytaires (USAD) du Centre Hospitalier National d’Enfants Albert Royer (CHNEAR) de Dakar ayant présenté un paludisme, confirmé par une goutte épaisse.
➤ Critères de non inclusion
Nous n’avions pas inclus les patients ayant un dossier incomplet, ni ceux âgés de plus de 16 ans.
Données socio-démographiques
Fréquence
Au cours de notre étude, 14 patients atteints de drépanocytose homozygote avaient fait le paludisme, soit en moyenne 4 patients par an sur une période de 3 ans. En 1999, Diagne et al dans leur étude trouvaient 30 patients homozygotes ayant présenté le paludisme sur une période de 7 ans [20]. Nous n’avons pas observé des variations significatives entre les deux études malgré la durée et la disponibilité des tests de diagnostic rapide du paludisme. En République Démocratique du Congo (RDC), Aloni et al. avaient trouvé 90 cas de paludisme sur drépanocytose homozygote SS une période de 10 ans [21]. Cela pourrait s’expliquer probablement par le fait que la RDC se trouve en zone équatoriale et le Sénégal en zone soudano sahélienne. Ces 2 régions ont des conditions bioclimatiques différentes qui influent sur le niveau de transmission du paludisme qui est plus élevée en zone équatoriale.
Sexe
Dans notre étude, le sex-ratio garçon : fille était 6. Ce résultat était comparable à celui trouvé dans d’autres pays notamment en RDC, Aloni et al trouvaient 1,4 [21], au Cameroun, Ngo Linwa et al trouvaient de 1,2 .
Tranches d’âge à l’admission
La tranche d’âge de plus de 5 ans était la plus représentée dans notre étude contrairement à celle de Aloni et al [21] et Ngo Linwa et al. qui trouvaient que la tranche d’âge de moins de 5 ans était la plus fréquente [22]. Ceci pourrait être dû au fait que le niveau d’endémicité et de transmission du paludisme soit différent dans la région équatoriale et la région soudano sahélienne. Toutefois, des politiques de lutte contre le paludisme sont appliquées suivant les recommandations de l’OMS. Par ailleurs des facteurs génétiques pourraient également être évoqués.
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Table des matières
1. INTRODUCTION
2. PATIENTS ET METHODES
2.1. Cadre d’étude
2.2. Type et période de l’étude
2.3. Population de l’étude
2.4. Recueil des données
2.5. Analyses des données
2.6. Définitions opérationnelles des concepts
3. RESULTATS
3.1. Données socio-démographiques
3.1.1. Fréquence
3.1.2. Sexe
3.1.3. Tranches d’âge
3.1.4. Niveau scolaire
3.1.5. Profession des parents
3.1.6. Provenance géographique
3.1.7. Hospitalisation
3.2. Données cliniques
3.2.1. Au sujet de la drépanocytose
3.2.1.1 Circonstance de découverte
3.2.1.2. Complications
3.2.2. Au sujet du paludisme
3.2.2.1. Année de diagnostic
3.2.2.2. Mois de diagnostic
3.2.2.3. Lieu de consultation
3.2.2.4. Signes cliniques
3.3. Données biologiques
3.3.1. Au sujet de la drépanocytose
3.3.2. Au sujet du paludisme
3.3.2.1. Parasitologie
3.3.2.2. Hématologie
3.3.2.3. Biochimie
3.4. Traitement
3.4.1. Traitement curatif
3.4.1.1. Traitement symptomatique
3.4.1.2. Traitement étiologique
3.4.2. Traitement préventif
3.4.3. Evolution
4. DISCUSSION
4.1. Données socio-démographiques
4.1.1. Fréquence
4.1.2. Genre
4.1.3. Tranches d’âge à l’admission
4.1.4. Niveau scolaire
4.2. Données cliniques
4.2.1. Au sujet du paludisme
4.2.1.1. Année de diagnostic
4.2.1.2. Mois de diagnostic
4.2.1.3. Signes cliniques
4.3. Données biologiques
4.3.1. Au sujet de la drépanocytose
4.3.2. Au sujet du paludisme
4.3.2.1. Parasitologie
4.3.2.2. Hématologie
4.3.2.3. Biochimie
4.4. Traitement
4.4.1. Prévention
4.4.2. Evolution
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE