Les fractures diaphysaires de l’humérus

Les fractures diaphysaires de l’humérus se définissent comme une solution de continuité de la diaphyse humérale [14, 36]. Elles siègent entre l’insertion du muscle grand pectoral et l’insertion distale du muscle brachial antérieur [19]. La diaphyse d’un os long a une définition anatomo-histologique par sa situation et sa structure. Elle est située entre les carrés épiphysaires, zones métaphyso-épiphysaires radiologiques dont la hauteur est égale à la largeur (règle dite des carrés épiphysaires de HEIM) [8]. Elle correspond à la partie moyenne de la pièce osseuse comprise entre les deux massifs épiphysométaphysaires proximal et distal composés d’os spongieux [14]. L’humérus est un os long, pair et non symétrique. Il forme le squelette du bras, s’articulant en haut avec la scapula et en bas avec l’ulna et le radius [50]. La diaphyse est de forme globalement cylindrique formée de corticales entourant une cavité médullaire contenant un tissu graisseux richement vascularisé. Elle est recouverte par les insertions musculaires directes, séparées par des crêtes plus ou moins marquées [14]. Les fractures diaphysaires de l’humérus sont relativement fréquentes avec une incidence de 3% de toutes les fractures [12]. Elles méritent d’être étudiées car elles sont potentiellement graves. Leur gravité réside dans la possibilité de survenue de certaines complications telles une atteinte du nerf radial. En effet, la position anatomique de ce nerf en contact étroit avec la diaphyse humérale le rend vulnérable [1]. Au plan biomécanique le membre supérieur est un membre qui travaille en distraction [54, 58, 74]. Ainsi, une immobilisation imparfaite expose au risque de pseudarthrose difficile à traiter [61]. Il existe divers types de traitements pour la prise en charge des fractures récentes de la diaphyse humérale. De bons résultats thérapeutiques ont été rapportés, aussi bien avec la chirurgie qu’avec les traitements non chirurgicaux. Ce sont le caractère de la fracture et les caractéristiques du patient qui imposent tel ou tel type d’intervention [16].

L’ostéosynthèse par plaque vissée est une technique connue et utilisée par les chirurgiens depuis des dizaines d’années [15]. C’est une technique fiable et reproductible à condition de respecter les règles d’ostéosynthèse bien codifiées par l’école suisse de l’AO [7]. Malgré le spectre de la paralysie radiale post-opératoire, elle reste une méthode largement utilisée .

Rappel anatomique

L’humérus est un os long constituant à lui seul le squelette du bras (figure 1). Il s’articule en haut avec la scapula formant avec elle l’articulation glénohumérale. En bas, il s’articule avec le radius et l’ulna formant avec eux l’articulation du coude .

Le bras est le segment du membre supérieur entre l’épaule et le coude. Sa partie supérieure communique médialement avec la fosse axillaire. En bas des structures tendineuses et neuro-vasculaires passent du bras à l’avant-bras en traversant le pli du coude. L’humérus présente deux épiphyses et une diaphyse.

Morphologie de l’humérus 

L’épiphyse proximale de l’humérus
Elle est volumineuse et reliée à la diaphyse par le col chirurgical. Elle présente trois saillies : la tête humérale et deux tubercules (le tubercule majeur ou trochiter et le tubercule mineur ou trochin).

La tête humérale
Elle a la forme d’un 1/3 de sphère de 30 millimètres de rayon. Elle regarde en haut, en arrière, et vers la ligne médiane . Son axe forme avec celui du corps un angle de 130° appelé angle d’inclinaison du col. Elle est articulaire avec la cavité glénoïdale de la scapula (omoplate). Le pourtour de la tête de l’humérus est limité par un sillon qui la sépare des deux tubercules : le col anatomique. Il présente une échancrure au-dessus du tubercule mineur correspondant à l’insertion du ligament gléno huméral supérieur.

Les deux tubercules 

Le tubercule majeur (ou trochiter ou grosse tubérosité)
❖Il est situé en dehors et en avant de la tête humérale. Il prolonge la face latérale du corps de l’humérus . Il donne insertion aux deux muscles de la coiffe des rotateurs :
● muscle supra-épineux (sus-épineux) en haut ;
● muscle infra-épineux (sous-épineux) au-dessous ;
● muscle petit rond en arrière.

Le tubercule mineur (ou trochin ou petite tubérosité)
❖Il est situé en dehors du tubercule majeur. Il prolonge vers le haut la face médiale de la diaphyse . Il donne l’insertion :
● dans sa partie supérieure au tendon du muscle sub- scapulaire ;
● dans sa partie inférieure au ligament huméral transverse (latéral) et aux fibres charnues du muscle sub-scapulaire (médial) .

Ainsi, les 2 tubercules mineur et majeur apparaissent séparés par un sillon : le sillon inter-tuberculaire (ou gouttière bicipitale) dans lequel passe le tendon du muscle biceps brachial.

Le corps de l’humérus

En section transversale, la diaphyse de l’humérus a une forme triangulaire. Elle présente à décrire :
❖ trois bords : antérieur, latéral et médial
❖ trois faces : antéro-latérale, antéro-médiale et postérieure.
➤ Le bord antérieur ou crête du tubercule majeur prolonge la lèvre latérale du sillon intertuberculaire ;
➤ le bord latéral se prolonge en bas par la crête supracondylaire latérale ;
➤ le bord médial se prolonge en bas par la crête supracondylaire médiale ;
➤ la face antéro-médiale présente sur son quart supérieur la crête du tubercule mineur. Sa partie moyenne porte le foramen nourricier ;
➤ la face antéro-latérale présente à sa partie moyenne la tubérosité deltoïdienne sur laquelle se fixe le muscle deltoïde ;
➤ la face postérieure de l’humérus est creusée à sa partie moyenne par le sillon du nerf radial ou sillon spiral. Oblique en bas et en dehors latéralement, il est parcouru par le nerf radial et les vaisseaux brachiaux profonds.

L’épiphyse distale ou palette humérale 
Elle est aplatie d’avant en arrière et déjetée vers l’avant. Elle présente une surface articulaire et une surface non articulaire constituée de deux apophyses latérale et médiale qui correspondent à des insertions musculaires ou ligamentaires.

La loge postérieure 

Elle est constituée par le triceps brachial. Extenseur du coude, il est tendu de la scapula et de l’humérus à l’ulna. Volumineux, il comprend 3 chefs :
➤ la longue portion nait du bord axillaire de la scapula par un tendon et se termine au niveau de l’olécrâne ;
➤ le vaste latéral nait de la face postérieure de la diaphyse humérale par une lame tendineuse et se termine sur l’extrémité supérieure de l’ulna ;
➤ le vaste médial nait de la partie inférieure de l’humérus par des fibres charnues et se termine sur l’extrémité supérieure de l’ulna.

Il se regroupe en un seul tendon : le tendon tricipital se terminant au niveau de l’olécrâne.

le nerf radial

En pratique, il contracte des rapports étroits avec la diaphyse humérale . Il naît du faisceau postérieur du plexus brachial en arrière de l’artère axillaire. Il descend obliquement en bas et en dehors le long de la diaphyse humérale et rejoint au coude le sillon bicipital latéral ou il se termine. Le sillon bicipital est limité par le tendon du muscle biceps brachial en dedans et le muscle brachio-radial en dehors. Dans son trajet en arrière de l’humérus, il donne des branches musculaires pour les trois chefs du muscle triceps (loge, latéral et médial). Puis pour le muscle brachio-radial. Au niveau de la région antérieur du coude (pli du coude), le nerf radial donne deux branches terminales:
➨ le rameau superficiel suit l’artère radiale, puis contourne le bord latéral du radius au-dessus du poignet pour se diviser en trois nerfs digitaux dorsaux pour la face dorsale des trois derniers doigts. Le rameau dorsal naissant à l’avant-bras donne les nerfs digitaux dorsaux des quatrième et cinquième doigts.
➨ Le rameau profond s’enfonce entre les chefs du muscle supinateur pour rejoindre la loge postérieur de l’avant-bras, en donnant un rameau interosseux postérieur. Cette branche innerve tous les muscles de la loge postérieure de l’avant-bras.

Les artères endostées
Elles pénètrent dans l’os par le foramen nourricier. Elles représentent des branches collatérales de l’artère brachiale. Elles se divisent dans le canal médullaire en branches longitudinales. Elles irriguent les deux tiers internes de l’os compact et de la moelle .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I – Rappel anatomique
I – 1- Morphologie de l’humérus
I – 1- 1 – L’épiphyse proximale de l’humérus
I – 1 – 2 – La diaphyse de l’humérus
I – 1 – 3 – L’épiphyse distale ou palette humérale
I – 2 Les rapports
I – 3 Vascularisation et innervation de l’humérus
II – Rappel histologique
III – Biomécanique de l’os
IV- Consolidation osseuse
V – Diagnostic
V – 1 – Clinique
V – 2 – Radiologique
V – 3 – La classification des fractures diaphysaires de l’humérus
VI- Traitement
VI – 1 – Le but
VI – 2 – Les moyens et méthodes
VI – 2 – 1 -Les moyens orthopédiques
VI – 2 – 2 – Le traitement chirurgical
VI -2 -3 – Rééducation fonctionnelle
DEUXIEME PARTIE
I – Matériel
I – 1 – Cadre d’étude
I – 2 – Type et population d’étude
I – 2 – 1 Critères de sélection
I – 2 – 1 – 1 Critères d’inclusion
I – 2 – 1 – 2 Critères de non inclusion
I – 2 – 2 – Population d’étude
II – Méthodologie
II – 1 – Les données anatomo-cliniques
II – 2 – Les données thérapeutiques
II – 3 – Les données évolutives
RESULTATS
I – Les aspects anatomo-cliniques
II – Les aspects thérapeutiques
III – Les aspects évolutifs
DISCUSSION
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXES

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