Les fractures ouvertes de jambe au centre hospitalier universitaire Aristide le Dantec

La fracture ouverte diaphysaire de jambe est une solution de continuité osseuse siégeant à 5 cm en- dessous de l’interligne fémoro-tibiale et à 5 cm au-dessus de l‘interligne tibio-talienne ; cette solution de continuité osseuse communique avec le milieu extérieur par l’intermédiaire d’une ouverture cutanée.

La fracture ouverte de jambe est la plus fréquente des fractures ouvertes des os longs (44,7%) [15] car la jambe est exposée aux traumatismes. Elle représente 24% des fractures de jambe [15]. La fracture ouverte de jambe survient le plus souvent dans un contexte de traumatisme à haute énergie. Les accidents de la circulation représentent la principale cause [14]. L’ouverture cutanée fait toute la gravité de cette lésion. La mise à nu du foyer de fracture expose aux risques d’infection, de pseudarthrose et de nécrose osseuse. Ainsi les fractures ouvertes de jambe demeurent encore la hantise du chirurgien orthopédiste-traumatologue. La classification de Cauchoix et Duparc a une valeur thérapeutique et pronostique.

Cependant, elle nécessite une réévaluation périodique. La fracture ouverte de jambe est une urgence chirurgicale dont la prise en charge se fait en 3 temps principaux :
– Le parage ;
– La stabilisation des lésions osseuses ;
– Et la couverture cutanée.

Si les procédés du parage sont reconnus [36], les avis divergent quant aux modes de fixation interne ou externe et le temps et la nature du lambeau pour la couverture. Il existe une diversité du traitement quant à l’ostéosynthèse dans les stades I et II de Cauchoix et Duparc, la fixation externe demeure de mise pour assurer la contention de la fracture tout en permettant les soins locaux dans les stades III (Garbuio [23], Byrd [10], Edward [21]).

La couverture osseuse peut être obtenue par simple suture cutanée dans les stades ude Cauchoix et Duparc), force est de recourir à un procédé plastique (Vichard) [59]. La prise en charge doit être pluridisciplinaire associant chirurgien orthopédistetraumatologue et chirurgien plasticien.

RAPPEL ANATOMIQUE 

La jambe est le segment du membre inférieur compris entre le genou et le cou depied. Elle comporte trois loges distinctes : la loge antéro-interne, la loge antérolatérale et la loge postérieure, séparées par le plan ostéo-fibreux.

Ostéologie

Le squelette de la jambe est constitué par deux os longs  :
– l’un interne volumineux est le tibia ;
– l’autre externe est le péroné.

Le tibia et le péroné sont unis entre eux par leurs extrémités et sont séparés l’un de l’autre, dans tout le reste de leur étendue, par un espace allongé, appelé espace interosseux .

Le tibia

Os long, situé à la face antérieure et médiale de la jambe, il constitue avec la fibula le squelette de la jambe. Il s’articule en haut avec le fémur et en bas avec le talus. On lui décrit un corps et deux extrémités (supérieure et inférieure).

Le corps du Tibia 
Large et prismatique, triangulaire dans ses 2/3 supérieurs, il se rétrécit au niveau du 1/3 moyen puis s’élargit vers le bas où il y devient cylindrique.
On lui décrit :
– 3 faces : médiale, latérale et postérieure ;
– 3 bords : antérieur, médial et interosseux (latéral).

Les faces :
➤ la face médiale : lisse légèrement convexe, elle est dépourvue d’insertions, sauf à la partie toute supérieure où existent 2 champs rugueux d’insertion :
– l’un postérieur, pour le ligament collatéral médial ;
– l’autre antérieur, pour les 3 muscles de la patte d’oie.
➤ la face latérale : elle est large et lisse, située entre les bords antérieur et interosseux.
➤ la face postérieure : son tiers supérieur est croisé par une ligne oblique en bas et vers la ligne médiane : la ligne du muscle soléaire.

Les bords :
➤ le bord antérieur : c’est le plus saillant des 3 bords ; il relie la tubérosité tibiale au bord antérieur de la malléole médiale.
➤ le bord médial : il s’étend de la région postérieure du condyle médiale au bord supérieur de la malléole médiale. Il donne insertion au muscle soléaire dans son tiers moyen.
➤ le bord interosseux : il relie le condyle latéral à la facette articulaire de la syndesmose tibio-fibulaire. Il donne insertion à la membrane interosseuse.

L’extrémité supérieure du tibia

Volumineuse, elle est déjetée en arrière de l’axe de l’os. En forme de pyramide à base supérieure aplatie d’avant en arrière, elle présente une face supérieure et deux tubérosités.

La face supérieure (ou plateau tibial)
Elle comporte :
➤ Deux cavités glénoïdales articulaires avec les condyles fémoraux et recouvertes de cartilage articulaire ;
➤ Une surface intercondylaire divisée en trois parties :
– en avant, l’aire intercondylaire antérieure où s’insère le ligament croisé antéro-latéral et les cornes antérieures des ménisques médial et latéral ;
– au milieu, l’aire intercondylaire centrale dont les bords se prolongent en haut par les tubercules intercondylaire médial et latéral (épines tibiales) ;
– en arrière, l’aire intercondylaire postérieure où s’insère le ligament croisé postéro-médial et les cornes postérieures des ménisques médial et latéral.

Les tubérosités tibiales (ou condyles) : elles supportent les cavités glénoïdales du tibia et présentent 4 faces : antérieure, postérieure, médiale et latérale. La face antérieure est centrée par la tubérosité tibiale où s’insère le ligament patellaire. La face latérale présente à sa partie postérieure la surface articulaire fibulaire.

L’extrémité inférieure du tibia

Moins volumineuse que l’extrémité supérieure, de forme quadrangulaire, elle présente cinq faces et à sa partie postéro-inférieure, un processus vertical: la malléole médiale.

➤ La face postérieure est marquée par le sillon de la malléole qui livre passage aux tendons du long fléchisseur.
➤ La face latérale est étroite et revêtue de cartilage. Elle a une forme de gouttière : c’est l’incisure fibulaire où s’encastre la partie inférieure de la fibula.
➤ La face inférieure est rectangulaire et recouverte de cartilage. Elle s’articule avec la face antérieure du corps du talus.
➤ La face latérale de la malléole médiale encroûtée de cartilage, constitue la paroi médiale de la mortaise tibio-fibulaire.

La fibula 

Os long et mince situé à la face latérale de la jambe ; il s’articule en haut avec le tibia, en bas avec le talus.

Le corps de la fibula 

Grêle, triangulaire, il est fortement tordu sur son axe dans son ¼ inférieur. Il présente:
– 3 faces : médiale, postérieure et latérale ;
– 3 bords : antérieur, interosseux et postérieur.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
RAPPEL ANATOMIQUE
1. Ostéologie
1.1. Le tibia
1.1.1. Le corps du Tibia
1.1.2. L’extrémité supérieure du tibia
1.1.3. L’extrémité inférieure du tibia
1.2. La fibula
1.2.1. Le corps de la fibula
1.2.3. L’extrémité inférieure
2. La membrane interosseuse
3. Les aponévroses de la jambe
4. Les muscles de la jambe
4.1. Le groupe musculaire antérieur
4.2. Groupe musculaire latéral
4.3. Le groupe musculaire postérieur
3.3.1. Le plan superficiel
3.3.2. Le plan profond
5. Vascularisation et innervation (artères, veines, lymphatiques et nerfs)
6. Au total
HISTOLOGIE DE L’OS NORMAL
1. INTRODUCTION
1.1. La substance fondamentale
1.2. les fibres de collagène, de réticuline et d’élastine
1.3. Les cellules osseuses
1.3.1. L’ostéoblaste
1.3.2. L’ostéocyte
1.3.3. L’ostéoclaste
2. LA STRUCTURE HISTOLOGIQUE
2.1. Structure histologique de la diaphyse
2.1.1. Le périoste et l’endoste
2.1.2. La corticale
2.1.3. la médullaire
RAPPEL BIOMECANIQUE
3.1. Les contraintes subies par la jambe
3.2. Les mécanismes d’absorption des contraintes
Le mécanisme passif
Le mécanisme actif
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
1. Mécanisme
1.1. Lésions cutanées
1.2. Lésions des parties molles
1.3. Lésions osseuses
Trait de fracture
Direction du trait
Siège du trait
Le déplacement
2. Classifications
2.1. Classification de Cauchoix et Duparc
2.2. Classification de Gustilo et Anderson
2.3. Classification de Byrd, Spicer et Cierny
2.4. Classification de l’association pour l’ostéosynthèse
Au total
CONCLUSION

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *