LES FORMES DES INEGALITES ENTRE SEXES
Le problème de genre à Madagascar se présente sous différentes formes. Son degré varie selon le pays et la période. Les formes les plus retenues à Madagascar sont : l’inégalité de droit, l’inégalité de travail, l’inégalité de revenu et l’inégalité de niveau de vie.
L’inégalité de droit
Pour Madagascar, les femmes jouent un rôle moteur dans le développement. Malheureusement, elles n’ont pas la faculté de participer à la vie économique, politique, et sociale. L’inégalité de droit constitue la cause principale de la non participation de femme dans la prise de décision. Cette inégalité de droit se présente sous différents aspects et touche divers domaines. Au niveau d’une famille, le droit de père et de la mère est différent. Ce domaine est le plus touché par l’inégalité entre les sexes. Le droit malgache depuis 1960 met les hommes sur une place supérieure par rapport aux femmes. Plusieurs phénomènes justifient cet écart : l’homme est le chef de la famille, le droit dit qu’il est le premier responsable de la famille. Quand une famille se forme à Madagascar, le droit exige que l’épouse doive également porter le nom de son mari. De même pour ses des enfants, ces derniers doivent porter également le nom de son père. En ce qui concerne le domicile, la femme et tous ses enfants doivent demeurer au domicile du père selon l’ordonnance .
N° 62.089 du 01.10.62 sur le mariage. A propos de la nationalité c’est la nationalité de l’homme qui est toujours la priorité, son épouse et ses enfants sont obligés de porter la nationalité du père de famille. En cas de nationalité différente des époux, c’est la nationalité de l’homme qu’on attribue aux enfants. Pour le cas de la femme, ça dépend de la situation (femme étranger mari malgache ou femme malgache mais mari étranger). Ce droit même qui nous permet de dire qu’au niveau d’une famille, la femme n’a aucune considération ni autonomie.
A part la différence biologique naturelle entre hommes et femmes, la société impose encore d’autre droit qui défavorise les femmes malgaches, ce qui augmente la disparité entre les hommes et les femmes. En cas de séparation de couple et le partage des héritages entre les frères et les sœurs, le droit malgache propose deux possibilités : soit tous les biens de la famille sont attribués à l’homme, cette partage est pratiquée dans la partie Sud Est de la grande île ; soit on applique le partage du « kitay telo an-dalana » le un tiers est donné à la femme, tandis que les deux tiers à l’homme. Cela est pratiqué presque dans tous les territoires du pays. En tant que chef de famille, le père a le rôle de gérer tous les biens de la famille sauf dans le cas où la femme recourt au tribunal mais cela parait encore difficile.
A propos de la loi sur le mariage, les femmes peuvent se marier à l’âge de 14 ans tandis que l’homme à 17 ans. Dans certaine région de Madagascar, la tradition s’applique de même manière que les droits puisque beaucoup de population ne connaisse même pas l’existence de certaine loi à Madagascar. Pendant le repas, on donne moins aux filles et aux femmes et plus aux hommes et aux garçons. On trouve la même situation au niveau de l’éducation. Même si la loi sur le régime foncière ne fait pas la discrimination entre hommes et femmes, les us n’accordent pas aux femmes le droit d’hériter leur parent, spécifiquement en matière foncière.
Inégalité de travail
Cette deuxième forme d’inégalité est le plus répandue à Madagascar, les femmes sont toujours les victimes. Il est difficile pour elles d’accéder dans l’univers du travail à cause même, de la grande occupation qu’elle a déjà en famille d’un côté : occupation des enfants, services ménagères et de l’autre côté La faible éducation qu’elles ont reçue de l’autre. Certains droits à Madagascar constituent un obstacle à la femme d’accéder au travail. Le droit sur le travail interdit les femmes de travailler pendant la nuit, elles ne peuvent participer à des activités considérées comme risquer comme les travaux dans des usines polluantes ou au carrière, les femmes n’ont pas le droit de participer aux activités exigeant d’effort physique. Ces droits nous permettent de dire que l’homme et la femme sont différents aussi bien en capacité physique qu’intellectuelle. Elles ne peuvent pratiquer un même type de travail que les hommes. Au niveau des entreprises par exemple, les raisons de discrimination des femmes sont diverses. Certaines conditions sont exigées avant d’accède à un poste de travail. Quand l’entreprise offre des emplois, elle exige beaucoup de critères : les sexes, situation matrimoniale (célibataire, veuf,…..) d’une personne, l’homme étant toujours le plus avantageux. Si une entreprise accepte une femme, elle exige d’autre condition comme par exemple femme non mariée, ou bien femme mariée mais qui n’a pas un enfant de moins de 7ans. Et évidemment, dans ce cas les femmes qui possédant des petits enfants ne pourront jamais travailler. Cette forme de discrimination est plus forte dans les entreprises privées que dans les entreprises publiques. Au même niveau de compétence, s’il y a trois entreprises qui offrent des emplois, deux préfèrent embaucher .
un homme plutôt qu’une femme . Au niveau des zones franches, les conditions de travail ne conviennent pas aux femmes, certains d’entres eux ignorent le besoins spécifiques des femmes, les zones franches à Madagascar embauchent même des femmes enceintes. La discrimination dans les entreprises se présente sous différents aspects, l’entreprise discrimine directement les femmes par la qualité de la main d’œuvre. En ce qui concerne l’âge de la retraite, la femme est toujours défavorisée. L’âge de retraité légal est de 55 ans pour les femmes contre 60 ans pour les hommes . Les femmes doivent donc s’arrêter 5 ans avant l’homme. Mais les femmes n’ont jamais une satisfaction sur le domaine de travail.
L’inégalité de revenu
On parle ici d’inégalité de somme perçu par un homme et une femme quand ils travaillent. Cette forme d’inégalité est le résultat même des inégalités au niveau du travail. Comme les femmes n’ont pas beaucoup de choix sur la qualité de travail, elles recourent à des travails à faible rémunération. Par définition et selon les néoclassiques, le revenu est une somme qu’un individu perçoit pour la rémunération de son travail. Au sens large du terme, le revenu est une ressource à part de son patrimoine initial. Pour le secteur privé, le revenu se divise en trois catégories qui sont : le revenu du travail, ou salaire, le revenu du sol, ou rente qui concerne les versements perçu par une personne qui ne pratique pas une activité productive ; c’est un versement fait par une personne à une autre personne, bien déterminé à une date fixe, et le revenu du capital ou profit, revenu pour les personnes qui prêtent de l’argent à une autre personne. Chaque individu a le droit de recevoir toutes ces sortes de revenus selon les activités qu’ils pratiquent. Malheureusement à Madagascar, la majorité des femmes ne bénéficie d’aucun de ces revenus, puisqu’elles n’ont pas d’emploi, elles et également du sol. En droit malgache, les femmes n’ont pas le droit à hériter des terres. 16% des femmes seulement possède des terres, et 80% pour les hommes . Dans le troisième type de revenu, les femmes subissent encore de discrimination, l’avantage revient toujours à l’homme .
Le salaire est la source de stabilité d’une famille et aussi un moyenpermettant de mesurer le développement d’un pays donné. A Madagascar, le revenu de la population est faible et inégalement réparti entre les hommes et les femmes. Les femmes sont le plus touché par l’inégalité de revenu, cette situation se voit à tous les postes de travail à Madagascar. D’après les études faites par la banque mondiale, avec la base de donnée de l’INSTAT, les femmes perçoivent 25% inférieur à celle des hommes. Pendant la période 2005, le salaire des hommes est de 1147000Fmg et celle de la femme 750000Fmg. Dans le monde rural, l’inégalité de revenu est très marquant surtout sur le travail au champ. D’après une enquête dans les zones rurales et pendant la période de la riziculture, la journée d’un homme vaut 5000F tandis que la femme est de 3500F. L’inégalité de revenu s’applique presque par toutes les régions de Madagascar. Le tableau suivant illustre ce cas.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : LE CONTEXTE GENERAL DES INEGALITES SUR LE GENRE AVEC L’APPROCHE THEORIQUE APPROPRIE ET LES FORMES DES INEGALITES A MADAGASCAR
Chapitre I- CONTEXTE GENERAL
SECTION.1 Historique général
SECTION.2 Historique des femmes malgaches
SECTION.3 Profil démographique du pays
SECTION.4 Situation économique du pays
SECTION.5 Malthus (1766-1834)
Chapitre II- LES FORMES DES INEGALITES ENTRE LES SEXES
SECTION.1 Inégalité de droit
SECTON.2 Inégalité de travail
SECTION.3 Inégalité de revenu
SECTION.4 Inégalité de niveau de vie
PARTIE II : L’APPROCHE GENRE ET DEVELOPPEMENT ET LES AVANTAGES DU PAYS POUR L’EGALITES DES SEXES ET SES APPROCHES THEORIQUES SUCCESSIVES
Chapitre I- APPROCHE GENRE ET DEVELOPPEMENT
SECTION.1 les sources de problème de genre à Madagascar
1.1 La tradition
1.2 Le droit
1.3 Les caractères des femmes
1.4 Le degré de la formation reçue
SECTION.2 Les conséquences des inégalités sexuelles
2.1 Au niveau de la famille et de la femme
2.2 Les conséquences au niveau du pays
2.2.1 La théorie de Keynes et de Marx
2.2.2 Autres conséquences
SECTION.3 les indicateurs de mesure des inégalités entre genre
3.1 ISDH
3.2 IPF
3.3 Analyse de ces indicateurs
Chapitre II- LES DIFFERENTS AVANTAGES DU PAYS POUR L’EGALITE DES SEXES
SECTION.1 Les avantages au niveau de l’économie
1.1 Adam Smith (1723-1790)
1.2 Les autres avantages
SECTION.2 Les avantages au niveau de la famille et de la femme
SECTION.3 Les avantages du gouvernement
SECTION. 4 Les avantages au niveau politique
PARTIE III : LES DIFFERENTES POLITIQUE ADOPEES ET SES LIMITES
Chapitre I- LES STRATEGIE DE LA LUTTE CONTRE L’INEGALITE DE SEXES
SECTION 1-Les stratégies du gouvernement
1.1 PNPF
1.2 Renouvellement des lois
1.3 Education pour tous
1.4 Autres solutions
SECTION 2- les stratégies de nos partenaires techniques et financiers
2.1 Genre et FNUAP
2.2 Solution apporté par la banque mondiale pour la lutte contre les inégalités de sexe à Madagascar
2.3 Recommandation du PNUD
SECTION 3- Les rôles des décideurs politiques, du parlement dans l’élimination de l’inégalité des sexes
3.1 Les rôles des décideurs politiques
3.2 Les engagements du parlement
Chapitre II- LES LIMITES
SECTION 1- North Douglas
SECTION 2- Les contraintes culturelles et sociologiques
CONCLUSION