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TECHNIQUE DโACQUISITION :
La tomodensitomรฉtrie รฉtait rรฉalisรฉe chez des patients installรฉs en dรฉcubitus dorsal, la tรชte รฉtait positionnรฉe dans la tรชtiรจre, immobilisรฉe et les bras รฉtaient allongรฉs le long du corps.
Une acquisition volumique sans injection de produit de contraste iodรฉ a รฉtรฉ effectuรฉe, centrรฉ sur le crane et le massif facial incluant les vertรจbres cervicales C1 et C2.
Lโรฉpaisseur des coupes รฉtait de 3mm et les reconstructions multi planaires ont รฉtรฉ faites en coupes fines de 1mm en fenรชtrage osseux et parenchymateux.
PARAMETRES ETUDIES :
v Aspects scannographiques des fractures du massif facial
ร Fractures du massif facial supรฉrieur
รผ Fracture disjonction transversale ou fracture Lefort
ยง Fracture Lefort I ou fracture Guรฉrin
ยง Fracture LeFort II ou fracture pyramidale
ยง Fracture LeFort III ou fracture disjonction cranio-faciale dite vraie
รผ Fractures Centro-faciales (CF)
ยง Fractures complexes : complexe naso-ethmoido-maxillo-fronto-orbital (CNEMFO) complet ou incomplet
ยง Fractures Isolรฉes : os propres du nez (OPN), paroi orbitaire mรฉdiale, sinus frontaux
รผ Fractures Latรฉro-faciales (LF)
ยง Fractures du zygoma : trรฉpied zygomatique complet ou incomplet, fracture isolรฉ de lโarcade zygomatique
ยง Fracture du plancher orbitaire isolรฉ
ยง Fracture du sinus maxillaire isolรฉ
ร Fractures du massif facial infรฉrieur ou de la mandibule
รผ Fracture symphysaire et parasymphysaire
รผ Fracture de la branche horizontale ou corpus
รผ Fracture de lโangle
รผ Fracture de la branche montante ou Ramus
รผ Fracture du condyle
รผ Fracture du processus coronoรฏde
รผ Luxation articulation temporo mandibulaire
๏ถ Complications immรฉdiates :
รผ Hรฉmosinus
รผ Brรจche ostรฉo-durale
รผ Lรฉsions intra orbitaires
รผ Fracture des canaux lacrymo-nasaux
๏ถ Lรฉsions extra-faciales associรฉes :
รผ Lรฉsions intracrรขniennes (cรฉrรฉbrales et pรฉri cรฉrรฉbrales)
รผ Fracture de la voรปte crรขnienne
รผ Lรฉsions cervicales de C1 et C2
SAISIE DES DONNEES ET ANALYSE STATISTIQUE :
Nos donnรฉes รฉtaient saisies et analysรฉes par le logiciel SPSS 20.0 et la conception des graphiques par Microsoft Office Excel 2007.
Nous avons fait une รฉtude comparative tri-centrique avec les donnรฉes recueillies ร Saint Louis, Kaolack et Ziguinchor.
Nous nous sommes fixรฉs un seuil de signification de 5%.
Le test de KOLMOGROV-SMIRMOV nous a permis avec une p-value = 0.001 de retenir que les trois รฉchantillons proviennent de distribution diffรฉrentes.
Sur chaque รฉchantillon, nous avons effectuรฉ le test de Student pour vรฉrifier une diffรฉrence significative entre nos donnรฉes sous les hypothรจses suivantes :
H0 : toutes les moyennes sont identiques,
H1 : Au moins une moyenne est diffรฉrente des autres. โจ La p-value retrouvรฉe รฉtait de 0,03ห 0.05 confirme H1.
Le test de FISHER aussi sur les variances donne une p-value = 0,03ห 0.05
donc il y a une diffรฉrence significative entre nos รฉchantillons dโune part et nos donnรฉes dโautre part.
MECANISME ET EPIDEMIOLOGIE
Notre รฉtude avait portรฉ sur 382 patients victimes de traumatisme cranio-encรฉphalique et/ou du massif facial dont la prise en charge avait nรฉcessitรฉ la rรฉalisation dโun examen tomodensitomรฉtrique dans les services de radiologie et dโimagerie mรฉdicale de Saint louis, Kaolack et Ziguinchor.
Les TMF reprรฉsentaient 33% de lโensemble des traumatismes du crane ou du massif facial.
Ces rรฉsultats corroborent ceux de DIALLO M. au mali [9] et ceux de REGNIER M A et coll. en France [21] qui avaient rapportรฉ respectivement une frรฉquence de 27,8% et de 28% de cas dโatteinte maxillo-faciale chez des patients traumatisรฉs crรขniens.
Les TMF concernaient tous les รขges (1 ร 75 ans) avec une prรฉdominance de la tranche de 21-30 ans (42%)
THERA [26] dans son รฉtude a trouvรฉ 34.9% de patients appartenant ร cette tranche dโรขge.
Une รฉtude faite en France par Giraud O. et al. [11] montrait une prรฉdominance des TMF chez les sujets รขgรฉs de 20 ร 30 ans.
Dans notre รฉtude il y avait une prรฉdominance masculine avec un genre ratio de 8.
Cette prรฉdominance masculine ร รฉtรฉ retrouvรฉe classiquement dans la littรฉrature avec des chiffres variables. DIALLO M.G. [9] et DIARRA C.M. [8] avaient retrouvรฉ respectivement 91,9% et 85%. Cette frรฉquence รฉlevรฉe dans la population jeune masculine pourrait รชtre attribuรฉe ร de nombreuse pratiques ร risque notamment la conduite de charrette ou dโengins motorisรฉs comme les mototaxi (communรฉment appelรฉ Jakarta) chez un nombre croissant de jeunes souvent sans lโobtention de permis de conduire.
La propension des jeunes ร consommer des substances psychoactives augmente aussi les risques de traumatismes lors des conduites de vรฉhicule et peut รฉgalement favoriser des comportements dรฉlictueux et violents.
Ainsi dโaprรจs lโagence nationale de la statistique et de la dรฉmographie(ANSD) [1] le taux dโincarcรฉration liรฉe ร des coups et blessures volontaire et rixes a รฉtรฉ รฉvaluรฉ ร 35,7% dans la rรฉgion de Kaolack, 21.4% ร Saint louis et 18.2% ร Ziguinchor.
Les incarcรฉrations liรฉes ร une dรฉtention ou utilisation de stupรฉfiant ont รฉtรฉ chiffrรฉes ร 5% ร Kaolack, 3.7% ร Saint louis et 3.2% ร Ziguinchor.
Les AVP, principalement causรฉs par les accidents de moto dans notre รฉtude, reprรฉsentaient la principale cause de TMF dans notre รฉtude avec 65% suivi des rixes avec 20% des cas de traumatisme.
Il en est de mรชme chez KEBINA B [15] ร Dakar qui rรฉvรฉlait une prรฉdominance des AVP (44,9%) suivies des rixes (24,7%), chez BOUGUILA J et coll. en Tunisie [5] avec 39% et 28% respectivement.
Comme le mentionne HERVE V en France [13], dans les grandes villes de la plupart des pays, les AVP constituent le plus grand pourvoyeur de TMF suivis des agressions.
Si dโune part lโexcรจs de vitesse รฉtait surtout incriminรฉ pour expliquer cette prรฉpondรฉrance des AVP dans lโรฉtiologie des TMF, en plus des facteurs exogรจnes comme lโรฉtat des routes et des vรฉhicules, il faudrait insister sur la formation insuffisante des conducteurs sur le code de la route et lโabsence de permis de conduire, de port de casque pour les motocyclistes et le non respect ou mรชme lโignorance du code de la route.
Lโimportance de la prรฉvalence des AVP dans notre รฉtude pourrait sโexpliquer dโautre part par lโaccroissement du parc automobile mais aussi et surtout des engins ร deux roues dans ces trois rรฉgions.
Ainsi lโANSD dans sa publication de 2012 classe la rรฉgion de Kaolack ร la 4eme place des rรฉgions ayant le plus important parc automobile avec 10.483 vรฉhicules soit une progression de 10.8% par rapport a 2011, suivie de saint louis avec 9.360 et 3.739 pour la rรฉgion de Ziguinchor [1].
La mรชme publication avait aussi rรฉvรฉlรฉ plus de 14.000 conducteurs de moto Jakarta ร Kaolack parmi lesquels seul 0.1% รฉtaient dรฉtenteurs de permis de conduire.
En outre lโรฉvolution nรฉgative de 11.1% des permis de conduire octroyรฉs entre 2013 et 2014 ร la catรฉgorie des deux roues tรฉmoigne encore une fois le dรฉsintรฉressement des conducteurs de moto ร se formaliser.
ASPECT TOMODENSITOMETRIQUE
RESULTATS GLOBAUX
Il nโexiste pas de classification universelle des TMF.
Celles-ci pouvant varier dโune รฉtude ร lโautre.
De nombreuses classifications ont รฉtรฉ proposรฉes, cependant, la complexitรฉ habituelle des lรฉsions, les rendent souvent caduques [30].
Durant notre รฉtude dans les 3 rรฉgions, 91% des cas reรงus prรฉsentaient une fracture du massif facial supรฉrieur contre 9% pour les fractures mandibulaires.
Ces chiffres corroborent ceux de Lee et al. [18] oรน la fracture mandibulaire nโรฉtait pas prรฉdominante et reprรฉsentait 7,9% des fractures du massif facial derriรจre celles du MFS (92.1%).
Ils sont par contre discordants avec la plupart des รฉtudes publiรฉes dans la littรฉrature notamment ceux de KEBINA B [15] qui avaient une prรฉdominance des fractures de la mandibule (65,1%) sur une durรฉe dโรฉtude de 03 ans, de mรชme quโavec ceux de BOUGUILA J et coll. [5]. (62%) sur une durรฉe de 10 ans et de KIESER J et coll. en Nouvelle Zรฉlande qui rรฉalisa son รฉtude sur une durรฉe de 20 ans [16].
La durรฉe moins longue de notre รฉtude ainsi que le nombre de patients moins importants en comparaison aux autres รฉtudes pourrait expliquer cette diffรฉrence.
Par ailleurs, lโabsence du port de casque par les conducteurs de moto, le fait que le visage soit trรจs exposรฉ et la prรฉdominance des chocs frontaux dans notre sรฉrie pourraient expliquer ce rรฉsultat.
LES TYPES DE FRACTURES DU MASSIF FACIAL SUPERIEUR
Dans notre รฉtude, la fracture CF (49%) รฉtait le TMF supรฉrieur le plus frรฉquent suivie par la fracture LF (39%) et la fracture Lefort (12%).
Parmi les fractures CF simples, les fractures des os propres du nez (OPN) avaient une frรฉquence de 40%, suivie des fractures des parois orbitaires mรฉdiales (37%) et des fractures des sinus frontaux (23%).
Ces chiffres vont dans le mรชme sens que lโรฉtude publiรฉe par AS.Nโdiaye, M.Edderai, S.Chaouir a rabat au Maroc qui avait montre une prรฉdominance des fractures des OPN (44%), suivie des fractures des parois orbitaires mรฉdiales (38%) et des fractures des sinus frontaux (18%)
Les รฉtudes de Zandi et al., Hussain et al. [31,14] ont montrรฉ aussi que les fractures osseuses nasales รฉtaient le type de traumatisme le plus rรฉpandu, ceci concorde avec nos rรฉsultats.
La prรฉdominance des fractures de la paroi orbitaire mรฉdiale devant les fractures des sinus frontaux tiendrait au fait que les fractures de la paroi orbitaire mรฉdiale surviennent dans la majoritรฉ des cas aprรจs une extension des traits de fracture du sinus frontal.
Ce qui conduit ร une entitรฉ lรฉsionnelle appelรฉe fracture orbito-crรขnienne [30]. Ces fractures orbito-crรขniennes sont frรฉquentes au cours des impacts ร vitesses รฉlevรฉes tel que dans les AVP.
Dans notre รฉtude il existait un risque de 86% dโavoir une fracture CF au dรฉcours dโun AVP.
En effet, le rebord orbitaire supรฉrieur et la glabelle abritant les sinus frontaux forment la poutre supรฉrieure du massif facial.
Ces poutres au nombre de trois, constituent avec les piliers, les zones de renforts du massif facial [10].
Dans le groupe des fractures LF lโos zygoma รฉtait le plus atteint dans notre รฉtude avec 56% de cas. Les fractures isolรฉes de lโarcade zygomatique ainsi que la fracture du trรฉpied zygomatique sont des fractures souvent rencontrรฉes.
Ces rรฉsultats sont convergents avec les donnรฉes de la littรฉrature.
Les รฉtudes de BOUGUILA J et coll. en Tunisie [5], de DE SOUZA MALISKA M C et coll. au Brรฉsil [7] et HAUG R H et coll. aux Etats Unis dโAmรฉrique [12] conforte ces rรฉsultats.
Ces rรฉsultats pourraient sโexpliquer par le fait que lโarcade zygomatique forme un contrefort latรฉral trรจs exposรฉ lors dโun choc facial latรฉral et au fait que lโos zygomatique lui mรชme (corps) se casse rarement et ce sont plutรดt ses attaches qui se fracturent [30].
Dans notre รฉtude nous avons รฉvaluรฉ le taux de survenue de fractures LF au dรฉcours dโun AVP ร 73%.
En ce qui concerne les fractures Lefort, elles sont majoritairement reprรฉsentรฉes dans notre รฉtude par le type I (47%) comme dans celle de SALONEN E M [23] en Finlande.
Cependant certains auteurs ont signalรฉ que les fractures Lefort II et Lefort III รฉtaient plus frรฉquentes [4,3].
En raison de la violence du choc ร l’origine de ces fractures, tous ces patients doivent รชtre considรฉrรฉs comme des traumatisรฉs crรขniens, au moins lรฉgers. [13]
Bien que les fractures de la face apparaissent comme des entitรฉs reconnaissables la plupart du temps, une combinaison de fractures peut รชtre prรฉsente chez le mรชme patient.
Ainsi dans notre รฉtude parmi les 11 patients qui ont prรฉsentรฉ une fracture de LEFORT, 5 avaient aussi eu des fractures centro-faciales et latรฉro-faciales.
LES TYPES DE FRACTURES DU MASSIF FACIAL INFERIEUR(MANDIBULE)
Elles reprรฉsentaient 9% de lโensemble des fractures du massif facial.
Les atteintes symphyso-symphysaires (40%), de la branche montante (20%) et condyliennes (16%) reprรฉsentaient la majoritรฉ des lรฉsions rencontrรฉes durant notre รฉtude.
Nos rรฉsultats ne sont pas comparables ร ceux trouvรฉs dans la littรฉrature.
En effet, ORTAKOGLU [20] trouve dans un hรดpital militaire de Turquie, sur 223cas, 43 atteintes du condyle (26,09%).
Une รฉtude rรฉalisรฉe ร la facultรฉ odontologique des Emirats Arabes Unis, AL Arne et coll. [2] concluent que les fractures du condyle (25%, 35/150 fractures mandibulaires) รฉtaient les plus frรฉquentes.
A IโUCAD sur une รฉtude rรฉtrospective en 2008 au CHU Aristide Ledantec Dakar Kebina B. [15] trouvait 2.5% des fractures du condyle.
Nos rรฉsultats sont diffรฉrents de ceux trouvรฉs par SIOUAR Q. [25].
Celui-ci a trouvรฉ une frรฉquence รฉlevรฉe des fractures angulaires chez lโadulte suivies, des fractures parasymphysaires et condyliennes.
Il a notรฉ une nette prรฉdilection des fractures condyliennes chez lโenfant.
Et pourtant, dans la littรฉrature, il a รฉtรฉ largement montrรฉ que les fractures condyliennes sont plus frรฉquentes avant les fractures angulaires et symphysaires [30].
Ces derniรจres constatations doivent attirer lโattention des praticiens sur la frรฉquence relativement รฉlevรฉe des fractures du condyle, survenant le plus souvent par mรฉcanisme indirect, lors dโune chute avec rรฉception sur le menton.
Les fractures nรฉgligรฉes du condyle peuvent รชtre ร lโorigine dโune ankylose de lโATM.
LES COMPLICATIONS AU COURS DES TRAUMATISMES DU MASSIF FACIAL
Les complications associรฉes aux fractures du massif facial รฉtaient dominรฉes par les hรฉmosinus, dรฉcelรฉs dans 45% des cas.
Lโimportance des fractures CF, plus particuliรจrement des fractures orbito-crรขniennes dans notre รฉtude pourrait expliquer ce rรฉsultat.
En effet, SALONEN E M et coll. [23] dรฉcrit une prรฉdominance des hรฉmosinus, au cours des fractures type LeFort, naso-orbito-ethmoรฏdales et frontales.
Les emphysรจmes orbitaires et/ou du canal lacrymo-nasal รฉtaient dรฉcelรฉes chez 33% des patients. Nous avions une prรฉdominance des emphysรจmes dans les fractures de la paroi orbitaire mรฉdiale avec une sensibilitรฉ รฉvaluรฉe ร 78% comme il est dรฉcrit dans la littรฉrature [30].
Le degrรฉ dโurgence de lโexamen TDM de ces lรฉsions doit toujours รชtre apprรฉciรฉ aprรจs une premiรจre approche clinique ophtalmologique.
Celle-ci permettra une meilleure recherche dโatteinte du contenu orbitaire, du globe oculaire et des parois osseuses [6].
Les brรจches ostรฉo-durales, retrouvรฉes dans 22% des cas, prรฉdominaient dans les fractures des sinus frontaux mais รฉtaient aussi majoritaire dans les fractures CF complexes avec une sensibilitรฉ de 59%.
Par contre, dโaprรจs lโรฉtude de ROUTETTE M et coll. [22], les brรจches ostรฉo-durales seraient plus frรฉquentes, premiรจrement dans les fractures ethmoรฏdales et secondairement dans les fractures de la paroi postรฉrieure du sinus frontal ou sphรฉnoรฏdal.
La localisation prรฉcise des brรจches ostรฉo mรฉningรฉes est indispensable pour une intervention chirurgicale optimale dโautant plus que leurs complications frรฉquentes sont la mรฉningite et lโabcรจs cรฉrรฉbral [22,24]
Dans notre รฉtude un patient avait eu un abcรจs cรฉrรฉbral quelques jours aprรจs son traumatisme et ce dernier avait une fracture de la paroi postรฉrieure des sinus frontaux.
LES LESIONS EXTRA-FACIALES ASSOCIEES
La recherche des lรฉsions cranio-encรฉphaliques ou vertรฉbrales associรฉes est un point important de lโexamen du patient.
Elle doit รชtre rรฉalisรฉe de faรงon systรฉmatique au risque de les mรฉconnaitre car celles-ci peuvent engager le pronostic vital du patient.
Dans notre รฉtude, lโatteinte cรฉrรฉbrale รฉtait majoritaire avec 43% des lรฉsions, devant les lรฉsions pรฉri-cรฉrรฉbrales qui reprรฉsentaient 21% des lรฉsions.
Au cours de notre รฉtude, ces lรฉsions intracrรขniennes prรฉdominaient dans les fractures des sinus frontaux.
En effet, ces fractures sont dรฉcrites dans la littรฉrature comme รฉtant les plus souvent associรฉes aux lรฉsions intracrรขniennes [10].
Il nโa รฉtรฉ notรฉ que deux cas de fracture simple du rachis cervical durant notre รฉtude.
De ces constatations lโexploration tomodensitomรฉtrique dโun traumatisรฉ crรขnien ou du massif facial doit porter aussi bien sur le MF que sur lโencรฉphale et le rachis cervical.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Les TMF ont connu un regain dโintรฉrรชt avec le dรฉveloppement du parc automobile et en particulier des 2 roues dans nos rรฉgions mais aussi avec lโinstallation de scanner dans les hรดpitaux rรฉgionaux.
En effet la TDM est lโexamen de rรฉfรฉrence du fait de la complexitรฉ des lรฉsions du massif facial. Elle permet ainsi une meilleure analyse des lรฉsions et une mise en รฉvidence des complications afin dโoptimiser la prise en charge des patients qui est trรจs souvent pluridisciplinaires.
Les trois villes ou sโest dรฉroule notre รฉtude sont caractรฉrisรฉes part leur fort poids dรฉmographique et leur constante croissance du tissu รฉconomique ce qui concours ร intensifier les trafics routiers.
Ce qui classe les AVP en pole position dans les รฉtiologies de traumatisme du massif facial avec 65%.
Lโobjectif de ce travail รฉtait essentiellement dโapprรฉcier lโapport de la TDM dans la mise en รฉvidence des lรฉsions traumatiques du massif facial au niveau de la rรฉgion de Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor.
Les TMF reprรฉsentaient 33% des TDM adressรฉes pour traumatisme cranio-encรฉphalique et/ou du massif facial.
Lโรขge moyen de nos patients รฉtait de 30 ans avec des extrรชmes ร 1 et 75 ans et la tranche dโรขge la plus touchรฉe รฉtait de 21-30 ans.
Le genre masculin reprรฉsentaient 89% avec un genre-ratio de 8.
Les AVP reprรฉsentaient 65% des mรฉcanismes lรฉsionnels retrouvรฉs.
Les fractures du massif facial supรฉrieur รฉtaient retrouvรฉes chez 91% des patients et 9% avaient une fracture du massif facial infรฉrieur.
Les fractures centro-faciales reprรฉsentaient 49% des fractures du massif facial supรฉrieur, suivie des fractures LF 39% et des fractures occluso-faciales 12%.
Les fractures CF regroupaient les fractures Centro faciales isolรฉes 79% et les fractures CF complexes 21%.
Les fractures CF isolรฉes comprenaient les fractures des OPN 39%, les fractures de la POI 37% et les fractures des sinus frontaux 24%.
Les fractures LF รฉtaient rรฉparties en fracture du zygoma 56%, du plancher orbitaire 22% et du sinus maxillaires 22%.
Les fractures Lefort รฉtaient rรฉparties en LEFORT I 47%, LEFORT II 24% et en LEFORT III 29%.
Les associations de fractures du massif facial รฉtaient reparties en fractures :
ร CF et LF (50%) ;
ร CF+LF+LEFORT+Mandibule(15%) ;
ร CF+LF+LEFORT (10%) ;
ร CF+LF+Mandibule(7%) ;
ร LF+Mandibule(10%) ;
ร CF+Mandibule(4%) ;
ร CF+LEFORT (4%)
Les complications immรฉdiates รฉtaient rรฉparties en hรฉmosinus 45%, emphysรจmes orbitaires 33% et brรจches ostรฉo-durales 22% soit un total de 55 patients.
En outre un seul cas de complication tardive ร type dโabcรจs cรฉrรฉbral a รฉtรฉ notรฉ.
Les lรฉsions extra-faciales รฉtaient dominรฉes par les lรฉsions intracrรขniennes (64%) rรฉparties en 39 atteintes parenchymateuses et 19 pรฉri-cรฉrรฉbrales, les lรฉsions de la voรปte crรขnienne รฉtaient chiffrรฉes ร 31 fractures soit (34%) et 2 lรฉsions du rachis cervical (2%).
La tomodensitomรฉtrie nous a permis dโidentifier et de typer les lรฉsions traumatiques du massif facial chez nos patients ainsi que les complications et lรฉsions associรฉes.
Dans notre รฉtude les fractures du MFS รฉtaient prรฉdominantes de mรชme que les lรฉsions intracrรขniennes associรฉes.
Ce constat de la frรฉquence importante de survenue de lรฉsions intracrรขniennes doit en imposer la recherche mรฉthodique et systรฉmatique devant tout TMF.
La faible proportion de cas de fractures cervicales (2 patients) dans notre รฉtude nโenlรจve pas le caractรจre important de leur recherche systรฉmatique devant tout TMF du fait de leurs potentielles รฉvolutions pรฉjoratives.
AU TERME DE CE TRAVAIL, NOUS RECOMMANDONS :
โ Une meilleure sensibilisation de la jeune population masculine par rapport au code de la route et au port de casque pour les 2 roues.
โ Une exploration TDM systรฉmatique cranio encรฉphalique et du rachis cervical au cours des TMF pour un bon inventaire du bilan lรฉsionnel et surtout pour ne pas mรฉconnaitre une lรฉsion pouvant engager le pronostic vital.
โ La prรฉsence dโun service de neurochirurgie et de chirurgie maxillo-faciale dans les diffรฉrentes structures hospitaliรจres pour une meilleure prise en charge pluridisciplinaire en urgence.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
CHAPITRE I : PATIENTS ET METHODES
I.1 Type, cadre et pรฉriode dโรฉtude
I.2 Population dโรฉtude
2.1. Critรจres dโinclusion
2.2. Critรจres de non inclusion
2.3. Caractรฉristiques de la population
2.4. Genre et nombre
2.5. Ages
2.6. Mรฉcanismes lรฉsionels
I.3 Materiels dโexamen
I.4 Mรฉthodologie
4.1 Technique dโacquisition
4.2 Paramรจtres รฉtudiรฉs
4.3 Saisie des donnรฉes et analyse statistique
CHAPITRE II: RESULTATS
II.1 Fractures faciales
II.1.1 Rรฉsultats globaux
II.1.2 Les fractures du massif facial superieur
II.1.2.1. Les fractures occluso-faciales (lefort)
II.1.2.2. Fractures centro-faciales
II.1.2.3. Fractures latero-faciales
II.1.3 Les fractures du massif facial inferieur
II.1.4 Les associations de fractures du massif facial
II.1.5 Complications
ร Corrรฉlation entre complications et type de traumatisme
II.2 Lรฉsions extra faciales associรฉes
CHAPITRE III: DISCUSSION
III.1 Mรฉcanisme et รฉpidรฉmiologie
III.2 Aspect tomodensitomรฉtrique
III.2.1 Rรฉsultats globaux
III.2.2 Les types de fractures du massif facial supรฉrieur
III.2.3 Les types de fractures du massif facial inferieur (mandibule)
III.3 Les complications au cours des traumatismes du massif facial
III.4 Les lรฉsions extra-faciales associรฉes
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Reference
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